Kev Adams chez les "profs"

Quand des profs de français planchent sur... une interview de Kev Adams !

[www.marianne.net]

Citation

« Si l’élève a fait une faute, mais qu’il est capable de justifier son choix, même de façon totalement erronée, alors nous devons considérer qu’il a raison. » Elle prend un exemple :

« S’il écrit “Les cadeaux que Lucie a reçue lui ont plue”, nous sommes en droit (ô généreuse inspection) de lui demander des comptes sur ses accords défaillants des participes passés. Mais si l’élève répond “Ben on parle de Lucie, or Lucie est une fille, donc j’ai mis des E”, eh bien cet élève, qui a fait preuve d’une capacité à justifier ses erreurs… a finalement raison ! »

C'est à se flinguer...

Tout cela va très mal finir. C'est forcé.

Il y a belle lurette, me semble-t-il que cela a très mal fini, le monde de l'après-Désastre a déjà commencé.

Lorsqu'il y a des éléments pathologiques dans une société, l'important est de savoir les détecter et de porter remède en temps voulu. Si les germes de destruction et leur action néfaste avaient été connus, regardés en face et combattus plus tôt, le Désastre, dans plupart des cas, ne se serait probablement pas produit ou il aurait été retardé.

Bah, il y a longtemps que l'Ecole est un champ de ruines. Qui s'en étonne encore ?
On peut penser que c'est la faute aux “pédagos”, avec leurs réformes égalitaristes et absurdes. On peut penser que c'est dû à l'arrivée toujours plus massive de millions d'enfants étrangers qui ont décidé sans bien savoir comment ni pourquoi qu'ils allaient torpiller les cours, et qui depuis quarante ans réussissent en effet à merveille. On peut enfin penser, comme Ivan Illich jadis, que c'est le concept même d'école qui est pourri, que l'école n'est qu'une manufacture issue de la Révolution industrielle tout juste bonne à cracher des produits compatibles avec l'asservissement général, dans le meilleur des cas, ou avec le chaos général, comme aujourd'hui ; que l'école est l'une de ces nombreuses inventions perverses qui finissent par se retourner contre ses utilisateurs, comme l'hôpital qui vous rend plus malade et la voiture qui vous fait arriver plus tard que si vous aviez utilisé vos pieds ou un vélo ; et que dé-scolariser la société sera à terme une nécessité, au même titre que d'envisager sérieusement la décroissance économique et démographique.

Bah, il y a longtemps que l'Ecole est un champ de ruines. Qui s'en étonne encore ?



Puisque tous (à part vous et moi et quelques autres) semblent se réjouir de cet état de fait, ou du moins "faire avec", ce sera bientôt non plus seulement l'école, qui sera devenue inutile, mais toute la civilisation occidentale. Ne soyons pas dupes : le décadent se réjouit pleinement de sa décadence, c'est bien connu.

Ce processus est irréversible, et suivant les circonstances le déclin s'accélérera ou se ralentira, mais le terme est inéluctable (et si en plus vous rajoutez à cela l'"altération ethnique", le dépassement du "seuil de tolérabilité du mélange harmonieux", le GR...).

L'Ecole n'est pas la civilisation occidentale. Elle n'est qu'un moment de celle-ci, comme la Révolution industrielle, dont elle la (vieille) fille.

Citation
Trystan Dee
L'Ecole n'est pas la civilisation occidentale. Elle n'est qu'un moment de celle-ci, comme la Révolution industrielle, dont elle la (vieille) fille.

"L'Ecole n'est pas la civilisation occidentale."


A bon ? Là vous allez un peu vite en besogne, comme d'hab. Car à ce rythme-là, rien n'est jamais la civilisation occidentale ! Il me semble au contraire que le déclin de l'Ecole, pour ne parler que de lui, atteint les êtres (les plus jeunes donc les plus malléables) dans leur profondeur, c.a.d. dans leurs sensibilités, dans leurs identités, dans leurs croyances, dans leurs "vies spirituelles", et qu'il est l'un des signes les plus sûrs de la banqueroute de la société toute entière. Ce déclin de l'Ecole exprime parfaitement cette phase de la civilisation que j'appellerai "négative", parce qu'elle repose exclusivement sur des négations - la négation de la civilisation occidentale en particulier.

Bien sûr que non, l'Ecole n'est pas la civilisation occidentale. D'ailleurs, des siècles durant, ladite civilisation occidentale n'a pas eu besoin d'elle pour être brillante. C'est sous l'ère petite-bourgeoise qu'on l'on s'est mis à sacraliser l'Ecole, en en faisant une espèce de temple unique de l'instruction, alors qu'elle devenait de plus en plus une gigantesque garderie d'Etat.
Que son triomphe ait, un moment, coïncidé avec celui de la bourgeoisie, c'est une chose. Mais en réalité l'Ecole n'apprenait à peu près rien aux élèves : elle vérifiait simplement qu'ils possédaient, ou pouvaient facilement posséder, la culture bourgeoise qui était celle de leur milieu, de leur famille. Accessoirement, elle aidait quelques enfants du prolétariat à acquérir eux aussi cette culture, et cela a parfois donné de grandes réussites il est vrai. Les Brighelli, Finkielkraut et autres en sont restés là ; ils versent régulièrement leur petite larme sur le cadavre pourri de leur chère école défunte.

Bourdieu a tué le mythe, assommé la vache sacrée. Après ça il ne restait plus qu'à l'Ecole une seule chose à faire : se suicider. Ce qu'elle a fait, aidée par le pédagogisme et les enfants d'immigrés. Cela m'a attristé à une époque, à présent ça m'indiffère. Bon débarras, et vive le home schooling — d'autant plus que les moyens techniques de l'époque le permettent. Après tout, les gens qui veulent des enfants n'ont qu'à assumer eux-mêmes l'instruction de leur marmaille, s'ils la veulent instruite. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

« Après tout, les gens qui veulent des enfants n'ont qu'à assumer eux-mêmes l'instruction de leur marmaille, s'ils la veulent instruite. » Avec ce que sont la plupart des parents d'aujourd'hui, ce serait prometteur...