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Frénésie consommatrice, aliénation, déception...

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
26 janvier 2018, 01:03   Frénésie consommatrice, aliénation, déception...
Guy Debord : "Outre le travail, c'est la consommation qui aliène les hommes."

Le règne de l'"Homo consumericus” (Gilles Lipovetsky).

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Intermarché : une promotion sur le Nutella vire à l’émeute dans plusieurs magasins :


[m.leparisien.fr]
Utilisateur anonyme
26 janvier 2018, 01:24   Re : Frénésie consommatrice, aliénation, déception...
(Des étalages de produits de consommation transformant le consommateur en sous-homme, en possédé.)
Quand la nouvelle s'est, si j'ose dire, répandue, j'aurais beaucoup donné pour voir la bobine de Renaud Camus (pour en savoir plus, voir ses tweets sur le sujet). La vie réserve parfois des surprises, des coïncidences, des confirmations cosmiques.

Ceci dit, la France aura donc connu, en 2017, des émeutes du Nutella... Les cadres de la pensée, reptiliens, conditionnés, des néo-Français sont donc les mêmes que ceux des populations désœuvrées du monde [en perpétuel] développement. Il y a belle lurette, dans un supermarché du Caire, un ami arabophone avait demandé à deux vieux Égyptiens, qui de toute évidence avaient passé l'âge de s'occuper de bambins, pourquoi ils étaient chargés de paquets de couches pour bébé. Leur réponse ? Le supermarché les écoulait à prix coûtant.
Utilisateur anonyme
26 janvier 2018, 11:11   Re : Frénésie consommatrice, aliénation, déception...
Debord le disait déjà (je sais que vous appréciez Debord, cher Pierre Jean) : "Ils n'ont plus de rapport qu'avec la marchandise."

Des siècles de civilisation(s)... pour au bout du compte finir par se prosterner devant une promo Nutella. Ça laisse songeur.
Ce qui est terrible, c'est que Debord pouvait encore, à l'époque, parler de marchandise, soit une chose douée de valeur. Or depuis la marchandise est devenue camelote et merde. Car c'est bien de la merde que ces possédés, comme vous dîtes, ont dévalisé, c'est de la merde (toutes les analyses nutritionnelles concordent sur ce point) sur laquelle ils se sont rués, y compris pour en vendre, après, sous le manteau.
Utilisateur anonyme
26 janvier 2018, 11:34   Re : Frénésie consommatrice, aliénation, déception...
deux vieux Égyptiens, qui de toute évidence avaient passé l'âge de s'occuper de bambins, pourquoi ils étaient chargés de paquets de couches pour bébé. Leur réponse ? Le supermarché les écoulait à prix coûtant.

Bof. Trois explications rationnelles :

– les papys ont des petits enfants et ils ont le temps de faire les courses.
– ils comptent vendre les couches une fois la promotion passée.
– ils ont eux-mêmes besoin de couches.
Le plus intéressant est tout de même le prix.

Comment se fait-il qu'on puisse passer de 4€70 à 1€41 ?


Parce que 4€70 vaut environ (2,718) * 1€41 [ exponentiel 1 * 1€41] .
En d'autres termes, le prix normal du Nutella est le prix de l'aliment 'nutella' mais considéré comme produit de luxe.
On est donc parvenu à inculquer aux gens l'idée que tout aliment, fût-il de base, est par essence, produit de luxe.
(ça vaut aussi pour les yaourts)

La promo portait donc sur l'idée suivante: aujourd'hui produit de luxe vendu à prix normal.

Ces gens se sont arrachés du nutella comme on s'arracherait des sacs LVMH en soldes.

En réalité, un pot de Nutella ne vaut pas en promo, (4.71 / 2.178), mais bien ( 4.71 / 2.178 * 2.718) soit environ 0.63€. Voila ce qu'aurait du être le vrai prix en promo: 60 centimes.
Utilisateur anonyme
27 janvier 2018, 12:10   Re : Frénésie consommatrice, aliénation, déception...
"Mais les mêmes râleurs de files d’attente peuvent, stoïques, poireauter une nuit entière pour le nouveau smartphone d’Apple ou la toute dernière PlayStation de Sony. Pour le hamburger frites le plus coté du moment, ils oublient leur faim et l’heure qui tourne devant Le Camion qui fume ou le Burger King. Et que penser des quarante-cinq minutes à faire le pied de grue pour deux minutes de frisson, au parc Eurodisney ? De la chenille processionnaire au départ des télésièges, en février ? Du camping devant les guichets avant les grandes finales sportives ou les concerts ? Au Grand Palais, à Paris, les six heures de queue pour Monet (hiver 2010), les quatre heures pour Hopper (février 2013) étaient le prix à payer pour ceux qui voulaient en être.
« C’est le phénomène de la “queue chic”, qui se limite à certains types d’achat, et n’est ni ordinaire ni ennuyeuse. Elle est vécue comme une expérience collective, un événement que l’on gardera en mémoire et que l’on pourra raconter à ses proches. » Parole d’expert. Professeur au très prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), Richard Larson, qui revendique son surnom de « Doctor Queue », étudie la psychologie des lines depuis 1977. Le sujet, qu’on se le dise, n’a rien de frivole. Dès les années 1950, des chercheurs sont venus à l’aide des constructeurs de gratte-ciel : leurs habitants ne supportaient pas l’attente en bas des ascenseurs. Des miroirs y furent installés, la contemplation de soi étant une activité qui, jamais, ne lasse.
Depuis, les objets d’étude n’ont pas manqué. Selon le New York Times, les Américains passent trente-sept millions d’heures en file indienne chaque année. L’invention, par un pâtissier français, d’un hybride entre croissant et donut suffit à extirper de leur lit les New-Yorkais par centaines, dès potron-minet. Les Japonais, pourtant habitués à être instantanément servis dans les boutiques, sont capables de plus fou encore pour le dernier iPhone."

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