Qui va déterminer jusqu'où va la notion de “non public” ? Aucune limite n'est fixée par le texte. En somme, si, au lit, je chuchote à l'oreille de ma maîtresse une remarque à propos de son anatomie qui est tout de même autrement plus séduisante que celle d'une quelconque connasse transgenre et que, prenant la mouche pour cause de bien-pensance et d'horreur concomitante de la “transphobie”, elle me dénonce et que l'affaire tombe entre les mains d'une procureuse et d'une jugesse (mettons, mais d'un procureur et d'un juge tout autant) zélé-e-s, je pourrais très légalement être condamné à 1.500 euros d'amende, à l'interdiction de détenir une arme soumise à autorisation, à cent vingt heures de travail d'intérêt général et à un lavage de cerveau appelé stage de citoyenneté.
Plus sérieusement, que l'on imagine un banquet de famille dans une salle louée pour l'occasion et desservi par un traiteur. Le maître d'hôtel et son aide entendent un des convives proférer des propos “handiphobes”, du genre « Qu'est-ce qu'ils nous emmerdent les handicapés avec leurs places de parking réservées toujours vides, leurs ascenseurs qui défigurent des monuments historiques et tout et tout ! » Ils décident d'enregistrer discrètement la chose sur leur portable et alertent une association spécialisée, qui porte plainte. Cette situation entre parfaitement dans le cadre de ce décret, et ce dès aujourd'hui. Imaginons ensuite, dix ou quinze ans plus tard (les choses vont très vite à présent), un repas chez vous, auquel vous avez convié quelques collègues et leurs conjoints ; le mari de votre secrétaire tient des propos “transphobes” qui scandalisent un autre couple, etc.
Allons encore un peu plus loin sur le chemin sur lequel nous sommes engagés, on verra des enfants, dès aujourd'hui parfaitement conditionnés par l'école sur ce sujet, et d'autant plus parfaitement conditionnés que totalement ignorants par ailleurs, dénoncer leurs parents pour propos racistes déversés sur eux à table. On a vu ça souvent dans des pays communistes.
La seule question qui se pose à présent est : cette évolution ira-t-elle jusque-là avant la Grande Soumission ou les nouveaux maîtres prendront-ils le pouvoir avant ? Au reste, il leur suffira de retourner certains des termes et de garder les peines ou peut-être de les aggraver : l'apologie de l'homosexualité vaudra dix mille euros d'amende, quelques milliers d'heures de travaux forcés dits “d'intérêt général” et quelques années de camp de rééducation “citoyenne” (nouvelle manière s'entend) ; quant à la pratique de la chose, chacun sait ce qu'elle vaudra à ses malheureux adeptes.
Avez-vous entendu l'opposition protester ? L'opposition, quelle opposition ? Ah si : Christine Tasin et son mouvement Résistance républicaine.
Le décret est
ici.
On trouvera l'article de Christine Tasin, qui a lancé l'alerte,
là.