Le site du parti de l'In-nocence

Laura et Mauranne

Envoyé par Francis Marche 
10 octobre 2017, 14:40   Re : Laura et Mauranne
Goldnanel, un des derniers à l'ouvrir sans ménagement. Mais toujours aucun écho politique à cette parole, évidente, presque naïve à force de dire ce que chacun sait comme profondément et incontournablement vrai :

L'égorgeur islamiste tunisien vivait irrégulièrement en France depuis dix ans mais était régulièrement arrêté et condamné sans jamais être expulsé. Tout est dit. Aussitôt la presse, le ministre de l'intérieur ont évoqué un dysfonctionnement et une enquête a été ordonnée. Les fonctionnaires qui avaient relâché l'assassin la veille encore, le préfet des Bouches-du-Rhône ont été mis sur la sellette. Et l'on a eu raison. Mais on a eu tort aussi: Ce qui est présenté et regardé comme une faute anormale correspond dans les faits à la norme habituelle.
Disons-le clairement : la France n'expulse pratiquement plus aucun étranger irrégulier, fut-ce un dangereux condamné.

Et les décisions politiques, judiciaires et administratives empilées qui empêchent pratiquement le respect de la souveraineté nationale ne sont que les conséquences mécaniques de la névrose intellectuelle qui s'est emparée des esprits depuis trois décennies. Après le drame, la presse bien-pensante a crié haro contre le préfet défaillant pour ne pas avoir expulsé le délinquant étranger.

C'est la même qui depuis 30 ans nous explique qu'il ne faut pas expulser un étranger, fut-il délinquant, car il n'y a plus d'étrangers mais que des semblables et plus de frontières mais qu'un seul monde.… Voilà, en profondeur, ce qui a inexorablement creusé les tombes des deux petites, et celle d'un prêtre catholique, et puis d'une centaine de niçois, et puis de quelques juifs et qui va continuer encore à creuser. C'est dit.


[www.lefigaro.fr]
Utilisateur anonyme
10 octobre 2017, 15:04   Re : Laura et Mauranne
Mais toujours aucun écho politique à cette parole, évidente, presque naïve à force de dire ce que chacun sait comme profondément et incontournablement vrai...
/////

On pourrait dire la même chose de toutes ces paroles trop évidentes, trop naïves, trop incontournablement vraies, qui trainent un peu partout sur le Net, l'air hagard.

À quoi ça sert, finalement... ? Pardon de poser une question aussi con.
10 octobre 2017, 15:58   Re : Laura et Mauranne
Il paraît qu'il y a eu dernièrement une manifestation monstre à Londres contre le terrorisme avec des pancartes du genre ''Rendez-nous notre pays''. La presse française n'en a pas du tout parlé. Est-ce que quelqu'un est au courant ?
10 octobre 2017, 20:01   Re : Laura et Mauranne
Collomb : le préfet responsable va être muté. Le châtiment est cruel. On prie que ce dernier dispose de quelques recours. La vie de fonctionnaire représentant la République est injuste. C'est toute la fonction publique qui ce soir est assombrie et inquiète. La grogne sourd, lourde de menace encore confuse mais qui pourrait ne pas tarder à se concrétiser : si le ministre n'a pas ce mot d'apaisement que tout le monde attend, il y a du préavis de grève dans l'air. Si on ne peut plus négliger ses tâches et ses devoirs professionnels en paix ou les exécuter sous la jambe, c'est tout le statut qui est remis en cause :


[www.lemonde.fr]
10 octobre 2017, 20:39   Un pet de fusible
Notons cependant, aussi extraordinaire que cela puisse paraître après tous ces carnages et tous les manquements graves qu'ils ont révélés, que c'est bien la première fois, à ma connaissance, qu'on prend la peine de faire sauter, très relativement, un tout petit fusible.

Quand on songe que la douzaine de repérages effectués dans son camion par le tueur de la Promenade des Anglais, dûment filmés alors que la circulation des poids-lourds est interdite sur cette voie, n'ont pas même entraîné un blâme à l'encontre de qui que ce soit et que la seule action en justice a été une plainte en diffamation portée par Cazeneuve contre une policière municipale !
11 octobre 2017, 10:13   Re : Un pet de fusible
supprimé.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 12:09   Re : Un pet de fusible
(supprimé aussi, du coup)
11 octobre 2017, 12:16   Re : Un pet de fusible
''Maintenant, vous pouvez me traiter de macho et de misogyne, bien sûr. Mais, sauf votre respect, c'est aussi bête et hors de propos que de qualifier de “racistes” ou de “fachos” les Français de souche qui s'émeuvent de ne plus se sentir chez eux dans leur propre pays.''

Permettez ! Permettez ! Il faut comparer ce qui est comparable. Les ''Fds'' ne se plaignent pas des étrangers en général , comme vous vous plaignez des femmes en général, ni, par exemple, des Italiens ou des Portugais, en particulier, mais uniquement, et à juste titre, des populations musulmanes puisque ce sont de ces populations et d'elles seules que viennent les vandales qui démolissent nos installations publiques, que viennent les violeurs en tournantes, les serials terroristes, les massacreurs en tous genres, les marchands d'esclaves et j'en passe. Je ne sache pas que des organisations féminines ni même féministes posent des bombes pour tuer les hommes, cherchent à les égorger au coin des rues, les violent et les vendent comme esclaves !
11 octobre 2017, 13:30   Re : Laura et Mauranne
(L'In-nocence, la revue de l'Esprit de l'escalier)
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 13:55   Re : Laura et Mauranne
Le féminisme s'emploie à éradiquer tous les hommes qui par lui se laissent faire, à commencer par les fameux « hommes blancs âgés de plus de 50 ans ».
Il y arrive très bien, quoique en ayant recours à des moyens bien plus raffinés que ceux que vous avez cités.
11 octobre 2017, 15:50   Re : Laura et Mauranne
""Le féminisme s'emploie à éradiquer tous les hommes qui par lui se laissent faire, à commencer par les fameux « hommes blancs âgés de plus de 50 ans »."

Raisonnement victimaire masculin paranoïaque en forme de sophisme. Les hommes pourraient très facilement ne pas se laisser faire par les féministes, alors qu'il est très difficile de ne pas se faire tuer quand on vous tire dessus, qu'on vous fait sauter sur des bombes ou faucher par des camions. En fait ce féminisme est un aspect de l'ultra gauchisme, très marginal dans la population, dont les hommes veulent au moins autant que les femmes la liquidation du mâle blanc occidental, alors que l'islam, avec ou sans isme, n'est nullement marginal.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 16:22   Re : Laura et Mauranne
« Les hommes pourraient très facilement ne pas se laisser faire par les féministes »

Absolument. Mais les hommes ont choisi, je ne sais trop pourquoi, de se laisser faire. Au reste il aurait fallu écrire « auraient pu », car à présent il est trop tard.

Le féminisme a su mettre de son côté la majorité des hommes, se constituant ainsi une armée de chevaliers blancs prêts à sauter à la gorge de quiconque ose critiquer la déesse Femme. Le tragique, c'est que le féminisme a besoin des hommes pour accomplir son œuvre de destruction... des hommes (et du reste).

Le féminisme, comme tous les totalitarismes, a donc sa propagande et ses juges, mais aussi, quand cela ne suffit pas, sa police masculine.

Le féminisme n'a plus rien rien de marginal. Il s'est au contraire propagé partout en Occident, de façon diffuse mais extraordinairement efficace. A présent il gouverne toutes les têtes, tous les raisonnements, toutes les élections, toutes les représentations, tous les procès, etc.

Le féminisme a réussi à devenir, de façon plus profonde encore que l'anti-racisme, le réglage par défaut de la psyché occidentale. C'est lui qui, depuis des décennies, nous gouverne. C'est lui qui, à présent, nous remplace.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 17:56   Re : Laura et Mauranne
Le philosophe Louis de Bonald (1754-1840), dans un recueil de textes publié en 1819 sous le titre Mélanges, écrivait ceci : « Vous affaiblissez la foi des peuples aux grands principes de la religion ; il vous faudra multiplier les mesures de surveillance et de répression. Ce que vous épargnez en instruction forte et sévère pour l’enfance, vous le dépenserez un jour en rigueurs pour les hommes faits ; et parce que vous aurez porté la mollesse de Solon dans la morale, vous serez obligé de porter la dureté de Dracon dans la police. »
11 octobre 2017, 18:13   Re : Laura et Mauranne
Supposons que des hommes déterminés s'appliquent à rétablir'' manu militari'' le patriarcat de papa. Il faudrait qu'ils prennent des mesures contre les coupables de ''matriarcat'', qu'ils les traduisent en justice. Mais quelles coupables et sous quels chefs d'accusation ? Homicides volontaires, assassinats, complicités d'assassinat, vols à main armé, viols ? Impossible. Donc, à l'exception de complicité avec l'ennemi pour quelques unes qui ont pris la défense des islamistes et de l'invasion musulmane, je ne vois pas. D'ailleurs dans ce cas, il y aurait bien plus d'hommes à juger que de femmes. Laxisme ? Mais s'il n'a pas bafoué l'état de Droit, il ne peut constituer un chef d'accusation qui conduise devant les tribunaux. Alors quoi ?
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 18:16   Re : Laura et Mauranne
Nul besoin de procès, et moins encore de vengeance. Simplement, restaurer l'autorité masculine. Mais qu'on se rassure, ça n'arrivera pas, il est trop tard.
11 octobre 2017, 18:34   Re : Laura et Mauranne
C'était simplement pour vous montrer plus concrètement qu'on ne peut comparer les ''crimes'' de la gent féminine et ceux des musulmans.
11 octobre 2017, 18:37   Re : Laura et Mauranne
Ce qui est très marginal dans la population c'est l'extrémisme féministe tel qu'il est représenté par la photo en lien, mais exactement comme l'étaient les bolcheviks, les sans-culottes ou les militants nazis en leur temps, ce qui ne les a nullement empêché de faire l'histoire car ils représentent l'écume produite par la vague et la chevauchant. La dialectique avant-garde-masses a été parfaitement bien décrite par Lénine. Marlène Schiappa est tout à fait représentative.
11 octobre 2017, 18:45   Re : Laura et Mauranne
Mais, cher Marcel, excusez-moi de me répéter, les bolcheviks, les sans-culottes, les nazis, étaient des massacreurs comme le sont les islamistes, ce que ne sont pas les minorités féministes, même les plus enragées.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 18:58   Re : Laura et Mauranne
Très juste, Cher Marcel Meyer. Le féminisme, ce n'est pas seulement une bande d'enragées en surpoids qui se teignent les poils des aisselles en vert fluo et poussent des hurlements dès qu'il y a une caméra de télévision. C'est aussi et surtout la télévision, la politique, l'état-providence endetté, l'éducation nationale, les lois sur la parité, les PMA/GPA, Marlène Schiappa, les hommes représentés comme des idiots dans la fiction contemporaine, etc.

De même que les musulmans semblent avoir toujours du mal à s'émouvoir sincèrement des attentats islamiques et, plus largement, de l'islamisation de l'Europe, les femmes, dans leur immense majorité, semblent n'arriver jamais à percevoir — ne parlons même pas de critiquer — l'horreur féministe, qui produit et accélère, dans les tréfonds, la féminisation mortelle de la société. Que voulez-vous, on est toujours dans un camp, en fin de compte.

Femmes et musulmans font un peu mine de critiquer les féministes et les islamistes les plus radicaux, mais au fond elles et ils leur savent gré d'être courageusement aux avant-postes.

Plus qu'un pacte islamo-remplaciste, je vois un pacte islamo-féministe. Mais ce n'est-là qu'une nuance, car l'on sait bien que ce pacte est une farce, une transition. Il n'y a aucun suspense pour ce qui est de savoir qui l'emportera à la fin. Voyez comme les féministes volent déjà au secours de ceux qui, après-demain, les renverront à la cuisine à grands coups de gifles.

Est-ce que tout cela n'est pas transparent ?
11 octobre 2017, 19:01   Re : Laura et Mauranne
Cassandre a raison, comme l'a souvent fait mesurer ici Alain Aytan : il y a une grosse différence entre emmerder le monde et commettre des massacres et des tueries.

Dont acte. La torture morale du féminisme n'a encore mis personne dans des camps, ni fusillé, ni égorgé au couteau de cuisine (enfin, pas trop) ou à la scie à chaîne comme Daesh au Proche-orient, et le féminisme n'a encore enfermé aucun homme dans une cage pour vider sur lui un bidon d'essence avant de craquer une allumette, toujours comme le font les islamistes de Daesh. Pourtant, l'incommensurabilité des crimes du féminisme avec ceux des totalitarismes vingtiémistes et du djihad vingt-et-uniémiste est sans incidence sur leurs effets commensurables à l'échelle de l'histoire.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 19:04   Re : Laura et Mauranne
Familles ravagées, hommes divorcés et ruinés qui se suicident en masse, effondrement spirituel et moral de l'Occident ?
Vous êtes bien tendre, Cher Francis Marche, avec le féminisme et ses effets.

Il vous détruit de façon plus raffinée que les terroristes habituels, mais il vous détruit quand même. Il joue notamment sur la capacité qu'ont hélas les hommes à retourner la violence contre eux-mêmes. Simplement, on n'en fait pas tout un plat à la télévision (et pour cause).

La distinction entre féministes modérées et radicales est du reste spécieuse en cela que les féministes radicales d'il y a quelques années sont les féministes modérées d'aujourd'hui. Mais il est toujours bien commode de n'avoir pas de mémoire.
11 octobre 2017, 19:33   Re : Laura et Mauranne
Encore une fois je ne nie pas qu'il y ait une ''féministisation'' regrettable de la société mais vous allez trop loin. Vous raisonnez comme les antisémites qui rendaient les juifs coupables de tous les maux de la société. Attention, je vous arrête tout de suite : je ne vous traite pas d'antisémite, pas du tout. Je dis seulement que les femmes semblent un peu pour vous ce que sont les juifs pour les antisémites.
11 octobre 2017, 19:39   Re : Laura et Mauranne
En effet, la société féminisée sous la plume de Trystan Dee prend des airs de France enjuivée sous certaines plumes des années 40. C'est indéniable. Pour autant...
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 19:53   Re : Laura et Mauranne
Allez, un bon vieux p'tit coup de Shoah à l'ancienne et on est bon...
11 octobre 2017, 20:05   Re : Laura et Mauranne
Cela dit la ''misogynie'' ne relève pas pour mois d'une accusation infâmante du moment que le misogyne en question ne demande pas la mort de la '' pécheresse'' ni la prison. Elle n'est qu'une opinion discutable comme une autre qui n'est infâmante qu'aux yeux des féministes, dont je ne suis pas. Je ne comprends donc pas que sur ce forum où tout le monde déteste le féminisme vous n'assumiez pas tranquillement votre misogynie. Personne ne vous en voudra.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2017, 20:09   Re : Laura et Mauranne
« Et je ne vous ai jamais, encore moins, traité de misogyne. » (Cassandre)

« Je ne comprends donc pas que vous n'assumiez pas tranquillement votre misogynie. » (Cassandre)

Bon, je laisse tomber...
11 octobre 2017, 20:11   Re : Laura et Mauranne
Oui, c'est vrai, les opposants ne sont pas très souvent torturés dans les caves ni enfermés dans des camps de concentration, même si ce n'est pas l'envie qui manque de leur faire subir ce sort, mais vous savez bien que le remplacement, la soumission et l'asservissement ne valent guère mieux. Et au regard de l'avenir ils sont plus définitifs, plus irréversibles.
11 octobre 2017, 20:17   Re : Laura et Mauranne
Bon, je laisse tomber...

Zut, juste au moment ou je m’apprêtais à dire quelque chose (dit-il lâchement). En fait je trouve que la question de la femme (pour le dire ainsi) est la question du type de structure familiale. Mais si je dis cela, je m'oblige à introduire un certain ex-trotskiste dans la discussion (Todd). Le statut homme-femme, ne devrait relever que de la vie privée. Mais, en réalité c'est la structure familiale qui installe la 'femme' dans le paysage politique, en particulier quand on parle d'Islam.
11 octobre 2017, 21:51   Re : Laura et Mauranne
C'est bien ce que j'ai écrit Marcel : leurs effets sont commensurables à l'échelle de l'histoire.
11 octobre 2017, 22:02   Re : Laura et Mauranne
Quand on y songe, si c'est "la structure familiale qui installe la femme dans le paysage politique", c'est que la politique est sortie de son lit -- autrefois, du temps souverain où la politique faisait l'histoire (avant que ce rôle ne soit échu aujourd'hui à l'évolution technique et à l'économie, ou aux tractations occultes qui s'opèrent au sein de l'oligarchie mondiale, ce que Camus appelle la Davocratie) --, la structure familiale était le socle, le fond de sauce immuable en contrepoint de laquelle la politique vivait sa vie de politique. Le fait féminin, celui d'être femme, et de même la structure familiale n'avaient rien de particulièrement politique.

Plus la "politique" inonde tout (de la structure familiale, à la manipulation du vivant, en passant par la maîtrise du changement climatique) et moins les sociétés occidentales connaissent l'aventure d'évoluer par l'effet du politique. La politique envahit tout de son impuissance à faire bouger la société (à trancher la question de la remigration des envahisseurs, celle de l'expulsion des indésirables fichés S, etc. mesures qui, sous Gambetta, Clemenceau ou De Gaulle eussent réclamé moins d'une demi-journée de réflexion et de débats pour être tranchées et mises en oeuvre).
11 octobre 2017, 22:04   Re : Laura et Mauranne
C'est moins l'étalement invasif du féminin qui est en cause dans ces sociétés que l'étalement du politique -- qui d'un fleuve aux eaux courantes est devenu lac aux eaux mornes et stagnantes : tout est politique veut aussi dire que le politique n'est plus.
11 octobre 2017, 22:29   Re : Laura et Mauranne
Oui, je vous avais compris, Francis, le « vous savez bien » s'adressait à Cassandre, j'aurais dû le préciser.
11 octobre 2017, 22:49   Re : Laura et Mauranne
« Et je ne vous ai jamais, encore moins, traité de misogyne. »
En effet. Relisez-moi. Mais, me référant au proverbe bien connu, je dirais : vous vous mouchez si fort qu'à force...
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 04:47   Re : Laura et Mauranne
Je crois que nous sommes tous d'accord : le politique n'est plus. Reste la politique morale, émotionnelle et lacrymale, la politique des bons sentiments, qui est en fait la pire politique qui soit. Ainsi la politique qui consiste à multiplier les ingérences "humanitaires" au nom des droits de l’homme aboutit régulièrement à des désastres, et celle qui nous commande d’accueillir avec "générosité" tous les migrants de la planète confond tout simplement morale publique et morale privée. Celle qui consiste à gloser sur les "valeurs" pour mieux ignorer les principes est tout aussi invertébrée. Le politiquement correct relève évidemment lui aussi de l’injonction morale, pour ne rien dire de la "lutte-contre-toutes-les-discriminations"... Cette politique morale prend toujours plus d’ampleur à une époque où le "bien" et le "mal", tels que les définit l’idéologie dominante, tendent de plus en plus à remplacer le vrai et le faux.

La politique a pour but d’atteindre des objectifs politiques, pas des objectifs moraux. Ce qui a manqué à Louis XVI, c’est d’être aussi Lénine et Talleyrand.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 06:54   Re : Laura et Mauranne
À Trystan Dee - Cette question est sérieuse et j’espère que vous voudrez bien y répondre : Si vous aviez le pouvoir magique de changer et d’organiser notre société comme vous le souhaiteriez, quelles places assigneriez-vous aux femmes ? (Dans le désordre - liste non exhaustive : espace public ; espace privé ; vie publique ; vie domestique ; instruction ; éducation ; travail ; métiers ; vêture ; vie politique ; vie matrimoniale ; sexualité ; homosexualité ; etc.).
12 octobre 2017, 07:55   Re : Laura et Mauranne
A verser au dossier "Laura et Mauranne" : ce papier de J.-Y. Le Gallou qui met en relief l'irresponsabilité politique (qui, elle, est aussi omniprésente que "la politique" et qui gangrène la justice mêmement) telle qu'elle ressort du rapport de l'IGA.

[www.bvoltaire.fr]

Qui a tué Laura et Mauranne ? un défaut de moyens informatiques, une réforme incomplète des procédures administratives, un dysfonctionnement dans l'articulation des procédures administratives entre services, etc.

Qui énasculera les énarques demandait Pierre récemment ? Qui se collera à cette tâche indispensable armé d'un ciseau à châtrer les chats ? Il en va de la survie de nos concitoyens.

Si le pays souverain qu'est la France incarcérait dans des camps les Tunisiens inexpulsables, comme le fait l'Australie des migrants clandestins qui abordent ses côtes, Laura et Mauranne seraient en vie.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 08:36   Re : Laura et Mauranne
Qui énasculera les énarques demandait Pierre récemment ? Qui se collera à cette tâche indispensable armé d'un ciseau à châtrer les chats ?
////

Voilà qui doit impérativement faire partie du "pack remigration" !

Concernant le ciseau à châtrer je pense que Pierre, avec sa boîte à outils, pourrait nous bricoler quelque chose de plus "sympa" : genre une machine pas trop compliquée, performante, "clean", et qui ne laisse aucune trace... ?
12 octobre 2017, 09:03   Re : Laura et Mauranne
Je suis bien d'accord avec Francis et Pascal Mavrakis (et bien d'autres ici) : le nombrilisme compassionnel (à géométrie variable) des élites occidentales est en train de nous perdre. Notre société est devenue un ''mix'' terrifiant d'Ubu, d'Orwell et du ''Meilleur des mondes''.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 19:07   Re : Laura et Mauranne
Citation
Danielle Levin
À Trystan Dee - Cette question est sérieuse et j’espère que vous voudrez bien y répondre : Si vous aviez le pouvoir magique de changer et d’organiser notre société comme vous le souhaiteriez, quelles places assigneriez-vous aux femmes ? (Dans le désordre - liste non exhaustive : espace public ; espace privé ; vie publique ; vie domestique ; instruction ; éducation ; travail ; métiers ; vêture ; vie politique ; vie matrimoniale ; sexualité ; homosexualité ; etc.).

Au risque de me faire lyncher, je remettrais surtout en cause le vote des femmes, et avec d'autant plus de facilité que c'est une conquête récente, faiblement inscrite dans notre tradition. Cela pour trois raisons :

1) L'état-providence, ce monstre

Les femmes, surtout quand elles sont célibataires ou divorcées (ce qui est de plus en plus fréquent), ou prévoient de l'être (car c'est de plus en plus probable), votent assez naturellement, en l'absence d'un homme pourvoyeur, pour davantage d'état-providence. Réciproquement, l'état-providence, qui promet de se substituer financièrement à un homme, incite davantage au divorce, c'est-à-dire à l'éclatement de la famille. Cela ne fait aussi que creuser une dette qu'on ne remboursera jamais et qui ressemble de plus en plus à un tombeau. Etat-providence, divorce facile, atomisation de la société : voilà le cocktail mortel que boit, chaque jours, la civilisation occidentale.

Le vote des femmes, par la même occasion, ne cesse de “gauchiser” la politique — la raison pour laquelle il n'y a plus guère de “droite” nulle part en Europe. On dirait une Révolution française qui ne s'arrête plus, et qui pour cela n'a même pas besoin de Terreur, puisqu'elle a les femmes.

Le vote féminin fait ainsi grossir toujours plus le gouvernement et, par conséquent, son intervention dans la vie privée des citoyens. Voilà pourquoi les pays vainqueurs de la Guerre froide glissent vers une espèce de collectivisme qui ne dit pas son nom, et pourquoi leurs habitants voient leurs libertés individuelles diminuer.

Ce n'est pas un hasard si ceux qui ont voulu, au début du XXème siècle aux Etats-Unis, créer un état-providence fort, ont milité de toutes leurs forces pour que les femmes obtiennent le droit de vote. Ce qu'ils obtinrent. Il leur fallait cet électorat-là.

Si je crois que le vote des femmes n'est pas souhaitable, ce n'est donc pas parce que je suis “misogyne” (par pitié...), mais parce que je suis — très classiquement — partisan d'une implication minimale de l'Etat dans la vie des individus.

Cela dit, ce n'est pas là mon argument principal.

2) La justice plutôt que le “care”

L'Etat démocratique est là pour assurer l'existence d'une justice faisant preuve, autant que possible, d'objectivité. Pourtant, les hommes et les femmes n'ont pas le même fonctionnement psychologique. Les femmes sont plus sensibles que les hommes aux malheurs des “faibles” et autres “victimes”, c'est-à-dire aux prétendus malheurs des... femmes et des étrangers, plutôt qu'à ceux des hommes et des indigènes. Une justice rendue par les femmes favorise essentiellement les femmes au détriment des hommes, et les étrangers au détriment des indigènes. Ce biais féminin se retrouve chez les femmes qui font de la politique et, naturellement, chez celles qui votent. Le résultat de tout cela, c'est que le vote féminin, même (et surtout ?) quand il prétend réduire les inégalités, accroît naturellement les injustices, en favorisant tel ou tel groupe ou membre d'un groupe. Pour ma part, je préfère largement les inégalités aux injustices. La vilaine concurrence victimaire qui régente notre vie politique vient de cet empire de la psyché féminine qui favorise injustement certains groupes perçus, le plus souvent à tort, comme “victimes” — au détriment des autres.

Justice, éducation, médias, culture, etc. — tous les domaines finissent par être touchés, et partout la mauvaise monnaie (victimaire) chasse la bonne. Bienvenue dans la société gynocentrée, cette tyrannie douce.

Si l'on souhaite un système qui envisage les individus en tant qu'individus et non pas en tant que membres d'un groupe d'experts en larmes de crocodile, alors il est préférable que les femmes ne votent pas. Idem si l'on tient, comme c'est mon cas, à une stricte méritocratie, qui ne saurait exister en société féminisée.

Bien sûr, un gouvernement d'hommes élus par les hommes peut être parfaitement injuste et biaisé, lui aussi, mais ce n'est qu'une possibilité — pas une certitude. Une gouvernement élu par les femmes laissera toujours davantage de place aux sentiments et à une pseudo-empathie mal comprise. Dans chaque jugement comme dans chaque décision pratique, les biais seront alors inévitables, et ce d'autant plus certainement que les femmes représentent un peu plus de la majorité du corps électoral.

Les hommes et les femmes ne “pensent” et ne réagissent pas de la même façon. La façon de penser féminine appliquée au gouvernement d'un pays me semble toujours grosse d'injustices.

Mais ce n'est pas là non plus le plus important.

3) Une question de responsabilité

Les femmes, en matière politique et étatique, ne sont guère responsables. Or il me semble que tout droit, tout pouvoir, entraîne réciproquement l'existence d'une responsabilité. En Occident, les femmes votent depuis une cinquantaine ou une centaine d'années, selon les pays. Pourtant, lors de conflits, on ne les envoie pas se faire tuer au combat, et c'est heureux. Les hommes, eux, y vont — c'est leur responsabilité. Il me paraît normal que ceux qui risquent leur vie pour leur patrie aient davantage le droit d'influencer les destinées de ladite patrie que celles qui n'auront jamais à mourir pour elle. Et qu'on ne me dise pas que l'effort de guerre féminin est l'équivalent, de près ou de loin, de celui des hommes.

Mais on ne verse pas que son sang. On verse aussi des impôts, guerres ou pas. Et si ce sont les hommes qui, en grande majorité, paient l'impôt (souvent à hauteur de 70%), ce sont les femmes qui, en majorité (deux fois plus que les hommes), profitent de ces impôts, qui leur sont reversés par l'état-providence, pour lequel elles ont naturellement voté (cf. point 1).

Grâce au vote féminin, les hommes sont donc devenus des citoyens de seconde zone, qui (un peu) par leur sang et (beaucoup) par leur argent entretiennent une néo-aristocratie féminine dont le pire exemple est bien celui de la mère célibataire qui vit d'aides sociales. D'une certaine façon, les hommes n'ont jamais autant pris soin de leurs chères petites femmes. Droits et responsabilités sont complètement déséquilibrés. Il y a là une injustice profonde.

De nos jours, de nombreuses femmes — une majorité, sans doute — exigent bruyamment qu'on accueille toujours plus de “migrants”, sans jamais tenir compte des conséquences terribles de ce choix. Elles démontrent ainsi leur irresponsabilité. Mais bien sûr, elles continuent de voter. Elles représentent 51% de la population, et personne, évidemment, ne songerait à les vexer. Les traîtres irresponsables qui nous gouvernent ont trop besoin d'elles. Quant à la population, elle a été trop bien entraînée à exalter cette nouvelle vache sacrée qu'est le vote féminin pour le remettre, ne serait-ce qu'un seul instant, en question.

Mais ce disant je n'incrimine pas les femmes. J'incrimine les hommes qui ont laissé s'installer cet état de fait, et qui chaque jour défendent bêtement, souvent furieusement, leur propre asservissement. En fin de compte, ce sont des hommes qui oppressent d'autres hommes.
12 octobre 2017, 20:29   Re : Laura et Mauranne
Concernant la façon dont votent les femmes, je crois que vous avez tort, Cher Trystan Dee. En France en tout cas, les femmes ont, pendant les quarante premières années qui ont suivi leur première participation, voté sensiblement plus à droite que les hommes. Aujourd'hui il n'y a plus guère de différences, même si certaines études laissent penser qu'elles penchent à présent très légèrement plus souvent à gauche que les hommes : exemple.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 20:35   Re : Laura et Mauranne
C'est parce que les termes “droite” et “gauche”, dans leur acception contemporaine, signifient à peu près également, dans mon système, la même chose.

Une sympathisante de Juppé ou de Bayrou est autant de “gauche”, selon moi, qu'une électrice de Macron ou de Mélenchon. Je regroupe là tout ce qui va vers davantage d'état-providence, d'égalité, de socialisme, de droits des femmes, de “progressisme”, etc.
12 octobre 2017, 20:40   Re : Laura et Mauranne
Oui, d'accord, mais les hommes votent de la même façon. Cela tendrait à appuyer la thèse d'un renoncement masculin, que vous ne niez pas du reste, plutôt qu'une conquête féminine.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 20:43   Re : Laura et Mauranne
Bien sûr. Les hommes, en cela, “suivent” les femmes — et c'est ainsi que toute la politique se “gauchise”.
12 octobre 2017, 20:49   Re : Laura et Mauranne
Il est vrai que l'instrument favori de l'état-providence, de l'égalité, du socialisme, etc., ce sont les femmes. Mais les femmes, dans cette affaire sont dupées. Leur instrumentalisation nous oblige à garder bien à l'esprit que la statut de la femme dans la société européenne a toujours été plus qu'essentiel puisqu'il distribua les rôles de l'homme et de la femme de façon équitable. Nonobstant l'influence des églises
Ce sont les forces qui se jouent de la femme qu'il faut viser. Les femens et autres groupuscles mériteraient d'être auscultés pour savoir ce qui se joue derrière.
Quand au travail de fond qui fait émerger la femme au cours du XXe siècle, il résulte pour l'essentiel des libertés octroyées au cours de la première guerre mondiale. Car il fallait mettre les femmes dans les usines pour nourrir la guerre. Donc, les femmes ne se sont pas émancipées de l'homme, elles ont été émancipées à des fins industrieuses.
Alors Aujourd'hui, si cela prend des proportions quasi loufouques, -- et j'ai même rencontré une Procureur de la République femme dont le métier consistait précisément à tout mettre sur le même plan --, le mieux est peut être de se dire que nous n'étions pas libres. Les hommes ne sont pas libres. Les sociétés non plus.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2017, 20:57   Re : Laura et Mauranne
Le statut de la femme est essentiel dans n'importe quelle société.
Quant à une distribution des rôles “équitable”, si vous entendez par là, Pierre Hergat, “conforme, respectivement, à la nature féminine et masculine” et non pas “égalitaire”, alors je suis d'accord. Tandis que la situation actuelle est profondément inéquitable.

D'autre part, diriez-vous qu'il faut ausculter les islamistes radicaux, qui se “jouent” des musulmans ordinaires ?
12 octobre 2017, 21:08   Re : Laura et Mauranne
Le statut de la femme est essentiel dans n'importe quelle société.

Oui et non . Pour qu'une femme joue un rôle essentiel dans l'éducation et l'instruction, encore faut-il qu'elle soit elle-même éduquée et instruite. Ce ne va pas de soi dans la société patrilinéaire traditionnelle, précisément, parce qu'elles sont en situation de dhimmitude, de subalterne. Le mâle y est surpuissant. L'enfant mâle ne reçoit pas d'ordre de la mère.
Essentiel partout, peut-être, mais pour l'évolution d'une société, elles ne sont pas essentielles de la même manière à cause du type de société qu'on y produit.
Et justement, le type de société est très lié au statut de la mère, plus qu'au statut du père qui parait généralement plus simple à observer.
Utilisateur anonyme
14 octobre 2017, 06:35   Re : Laura et Mauranne
À Trystan Dee : Merci d’avoir répondu. Je me fais une idée plus claire de vos positions. Les femmes, quel pouvoir ! Il faut dire que cela avait très mal commencé, et on comprend que pour perdurer, comme vous le dites dans un autre fil, les sociétés patriarcales aient besoin de les maintenir sous le boisseau.
14 octobre 2017, 13:21   Re : Laura et Mauranne
Je trouve, Chère Danielle Levin, que l'on n'a pas assez réfléchi à tout ce que signifie, à tout ce qu'implique l'histoire d'Ève, du serpent, de l'Arbre de la connaissance et de la Chute dans la perspective de la société patriarcale — mais c'est sans doute un effet de mon ignorance.
14 octobre 2017, 14:40   Re : Laura et Mauranne
Que le savoir pour rien, le savoir seul, nous fuit des doigts comme le serpent, et que ce faisant il nous met en damnation, et aussi en vergogne artificielle à l'egard de notre finitude (la feuille de vigne) et qu'ayant ainsi aliene notre nature dans l'artificialisation du Paradis nous fuyons à l'est de l'Eden, pour commencer (mal).

En gros, la Genese fait le recit de notre histoire, de 1859 à nos jours. Et cette similitude nous fait finir comme nous sommes cences avoir commence.

(Pardon pour le defaut d'accents dans ce message: du jardin cet appareil écrit dans le plus simple appareil).
14 octobre 2017, 23:09   Re : Laura et Mauranne
Citation
Francis Marche
(L'In-nocence, la revue de l'Esprit de l'escalier)

"Les travaux de Buci-Glucksmann sont extrêmement proches des concepts deleuziens. Elle les met à l'épreuve d'un certain nombre d'expressions créatrices comme c'est le cas à l'occasion de son ouvrage sur le Japon. Elle distingue un certain nombre de matrices propres à "l’œil japonais" (...) On est là dans le domaine des variations multiples, des lignes-univers, des inflexions qui rendent bien compte de cette expression japonaise, "avoir l'esprit de la vague", qui est un peu le pendant opposé de l'expression occidentale, "avoir l'esprit d'escalier"."
(François Dosse, Biographie croisée de Gilles Deleuze & Félix Guattari)
Utilisateur anonyme
15 octobre 2017, 08:43   Re : Laura et Mauranne
Cher Marcel Meyer, je ne vous apprendrai certainement pas que le récit d’Adam et Eve a donné lieu à une littérature plus qu'abondante, sans parler des essais en tout genre, de la théologie à l’anthropologie, l’histoire, etc. Concernant la nature de l’arbre, les spéculations vont bon train. Les uns disent qu’il pourrait s’agir de blé (du temps où le blé poussait comme un arbre), les autres, qu’il est question de raisin, ou encore de cédrat ou de figue. Mais une chose est sûre, le serpent a chèrement payé sa jalousie et sa concupiscence. YHWH-Élohim l’a maudit et lui a coupé bras et jambes. D'aucuns le regrettent encore : « Une baraïtha enseigne que R. Simon b. Menassa a dit : Quel dommage qu’un grand serviteur ait été perdu pour le monde ! Si le serpent n’avait pas été maudit, chacun en Israël aurait pu avoir deux bons serpents à sa disposition : on en aurait envoyé un au Nord, l’autre au Sud, et ils nous auraient rapporté des pierres précieuses et des perles. Mieux, on aurait pu fixer une courroie à leur queue, grâce à laquelle ils auraient ramené de la terre pour nos jardins ou pour nos champs arides. » (Aggadoth du Talmud de Babylone, p. 1053.)
15 octobre 2017, 09:52   Lignes de fuite
On est là dans le domaine des variations multiples, des lignes-univers, des inflexions qui rendent bien compte de cette expression japonaise, "avoir l'esprit de la vague", qui est un peu le pendant opposé de l'expression occidentale, "avoir l'esprit d'escalier".

L'expression n'est-elle pas "avoir l'esprit de l'escalier" ? Esprit qui s'empare de celui qui se prend à savoir tout à coup ce qu'il aurait dû dire ou faire dans la pièce qu'il vient de quitter alors qu'il descend les marches de l'escalier qui le ramène au-dehors ? Les expressions occidentales fuient dans l'instabilité de sens et de forme largement aussi bien que tout le reste, semble-t-il.

Japonais : 浮世 (ukiyo-e) = monde flottant, qui se dit fú shì en chinois et s'écrit mêmement, désigne une école d'esthétique japonaise de la période Edo, très fameuse et influente en Occident (Van Gogh, etc.), et en chinois le "monde interlope" (littéralement "monde flottant") des artistes et prostituées des quartiers chauds (un peu équivalent à ce qu'on appelait "la bohème" en France au siècle dernier).

Je ne sais pas trop ce qu'il faut entendre ici par "esprit de la vague" sous la plume de la philosophe Buci-Glucksmann, qui écrivait aussi "L’éphémère, c’est bien accueillir l’esprit de la vague, accepter le fluant et le flottant, une vie passage pourtant essentielle qui trouve dans l’élément aquatique sa réalité et sa métaphore" (Christine Buci Glucksman, "Esthétique de l’éphémère", Galilée, 2003, p.20)"

L'école d'esthétique ukiyo-e est donnée en chinois par une expression en trois caractères 浮世繪 (fú shì hui), ce 繪 désignant généralement l'art pictural.

Page Wikipédia en chinois (caractères traditionnels) sur le 浮世繪 : [zh.wikipedia.org]
15 octobre 2017, 15:00   Re : Laura et Mauranne
L'expression n'est-elle pas "avoir l'esprit de l'escalier" ?

Possible, le "gros" ouvrage de Dosse, très intéressant et informé, comporte bien des coquilles et des approximations.

Et merci pour les explications et renvois.
15 octobre 2017, 17:02   Re : Laura et Mauranne
Citation
Marcel Meyer
Je trouve, Chère Danielle Levin, que l'on n'a pas assez réfléchi à tout ce que signifie, à tout ce qu'implique l'histoire d'Ève, du serpent, de l'Arbre de la connaissance et de la Chute dans la perspective de la société patriarcale — mais c'est sans doute un effet de mon ignorance.

Je crois que certaines sources prétendent qu'Eve n'était en réalité qu'une tentative de rattrapage, censément une mouture avec quoi, échaudé, on prit des précautions : l'extrayant d'une côte, ce n'était qu'un sous-produit, presque un abat, de quoi on était en droit d'attendre la plus totale soumission au donneur : même ainsi, la Femme se révéla être une terrible garce, une enquiquineuse fouteuse de la plus épouvantable chienlit qui ébranla jamais le paradis, pourtant un endroit délicieux qui eût plu à tous les Trystan du monde, d'où l'Homme originel fut déjecté avec sa chieuse de compagne pratiquement comme une chiure de mouche, à charge, sur ces scabreuses entrefaites, d'inaugurer l'histoire humaine.
Non, cher Marcel, le prototype qu'il s'était probablement agi de corriger était Lilith, impertinente, rebelle, salace, agressive, vite avérée totalement irrécupérable : d'emblée créée en égale, la vraie nature féminine s'épanouit là d'atroce façon : c’était une démone, une succube, une hideuse goule, véritable aïeule tutélaire des hystériques salopes modernes : les féministes.
19 octobre 2017, 16:42   Re : Laura et Mauranne
Trouvé ceci de la fameuse et influente féministe américaine Robin Morgan :
« J'ai le sentiment que la “haine de l'homme” est un acte politique honorable et viable, que les opprimés ont le droit, en tant que classe, de haïr la classe qui les opprime. »
(I feel that 'man-hating' is an honourable and viable political act, that the oppressed have a right to class-hatred against the class that is oppressing them.)

La même a aussi écrit ceci :
« Ma peau blanche me dégoûte. Mon passeport me dégoûte. Ils sont la marque d’un insupportable privilège obtenu au prix du martyre d’autres. Si je pouvais sortir de cette peau en me pelant entièrement je serais reconnaissante. Si je pouvais m'intégrer aux opprimée, je serais libre. »
(My white skin disgusts me. My passport disgusts me. They are the marks of an insufferable privilege bought at the price of others' agony. If I could peel myself inside out I would be glad. If I could become part of the oppressed I would be free.
Utilisateur anonyme
19 octobre 2017, 19:32   Re : Laura et Mauranne
Il y en avait aussi une qui s'était mise dans un état de rage en apprenant qu'elle attendait un garçon. L'idée que quoi que ce soit de masculin puisse grandir en elle la répugnait. Elle a juré d'en faire un feminist boy, autrement dit de le castrer.
lien

Une autre féministe est soupçonnée d'avoir avorté en raison du fait qu'elle attendait un garçon. Ce qui l'a poussée à faire cela, c'est la sensation d'avoir été « violée verbalement et émotionnellement » par un steward alors qu'elle se rendait à une manifestation Occupy Wall Street (il a sûrement dû lui demander de redresser son siège à l'atterrissage...).
lien

On sent que si, à l'avenir, le choix du sexe de l'enfant est autorisé, il n'y aura plus guère que des filles... Jadis, c'étaient les guerres qui décimaient les garçons ; bientôt, les femmes s'en chargeront.
19 octobre 2017, 19:39   Re : Laura et Mauranne
A Sainte-Anne, Alfred Jarry se prenait pour Napoléon. Il côtoyait un autre fou, tout aussi célèbre que lui , qui se prenait également pour Napoléon. Cette situation ne les dérangeait, ni l'un ni l'autre.
Est-ce que pour autant il faut faire des Napoléons un sujet de société, je ne sais pas.
Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y en a qui savent ...

(En plus, si quelqu'un peut me dire qui, Alfred Jarry côtoyait à Sainte-Anne ...)
 
19 octobre 2017, 21:07   Re : Laura et Mauranne
(D'où tenez-vous qu'Alfred Jarry ait été pensionnaire à Sainte-Anne, ou qu'il ait fréquenté ce lieu, Pierre ?)
20 octobre 2017, 09:47   Re : Laura et Mauranne
Ah ça, je ne sais plus du tout. D'une syphilis qu'il aurait contracté à la fin de sa vie. Un truc comme ça ?
20 octobre 2017, 10:24   Re : Laura et Mauranne
Faux souvenir. Et à cette époque, la syphilis se contractait non pas "à la fin de la vie" mais au début, pour avoir les effets que vous évoquez.
20 octobre 2017, 10:59   Re : Laura et Mauranne
Il se pourrait bien qu'il s'agisse de Feydeau.
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