Sur la forme, c'est bien entendu très maladroit. Et c'est en l’occurrence la forme qui déclenche les foudres actuellement. On ne peut qu'espérer qu'une telle déclaration unilatérale, dont on sent bien qu'elle est une provocation de la part de Trump et pas du tout l'idée diplomatique du siècle pour sortir de l'impasse de la solution des deux Etats, n'affectera pas les habitants de Jérusalem, dont vous êtes.
Après, on est en droit de regretter que les Arabes ne reconnaissent pas la réalité dont vous parlez. Bien entendu, personne n'espérait cela, puisque les Arabes sont incapables de reconnaître l'existence de quoi que ce soit qui n'est pas eux, qui ne leur appartient pas ou quelque chose dont ils ne dépendent pas pour survivre psychologiquement. Rien n'existe en dehors de ce qui les rends fiers et forts, tout le reste est une offense dirigeait contre leur volonté de domination.
Là donc où il devient difficile, voire impossible, se s'en tamponner le coquillard, comme vous dites, c'est lorsqu'on s'aperçoit que, désormais, les Européens et les principales organisations internationales pensent
comme les Arabes. Ils sont désormais sur la même longueur d'ondes affective. Hamas (le Fatah n'a pas trop moufté) et Union européenne, même posture mentale ! voilà qui a de quoi interloquer. On connaissait le degré délirant de l'identification des Européens à la cause palestinienne, il n'empêche, en mettant les pieds dans le plat, l'administration américaine montre à quel point sont proches l'Europe, ses Etats et une grande partie de leur peuple, et les plus vindicatifs des pro-Palestiniens.