"Après quelques jours tout ce joli p'tit monde s'en retournera chez soi."
Ah, c'est vrai, les touristes, après quelques jours, s'en retournent chez eux. Pardonnez-moi, mais je ne m'en étais pas aperçu car, c'est très curieux, ils sont là en permanence. Il n'y a plus de "saison touristique" dans bien des endroits et Gilbert Bécaud ne pourrait plus chanter : "C´est en septembre/Que mon pays peut respirer". En septembre, il y a les touristes de septembre, en octobre, ceux d'octobre, en novembre, ceux de novembre et ainsi de suite. Cette année, près de 89 millions de visiteurs étrangers ont séjourné en France et le gouvernement se donne pour mission de franchir la barre des 100 millions. Ah ! Ils ne resteront que quelques jours, tiens !
On pourrait comparer les irrémédiables ravages engendrés par le tourisme, destructeur impitoyable des paysages, et ceux causés par le GR. Les endroits de Provence que, dans un autre fil, Francis estime intacts, fasse le ciel que le tourisme ne jette pas les yeux dessus car je vous garantie qu'il n'en ferait qu'une bouchée et les rayerait de la carte en un clin d’œil plus efficacement que n'importe quels arrivages de transfuges s'étripant entre eux. Voyez ce qui s'est passé avec la Riviera française, ce paradis naturel entre tous, que le tourisme détruisit de fond en comble sans le secours du moindre "remplaçant".