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Sidération et conditionnement par l'habitude (Patricia de La Force, Facebook)

Envoyé par Renaud Camus 
Patricia de la Force
5 h ·

Sidération et conditionnement par l'habitude.

Il aura suffit d'à peine six années de vie dans une ville autrefois aristocratique, pourtant dans les endroits les plus choisis du centre, pour avoir fini par acquérir des réflexes qui me surprennent moi-même.
Ainsi, la vue d'une poussette évoque-t-il immédiatement la présence d'une voilée qui la pousse, et c'est hélas le cas, huit fois sur dix.
Ainsi, le bruit aigrelet d'un klaxon est-il toujours celui de racailles, sans casque sur leur scooter.
Ainsi, un concert de klaxons est-il toujours un mariage musulman.
Ainsi, le bruit d'une toux est-il immanquablement suivi du bruit du crachat qu'ils ne manquent jamais de faire sur la terre de France, sur MA terre.
A chaque coup, je gagne. Il n'y a, comme en tous autres domaines, aucune bonne surprise possible.
Et l'aigreur s'installe, et la haine s'enracine en moi qui rêve de champs de blé, de nuits silencieuses, de teints et de regards clairs, mais aussi de bonnes surprises, de paix et d'enthousiasme, c'est-à-dire de tout ce qui aura bientôt disparu de la terre et du cœur des Français.
Bah ils sont juste un peu agités, comme leurs "réfré" partis en Syrie "faire de l'humanitaire". L'humoriste Yassine Belattar, un des conseillers de Macron au sein du Conseil des villes, a récemment défendu le retour en France des djihadistes partis en Syrie, les comparant à "des gamins qui foutent le bordel à un anniversaire"...
Je crois l'avoir écrit ailleurs sur ce forum il y a quelques mois ou années. Prenez le train pour vous rendre dans n'importe quelle commune de France. Une fois sur place et sorti de la gare, comptez jusqu'à trente puis regardez autour de vous : dans votre champ de vision se trouvera soit une femme voilée avec marmaille, soit une racaille, soit un Arabe ou un Noir dans la force de l'âge en train de cracher ou de se moucher avec les doigts. Bien entendu, si votre destination est une commune des Bouches-du-Rhône ou du Nord, tout ce beau monde sera présent à vos côté dès l'embarquement dans le train.
Pas besoin de compter jusqu'à 30. Nulle part.
Moi j'sais pas compter, alors j'vois rien ditout...
D'ailleurs selon certains, tel l'"expert" Bernard Guetta, la Pologne et la Hongrie sont les vrais responsables des camps de migrants à Paris et à Calais.
Le GR, c'est la faute aux Hongrois et aux Polacks !

[www.fdesouche.com]
Ainsi, la vue d'une poussette évoque-t-il immédiatement la présence d'une voilée qui la pousse, et c'est hélas le cas, huit fois sur dix.

C'est que la femme française ne veut pas être asservie par la maternité. Elle doit s'épanouir professionnellement, mûrir affectivement et dans le meilleur des cas se réveiller à la fin de la trentaine avec une envie frénétique de procréer alors même que les chances de trouver le géniteur idéal se sont amenuisées ou ont disparu. Il faut donc bien que les extra-européens pondent à notre place. Pendant que la France néo-fem se suicide inéluctablement, la néo-France des femmes "asservies" (sic) remplit son rôle biologique avec la bénédiction et l'argent social des suicidés.
Les historiens du futur — si futur et historiens il y a — auront décidément beaucoup, beaucoup de points à soulever s'agissant de ce qui lie “droits” de la femme et disparition extrêmement rapide d'une civilisation.
... et à ce qui lie "droits" des CPF à nous massacrer en toute impunité et disparition extrêmement rapide d'une civilisation.

[lavdn.lavoixdunord.fr]


Il est certain qu'un peuple qui se laisse traiter comme ça (par sa "diversité", par ses responsables politiques, par ses medias, par sa police), n'en a plus pour très longtemps.
Oh, mais je veux ce remplacement bruyant, claironnant, tonitruant: rien de pire qu'une substitution ethnique à bas bruit qui serait facilitée par le vivrensemblisme généralisé. Qu'ils ajoutent des tags sur les cathédrales, que des moines soient molestés, nos femmes violées dans des wagons de 1ère; que nos jardins publics soient des champs de corbeaux. Ajoutons-y un petit massacre d'innocents par ci par là...
C'est notre seule chance de salut avant qu'il ne soit trop tard. Je tiens la nocence comme un bon émétique à forte dose.
Un très bon article sur le Figaro, écrit par une femme, démonte l'idée de femmes éternelles victimes des hommes et démontre à quel point la France est devenue un matriarcat.Elle souligne en particulier le manque de parité (qui bizarrement n'offusque pas ces dames) au détriment des hommes au sein de l'éducation nationale où elle serait pourtant si nécessaire et à quel point cela devient préoccupant pour la réussite des garçons dans ce pays. Elle s'interroge aussi sur les effets négatifs de la mixité, toujours sur les garçons. Je me permets de me flatter d'avoir pris conscience du problème depuis, au moins, plus de vingt ans. J'ai même écrit un commentaire ou deux à ce sujet sur ce forum il y a quelques années. Pour autant je ne parlerai pas de matriarcat , ce qui serait une injure à beaucoup de mères, mais de ''marâtriarcat''.
''marâtriarcat'' c'est joli. Cet article du Figaro était-il écrit par Eugénie Bastié ?
Non, ce n'est pas d'elle. Je vais essayer de le retrouver pour connaître le nom de son auteur.
Mme Strauch-Bonart. Si c'est bien de cet entretien avec Eugénie Bastié que veut parler Cassandre que je salue.
Les inégalités en défaveur des hommes passent à la trappe ! FigaroVox le 25/05/2018 à 19h38
Chère Cassandre,

''marâtriarcat''.

Belle trouvaille. La marâtre a toujours existé, aujourd’hui c’est son ressenti qui fait loi. Mais pas seulement la marâtre. Pour nombre de jeunes femmes hyper-protégées, fascinées en particulier par le journalisme et la magistrature, le marâtriarchisme est une idéologie de choix. Et que dire des jeunes hommes chaponnés tout fiers d’adhérer aux peurnicheries féminazes ?

Pour ce qui est de la parité, je me demande qui peut croire un instant à pareille notion. Parité = domination féminine. Rien n’empêche les hommes de se présenter aux concours de l’EN. C’est ce qu’est devenu l’école sous le coupe des victimistes gnangnans qui en rebute beaucoup.

La seule limite au matriarcat : que des mères en craignent ou en constatent les effets sur leurs propres garçons !
C'est bien de cette dame qu'il s'agit. Merci cher Eric.
Quelqu'un a-t-il accès à cet entretien avec Laetitia Strauch-Bonart ?
Strauch-Bonart : «Les inégalités en défaveur des hommes passent à la trappe !»
Par Eugénie Bastié
Mis à jour le 26/05/2018 à 15h01 | Publié le 25/05/2018 à 19h38

GRAND ENTRETIEN - On évoque sans arrêt les inégalités entre hommes et femmes en défaveur de ces dernières. Et si l'inverse était aussi vrai ? C'est ce que démontre magistralement l'essayiste dans son nouveau livre Les hommes sont-ils obsolètes ?.

Dans son nouveau livre Les hommes sont-ils obsolètes? (Fayard), Laetitia Strauch-Bonart s'appuie sur de nombreuses études scientifiques, où elle prouve le déclin irréfutable de la condition masculine à l'école, dans la famille et sur le marché du travail. Les hommes ont perdu le contrôle de la procréation, sont en retard dans les salles de classe, et la force physique qui était leur apanage n'a plus d'utilité sociale. À mille lieues des discours idéologiques convenus sur une discrimination systémique à l'égard des femmes, elle montre que l'asymétrie entre les sexes n'est pas le fruit d'un constructivisme social mais s'enracine dans des différences biologiques. Elle fournit un plaidoyer précis et stimulant contre la guerre des sexes et le féminisme victimaire.

LE FIGARO.- Alors que l'on évoque quotidiennement la lutte pour les droits des femmes, vous avez choisi de parler dans votre livre de l'obsolescence des hommes. Qu'est-ce qui vous fait croire que la condition masculine serait menacée?

Laetitia STRAUCH-BONART. -À cela, il y a d'abord une raison structurelle: l'évolution des conditions du pouvoir des hommes. À ce sujet, les réflexions contemporaines sont souvent trop court-termistes. Elles oublient que dans un monde où la force physique et le contrôle de la procréation, qui étaient la source du pouvoir des hommes, ont bien moins d'importance que par le passé, la place des hommes est en train de changer radicalement.
La force physique d'abord: elle est moins importante sur le marché du travail. La violence ensuite: je m'appuie sur les travaux du chercheur Steven Pinker, qui a montré, dans La Part d'ange en nous, quel'usage de la violence a considérablement régressé depuis des siècles, ce qui est contre-intuitif.
Ensuite, les femmes ont pris le contrôle de la famille. Elles détiennent aujourd'hui entièrement celui de la procréation. En cas de séparation, ce sont elles qui obtiennent la garde quasi systématiquement.
L'école ensuite: c'est flagrant. Je me suis plongée dans les études Pisa. En France, le retard des garçons de 15 ans sur les filles est de trois quarts d'année scolaire en moyenne en «compréhension de l'écrit». En bout de classe, dans les très mauvais, il y a une majorité de garçons. Dans l'OCDE, cet écart atteint trois ans entre un garçon issu des classes populaires et une fille issue des catégories supérieures! C'est très préoccupant, et je suis sûre que si c'était l'inverse, si les filles étaient à la traîne, ce serait un sujet de société - ce qui serait bien évidemment légitime. Mais les inégalités en défaveur des hommes, quand elles existent, passent à la trappe! On préfère parler des «stéréotypes de genre» et de la place occupée par les garçons dans les jeux à la cour de récré plutôt que de l'inégalité criante des résultats!

Enfin, vous ne pouvez pas nier que sur le marché du travail, les femmes sont encore perdantes…

La photographie actuelle est certes en défaveur des femmes: il y a des écarts de salaires, moins de femmes PDG et plus de femmes à temps partiel. Mais la tendance de long terme va dans le sens d'une ascension spectaculaire des femmes, qu'on ne célèbre pas suffisamment. Il y a des secteurs où les femmes deviennent majoritaires: presse, communication, magistrature, médecine, enseignement. On ne parle que des dirigeants d'entreprise, mais il s'agit d'une petite minorité! Or quand on regarde l'ensemble du tableau, en excluant les dirigeants, on voit autre chose: beaucoup des métiers qui tendent à disparaître aujourd'hui, notamment en raison de la mécanisation, sont des métiers plus «masculins», tandis que les nouveaux métiers et les métiers en croissance (services à la personne, commerce) sont traditionnellement occupés par des femmes. Dans un monde moins violent, physique, et plus collaboratif et relationnel, l'économie devient féminine.

On évoque souvent les différences de salaires pour prouver l'existence d'une discrimination systémique entre hommes et femmes. Quelle est la réalité de cet écart?

La première chose qu'il faut dire, c'est qu'un écart ne signifie pas forcément une discrimination.
Aucune étude ne dit que la différence salariale est entièrement due à la discrimination. Il existe des discriminations, mais elles sont loin d'être la seule explication. Le monocausalisme, voilà l'essence de l'idéologie! Les différences de salaire ont des facteurs multiples: le secteur d'activité, la fonction, l'expérience, l'âge, le temps de travail, le pouvoir de négociation, les interruptions de travail liées à la grossesse… Ensuite, il faut analyser chacun de ces facteurs.
Oui, les femmes travaillent en moyenne moins que les hommes, mais il est faux de dire que ce temps partiel est toujours subi: il est choisi à 68 %. Oui, elles s'occupent davantage de leurs enfants, mais c'est souvent un choix! Oui, les femmes préfèrent en moyenne les métiers relationnels, où on gagne moins d'argent que les métiers techniques, comme celui d'ingénieur. Mais si ces métiers sont moins lucratifs, c'est parce que dans une société capitaliste et technologique, la richesse va à ceux qui produisent la technologie. C'est donc bien moins le résultat d'un «système patriarcal» que celui de la rationalité économique. Ne faudrait-il pas d'ailleurs reconsidérer les filières du soin?
En réalité, ce sont les choix des femmes que l'on critique. Avec à la clé, une question de valeurs: on dresse une équivalence entre le fait de réussir sa vie et de gagner de l'argent. Pourquoi travailler à son compte aurait-il moins de valeur que d'être PDG? Pourquoi être juge ou responsable des ressources humaines serait-il moins valorisant que d'être ingénieur chez Google? Nous prétendons «déconstruire la société patriarcale», mais nous avons en réalité intériorisé les valeurs masculines. Je m'interroge sur la volonté de certaines féministes de nier les aspirations des femmes - des aspirations qui ressortent des études sur le sujet et qui ne sont que des moyennes, mais qui n'en sont pas moins éclairantes. Beauvoir disait dans une interview américaine: «Aucune femme ne devrait être autorisée à rester chez elle pour élever ses enfants. La société devrait être totalement différente. Les femmes ne devraient pas avoir ce choix, précisément parce que si ce choix existe, trop de femmes vont le faire» N'est-ce pas terriblement liberticide? Ou encore, j'entends souvent les responsables politiques afficher leur volonté que dans l'enseignement supérieur, la proportion de femmes dans les matières mathématiques et technologiques augmente. Mais ils ne s'interrogent jamais sur leurs désirs profonds! Et si les femmes, même quand elles sont, très bonnes en sciences, n'avaient pas envie d'en faire leur métier? Les études sur lesquelles je m'appuie dans mon livre le prouvent: les femmes qui sont aussi bonnes ou meilleures en lettres qu'en sciences, choisissent d'abord les lettres, même quand elles sont meilleures que les garçons en sciences!

On se souvient de l'affaire du mémo de Google, où un ingénieur avait été renvoyé pour avoir expliqué les différences de carrières entre hommes et femmes. Pourquoi hommes et femmes font-ils des choix de carrière différents?

Hommes et femmes embrassent des carrières différentes, en moyenne, parce qu'ils ont en moyenne des intérêts différents - leurs choix sont donc libres et authentiques. Les «stéréotypes de genre» jouent certainement un rôle, mais certainement bien plus faible qu'on ne le dit: ils ne peuvent expliquer l'entièreté de ces différences.
On constate que les femmes se dirigent davantage, en moyenne, vers des métiers relationnels et liés au langage, et les hommes davantage vers des métiers techniques. Cela correspond à une distinction très importante observée et validée par les psychologues cognitivistes et comportementaux, celle entre l'intérêt des femmes pour les «personnes» et celui des hommes pour les «choses». Alors qu'ils ont l'opportunité de faire les mêmes études, et que les filles sont souvent meilleures que les garçons! Dans une étude récente (G. Stoet, D. C. Geary, «The Gender-Equality Paradox in Science, Technology, Engineering, and Mathematics Education», Psychological Science, 2018), des chercheurs parlent même d'un «paradoxe de l'égalité»: les différences entre les choix des deux sexes sont d'autant plus marquées que les pays sont développés et égalitaires! Plus il y a d'égalité, plus les choix sont genrés! C'est une réfutation magistrale du constructivisme social: quand on donne aux femmes le choix, elles affichent leurs différences.

Mais d'où proviennent ces différences?

C'est là qu'il faut prononcer le mot qui fâche: la nature! Je ne défends en aucun cas un déterminisme biologique, mais l'idée que les comportements des deux sexes sont en partie le résultat de différences naturelles. Ces différences sont corroborées par d'innombrables études scientifiques - psychologie cognitive et comportementale, étude des hormones et du cerveau, anthropologie et psychologie évolutionniste -, la distinction «choses/personnes» étant présente dès le plus jeune âge.
La théorie de l'évolution explique ainsi qu'hommes et femmes, confrontées à des pressions sélectives différentes, ont adopté des comportements distincts. Elle permet de comprendre notamment les racines de l'investissement supérieur des mères pour leurs enfants ou encore celles de la propension masculine à la compétition.
Malheureusement, toutes ces études sont quasiment inaudibles en France. Alors que la science s'écrit aujourd'hui en anglais, nous préférons rester repliés sur nous-mêmes, et accorder du crédit à des théories aberrantes, proférées par des universitaires qui ne connaissent rient à la biologie! On a pu le voir notamment avec les propos consternants de l'anthropologue Françoise Héritier qui affirmait que si les hommes étaient plus grands que les femmes, c'est parce qu'ils leur confisquaient la viande depuis l'âge des cavernes!

Alors que vous montrez que les femmes n'ont jamais été aussi puissantes, comment expliquez-vous que le féminisme victimaire tienne constamment le haut de l'affiche?

Je pense que ce que vous décrivez provient de ce que les chercheurs en sciences cognitives appellent des «biais». Le «biais de disponibilité» d'abord, qui consiste à privilégier et surestimer les informations qui sont immédiatement disponibles dans notre mémoire. La surexposition médiatique de certains événements peut alors donner l'impression que ceux-ci sont plus fréquents, même si c'est faux! Il y a aussi le «biais de négativité»: on a tendance à être davantage marqué par les événements négatifs que positifs. Ces deux biais empêchent de voir les progrès accomplis par les femmes depuis des décennies.

Le déclassement masculin est-il facteur de déstabilisation? Peut-il aboutir à des phénomènes de ressentiment?

Le malaise masculin m'inquiète. Alors que la place des hommes dans le monde n'est plus très claire, on leur demande de s'adapter immédiatement et radicalement. Certains hommes sont tout à fait à l'aise aujourd'hui, ceux des classes supérieures. C'est dans les classes populaires que les hommes connaissent le désarroi le plus fort. Plus généralement, je suis frappée que la masculinité ne soit invoquée, aujourd'hui, que quand elle est «toxique». Le constructivisme social qui n'invoque la différence des sexes que pour criminaliser le masculin crée à mon sens un profond malaise chez certains hommes.
Or nous n'avons aucun intérêt à ce que les hommes soient «obsolètes» car leur absence a des conséquences néfastes sur leur entourage direct, à commencer par les femmes et les enfants. Je ne crois pas à la guerre des sexes, qui considère la relation hommes-femmes comme un jeu à somme nulle: ce qu'un sexe gagne, l'autre doit le perdre. Au contraire, je pense que si les hommes vont mal, les femmes en souffrent!

Peut-il exister un féminisme conservateur?

Je crois au féminisme de l'égalité d'opportunité, pas à celui de l'égalité de résultat. Dans l'histoire, aucun gouvernement, aucun groupe social n'a obtenu d'égalité de résultat sans recourir à la coercition ou à la violence. Non seulement on ne peut pas changer fondamentalement la nature humaine, mais quand on s'y essaie, c'est toujours au prix fort.

Laetitia Strauch-Bonart est également rédactrice en chef de la revue hebdomadaire d'idées «Phébé par Le Point».
Ce que je pense aussi, au vu de mon expérience, c'est que plus un élève s'identifie à son professeur plus il est réceptif à son enseignement. Or, il est évident que, d'une façon générale, un garçon, surtout à l'âge de la puberté, s'identifiera davantage à un professeur homme qu'à un professeur femme, même s'il n'en a pas conscience, et qu'il sera donc plus réceptif à son enseignement. A cet âge le petit d'homme est encore tout proche de la nature qui s'impose plus violemment que jamais à lui. Il a besoin d'affirmer sa virilité et conçoit confusément comme contre nature le fait de devoir , lui homme, se soumettre à des femmes. A l'inverse les filles, elles, au même âge, trouveront ''naturel'' de se soumettre à des hommes. C'est pourquoi un environnement purement féminin, en particulier dans l'Education nationale, dessert considérablement les garçons. Il y a ou devrait y avoir dans l'Education nationale, ce côté initiatique qui, dans les sociétés primitives se confondait avec l'éducation. Or, pour que cette initiation fonctionnât, il fallait impérativement que le futur initié puisse s'identifier à son initiateur qui était, dès lors, choisi parmi les personnes les plus prestigieuses de la tribu. Ceci excluait forcément que l'initiateur en question fût une femme.Je pense que l'enseignement moderne a beaucoup perdu en perdant complètement ce côté initiatique. Que pourraient valoir, par exemple, pour de jeunes adolescents mâles, des exhortations à rejeter la violence venant d'une femme ? A leurs yeux elle ne ferait que prêcher pour sa paroisse. Au mieux, ils ne feraient, par politesse, que semblant de l'écouter. Alors qu'un homme, n'ayant rien d'une ''gonzesse'', arriverait à les faire réfléchir au problème.
Chère Cassandre, à l'école j'ai presque toujours eu des "maîtresses", le plus souvent aimables et gracieuses, à l'exception d'une année où je me retrouvai avec un "maître" qui voulait la jouer viril et "droit au but", un type carré qui me semblait idiot, borné, parfaitement déplacé surtout : je le haïs aussitôt ; tu parles si je voulais m'identifier à lui !
D'ailleurs, je me souviens qu'à ces époques je vis le film Thé et sympathie, de Minnelli, qui eut certainement une influence majeure sur mes dispositions : d'un côté le prof de gym, ou le coach, couillu balourd de beauf qui ne comprenait rien à rien aux tourments de l'élève du nom duquel je ne me souviens plus, et de l'autre sa femme (la surexcitante Deborah Kerr !) qui prit le jeune homme par la main et entreprit sans façon de le déniaiser.
Aucune comparaison n'est possible...
Pour les abonnés seulement, chère Cassandre.

Merci beaucoup, cher Éric Véron.
Citation

à l'école j'ai presque toujours eu des "maîtresses"

Moi aussi ! C'est après que ça s'est gâté…
Merci chère Cassandre pour votre contribution; elle sent le vécu. Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je me souviens très bien de ma période pré-ado durant laquelle je n'ai connu que des maitres (école religieuse) dont l'enseignement m'a fortement marqué pour la vie. J'en garde un excellent souvenir
J'en profite pour remettre mon image préférée:
- la reconstitution d'une visite furtive:
Un homme escaladant un mur pour
rejoindre la chambre d'une amante
(société chinoise matri-linéaire).


Avec la question con habituelle:
- qu'est-ce qu'une société de femmes ?

Une sociétés de femmes est une société totalement centrée sur les besoins physiologiques des femmes.
Et puis, c'est tout.
Tiens, c'est curieux. Moi je n'ai eu que des maîtres jusqu'à la sixième… où, effectivement, ça s'est gâté. J'étais pourtant dans une école publique. Je garde un excellent souvenir de ces maîtres, autoritaires, respectés, craints, et (presque) toujours attendrissants, sinon attendris, dès que l'école était finie. Je revois encore M. Berthoud, petit, sec, marcher vivement, à midi, dans la rue Montpelaz, la rue qui réunit le Rumilly du bas au Rumilly du haut, sa baguette sous le bras, légèrement courbé en avant par un mal de dos, sachant très bien que nous étions derrière lui, à pouffer.

Le premier jour de classe, je me le rappelle parfaitement. Il y avait au mur, à droite, une série de points qui pouvaient faire penser aux impacts d'une rafale de mitraillette. J'ai mimé le geste en direction de mon camarade de table avec un sourire idiot. M. Berthoud m'a demandé de le rejoindre sur l'estrade, où il m'a balancé une claque retentissante. À la fin de la classe, il m'a retenu, m'a fait venir au bureau, et m'a montré des photos de mes frères aînés qui, eux aussi, étaient passés par sa classe. Je n'oublierai jamais son regard tendre et profondément bon, ce jour-là. On l'appelait « le père tape-dur ».
Sur la nécessité de la "promotion professionnelle des femmes" : Il se trouve que je suis un "professionnel", quelqu'un qu'on demande et rémunère pour son travail un peu spécialisé, technique et neutre, où le sexe du client n'importe pas.

Dans mon carnet d'adresses, celui des personnes qui, au nom de divers organismes, font appel à mes services, il y a deux cent cinquante prénoms féminins pour une petite douzaine de prénoms masculins. Ces noms féminins sont ceux de femmes qui occupent tout l'éventail imaginable de fonctions clé dans dix mille services, à cent niveaux hiérarchiques différents, jusqu'aux postes de grands décideurs. Elles écrasent la compétition masculine, partout enterrée.

So much pour la parité hommes-femmes dont l'inacomplissement brime ces dernières si douloureusement.

Notez bien que je ne suis pas prof vacataire dans les classes maternelles d'un département d'ïle de France, mais très aileurs.

Dans ma vie professionnelle, pour ainsi dire, je ne vois, ne connais, que des femmes. Je ne sais pas où sont passés les hommes. Je suppose qu'ils doivent se bousculer à Pôle Emploi ou s'activer aux fourneaux et aux biberons en attendant le retour de mémère à 9 heures du soir, surboukée, dé-bor-dée, pas disponible, migraineuse et qui envoie péter Gaston qui trop fait cuire les nouilles en l'attendant.
Cher Alain, premièrement vous ne raisonnez que sur votre cas personnel alors que je raisonne sur une expérience de près de quarante ans et sur des centaines d'élèves. Deuxièmement, quand je parle de l'âge de la puberté, je ne parle pas du primaire où le petit d'homme est encore un petit garçon garçon à peu près à égalité de développement physique avec les petites filles et où la maîtresse bénéficie encore d'un aussi grand prestige que le maître, mais d'une période qui s'étend sur les années de collège. C'est pendant cette période que la puberté se manifeste avec le plus d'intensité. Or, il ne vous aura pas échappé que depuis environ 70, la jeunesse a beaucoup changé. elle s'est en quelque sorte ''primatisée''. La culture ordinaire des garçons se résume bien souvent à la pornographie et au cinéma commercial yankee avec ses déchaînements de violence atroce. Pourtant, un nombre grandissant de ces garçons baigne aujourd'hui dans un milieu presque exclusivement féminin : familles monoparentales où seule la mère est présente, éducation nationale presque exclusivement féminisée, assistanat social presque majoritairement féminin, etc. Comment voulez-vous qu'à l'âge où la virilité a particulièrement besoin de s'exprimer, ils ne soient pas perturbés par cette contradiction ? Au reste des expériences ont été menées de classes non mixtes où l'on a pu constater que les performances des garçons devenaient bien meilleures.
Quant au film de Minelli ( que j'aime beaucoup), l'adolescent, héros du film, a 17 ans et est, si je me souviens bien, quelque peu efféminé, ce qui fait de lui cas un cas à part.
Chère Cassandre, je ne raisonnais pas du tout, simplement exposai-je en effet un point de vue particulier qui en l'occurrence se foutait royalement des rares modèles masculins à quoi on eût dû s'identifier ; il est vrai néanmoins que mon cas était très particulier, car je passais la plus grande partie de cette période de scolarité, jusqu'au bac, à Paris, dans la seule école israélienne sise hors d’Israël qui ait jamais existé, parmi de gentils enfants de diplomates (la fille du responsable local du Mossad était une petite amie), et je crois que nous n'étions guère plus de dix par tranche d'âge ; c'était vraiment très décontracté et privilégié comme environnement, et il n'aurait plus manqué qu'un mâle de mes deux droit dans ses bottes fasse là irruption et nous casse cette douce ambiance, très fémininement entretenue, avec ses gros principes !

il est donc incontestable que vous avez infiniment plus d'expérience que moi dans ce domaine, qui n'en ai du reste aucune hormis celle d'avoir été un élève impossible même dans une sorte de couveuse, mais je me pose quand même cette question : pourquoi la virilité ne pourrait-elle aussi bien s'exprimer et s’épanouir dans un milieu essentiellement féminin, au fait ? Après tout, est-on jamais mieux défini et affirmé, dans son identité, que par la différence ? Enfin, il ne me paraît pas si évident qu'un jeune homme ait plus de difficulté à se soumettre à l'autorité d'une femme qu'à celle d'un homme, au contraire : les mâles, surtout les prétendants, ne cessent de s'affronter et entretiennent entre eux des rapports qui sont d'abord d'agressivité naturelle et de compétition ; le plus souvent on se toise et ne s'aime guère, entre hommes, quand il s'agit d'affirmer sa force : la présence féminine bénéficie dans ces conditions d'un atout majeur : elle neutralise l'effet de compétition, nerf de la guerre en quelque sorte, et peut éventuellement instaurer d'autres sortes de rapports que ceux fondés exclusivement sur l’alternative dominant/dominé. J'abonderais de façon générale dans le sens de cette remarque, que je crois judicieuse, qu'avait faite Houellebecq dans Les Particules élémentaires, dans le passage narrant les avanies terribles subies par son double à l'internat : la présence des filles calmait la violence épouvantable dont les garçons — sacrés "primates" que ceux-là d'ailleurs, et le pauvre petit Michel a dû bien en baver — dont les garçons faisaient montre quand il étaient entre eux...
Mais cher Alain, je vous répète que les temps ont changé et que pour bien des garçons d'aujourd'hui grandir dans un milieu exclusivement féminin ne les incite pas à se montrer les plus ''civilisés '' possible comme c'était encore le cas du temps de la jeunesse de M. H. Au contraire. Et si leur virilité cherche davantage, en effet, à s'exprimer dans un tel milieu c'est de façon caricaturale et négative. D'ailleurs, même si vos spéculations sont
pertinentes dans l'abstrait, le réel les contredit puisque, encore une fois, c'est un fait désormais établi, bien qu'on préfère le cacher, que les garçons réussissent de moins en moins à l'école au point que certains prennent en grippe les études elles mêmes considérées comme un '' truc'' de filles alors que les expériences de non mixité démontrent que le niveau des unes et des autres se vaut.
D'autre part, l'extrême sexualisation de l'époque qui éveille très tôt, en particulier chez les garçons, une sexualité brutale est un frein à l'éducation. Et ce n'est pas moi que le dit mais ... Freud, à la page 332, si je me souviens bien, de son ''Introduction à la psychanalyse''. J'ai d'ailleurs toujours trouvé étrange que ce ''détail'' soit passé et passe encore à ce point inaperçu des spécialistes en psychologie et en éducation. D'autant qu'il faut considérer la façon dont beaucoup de filles au collège s'habillent aujourd'hui dès les beaux jours. Il est parfois difficile de les distinguer des professionnelles du trottoir. Et l'on voudrait que ces pauvres gars aient la tête aux études et aux bonnes manières !
D'ailleurs, même si vos spéculations sont
pertinentes dans l'abstrait, le réel les contredit puisque, encore une fois, c'est un fait désormais établi,


D'accord avec vous : le réel, le réel, et encore le réel ! Rien d'autre. Même si ça ne nous empêche pas d'apprécier, et de jouir (pardon), du haut niveau de la "pertinence (d'Alain) dans l'abstrait".

C'est toujours ce que je me dis en lisant, rarement je vous rassure, les ouvrages de Badiou : "qu'est-ce que c'est beau, qu'est-ce c'est bien dit, qu'est-ce que c'est cultivé, qu'est-ce que c'est puissant ! - Mais qu'est-ce que c'est à côté de la plaque !!!...
» Mais cher Alain, je vous répète que les temps ont changé et que pour bien des garçons d'aujourd'hui grandir dans un milieu exclusivement féminin ne les incite pas à se montrer les plus ''civilisés '' possible comme c'était encore le cas du temps de la jeunesse de M. H. Au contraire. Et si leur virilité cherche davantage, en effet, à s'exprimer dans un tel milieu c'est de façon caricaturale et négative

J'avoue, chère Cassandre, que j'ai un peu de mal à imaginer que la civilité des sauvages dont vous parlez tende à s'améliorer dans un milieu qui fût exclusivement masculin, et que les rapports qui s'y donneraient cours seraient déterminés par autre chose, et ce intégralement, que la force.
Enfin, je n'affirme rien, mais mon impression première reste quand même qu'entre mecs seulement, ça castagne plus fort, et que les angles seront toujours moins arrondis. L'élève Törless pourrait le confirmer, lui qui est à peu près de la même époque que Freud, depuis lequel les choses ont d'ailleurs encore plus changé que depuis le calvaire du petit Michel.

Concernant la récente moindre réussite des garçons dans les classes mixtes, je trouve assez curieux, et révélateur de l'état d'esprit de l'enquêteur, qu'on juge d'emblée cet état de fait "préoccupant", car cela veut dire qu'on estime que la plus grande réussite des filles, conséquence nécessaire de la débandade masculine donc, soit en soi une mauvaise chose, et un résultat moins enviable que la situation inverse. En réalité, force m'est de dire, aussi choquant que cela puisse paraître, que je ne suis pas convaincu que ce soit chose si déplorable, surtout dans une société où l'on a admis comme un fait dorénavant accompli que l'"économie devient féminine".

Puisque Pascal veut absolument du concret; concrétisons donc au maximum : que les meufs aillent au taf si ça leur chante, et qu'elles nous laissent la bienheureuse oisiveté.
Enfin, pour quelqu'un comme moi, la perspective d'aller en classe dans un milieu fermé exclusivement masculin et vicié par les incessantes querelles de hargneux coquelets, sans le bol d'air salutaire que représentait l'énigmatique et troublante présence des jeunes filles, cette perspective eût été si pénible que, me connaissant, je n'y aurais pas foutu les pieds, ce qui aurait eu un retentissement notable sur mes notes.
Vous me direz une fois de plus que je ne suis pas représentatif, mais si l'école mixte peut encore produire, serait-ce en petite quantité, des spécimens d'humanité qui ne sont représentatifs de rien du tout, ce serait déjà un résultat appréciable.
Puisque Pascal veut absolument du concret; concrétisons donc au maximum : que les meufs aillent au taf si ça leur chante, et qu'elles nous laissent la bienheureuse oisiveté.

Ah oui alors ! Je suis tout pour ! Qu'elles s'emparent du taf, du pouvoir et des servitudes qui vont avec ! Moi, vous savez, j'ai toujours rêvé de n'être rien... J'avoue n'avoir pas trop mal réussi, au moins jusqu'ici.
Mon cher Pascal, je subodore donc que nous avons quelques inclinations communes...
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