Mesdames, Messieurs, Cher Karim Ouchikh, mes Chers Amis,
vous imaginez bien que je regrette vivement de n’être pas parmi vous ce soir pour célébrer la chère Italie, notre petite sœur et notre mère. Déjà la Hongrie de Viktor Orban avait fait naître en Europe, par son exemple de résistance, de dignité et de sagesse, une magnifique espérance, et elle continue de constituer pour nous une source d’inspiration et un modèle, comme d’ailleurs les autres pays du pacte de Visegrad, Pologne, Slovaquie, République tchèque, auxquels je suggérais, en ne plaisantant qu’à moitié, que la France s’agrégeât.
Déjà ce pôle central et oriental de résistance européenne, cette forteresse de notre civilisation, Visegrad, s’était informellement élargi à l’Autriche, puis à la Slovénie. C’est à présent l’Italie, l’un des berceaux de ce que nous sommes, non seulement par l’Antiquité latine mais par la Renaissance, par la splendeur de ses villes, des son art, de son architecture, de son génie, qui s’ajoute à cette zone de révolte et de liberté, de grand refus face à l’asservissement bruxellois et remplaciste. Et cet ajout considérable change tout, dans l’équilibre des forces. L’Europe qui dit non à la colonisation, à l’islamisation, au crime contre l’humanité que constituent le remplacement ethnique et le génocide par substitution, cette Europe-là est désormais presque aussi forte que celle qui promeut, avec quelle insistance obsessionnelle, toutes ces horreurs. Et l’Allemagne elle-même, le principal et plus coupable promoteur de ces crimes, l’Allemagne elle-même commence à donner des signes, dirait-on, qu’elle pourrait bien, avant longtemps, changer de camp.
J’avoue avoir éprouvé quelque inquiétude, quand nos amis sont arrivés au pouvoir en Italie. J’ai craint qu’ils ne se trompent de combat et réenfourchent les vieux dadas qui nous ont fait tant de mal en France, la lutte contre l’Europe et contre l’euro, ces leurres. Certes l’Union européenne collabore au désastre, elle nous livre et nous vend à la davocratie directe, la gestions san intermédiaire du parc humain par Davos. L’Union européenne ne collabore pas à la catastrophe, elle l’organise. Mais il faut se garder d’être comme des résistants de la précédente Occupation, qui, par haine de Vichy, eussent consacré toutes leurs forces au combat contre la Collaboration, au point d’en oublier l’Occupant. L’Europe, il ne faut pas la quitter, il faut s’en emparer — et l’on dirait tout à coup, grâce aux pays du pacte de Visegrad, grâce à l’Autriche, grâce à l’Italie, que cela pourrait enfin devenir possible. L’Europe, il ne faut pas en sortir, il faut en sortir l’Afrique, qui n’y a que faire, comme l’Europe n’avait que faire en Afrique. L’Europe, il ne faut pas l’abandonner à la submersion migratoire, il faut au contraire en refouler l’invasion, le conquérant, l’Occupant, l’islamisme, la nocence, le réensauvagement visible de l’espèce. Cet élan de libération du territoire a un nom : il s’appelle la remigration.
Les premiers actes du gouvernement italien m’ont rassuré et mon soutien à son égard est intact, je veux que cette brève allocution en témoigne. Néanmoins je dois avoir une nature inquiète car un nouveau souci se fait jour en moi, à propos de l’affaire très franco-italienne du navire Aquarius, qui a d’ailleurs été l’occasion d’insultes françaises à l’Italie, dont nous ne saurions trop demander que l’Italie, dans sa magnanimité, veuille bien les excuser, bien qu’elles soient idiotes, indignes et inexcusables.
Le drame, avec le remplacisme global, c’est qu’il remplace tout : les hommes, les peuples, les produits, les hommes dont il fait des produits, la réalité du monde ; mais aussi les questions. Il veille à ce que ce soient toujours les questions fausses qui soient posées, jamais les bonnes. À propos de l’Aquarius je vois une question fausse se substituer massivement à la vraie, dans les médias de la substitution de masse. On dirait en effet qu’il ne s’agit plus que de savoir, grâce à la résistance de l’Italie, dans quel pays d’Europe, dans quel port, chez lesquels d’entre nous Européens, vont débarquer les remplaçants, et comment ils vont être répartis sur le continent. Mais ce n’est pas du tout cela, la question ! Ce n’est pas du tout cela ! La question véritable est de savoir quelle légitimité ont ces remplaçants à envahir l’Europe, à la coloniser, à remplacer ses peuples ; et comment ils vont être renvoyés chez eux.
Ils n’ont plus la moindre prétention à être des réfugiés de quoi que ce soit. Si, ils sont des réfugiés du naufrage, d’un naufrage où les a entraînés le remplacisme global, le Grand Remplacement. De même ils pourraient être des réfugiés des horreurs barbares de la Libye, où ne les auraient précipités que leur rôle de matière première dans l’horreur non moindre, mais plus industrielle et financière, du remplacisme global : la fabrication de l’homme-produit, de la Matière Humaine Indifférenciée, la MHI.
Les migrants ne sont plus réfugiés que des migrations. Les remplaçants ne sont plus rescapés que du remplacisme global.
C’est à toi que je songe Italie mère de mes pensées. Italie, Italie, ne commets pas d’erreur sur la lutte à mener. Il ne s’agit pas pour toi de savoir quel part tu vas prendre ou ne pas prendre à l’asservissement de l’Europe, à sa colonisation, à l’imposition sur elle de peuples de remplacement, à son génocide par substitution. Il s’agit de savoir si tu vas lever haut, comme Spartacus, comme Cola di Rienzo, comme Giordano Bruno, comme les héros de ton Risorgimento et de la résistance au fascisme, l’étendard de la révolte et du grand refus. Ainsi que t’en adjurais Apollinaire,
Mets ton destin dans la balance où est le nôtre. Nous sommes avec toi. Nous sommes tes frères. Nous t’aimons. Nous marcherons à tes côtés. Donne le signal. Révolte-toi. Révolte-nous.