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Communiqué du CNRE n° 34, mercredi 20 juin 2018 Les deux Donald

Envoyé par Renaud Camus 
Communiqué du CNRE n° 34, mercredi 20 juin 2018
Les deux Donald

C’est aujourd’hui la journée mondiale des Réfugiés — comme si tous les jours de l’année n’étaient pas la journée mondiale des Réfugiés, l’appellation la moins contrôlée du vocabulaire politique contemporain ! En Europe la distinction entre réfugiés et non-réfugiés n’a d’ailleurs aucune importance, de toute façon, puisque dans les faits personne, ou pratiquement personne, réfugié officiel ou pas, n’est jamais expulsé.

Le président du Conseil européen Donald Tusk choisit ce jour pour exposer son projet de “plates-formes de débarquement”. Leur nom est bien inquiétant car le débarquement des remplaçants, c’est ce que nous subissons tous les jours, avec ou sans plates-formes. On apprend toutefois avec soulagement que les plates-formes de M. Tusk devraient se situer hors d’Europe. Elles n’en relèvent pas moins de l’éternel souci de sélectionner les prétendus demandeurs d’asile qui devraient être admis sur le continent. Or c’est le message exactement inverse qu’il faut envoyer fermement à l’Afrique : que non seulement le transvasement démographique vers l’Europe doit cesser, mais qu’il va s’inverser au plus vite en le transvasement contraire et correctif, à savoir la remigration, expression sensible de la décolonisation de l’Europe. Les seuls vrais réfugiés sont aujourd’hui les Européens, réfugiés hébétés et survivants hagards, sur place, chez eux, de leur propre civilisation détruite par le remplacisme de masse et le génocide par substitution, pour reprendre l’expression qui n’a jamais été si juste d’Aimé Césaire, dont c’est aujourd’hui l’anniversaire.

C’est aujourd’hui aussi que le président américain Donald Trump fait connaître au monde sa décision de faire sortir les États-Unis du Conseil des Droits de l’homme. Cette institution est depuis longtemps une sinistre farce, où se sont illustrés successivement la Libye du colonel Kadhafi, l’Arabie saoudite ou la République Démocratique du Congo. C’est aussi l’un des lieux où s’élabore, outre un antisionisme rabique, la doctrine antiraciste qui est l’armature juridique de la substitution ethnique. L’Europe devra bien en sortir aussi, si elle veut et peut encore sauver, d’elle-même, ce qui peut encore être sauvé. Et Donald Trump lui semblera alors plus pertinent que Donald Tusk.
Bon bein allons-y pour les "plates-formes de débarquement"... Une ânerie chasse l'autre et comme ça tous n'y voient que du feu. Le remplacisme, c'est magique, c'est de la pensée magique.

I.Rioufol rappelle qu'"en septembre 2015, Le Point titrait sur "L’incroyable Madame Merkel", en ajoutant : "Si seulement elle était française". Le Monde voyait en elle "la fierté de l’Europe" et réclamait pour elle le prix Nobel de la paix."
• Règle 1, qu'on ne répétera jamais assez, trop de capitales tue la capitale.
— Conseil des Droits de l’homme ==> Conseil des droits de l’homme
— République Démocratique du Congo ==> République démocratique du Congo

• Règle 2, quand tous les mots sont féminins, c'est le féminin qui l'emporte.
— où se sont illustrés successivement la Libye du colonel Kadhafi, l’Arabie saoudite ou la République Démocratique du Congo ==> ... illustrées...

• Règle 3, la virgule ne doit pas séparer ce qui est lié par le sens (a) ; une virgule sépare, mais deux virgules s'annulent mutuellement (b).
a. — en sortir aussi, si... ==> en sortir aussi si...
b. — car le débarquement des remplaçants, c’est ce que nous subissons tous les jours ==> car, le débarquement des remplaçants, c’est ce que nous subissons tous les jours

(Roger Simka, service gracieux de remigration des coquilles et autres nocences de l'écrit francophone.)
21 juin 2018, 01:51   Virgule
"• Règle 1, qu'on ne répétera jamais assez, trop de capitales tue la capitale.
— Conseil des Droits de l’homme ==> Conseil des droits de l’homme
— République Démocratique du Congo ==> République démocratique du Congo"

En effet. L'autre jour, j'avais en main une lettre manuscrite du début des années 1950 à l'entête du "Ministère de l’Education Nationale – Inspection Générale". On voit que toutes ces majuscules n'ont pas été un rempart bien efficace.



"• Règle 3, la virgule ne doit pas séparer ce qui est lié par le sens (a) ; une virgule sépare, mais deux virgules s'annulent mutuellement (b).
a. — en sortir aussi, si... ==> en sortir aussi si...
b. — car le débarquement des remplaçants, c’est ce que nous subissons tous les jours ==> car, le débarquement des remplaçants, c’est ce que nous subissons tous les jours"

Permettez-moi de ne pas être de votre avis. La version du communiqué n'est pas fautive. Placer "le débarquement des remplaçants" entre deux virgules n'est pas non plus une erreur mais l'intonation de la phrase y perd beaucoup.
un antisionisme rabique

Effet comique volontaire ?
Monsieur Simka, je conteste votre “règle N°3” ; non pas en elle-même, mais au nom d'un certain sens du rythme. La ponctuation doit rester souple, sinuante, voire changeante, si l'on veut que la phrase épouse pleinement la pensée de celui qui la trace.
Et moi j'ai très envie de contester la règle n°2, car dans les instances de l'ONU, les pays représentés portent le genre de leur Etat : le Royaume d'Arabie Saoudite est masculin, "Royaume" étant en élipse dans cette énumération.

[termportal.fao.org]

L'Erythrée, par exemple, et en dépit des apparences, est masculin ("l'Etat d'Erythrée"), et de même le Royaume d'Espagne.

Quant à l'interprétation de la règle n°3 par M. Simka, elle est fantaisiste dans le cas qu'il nous présente car elle revient à fabriquer une incise de "le débarquement des remplaçants", qui, dans l'hypothèse de sa réduction ou de son retrait (car par principe toute incise est superflue et peut être rejetée en bout de proposition) donnerait ceci : "Leur nom est bien inquiétant, c’est ce que nous subissons tous les jours". Les phrases produites par le service gracieux de M. Simka sont pis que disgracieuses : elles sont fausses de ton et bancales comme un discours de François Hollande.

De manière générale, les règles ont leurs limites, et la méconnaissance de ces dernières ne vaut pas mieux que celle de l'existence même des premières.
Ah, enfin un débat sur des questions sérieuses !
Permettez qu'on s'amuse un peu cher Meyer, entre gens qui le 19 octobre prochain iront, boulevard Voltaire, se faire taper dessus, embarquer dans des paniers à salade et finir en garde à vue pour avoir voulu contester la tenue d'un concert d'un ami du premier ministre, avant de recevoir, il va de soi, du papier timbré de la XVIIe chambre.

On a les divertissements qu'on peut, nous autres.
Mais enfin, mon Cher Marche, je ne plaisantais pas — enfin presque pas.
La virgule est l'avenir de l'homme !
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