Un bébé photographié mort sur le sable humide, et c'est l'invasion de l'Europe qui est décrétée par l'impératrice de carton-pâte qui siège à Berlin;
Un bébé qui chiale et récrimine debout sur la couverture du Time, et c'est le chef du monde libre qui est mis en échec.
Photographiez les bébés chialeurs ou abandonnés, vifs ou morts, et vous ferez plus de dégâts qu'avec les bombes atomiques, vous y économiserez des pans entiers de vos budgets d'armement, et vous vous épargnerez l'usage des armes blanches et des armes de tir.
Le bébé est une bombe -- d'énergie vitale, objectivement, qui chiale avec une force à vous tuer --, aux effets qui doivent être mis à contribution dans la poursuite d'objectifs militaires et géostratégiques. C'est ce qu'à compris un certain tiers-monde, c'est ce que peine à comprendre l'Occident qui, sur ce plan, a toute une culture à rattraper.
Jamais l'Occidental, même pauvre ou très pauvre, même matois et criminel, n'avait songé que l'on pouvait mendier efficacement en allant par les rues et les abords des lieux chics les bras chargés d'un petit enfant aux yeux crevés à dessein.