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Discours de Marseille, 30 juin 2018

Envoyé par Renaud Camus 
Mesdames et Messieurs, mes chers Amis,

Le pouvoir, aujourd’hui, c’est avant tout le pouvoir d’imposer un récit — en général une fiction, un roman, un conte de fées, une histoire d’horreur, peu importe.

Toutes les forces du pouvoir, et elles sont considérables, elles n’ont même jamais été si fortes et efficaces, si modernes, si puissantes, si techniquement au point, toutes les forces du pouvoir nous imposent la fiction des réfugiés. Du monde entier mais tout spécialement d’Afrique, de malheureux martyrs de la politique, de l’histoire, des guerres, des tyrans, imploreraient une Europe insensible, égoïste, inhumaine, vous, moi, certains hommes et femmes politiques cruels, pour se voir accorder un asile, un refuge. Ce récit-là est complètement faux. Un des nombreux éléments qui prouvent qu’il est faux c’est que ceux qui le diffusent parlent aussi, à tout moment, de la nécessité absolue d’intégrer, de mieux intégrer les réfugiés. Intégrer et réfugiés sont des termes contradictoires, qui s’excluent réciproquement. Jamais les lois de l’hospitalité n’ont impliqué qu’on intégrât les réfugiés. Jamais. Les réfugiés on leur donne un asile, on leur offre un abri, on les soigne, on essaie de ne pas interrompre l’éducation de leurs enfants, on les prépare à rentrer dans leurs pays et à y reprendre leur rôle d’acteurs de l’histoire, de leur propre histoire, qui n’est pas la nôtre.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de réfugiés, qu’il ne s’en glisse pas quelques-uns, en contrebande, parmi le flot des remplaçants. Les rédacteurs et les diffuseurs de ce récit imaginaire, l’histoire des réfugiés, en ont mis ou pris en compte quelques milliers, au début, pour créer un effet de réel et mieux convaincre de la réalité de leur fiction. Mais ils en mettent, ou bien il s’en présente, de moins en moins, comme les industriels mettent de moins, dans leurs produits, de la matière précieuse et rare qui leur donne son nom, et qui permet de les commercialiser avec succès.

À la vérité il n’y a pas de réfugiés, ou pour ainsi dire pas. La plupart de ceux qui le sont un peu sont des rescapés du remplacement même, des réfugiés et des victimes du changement de peuple et de civilisation. C’est le remplacisme qui les jette dans les déserts, qui les précipite vers les horreurs de la Libye, qui les pousse entre les flots sur de frêles esquifs ou d’antiques rafiots rouillés. Ce n’est que de ces périls-là, de ces périls créés par le remplacement même, qu’ils sont réfugiés ou rescapés, quand le grand transbordement s’opère mal. C’est le remplacisme qui traite leur vie comme s’ils étaient ce qu’il désire qu’ils soient, de la Matière Humaine Indifférenciée. Non il n’y a pas de réfugiés, ou pour ainsi dire pas. Ce qu’il y a c’est une volonté, de la part des grands argentiers, de la finance, de l’hyperclasse, de Davos, de ce que j’ai nommé la davocratie, ou la davocratie directe — la gestion sans intermédiaire du parc humain par Davos et par la banque, par les intérêts financiers —, une volonté d’entretenir la bulle économique par la croissance, et d’abord par la croissance démographique, bien qu’il soit évident qu’elle est ce qu’il y a de plus funeste au monde, pour le monde, pour la planète. Les peuples européens ont une attitude démographique parfaitement sage et raisonnable, qui tendrait vers une légère décroissance de population, tout à fait souhaitable, et qui l’obtiendrait, si l’invasion migratoire ne venait pas tout gâcher.

Hélas, les peuples européens meurent de leur sagesse autant que de leur folie. Plus exactement c’est leur folie, leur passivité, leur inconscience, leur hébétude fabriquée, qui rend fatale leur sagesse. Ils sont remplacés par cargaisons entières. En Europe même, l’Afrique remplace l’Europe. Un continent est déversé sur un autre. Mais, dans le récit qui est fait de ce drame, les futurs consommateurs sont remplacés par d’imaginaires réfugiés. Il est vrai que ce sont des consommateurs d’un type un peu particulier. Ils n’ont pas d’argent : mais il leur faudra tout de même des logements, du bâtiment, des villes, des travaux publics, des routes, des hôpitaux, des écoles, des gadgets électroniques, dont ils sont particulièrement friands. Ils n’ont pas d’argent, mais ça n’a pas d’importance car ils seront remplacés dans le paiement par ceux qu’ils viennent remplacer.

C’est une des traits originaux, inédits, de l’économie remplaciste, qui n’en manque pas : elle dissocie le consommateur du payeur. De même que le prétendu logement social n’est rien d’autre, en fait, on le sait bien, qu’un logement racial, et désigne la construction infinie et ruineuse des casernes de l’occupant, des remplaçants, du peuple de substitution qu’il s’agit d’étaler sur tout le territoire de façon bien lisse, en évitant les trous, les pôles de résistance et les grumeaux d’indigènes, de même les prétendus transferts sociaux sont en fait des transferts raciaux. Le peuple de remplacement consomme, et casse, éventuellement, détruit, sabote, ce qui fortifie la consommation, car il faut bien remplacer ce qu’il détruit. Le peuple remplacé, lui, de son côté, le peuple en cours de remplacement, a pour fonction, dans ce ballet bien réglé, de payer — il le fera jusqu’à ce qu’il soit si remplacé, bien sûr, qu’il ne puisse plus ni payer ni être. Il aura disparu. Nous sommes plusieurs à l’avoir souligné, la civilisation occidentale est la première à se ruiner pour sa propre colonisation, son propre asservissement, son propre effacement de la surface de la Terre : la disparition des blancs de la carte. La prétendue “crise des migrants” est un nom de substitution pour la tragédie des Européens, le génocide par substitution.

Le remplacisme global ne remplace pas seulement les hommes, les peuples, les races qui n’existent pas, les récits, les réponses : il commence par remplacer les questions. Nous en avons un excellent exemple depuis quinze jours. On a l’impression que la grande question qui se pose est celle de savoir dans quel pays d’Europe, dans quel port, sous quels cieux, les remplaçants que nous amène l’Aquarius vont accoster et être accueillis — bon, il semble que finalement ce soit la France, ce qui est assez normal car le macronisme est la forme la plus avancée et la plus parfaite de la davocratie directe, la meilleure incarnation politique, ou plutôt managériale, gestionnaire, du remplacisme global.

Il reste que ce n’était pas du tout la vraie question, quel pays d’Europe, quel port ? La vraie question c’est : quelle légitimité y a-t-il à remplacer trente peuples par trente autres, trente cultures par trente autres qui ne les valent pas forcément, une civilisation qui compta par les plus hautes que la Terre ait portées par un multiculturalisme pluriethnique et déculturé dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a pas fait ses preuves. Ou alors il les fait tous les jours, ses preuves, dans la nocence généralisée, dans l’insécurité et la brutalité croissante des rapports sociaux, dans la laideur et la saleté, dans le terrorisme, dans l’artificialisation précipitée, dans la destruction des paysages, dans l’humiliation sans nom des peuples colonisés et occupés, remplacés, dans l’instauration chaotique et ordonnée du bidonville global, du bidonmonde, de l’univers bidon : celui du toc, du simili, du low-cost, du remplacé, du substitué, de l’inauthentique, du faux.

La vraie question ce n’est pas du tout : dans quel pays doivent être accueillis les migrants, comment doivent-ils être répartis, comment les nations européennes doivent-elles se partager l’effort à faire pour les recevoir ? Ce sont des questions de remplacement, ça, des problèmes de substitution, des leurres, des ersatz, des contrefaçons. Les vraies questions ce sont : pourquoi les peuples européens devraient-ils être remplacés ? pourquoi faut-il accueillir les remplaçants ? jusqu’à quand va se poursuivre en silence, sous les yeux du reste du monde ébahi, stupéfié, à la fois méprisant, interdit et horrifié, la Destruction des Européens d’Europe et de leur civilisation ?
Utilisateur anonyme
02 juillet 2018, 13:03   Re : Discours de Marseille, 30 juin 2018
Bonjour à tous,

— ce qu’ils désire qu’ils soient ==> ce qu’il désire...

— Intégrer et réfugiés sont des termes contradictoires ==> Intégrer et réfugiés sont des termes... [italique, mais on pourra préférer des guillemets, des français et non des anglais]

— Les peuples européens ont une attitude démographique parfaitement sage et raisonnable, qui tendrait vers une légère décroissance de population, tout à fait souhaitable, et qui l’obtiendrait, si... ==> ... et qui l’obtiendraient si... [en profiter pour supprimer la virgule fautive]

— la civilisation occidentale est la première à se ruiner pour sa propre colonisation, son propre asservissement, son propre effacement de la surface de la Terre : la disparition des blancs de la carte ==> la disparition des Blancs de la carte

— sous quel cieux ==> sous quels cieux

— les remplaçants que nous amène l’Aquarius ==> l’Aquarius [italique]

— les plus hautes que la Terre ait porté ==> portées

— sous les yeux du reste du monde monde ébahi ==> du reste du monde ébahi [suppression du doublon]

(Roger Simka, service de remigration des coquilles et autres nocences de l'écrit francophone.)
Les peuples européens ont une attitude démographique parfaitement sage et raisonnable, qui tendrait vers une légère décroissance de population, tout à fait souhaitable, et qui l’obtiendrait, si... ==> ... et qui l’obtiendraient si... [en profiter pour supprimer la virgule fautive]

C'est vous qui êtes fautif, "l'attitude tendrait... et l'attitude obtiendrait la décroissance".


Verifiez ce que sont les "blancs de la carte", et faites vidanger le moteur de la Simca 1000, il commence à souffrir.

[journals.openedition.org]
Utilisateur anonyme
02 juillet 2018, 20:37   Re : Discours de Marseille, 30 juin 2018
Roger Simka est un service gracieux de remigration des coquilles, pas un interlocuteur sympa avec qui on peut discuter son bout de gras jusqu'à l'aube.

(Roger Simka, service de remigration des coquilles et autres nocences de l'écrit francophone.)
Qui pour subtiliser la tête de delco à ce modèle obsolète de Simka ? Ça lui (et nous) éviterait de faire de l'auto-allumage toutes les cinq minutes…
Oui, ça me démange...
Citation
Didier Goux
Qui pour subtiliser la tête de delco à ce modèle obsolète de Simka ? Ça lui (et nous) éviterait de faire de l'auto-allumage toutes les cinq minutes…

Permettez que je me fasse une fois de plus l’avocat du diable, les interventions de Roger Simka apportent un vent de fraîcheur surréaliste sur le forum, il serait dommage de s’en passer.
Il est toujours là que je sache...
Citation
Marcel Meyer
Il est toujours là que je sache...

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