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La République sconse et absconse

Envoyé par Pierre Hergat 
Le Conseil constitutionnel consacre la valeur constitutionnelle du principe de fraternité.


(ici) et (ici)

Cédric H, pour, Cédric Herrou.

Il faut avoir lu pareil texte pour réaliser l'état de déchéance intellectuelle et morale de ce pays.



En d'autres termes, les principes qui composent la République sont, la Liberté, l’Égalité, la Fraternité. Mais si l'on introduit in-petto la notion de but humanitaire, il devient possible d'étendre les articles 1 et 2 de la Constitution, à l'humanité toute entière. Quelqu'un pourrait-il dire à ces sconses que les articles 1 et 2 de la Constitution ne peuvent être discutés sur la base d'une formule pas même définie dans la Constitution, ni ailleurs ?

J'arrive pas à y croire !
 
 
Pas de quoi fouetter un skunks : la valeur constitutionnelle de la Déclaration n'est-elle pas reconnue par le Conseil constitutionnel depuis belle lurette ?
Si "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits", et il s'agit bien de tous les hommes, alors n'importe quel traîne-babouches en baskets charrié d'on sait où a les mêmes droits que tout le monde, notamment, je vous prie, celui d'être secouru de toute urgence.
La fraternité humaine à universelle vocation est donc inscrite au moins potentiellement dans les principes du droit, comme un ver dans le fruit diront certains, depuis longtemps, et on ne peut récrire l'histoire a posteriori comme on aurait voulu que les choses se passassent.
Voila le cadre de la déclaration de 1789:

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.


Cette déclaration ne s'adresse donc pas aux hommes, en général. Elle s'adresse aux corps constitués, aux citoyens. La déclaration des droits de l'homme qui omet les citoyens et une déclaration libérale d'inspiration américaine. Cette seconde dit exactement le contraire de la première puisqu'elle concernerait tout le monde (les étrangers pour le cas), y-compris ceux qui se moquent totalement du Droit français.
C'est bien le problème qui est posé par le "but humanitaire", ce conseil constitutionnel se trompe juste un peu de constitution. Ou alors, c'est une forfaiture.
La Déclaration rappelle donc aux membres du corps social le caractère naturel, inaliénable et sacré de l'Homme : mais qui est cet Homme, Pierre, chacun des membres du corps social considéré, à l'exclusion des autres, ou tous les hommes, comme porte d'ailleurs à le croire la majuscule ?
Quoi qu'il en soit l'article premier de la Déclaration pose un principe liminaire, quel qu'en soit du reste le destinataire, qui est l'égalité en droits des hommes : pas certains hommes, ceux-ci ou d'autres, mais "les hommes" : pour moi cela ne fait guère de doute sur la portée universelle de ce qui est ainsi posé...
La portée universelle des droits de l'homme ne fait aucun doute. Reste à savoir ce qu'on entend à l'époque par univers et universel. La pensée universelle, c'est la pensée grecque + la pensée juive, et dans cette hypothèse, le sud de la Méditerranée n'est même pas dans l'univers.

Par ailleurs, Louis XIV parlait à ses peuples.

VIctor Hugo voyait dans la race française la somme de toutes les filiations.

Ainsi, l'homme avait beau être universel, il n'effaçait, ni les frontières, ni les différences.
Vous savez, à l'orée du XIXe, les types d'individus qui pouvaient être subsumés sous le lâche concept d'"Homme" étaient déjà fort nombreux et divers, aussi impropre que cela nous paraisse aujourd’hui, nous qui sommes plus éclairés et avons tant déchanté sur ce point...
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