Pour le moment toutes les réponses d'auteurs et de villes sont fausses.
Mais il me semble qu'Alain Eytan a mis le doigt sur une singularité du texte. L'auteur parle d'
argent accumulé. Cela se remarque. Dans ce contexte, la plupart de ses confrères auraient écrit élégamment, je pense :
richesses accumulées. Mais notre auteur choisit volontairement un terme trivial. C'est peut-être un souvenir, une subsistance, de sa jeunesse qui fut (brièvement) marxiste.
Autre singularité (qui peut mettre sur la voie). L'auteur parle du
très subtil aménagement du mariage d'une population et d'un site. Certes, l'idée est banale. Il n'y a qu'à notre époque qu'elle est devenue séditieuse. Mais regardez comme elle est exprimée. L'auteur doit sentir confusément qu'il vit les derniers moments où l'on peut écrire cela en toute innocence. Alors, il sacrifie l'élégance. "Subtil aménagement du mariage" on a d'abord l'impression d'une certaine lourdeur. Qu'il y a un mot de trop. Est-ce que "mariage subtil" n'aurait pas été suffisant ? L'"aménagement" suggère une difficulté, comme dans tout mariage, certes vaincue, mais difficulté quand même. Quant à l'auteur, on pourra en déduire qu'il est très scrupuleux, qu'il sait exactement ce qu'il veut dire, est prêt pour cela à sacrifier un peu d'élégance, de concision.
Encore un indice. Reprenons l'expression :
le très subtil aménagement du mariage d'une population et d'un site.
Est-ce que le mot "site" n'attire pas l'attention ? Est-ce que la plupart des auteurs n'auraient pas écrit : "lieu" à la place de "site"? Indication, peut-être, d'une certaine spécialisation de notre auteur...