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Communiqué du CNRE n° 49, mardi 11 septembre 2018
L’enseignement de l’arabe à l’école

Le ministre de l’Éducation nationale, M. Jean-Michel Blanquer, tant prisé par les milieux conservateurs, entend développer fortement l’enseignement de l’arabe à l’école. L’explication qui nous est fournie est que les jeunes musulmans et immigrés ou descendants d’immigrés d’origine maghrébine, quand ils veulent apprendre la langue de leur ancêtres, leur idiome naturel, en somme, sont obligés d’avoir recours aux mosquées et aux écoles coraniques, ce qui favorise leur endoctrinement islamique — l’enseignement de l’arabe à l’école, nous dit-on, permettrait de conserver à cette discipline, ou de lui instiller, un caractère laïque et républicain. C’est noyer une bibliothèque pour éteindre un incendie. On ne républicanise pas l’arabe, on arabise la République.

Faut-il rappeler que les couches antérieures d’immigration n’ont pas ressenti le besoin, ni exprimé le désir, de voir prospérer en France leur langue d’origine ? Elles n’étaient, il est vrai, ni de même nature ni de même quantité. Elles n’avaient pas de visée conquérante.

Un précédent historique plus rigoureux renverrait à la Première Occupation. Qu’en eut-il été d’un ministre de l’Éducation nationale qui aurait voulu développer l’enseignement de l’allemand en 1943 ? Quels que soient les mérites et les grandeurs objectives de cette langue, les connotations de trahison et d’hypercollaboration, dans le contexte de l’époque, auraient frappé tous les esprits. Mais la première collaboration n’est pas allée, elle, aussi loin.

Le peuple français est livré et trahi. Sa patrie lui est volée sous ses yeux, et sous le regard du monde incrédule, dans une succession ininterrompue de camouflets et d’humiliations. Profanation suprême, le spectacle du rappeur Médine au Bataclan, dans le sang des massacrés, est l’archi-symbole de ce coup d’épée dans le dos, ou plutôt de sabre du djihad entre les épaules, pour ne pas dire de cet égorgement. Révoltez-vous enfin. Refusez la mise à mort d’un peuple et d’une civilisation, les vôtres. Soyez tous place de la République le 19 octobre, côté Bataclan, avec le Conseil National de la Résistance Européenne, pour dire non à la poursuite de ces infamies.
A chaque fois la même interrogation : qui écrit les communiqués du CNRE (coquilles, imperfections d'expression...), car on n'y retrouve pas exactement Renaud Camus ?

(Roger Simka, service de remigration des coquilles et autres nocences de l'écrit francophone.)

Si R. C. peut être excellent pour danser le tweet, il l'est rarement pour le tango des communiqués.
Cette décision est d'autant plus condamnable que nous avons, ou devrions avoir, l'exemple de la politique algérienne (voir à ce sujet le fil ''exil'' : ''Quand on méconnaît l'histoire on est condamné à la revivre'' ). En effet, dès le lendemain de l'indépendance, le gouvernement algérien a imposé l'arabe à l'école. Or ne possédant pas suffisamment de professeurs compétents dans cette matière, il a fait venir des professeurs ou soi disant tels, d'autres pays arabes, qui n'avaient de professeurs que le nom et qui le plus souvent faisaient de l'enseignement religieux . Le phénomène s'est aggravé quand il fut décidé que l'arabe deviendrait première langue. Non seulement les élèves n'apprenaient vaguement qu' un arabe classique que personne ne parlait dans le Maghreb ni même en Arabie , ce qui ne leur servait strictement à rien, mais ils ont commencé à subir sous le couvert de son apprentissage et à sa place un endoctrinement à l'islam radical qui expliquera en partie le mouvement du F.I.S. Ce fut à tous points de vue une catastrophe pour le pays. Selon le mot d'un officiel , la jeunesse algérienne était devenue analphabète en français et... en arabe. D'ailleurs tous les Algériens qui en avaient les moyens, à commencer par les fils des politiques et des notables, envoyaient leurs enfants en France dans les écoles françaises, l'arabe n'étant jugé bon, finalement, que pour les pauvres bledards, lesquels d'ailleurs avaient bien du mal à décrocher quelque travail que ce doit avec leur diplômes acquis dans une langue complètement discréditée en douce par les ''élites', ce qui, encore une fois, engendrera rancoeur et revanche islamiste dans une partie de la population. Bref, le désastre fut tel, que la toute récente ministre de l'éducation nationale d'Algérie, vient , à ma connaissance, mettre à nouveau le français à sa place de première langue. Qu'un ministre , dans les conditions actuelles que connaît la France, ne sache pas ce qui est arrivé dans ce domaine dans un pays qui désormais nous est, hélas, si proche à tous points de vue, est sidérant. Ignorer ainsi l'expérience algérienne qui a montré à quel point elle a été néfaste à commencer pour la paix civile est tout simplement irresponsable et criminel.
Renseignements pris, chère Cassandre, ne s'agit-il pas pour la ministre de l'Education nationale algérienne d'instituer l'arabe algérien, le darija, première langue d'enseignement pendant les deux premières années d'école, à la place de l'arabe classique, et non le français ?

Soit dit en passant, je trouve quand même normal, presque naturel, qu'un pays venant d'accéder à l'indépendance se choisisse comme première langue d'enseignement la sienne propre, l'arabe donc, plutôt que la langue de l'occupant qu'on vient de renvoyer chez lui sans plus de façon, après une âpre guerre, quels qu'aient été du reste les résultats de ce choix...

Enfin, la proposition de Blanquer n'envisage de développer l'apprentissage de l'arabe que de façon tout à fait facultative, non ?
19 septembre 2018, 00:58   Una battuta
Noi altri, figli d'Italiani, non abbiamo imparato l'italiano a scuola e percio si vede bene che non abbiamo potuto diventare Francesi e il fatto è che siamo diventati fascisti perchè i fascisti venivano parlarci in italiano e soltanto loro. Sembra chiaro, no ?
19 septembre 2018, 10:14   Re : Una battuta
Dire de l'Arabe que c'es la langue propre de l'Algérie me paraît un raccourci bien contestable : c'est la langue du précédent conquérant, plutôt, et le kabyle — qui est resté la langue d'une grande partie des blédards — serait mieux qualifié pour ce titre-là, crois-je savoir.
19 septembre 2018, 11:29   Re : Una battuta
Je me suis peut-être un peu avancée en disant que le Français allait reprendre sa place de première langue, mais il n'en demeure pas moins que la ministre entend stimuler et améliorer son apprentissage car les conséquences de l'apprentissage de l'arabe ont été, bel et bien, une catastrophe. Quant à ce que vous dites au sujet de l'enseignement de l'arabe algérien au lieu de l'arabe classique, cela prouve que nous risquons de faire pire que l'Algérie car nous en France, nous avons non seulement des Algériens, mais des Tunisiens, des Marocains , des Syriens , des Irakiens, des Egyptiens et j'en passe, dont aucun ne parle exactement la même langue que les autres. Alors nous serons obligé d'enseigner ...l'arabe classique. D'ailleurs n'était-ce pas le grand écrivain kabyle Kateb Yacine qui s'était opposé à l'arabisation du pays en disant qu'il fallait considérer la français ''comme une prise de guerre''?
19 septembre 2018, 17:45   Re : Una battuta
Citation
Marcel Meyer
Dire de l'Arabe que c'es la langue propre de l'Algérie me paraît un raccourci bien contestable : c'est la langue du précédent conquérant, plutôt, et le kabyle — qui est resté la langue d'une grande partie des blédards — serait mieux qualifié pour ce titre-là, crois-je savoir.

Lors du passage de Florian philippot à l'émission ONPC, il s'était trouvé un "philosophe", rien de moins, qui assena doctement à la figure de l'invité que "saint Augustin était algérien ! Faut l'savoir, ça..." ; Je trouvai que Philippot avait à cette occasion totalement manqué de la présence d'esprit nécessaire (ou de connaissances ?) pour rétorquer au philosophe que telle affirmation n'avait pas grand sens, n'en avait en réalité même aucun... Votre remarque, cher Marcel, me fait un peu penser à ce genre d'arguments : à mon avis il suffit de tenir que les instigateurs et acteurs de l'indépendance de l'Algérie se réclamaient ouvertement du "monde arabe", de sa culture et de sa civilisation, et qu'en fait la langue véhiculaire de l'Algérie, l'arabe algérien donc, est tout de même encore de l'"arabe", bien que dialectal, dont l'origine est en grande partie encore, me semble-t-il, l'arabe littéral, pour concéder que cette langue qu'ils choisirent comme officielle était après tout plus emblématiquement algérienne que le français, à tout le moins.
19 septembre 2018, 17:52   Re : Una battuta
Citation
Thomas Rothomago
Noi altri, figli d'Italiani, non abbiamo imparato l'italiano a scuola e percio si vede bene che non abbiamo potuto diventare Francesi e il fatto è che siamo diventati fascisti perchè i fascisti venivano parlarci in italiano e soltanto loro. Sembra chiaro, no ?

Tutto chiaro, caro Tommaso.

("Mon italien" est effroyable, jusqu'à en être inexistant, et c'est un état de fait qui me navre, tant la sonorité de cette langue m'enchante)
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