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Selon FranceAgriMer, les Français mangent en 2013, 66 kg de viande par an et par habitant, soit une baisse de près de 7% par rapport à 1998. Pour le bœuf, la diminution est encore plus accentuée. Il ne représente plus que 29% de la viande consommée en France contre 39% en 1970. Le porc l'a détrôné avec près de 40% de la consommation de viande et il est suivi de près par la volaille (28%).
«Le quart des 80.000 éleveurs français sont au bord du gouffre et il faudrait une augmentation de 20% de leur prix de vente pour qu'ils sortent la tête de l'eau», ajoute Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine.
Les Français les plus modestes n'achètent pas les beaux quartiers de viande affichés dans les photos que vous mettez en ligne, mais des stecks hâchés industriels (ou des saucisses) qui sont fabriqués à partir de ce que la filière nomme
minerai, soit des abats, dans des préparations toxiques. L'obésité, qui gagne ces couches de la population, est un symptome de
malnutrion et d'intoxication.
Mais foin de cette discussion sur l'alimentaire, qui ne m'intéresse pas.
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Nous avons recensé les invariants des manifestations de l'entité dont nous étudions la trace dans l'histoire du 20e siècle, soit l'UE/URSS. Elle s'instaure et dix ans après satellise des pays qui se montrent réticents à sa domination. Et l'avatar bruxellois satellise les mêmes pays que l'avatar moscovite.
Le roi est mort, vive le roi ! Il n'est guère de cri politique qui soit plus emblématique en Occident : il est entendu partout comme émanant de la veine profonde de cette civilisation, de Lisbonne à Moscou. Il est la définition même de l'être politique dans sa continuité et il n'apparaît ainsi nulle part ailleurs. C'est cela qui importe : le roi est mort en décembre 1991 et, à peine embaumé, il renaît de ses cendre le 1er janvier suivant. Double translation du foyer d'unité continentale : la flamme fut conduite de Berlin à Moscou en mai 1945, satellisa ses marches occidentales dix ans plus tard ; refit le voyage dans l'autre sens en 1992 vers l'Allemagne fraîchement réunifiée, qui s'empressa de resatelliser les mêmes entités interstitielles et vestigiales (morcèlement de l'ex-Yougoslave) là encore en l'espace de dix ans (balkanisation de cet espace et offre implicite aux principautés renaissantes de se fondre dans le bloc nouveau, ce qui fut fait dans ce laps de temps décennal).
La notion maîtresse de continuité politique (
le roi est mort, etc...) dans l'espace de l'Occident chrétien et le constat indéniable des manifestations invariantes de la domination (ortho-doxie tyrannique, police politique drapée dans les oripeaux de la justice, traque, muselage et diabolisation des opposants, etc.) suffisent à établir une identité de nature, soit un être lui-même invariant. Dès lors qu'il y a identité de traits et continuité chronologique, comment peut-on s'étonner qu'il y ait
répétition ? L'UE ne présente rien de nouveau : le morcèlement des nations et la dilution des peuples au service d'un projet globaliste est un processus itératif dans cette partie du monde et le processus inverse ne l'est pas moins. Ils se déploient en alternance dans l'histoire.
Un autre invariant croise celui-là : le Coran et son djihad, invariant universaliste, religieux et politique. L'UE fut fondée le jour du cinq centième anniversaire de la chute de Grenade (2 janvier 1492), soit au terme de cinq cents ans de domination de l'Occident chrétien sur l'islam, pendant tout ce temps empêché par celui-là de se déployer aux Amériques, notamment, et ailleurs sur le continent eurasien. La fondation de l'UE en janvier 1992 marque un tournant. Celle-ci, sous l'influence de la France et de l'Allemagne, accueille favorablement les exigences musulmanes, en prolongement de la politique arabe de ces pays dans les années 70, qui avait été adoptée après la guerre du Kippour et en réaction au choc pétrolier. Politique dite d'apaisement. Cette fondation marque un point d'inflexion pentaséculaire dans l'ordre qui s'était imposé depuis la chute de Grenade (unification de la péninsule ibérique par les rois catholiques, conquêtes ultramarines, Siècle d'Or espagnol, Renaissance, essor universaliste et mondialiste sous l'influence des Lumières, propagation et pénétation de la foi chrétienne dans d'autres civilisations, etc.) : l'entame d'un retournement du processus qui s'était enclenché cinq siècles plus tôt en Espagne.
L'islamisation du continent européen et du Canada depuis l'avènement de l'UE va bon train, et connaît une accélération en courbe hyperbolique depuis les choix que fit la dirigeante berlinoise en 2015 : Le morcèlement
interne des nations européennes, processus inverse à celui de l'unification espagnole auquel on devait la prise de Grenade cinq cents ans plus tôt, va bon train lui aussi, en concommittance avec les progrès de la conquête islamique de l'Europe. L'Espagne elle-même, à présent, se balkanise, comme elle avait été balkanisée du temps de la domination du Califat de Cordoue à la fin du Xe siècle.
Mais cette inversion de processus (inversion du progrès de l'Occident qui laisse le champ libre à l'essor et au progrès de l'islam de conquête et de djihad à compter de 1992) fait partie d'une dynamique oscillatoire au pas de temps immense. Il suffit pour s'en convaincre de se pencher sur l'état de l'Europe face à l'Islam cinq autres siècles avant la chute de Grenade : c'est le règne d'Almanzor (soit le Victorieux), Muhammad ibn Abî'Amir pour les intimes, maître du Califat Omeyyade de Cordoue, qui, dans la dernière décennie du millénaire, connaît le faîte de sa gloire ; en effet dans les années qui précèdèrent sa mort en 1002, Almanzor impose son ordre islamique, militaire et religieux, à 80% du territoire de la péninsule, et sa suzeraineté est si complète qu'il se paie le luxe d'avoir pour hommes liges des roitelets catholiques (Ramire III de León, puis Bermude II de León, notamment) qui l'assistent dans ses razzias commises dans le nord de la Péninsule. Il prend Barcelone dans l'été 985, il attaque la Castille en 997 et il y prend deux villes puis multiplie les campagnes, toujours victorieuses vers la Galice, Pampelune, etc.
Et l'année 992 (cinq cents ans avant l'aboutissement de la Reconquista par la prise de Grenade, donc, et mille ans avant l'année de fondation de l'UE) est elle-même remarquable dans l'histoire d'Al Andalous puisque c'est en septembre de cette année-là que l'on voit roi de Navarre, Sancho II, se rendre à Cordoue en soumission et livrer sa fille à Almazor, qui se convertira à l'islam et lui donnera un fils.
Mais à cet apogée, un premier point d'inflexion se présente qui inaugure la dynamique pentaséculaire: en 997, Almanzor, le champion du djihad, pille Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice. La ville est incendiée, la basilique rasée. Le saccage de la ville est considéré comme un affront à toute la chrétienté qui se répandra à travers tout l'Occident. L'idée d'une Reconquista dans et par l'union des forces chrétiennes d'Occident germe enfin dans le camp occidental, qui ne portera ses fruits qu'un demi-millénaire plus tard, au terme de cinq siècles de domination musulmane sur ce front du sud-ouest de l'Europe que l'islam entretient avec l'Occident chrétien.
S'il y a reconduction des phénomènes historiques, c'est par conséquent moins par l'effet d'une fatalité occulte qu'à cause d'une stabilité fondamentale des lignes de force spirituelles et politiques présentes sur le terrain, qui croisent le fer avec des visées invariables et un jeu stratégique alternant et simple à définir : la dissolution-fragmentation d'un camp appelle le renforcement unitaire de l'autre camp qui devient dominant avant de devoir faire face à une contestation, parcellaire dans un premier temps, mais qui, se renforçant et s'unifiant, finira par défaire le dominant/occupant.
L'Union européenne est un corps pourrissant dès la naissance, qui cumule les tares de ses deux avatars précédents (le 3e Reich et l'Union soviétique) sans rien posséder de leurs points forts. Elle affaiblit, jugule, fragmente, atomise et dissout les peuples qu'elle chapeaute dans la noyade migratoire, c'est sa fonction face à la force islamique qui la pénètre. Mais ce pourrissement est si manifeste qu'une conscience se fait jour de sa dissolution possible, sa fin prochaine. Une nouvelle coalition européenne deviendra alors possible et à espérer face à la menace de sujétion des peuples originaires de cet espace. Tout n'est peut-être pas encore perdu : les processus de reconstruction historique lents (cinq cents ans...), dès lors que leur réalité affleure aux consciences, peuvent être accélérés.