L'application concrète sera bien sûr plus complexe
Ça c'est sûr.
Déchoir de sa nationalité une personne au motif qu'elle ne voudrait pas donner à ses enfants des prénoms "français" ou qu'elle refuserait de "franciser" le sien ou de saluer le drapeau ou parce qu'elle "foutrait le souk" à l'occasion d'un mariage "communautaire"..., vraiment ?
Admettons cependant.
Pour "faire prendre la valise" à des nationaux français, puisque la plupart des "nocents" l'ont acquise, il faudrait, après les avoir dénaturalisés pour défaut d'intégration, leur trouver un pays d'accueil, si l'objectif est bien de s'en débarrasser et pas de créer des apatrides "nocents" sur le sol français.
Hors le cas des "doubles-nationaux", et sauf recours à la force c'est-à-dire à la guerre, on voit mal comment la France pourrait imposer ses dénaturalisés à d'autres États, lesquels n'en voudraient en aucun cas.
Concernant les doubles-nationaux, les États concernés pourraient eux aussi déchoir de leur nationalité ceux que la France voudrait expulser, afin que nous nous retrouvions avec des apatrides sur les bras...
L'hypothèse d'un échange de populations, comme il y en eut lors du démantèlement de l'empire ottoman, doit être exclue car il n'y a plus d'Européens dans les pays musulmans, sauf à considérer comme tels les derniers coptes d'Egypte et à les échanger contre des arabes musulmans dénaturalisés...
Donc, en fait, sauf recours à la guerre, la version "réaliste" d'un programme de "remigration" se réduirait :
- à empêcher de nouvelles entrées ;
- à expulser les personnes qui séjournent irrégulièrement en France ("les sans papiers") ;
- à dénaturaliser et à expulser les "nocents aggravés" (les terroristes) qui ont une deuxième nationalité (mais si l'autre État procède lui aussi à la dénaturalisation du criminel, celui-ci devient un apatride inexpulsable).
Assurément, l'application d'un tel programme serait de nature à changer "le climat politique" du pays mais certainement pas sa composition ethnico-religieuse, contrairement à ce que peut laisser croire le terme "remigration".