Ce texte vibrant, provocateur, qui prend à contre-pied la répugnante hypocrisie ''bobo'' du ''vous n'aurez pas ma haine''.
« Oh mon cher compagnon d'Odyssée...
Depuis toutes ces années, je ne t'ai pas habitué à manifester la moindre joie, ni le moindre espoir. Pourtant, il y a aujourd'hui une bonne raison d'espérer.
La HAINE est là, enfin.
La haine victorieuse de toutes les peurs, de tous les mécanismes intériorisés d'inhibition, de retenue, triomphant des fausses pudeurs, des brides morales dégueulasses que la technocratie mondialisée a mises au collet des peuples. La haine toujours jeune, palingénésique, celle qui ne sait plus que l'urgence de la survie, la pression du besoin, la destruction de ce qui la menace. Longtemps j'ai écrit que pour nous en sortir, il fallait vouloir ce que la civilisation dégénérée nous avait habitué à détester, la violence - et que vouloir le pire constituait le seul moyen de nous sauver d'une horreur pire que le pire : l'anéantissement pur et simple du fait de la submersion africaine et de la persécution identitaire. Désormais, parce qu'il est trop tard, il n'y a plus rien à vouloir, c'est ainsi et c'est très bien. La haine est là, dans l'évidence nue de son expression, qui agrège jeunes et anciens, hommes et femmes, qui élucide d'un coup d'un seul toutes les humiliations, tous les crimes que nous avons dû subir. La haine est sensible partout en France : elle signe pathétiquement la défiance du peuple autochtone, blanc, pauvre, contre les saigneurs techno-oligarques et les parasites allogènes. L'histoire de ce peuple est triste et sale, mais c'est son histoire. Il ne se sera pas rebellé quand on violait ses filles, quand on butait ses gosses à coups de camions, quand on déféquait sur ses monuments aux morts, quand on falsifiait son passé, quand les institutions censées défendre son territoire en organisaient l'invasion, quand on égorgeait ses prêtres, quand on niait sa souffrance. Non, il se sera rebellé quand l'essence aura augmenté. C'est une goutte de pétrole en moins qui l'aura fait débordé... Vérité incompressible du besoin matériel : la voiture n'avance plus, c'est la bande d'arrêt d'urgence, et le gilet fluo sur le dos, qu'on va demander des comptes au fils de hyène qui a construit l'autoroute et saboté le moteur.
Quel choix reste-t-il au gouvernement ?
S'il lâche du lest sur telle ou telle mesure, cela ne changera rien. Il n'a pas affaire à un mouvement de protestation, mais à une crise de régime : c'est son fondement qui est attaqué et son hypocrisie qui est dénoncée. Sous le nom de République, ce qui s'est mis en place en quelques décennies, c'est la soumission du peuple français à des intérêts financiers internationaux, des revendications marginales de communautés influentes, et l'inféodation à des besoins primaires africains. Par le haut, comme le bas, le peuple historique s'est vu dépossédé de tous ses pouvoirs : il a été persécuté systématiquement, dans sa chair, comme dans son moral. C'est ce système de prédation technocratique et racailleuse qui est inquiété aujourd'hui dans son principe. Reculer, pour le gouvernement, c'est avouer son imposture. C'est dire qu'il a menti et que le bien qu'il cherchait prétendument pour tous n'était que le cache misère d'un bon plaisir pour certains.
A contrario, si le gouvernement se raidit, ce qui me semble plus probable, mais je n'en sais rien, il sera contraint de réprimer violemment ceux qu'il accusera de subvertir un message légitime etc. Il distinguera gilet jaune modéré et gilet jaune radicalisé pas gentil - gilet jaune canal historique et gilet jaune fanatisé par internet faisant le jeu du FN etc. Il devra tirer sur des gens, les exécutera en donnant des primes spéciales aux flics, fera valoir des mesures judiciaires d'exception (ce qu'il est déjà en train de faire d'ailleurs)... On va rigoler encore un peu en observant les dernières réserves de rhétorique épuisée de cette caste imbécile et malfaisante. Mais la vérité est toute autre : les Gilets Jaunes cautionnent majoritairement les violences et les actes insurrectionnels de toute nature - ils les laissent faire, de facto, et ils ont d'ailleurs bien raison, puisque c'est l'unique manière d'intimider une structure technocratique qui ne veut que leur perte. Par conséquent, si le gouvernement blesse ou bien tue (en aura-t-il les moyens matériels d'ailleurs ?), il amplifiera la haine, il fera croître le sentiment d'injustice, il avivera la rancoeur.
Je pense donc, compagnon, qu'ils sont FOUTUS.
S'ils rétrocèdent, ils avouent leur malfaisance - et s'ils avancent, ils la reconduisent.
:-)
Dans tous les cas, il est l'heure des comptes pour les ordures.
L'heure d'expliquer à Jean-Michel Vains-Leurres-De-La-République que la seule transition écologique qui vaille, c'est celle qui permettra au peuple français de retrouver son unité ethnique, sociale, symbolique et économique. L'heure d'expliquer à Trogneux-Premier que ce n'est pas impunément que l'on abat tous ses adversaires directs, ceux que l'on a en face de soi, comme il l'a fait, en stratège malhabile, lors de l'élection présidentielle. En effet, à ne pas s'être ménagé une adversité, ne serait-ce que de façade, sur le terrain des partis et des institutions, à avoir cannibalisé le champ politique traditionnel, elle a rendu inévitable, cette petite merde arrogante, que l'opposition se déplace d'un cran, et que l'adversité vienne d'en bas. En annulant le conflit droite / gauche, Macron a précipité la guerre de bas en haut. Celle qu'aucun sommet ne peut jamais gagner... Une victoire parfaite doit ménager une place au vaincu. Trogneux Premier risque de payer pour tous les autres parce que contrairement à ses prédécesseurs, il n'aura pas su maintenir l'illusion d'une opposition partisane. Grave erreur. Là, il est sidéré dans son bunker, avec ses clones gouvernementaux et ses députés décérébrés à QI négatif. Ils ne comprennent pas ce qu'il se passe, parce qu'ils ignorent que les peuples ont un esprit invariable, que la France est un pays régicide. Il ne se réveille vraiment que pour l'heure du bain de sang et de la colère injuste. Cette injustice, ils vont la prendre en pleine face. Macron, ce valet tout juste bon à animer un stage pour commercial d'entreprise d'aspirateurs, va bientôt se rendre compte qu'il n'est pas taillé pour l'Histoire. Que c'est elle qui choisit les visages dont elle a besoin, les hommes qui méritent de porter haut son sens, d'élucider ses contradictions.
Je pense que quelles que soient les réactions gouvernementales et à supposer même que le mouvement des gilets jaunes s'essouffle ou soit correctement réprimé, la défiance elle, dans six mois, dans un an, dans deux ans, dans trois ans, reviendra, toujours plus violente. La pulvérisation de ce régime est prévisible. Le remède à son horreur sera très certainement horrible, et les mesures de rétorsion internationales qui suivraient un renversement risquent de précipiter des événements dont l'intensité dramatique fera passer le Bataclan pour un apéritif insipide. D'ailleurs, même victorieux, le peuple français sera pour toujours transformé. Mais c'est mieux ainsi. C'est mieux que de crever la bouche ouverte en attendant que ses dernières gouttes de sang soient pompées par ce système inique et que la maison soit entièrement squattée par des blédards analphabètes. C'est mieux que de lever un crayon en l'air en ânonnant je suis Charlie. Mieux que d'accepter de voir tous ses revenus taxés pour engraisser des colonisateurs. Mieux que de supporter de voir tous les symboles qui ont fait la grandeur de notre peuple subvertis à des fins contingentes, au caprice de minorités déviantes.
* * *
Depuis quarante ans, les hommes lucides l'annonçaient en le redoutant, il savaient que chaque minute passée complaisamment dans cette situation ne faisait que différer l'heure du chaos.
Nous y sommes, la haine est fluorescente. Aussi vulgaire qu'un néon de centre commercial dans la nuit électrique.
Visible de partout - bête et méchante, elle a la couleur de la bile jaune d'Hippocrate...
Celle qui fait le tempérament colérique.
Celle qui, par sa sèche brûlure, entraîne la violence aveugle. »
Ulysse Lorn