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Envoyé par Serge Diot 
08 juin 2019, 19:20   Re : Journal
» L'explication ne vaut pas pour les années giscardiennes, décisives, pendant lesquelles Renaud Camus était membre du CERES, l'aile gauche du Parti socialiste. Même s'il s'agissait d'un militantisme extrêmement "léger", comme en témoigne Le Journal de Travers, de 1976, il témoigne d'un clair intérêt pour la chose politique

Je persiste pourtant dans l'idée que cela n'avait absolument rien à voir avec le basculement politique à partir de quoi on se mit martel en tête pour la cause de l'intégrité de la nation et, toutes affaires cessantes, n'eut de cesse que les Sarrasins (entre autres mais principalement) ne fussent boutés hors la terre de France.
Les foucades chevènementistes un peu gauchisantes, mais de façon distinguée, c'était gentillet et n'engageait pas à grand-chose, c'était à côté et en passant, quand l'œuvre, la vie, la littérature, les pôles d'intérêt étaient manifestement ailleurs : puis il semble bien que le gros œuvre se soit comme déporté vers cet aspect-là du réel — ce qu'impliquait une vision spécifiquement politique du monde et de la société —, et ce de façon, me semble-t-il, presque exclusive.
S’embarquer dans ces galères, se présenter à des élections, se boucher le nez et devoir fréquenter les « raclures » que vous évoquiez plus haut, quand on demeure fondamentalement honnête homme, c’est tout de même autre chose…

Nabokov avait défini quelque part le réel comme étant ce sur quoi se focalise l'intérêt et se porte toute l'attention: n'existe en réalité que ce qui importe : quand ce qui ressortit à l'enjeu proprement politique n’est pas premier, loin s’en faut, dans l’ordre des priorités, il est tout à fait normal de ne pas relever avec toute l’acuité nécessaire ce qui apparaîtra plus tard de l’ordre de l’évidence…
08 juin 2019, 20:52   Re : Journal
« Le "Petit remplacement", dans les années Giscard et suivantes, était lui-même menacé par un autre "Grand Remplacement" qui n'est pas celui d'aujourd'hui : pour ceux qui l'auraient oublié les années Giscard et suivantes (jusqu'en 1985) furent les années Brejnev, quand l'aiguille du cataclysme nucléaire se rapprochait dangereusement de minuit. La Guerre froide occupait les esprits si fortement que cette distraction empêcha de voir venir la mutation, ou le changement de paradigme qui devait survenir: »

Cela me semble incontestable : je me souviens de conversations "politiques" animées avec un coruscant ex-maréchal des logis-chef, très à droite, où l'ennemi était parfaitement identifié, c'étaient les cocos, véritable poulpe vireux, fielleux et multi-adhésif, incarnant alors de façon caricaturale le Mal : puis advint la chute du Mur, le danger communiste se réduisit à la façon piteuse d'un flasque soufflé complètement dégonflé, et j'ai quasiment vu, dans la tête de mon martial ami, s'opérer le déclic mental adaptatif qui prenait acte de la nouvelle donne et distribuait déjà les nouveaux rôles, dans la désignation de l'ennemi parfait : l'islam, bon Dieu, fallait y penser !
Le réel a horreur du vide, et on ne peut être à la fois au four et au moulin.
08 juin 2019, 22:21   Re : Journal
"... c'était gentillet et n'engageait pas à grand-chose, c'était à côté et en passant, quand l'œuvre, la vie, la littérature, les pôles d'intérêt étaient manifestement ailleurs :..."

... l'islam, bon Dieu, fallait y penser !

Ce pauvre VGE, tellement combattu et méprisé, avait compris lui que la menace de l'Est n'interdisait pas de penser ce qui allait advenir avec le Sud si on ne prenait pas des mesures radicales.

Et puis il y a l'autre période, celle de la percée du FN en 1984 et les propositions vraiment radicales de la droite parlementaire ("immigration zéro", suppression du droit du sol, etc.), appuyées toujours par les VGE ("l'immigration
= invasion"), mais nada de nada dans les journaux de l'époque : la faute à l'URSS, à la CEE ou aux saunas ?...
09 juin 2019, 02:07   Re : Journal
C'est bien le même VGE qui a fini un jour par avouer que "le regroupement familial" avait été institué sous sa présidence pour "ne pas faire de la peine à Mme Simone Veil" n'est-ce pas ?

Cette femme a tiré bien des ficelles dans ces années-là. On pourrait presque dire qu'on lui doit le monde européen tel qu'il est. Son rôle de pilier (et de pivot entre la France et l'Allemagne) dans la "construction européenne", qu'il faudrait nommer "révolution eurogermanique" comme il y a avait eu une "révolution russe" plus tôt dans le siècle, mériterait d'être plus largement reconnu. Si Merkel ("vengeance de Erich Honecker" comme certains l'on surnommée) est le pendant de Staline dans cette révolution, Simone Veil devrait être une espèce de Trostki en jupon : même fureur à vouloir changer l'existant (chez Merkel, même fureur à le maintenir dans son jus dominant que chez le "petit père des peuples" à l'Est soixante-dix ans auparavant). Merkel, au fait, s'est fait aussi surnommer "Mutti", pendant féminin du "petit père" Joseph. L'histoire se tend à elle-même le miroir et tourne en farce régulière et quasi-prévisible, quasi-programmée. Seuls y sont aveugles les acteurs, ou figurants, de son fil : la face opaque, le tain du miroir leur en masque le sens.

Donc le bon citoyen français autorisé de parole dans ces années-là était atlantiste par défaut (cas du père Glucksmann par exemple): à cause de la menace soviétique, d'où sa cécité face à ce qu'il est convaincu de désigner comme "le petit remplacement". L'Amérique était le contre-poison dont il fallait vider le flacon jusqu'à la lie (plus de de Gaulle à l'horizon pour l'en dissuader), puis le poison ayant été désactivé en 1989-1991, les politiques migratoires de l'Europe se continuant, elles se virent investies d'une nouvelle vocation : celle de vidanger l'Europe des peuples rétifs, mal-votants, syndiqués, nostalgiques de deux maux antagoniques et donc doublement rémanants dans les couches populaires nauséabondes : le "pétainisme transcendantal" (cf les premiers livres de BHL qui nomment la chose ainsi dans cette période) d'une part; les relents insurrectionnels qui avaient traversé et prolongé mai 68 d'autre part.

Le peuple historique était à remplacer pour deux bonnes raisons contradictoires mais complémentaires : 1) il sentait la France moisie et pétainiste (BHL) ; 2) par l'action insurrectionnelle, il avait obtenu 30 pour cent d'augmentation de salaire en recourant à une apocalyptique grève générale en quelques semaines seulement, en mai 68. Bref, le peuple historique était à remplacer parce non content d'être trop ringard et pétainisme transcendantal, il était aussi trop rouge et dangereux ! Il avait flanqué une peur bleue aux grands possédants (à cette époque, la grande bourgeoise possédante en France était encore française et possédante), ce que, en général, les grands possédants ne pardonnent pas. Mais, il y avait plus encore, il y avait ce que les psychologues appellent double bind : il fallait le rejeter et le bannir de l'histoire aussi parce que, du point de vue des intellectuels révolutionnaires, il avait échoué à faire la révolution en mai 68, d'où la propagande "Dupont la Joie" et autres SOS Racisme qui s'ensuivirent. Par conséquent, le double bind était celui-ci : il fallait exclure le peuple historique de l'histoire parce qu'il avait failli faire la révolution (pour les possédants et leur personnel politique : péché capital); et conjointement, il faillait l'exclure parce qu'il avait échoué à faire la révolution ! (pour les gauchistes soixante-huitards). Le sort de la bête nauséabonde, désormais, était scellé : des intérêts contradictoires avaient conspiré (sans besoin de se concerter, les choses inanimées conspirent à une fin) pour sa perte.

Ca tombait bien : les moyens de cette politique d'élimination (ne parlons pas de "génocide" cela donnerait des vapeurs à certains) étaient donnés fortuitement par les politiques d'immigration à vannes ouvertes héritées du giscardisme (ou du chiraco-giscardisme) : l'occasion était trop belle de leur donner un sens historique, de les faire entrer dans un grand plan (un schème) anthropologique de taille continentale : une Europe neuve appelait son peuple nouveau. D'où l'invasion. Mais encore une fois la "Révolution européenne" comme autrefois l'américaine et plus récemment les russe et chinoise, ne peuvent faire autrement (par une sorte de loi de mécanique politique et anthropologique) que de rameuter à soi des populations en en déplaçant d'autres. Les lois et politiques adoptées préludèrent à l'insu de leurs auteurs à ce service qu'elles offrirent à la "Révolution européens" ultérieure : il y a des occasions, un opportunisme sur fond de projet semi-conscient, ou conscient à postériori, lequel appelle à faire usage d'instruments et politiques conçus pour des finalités moindres, à la fois génériques et ancillaires, principielles et sise en-deça du cours politique (regroupement familial sur fondement humanitaire; loi pour l'avortement sur fondement moral et humain, au nom du "women empowerment", etc.. L'humanitaire, le sociétal et la posture morale substituée à l'action politique déclarée, au passage, on le voit, en ressortent comme les idiots utiles et les instruments acéphales de toute métahistoire, de toute narration impériale).
09 juin 2019, 08:55   Re : Journal
Toujours le même antisémitisme de Francis Marche (cf. ses précédents messages sur le sujet intitulés "Les deux Simone", opportunément effacés de ce forum) selon lequel, si VGE et la droite parlementaire ont échoué à prendre les réformes de nature à éviter l'immigration de masse, dans les années 1978-1980 et 1986-1993, ce n'était pas que les intellectuels de gauche et toutes les églises y firent obstacle, notamment parce que le FN de Jean-Marie Le Pen, par son racisme et son antisémitisme, discréditait le sujet, avec l'appui tactique de Mitterrand, non c'était pour complaire à la juive Simone Weil coupable de vouloir se venger de l'Europe en organisant sa submersion et son métissage, son "génocide", par l'avortement et l'immigration extra-européenne. Soral et Dieudonné ne diraient pas mieux...

Mais vous gagnerez Marche, comme toujours : vos saillies antisémites seront un bon prétexte pour supprimer tout le fil de cette discussion.

Vos procédés auront puissamment contribué à empêcher que ce forum ne devienne un lieu de discussions honnêtes et utiles, de nature à prévenir les échecs politiques de Renaud Camus.
09 juin 2019, 10:49   Re : Journal
Attention Pellet, Camus à perdu aux élections mais il a gagné le procès en anti-semitisme que Moix lui avait médiatiquement intenté. Il pourrait vous arriver les mêmes déboires juridiques qu'à Moix pour les saloperies vicieuses que vous deversez ici sur mon compte. Si vous ne retirez pas votre message diffamatoire supra, j'agirai.
09 juin 2019, 11:31   Re : Journal
Effectivement l'accusation d'antisémitisme portée ici semble bien mal étayée et est très insuffisamment rigoureuse. Elle apparaît plutôt comme un instrument destiné à diaboliser et à éliminer son détracteur, et donc finalement ne peut ambitionner d'autre statut que celui d'insulte primaire.
On peut très bien critiquer, même vertement, l'action politique de Simone Veil (et non Weil comme l'écrit Pellet) et juger son influence comme très néfaste, sans encourir de telles accusations. Il y a là un coupable manque de rigueur et de simple honnêteté intellectuelle. C'est par ce genre de procédés que tous les Plenel and Cohn ont cru pouvoir déclarer que Renaud Camus était un antisémite de la pire espèce, qu'ils se sont même précipités à le déclarer comme tel, sans retenue aucune, c'est-à-dire sans s'encombrer d'aucune interrogation ni d'aucune recherche de preuve formelle, qu'ils y ont vu tout l'avantage politique et médiatique immédiat qu'ils pourraient en tirer, que l'occasion était trop belle pour se payer sa tête et le terrasser à leurs pieds. Par contre quand il s'agit de dénoncer l'antisémitisme des sensibles là on rase les murs et on ne veut pas voir ce qu'on a pourtant bien sous les yeux, c'est-à-dire de véritables preuves.
Ceci étant dit il est bien entendu parfaitement exact que l'antisémite avéré JMLP, le manipulateur avéré Mitterand et toutes les chapelles, qu'elles soient catho ou gaucho, ont tenu un rôle central et déterminant dans toute cette histoire-là.
09 juin 2019, 12:40   Re : Journal
Je prends un avion et répondrai plus tard. Le message de Francis Marche « les deux Simone » éclairera les juges
09 juin 2019, 16:23   Re : Journal
En tous cas je souscris presque entièrement à l'analyse de Francis et je ne crois pas être antisémite. J'ai d'ailleurs beaucoup d'admiration pour Simone Weil, laquelle entra dans une colère noire, peu médiatisée bien sûr, après la diffusion du film "Le chagrin et la pitié" qui, on l'a oublié, ouvrit les vannes de la honte de soi et de la repentance perpétuelle. Elle clama son indignation de voir traiter dans le film les habitants de Clermont-Ferrand de collabos. Elle défendit, elle, la mémoire des Clermontins (?) et implicitement celle des Français dont les "Clermontins"en question étaient censés représenter un échantillon significatif.
A ce sujet, lors de la cérémonie du 75ème anniversaire du débarquement, quand le maire de Sainte-Mère-Eglise a lu la liste des Français résistants morts pour avoir aidé au débarquement, j'ai été frappée par le fait (mais je m'en doutais un peu) qu'il n'y avait que des prolos, de ceux qu'aujourd'hui on nommerait des "ploucs", pratiquement pas un bourgeois n'y figurait, encore moins un bourgeois notable.Et il me semble que la résistance, en général, et le sauvetage des juifs en particulier, fut aussi le fait du "petit peuple" plutôt que des bourgeois. Or ce sont les descendants de ce "petit peuple" que les "bobos" , les fils à papa d'aujourd'hui dont les parents, pour la plupart, sont restés prudemment attentifs durant l'occupation, quand ils n'ont pas collaboré, traitent avec mépris de racistes et de xénophobes, comme s'ils voulaient, faisant d'une pierre deux coups, redonner à leur parentèle une virginité morale sur le dos du populo tout en se déchargeant sur lui du poids d'une immigration (occupation ?) conflictuelle.
09 juin 2019, 18:47   Re : Journal
Renaud Camus a déchiré l'affiche de sa liste électorale, après que des photos ont révélé qu'une de ses colistières s'était mise à genoux en prière devant une croix gammée, tandis qu'une autre faisait le salut nazi dans un bus : Le jour ni l'heure, vendredi 24 mai 2019

Quelques temps auparavant, Renaud Camus avait fait supprimer le fil ouvert le 5 juillet 2018 par Francis Marche sur ce site, sous l'intitulé "Considération brute sur les deux Simone". La suppression de ce fil est indiquée dans l'agenda que Renaud Camus publie en ligne : Le jour ni l'heure, 19 juillet 2918 : "Retenu une chambre à M. Conversation avec Marcel Meyer, avons décidé de supprimer un fil du forum public de l’In-nocence." :

J'ai gardé copie informatique du fil avant qu'il ne soit supprimé parce que Francis Marche y menaçait un des intervenants, M. Pierre Billen, de lui faire un procès, comme il m'en menace aujourd'hui.

Dans ce fil "Considération brute sur les deux Simone", dont je pourrais donner copie intégrale ci-après et à la justice, Francis Marche expliquait que Simone Veil, s'était dédoublée : tandis que "Simone 1" avait été une victime de la barbarie nazie, "Simone 2" avait voulu se venger du drame que sa famille et elle avaient subi, par la faute de Français, en faisant adopter "l'avortement, le regroupement familial, la dilution puis dissolution de l'identité française, etc.)."

Des pages entières de délires antisémites suivaient. Je les ai enregistrées précieusement, pour garder mémoire de la perversité de son auteur qui écrivait notamment (mais il y a pire encore) :
"Simone 2 accomplit un redoutable programme, qu'elle supervise de son regard de tigresse : la Française doit (doit par "prescription moralo-politique"):
1. aller au boulot, trouver du taf loin du mari et du foyer, s'éloigner des soins familiaux"
2. se faire charcuter l'utérus par des hommes en blanc dûment autorisés (sécu, ordre des médecins, etc.) afin de laisser à d'autres, les femelles du tiers-monde qu'on va bientôt importer, le soin d'enfanter pour consommer et ne rien produire de particulier ou de particulièrement consommable."


Francis Marche toujours :

"Simone 2 en fut rescapée par une Kapo – ce qui aiguisa son syndrome de Stockholm : si votre bourreau vous épargne, si, à lui, vous devez la vie par la grâce qu'il vous accorde, il en devient votre père de substitution et vous l'aimez et prolongez ses actes comme vous le feriez d'un père."

"châtier les monstres qui livrèrent une famille française exemplaire (les Jacob) à ses bourreaux. Encore une fois, rien de plus normal, de plus antiquement normal que de vouloir châtier qui a conspiré à anéantir sa famille. C'est ce que fit cette Antigone, en voulant, une fois aux affaires, moins de France (en promouvant l'Europe Giscard-Schmidt) et plus d'avortement dans le pays qui avait trahi les siens"

"Donc oui, Simone 2 est un tigre redoutable qui, non content d'avoir écoeuré par son courage les hommes et les femmes d'Hitler, a conduit la politique européenne à l'image qu'elle s'en faisait. Elle accomplit cet exploit de refaire l'Europe comme avaient ambitionné de la refaire les exterminateurs de sa famille mais en en corrigeant la vision. Le moule quant à lui (les tigres sont pauvres d'imagination) est le même : l'Eurogermanie et rien d'autre"

Je ne peux pas tout recopier, le fichier fait seize pages. Mais je le tiens à la disposition de la justice.

Aujourd'hui, sur ce nouveau fil, intitulé "Journal", où personne n'avait évoqué Simone Veil, Francis Marche récidive en écrivant à propos de Simone Veil que "Cette femme a tiré bien des ficelles dans ces années-là. On pourrait presque dire qu'on lui doit le monde européen tel qu'il est", lequel est caractérisé par une "politique d'élimination (ne parlons pas de "génocide" cela donnerait des vapeurs à certains)" par l'effet des "politiques d'immigration à vannes ouvertes héritées du giscardisme (ou du chiraco-giscardisme)" qui auraient été conduites pour complaire à Simone Veil la "tireuse de ficelles". On observera de surcroît le point commun de tous les autres personnages que Francis Marche cite pour les rapprocher de Simone Veil : Trotsky, le "père Glucksmann", BHL...

Je maintiens donc que ce nouveau message confirme le caractère antisémite des obsessions délirantes de Francis Marche à l'encontre de Simone Veil, telles qu'elles s'étaient exprimées dans le fil qui avait été effacé par les responsables de ce forum, Renaud Camus et Marcel Meyer, fil auquel je me suis expressément référé dans mon précédent message.

Le 8 juillet 2018, en réaction aux messages de Francis Marche j'avais écrit en gras : "Personne ici pour dire que ces propos de Francis Marche sont abjectes, pervers, infâmes, odieux, honteux ?" À quoi Marcel Meyer avait répondu "Pourquoi, vous avez besoin d'être secondé ?"

Plus loin, j'avais ajouté, toujours en gras : "Ces propos sont évidemment racistes ("les femelles du tiers-monde qu'on va bientôt importer, etc.") et antisémites"

Je maintiens mes propos de l'époque et ceux d'aujourd'hui et j'ajoute que si Francis Marche entend agir à mon encontre comme il m'en menace, après avoir menacé M. Billen, je ne doute pas une seconde qu'il sera condamné pour dénonciation calomnieuse et pour antisémitisme.
11 juin 2019, 10:07   Re : Journal
Vos échanges sur Simone Veil et l'antisémitisme sont intéressants et passionnés. Ils me rappellent mon message,( et ma réponse) ci-dessous, sur le séjour de Simone Jacob en Suisse, qui n'avait absolument rien d'antisémite et qui pourtant, m'avait valu de me faire "tirer les oreilles" par d'aucun…
C'était bien dommage, car ainsi, je n'ose plus intervenir sur votre site, que je lis cependant régulièrement.

– À propos de Simone Veil.

Un aspect peu connu de Simone Veil : son séjour en Suisse, de retour des camps de la mort, pour une convalescence dans la Villa-du-Port, à Nyon, du 17 août au 26 septembre 1945.
Dans son autobiographie " Une vie ", Simone, alors jeune déportée de dix-huit ans, en fait un récit bien sombre, rempli d'incompréhension et d'une certaine aigreur à l'égard de ceux qui l'accueillent.
Contrairement à beaucoup d'autres survivantes accueillies en Suisse, Simone Jacob a fait preuve d'une certaine ingratitude, bien décevante, même si l'on peut l'expliquer en partie…
Référence : Éric Monnier – Brigitte Exchaquet-Monnier, Retour à la vie. L'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance (1945-1947), Neuchâtel, Éditions Alphil, 2014, p. 74-82. Source : Antipresse, no.87 –

In nocence 5 juillet 2018
Considération brute sur les deux Simone.

– Que M. Tissot se rassure, il est déjà "au niveau" –

M. Pelet, comment comprendre votre remarque ?
Si elle est négative, vous vous méprenez ; je voulais simplement dire que Simone Veil n'était pas parfaite, et il n'y a rien d'antisémite à le remarquer.
Et soyez rassuré, sur la Shoa, j'ai aussi polémiqué contre un certain chiffonnier négationniste sévissant sur un site :

://lesobservateurs.ch/2015/01/27/shoah-questions-juives-et-reponses-chretiennes/
11 juin 2019, 12:23   Re : Journal
Tout le problème est bien là !
Peut-on adresser une critique très appuyée à Simone Veil sans se voir taxer d'obsessions antisémites ?
Dans la même veine on a vu dans un passé proche que tout dénonciateur du goulag était déclaré comme anti communiste primaire à la solde des américains, ou aussi que toute personne diagnostiquant, chiffres à l'appui, l'explosion de la délinquance, ne pouvait être qu'un suppôt du FN (sans même avoir établi un lien entre ce phénomène et l'immigration), ou encore que n'importe quel quidam pointant la baisse du niveau scolaire n'était qu'un fieffé réactionnaire toujours partisan du c'était mieux avant.
Dans tous ces exemples à aucun moment ne se pose la question du Vrai. On s'intéresse uniquement à terrasser son adversaire, et pour cela, on le charge, avec un peu trop d'avidité et d'empressement, d'oripeaux puants et immoraux afin de le discréditer à coup sûr. A partir de cette entreprise-là le débat est bien entendu clos et les arguments inaudibles. Fermer le ban ! La cause est entendue.
Le débat public et la recherche de la vérité ne devraient en aucun cas être soumis aux susceptibilités des uns et des autres.
11 juin 2019, 23:49   Re : Journal
Simone Veil a subi le martyr parce qu'elle était juive.
Elle est accusée ici par Francis Marche de s'être vengée en inspirant le génocide de la France et même de l'Europe, par l'avortement et l'immigration.
M. Tissot répond qu'il ne faudrait pas oublier que la même Simone Veil fut aussi ingrate à l'égard des Suisses (dont on sait au passage l'admirable comportement à l'égard des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale). Il tient à le rappeler deux fois.
M. Teyssier ne comprend pas lui qu'on puisse s'émouvoir d'une simple "critique appuyée" de Simone Veil : mais pourquoi donc ne peut-on prendre en compte le bien-fondé, le "Vrai", de la thèse antisémite de Francis Marche ? Les juifs ne seraient-ils pas un peu trop susceptibles pour être honnêtes, non ? En tout cas, cela mérite d'en débattre sereinement.
Et Cassandre donne son absolution à Marche en considérant qu'on peut bien dire ce qu'on veut de Simone Veil puisqu'on ne dit rien des arabes et des "fils à papa", les seuls vrais antisémites. Au passage, le chantre de la francitude authentique ne sait pas que les habitants de Clermont-Ferrand s'appellent les Clermontois (et pas les "Clermontins")

... Renaud Camus mérite-t-il les lecteurs qui lui restent ?
12 juin 2019, 01:27   Re : Journal
En tant que "lecteur qui reste", et qui compte bien rester, je remercie Serge Diot d'avoir créé un fil consacré au journal.

Lecteurs qui restent, si vous deviez citer une phrase du journal, celle que vous avez en tête, là, maintenant, laquelle citeriez-vous ?

Je commence : "Je suis le roi de Bourges de moi-même".
Utilisateur anonyme
12 juin 2019, 09:45   Re : Journal
Après avoir visité et décrit de façon détaillée deux maisons éventuellement habitables en Auvergne, et après avoir longuement pesé le pour et le contre de chaque demeure :

« La totale absence d’argent, heureusement, résout la plupart de mes problèmes et clôt la majorité de mes débats. »
12 juin 2019, 13:51   Re : Journal
Citation
Rémi Pellet
mais pourquoi donc ne peut-on prendre en compte le bien-fondé, le "Vrai", de la thèse antisémite de Francis Marche ?

Bon ! Je sais bien qu'on n'est pas, ici, dans les sciences dures mais essayons tout de même, en toute modestie, à apporter un peu de rigueur.
On peut déjà s'accorder sur l'idée que l'imagination, indissociablement, consubstantiellement lié à l'esprit de l'Homme, est, par sa nature même, sans barrière ni limite. Partant de cet axiome et sachant que tous les chemins mènent à Rome vous pouvez, bien entendu, considérer et prendre en compte la thèse de l'antisémitisme.
Mais pourquoi donc privilégier cette seule thèse au détriment de toutes les autres ? Pourquoi se jeter à corps perdu, sans retenue aucune, dans cette thèse-là à l'exclusion de toutes les autres ?
Pourquoi, sans preuve formelle (car je ne sache pas que Francis Marche ait pointé du doigt l'appartenance juive de Simone Veil dans son réquisitoire contre elle) faire ce choix-là au point d'en faire une véritable obsession : l'obsession des obsessions antisémites de Francis Marche ?
La recherche du Vrai, que ce soit en Mathématique ou en Droit, demande tout de même un peu plus de circonspection, non ? C'est cet empressement, cet engouement presque jubilatoire à n'emprunter que ce seul chemin-là, cet aveuglement à d'autres voies également possibles, qui affaiblit votre position et donne, presque nécessairement, à penser que votre point de vue n'est ni neutre ni objectif, que d'autres animosités personnelles envers la personne de Francis Marche mènent follement le bal.
Alors certes Francis peut utiliser ça et là un langage fleuri et parfois assez méprisant (femelles du tiers-monde). Et alors ? C'en en fait pas un génocidaire de plume ni un émule d'Adolf pour autant.
Le dossier à charge est tout de même bien squelettique. J'ajoute, mais cela est d'une telle évidence que j'espère que vous en conviendrez aisément, qu'être contre l'avortement et/ou contre l'immigration de masse ne constituent nullement des éléments à charge quant au supposé antisémitisme de M. Francis Marche.
Mais peut-être, qu'au delà du raisonnable, êtes-vous expert à sonder les cœurs et les reins de nos concitoyens.

A titre personnel je ne partage pas dans toutes ses lignes le discours de Francis sur Simone Veil.
Néanmoins je considère qu'elle a très certainement, et très légitimement, pu ressentir une forte animosité envers tous ceux, et donc en particulier l'État Français, qui ont œuvré à la liquidation physique de sa famille. Quoi de plus naturel d'ailleurs dès lors qu'il s'agit des bourreaux des siens.
Pour autant je ne pense pas du tout que la Loi sur l'avortement soit l'expression de sa vengeance contre la France ni qu'elle, Simone Veil, ait été la figure de proue de l'idéologie immigrationniste. Mais même si je faisais mienne une telle pensée, en aucune façon l'accusation d'antisémitisme à mon encontre serait apodictiquement établie. C'est ce raccourci-là, que vous faites, qui est abusif. Car à ce compte-là il faudrait à chaque fois, avant de qualifier de remplaciste telle ou telle personne, s'enquérir prudemment que celle-ci ne soit pas juive afin que ce raccourci ne s'actionne pas à notre encontre.
Comme je disais je ne pense nullement que Simone Veil était mue par une telle vengeance. D'ailleurs elle ne prévoyait en aucune façon des avortements en grande masse, mais tout au contraire précisait bien que «l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue». Cette Loi était donc destinée à venir au secours des cas les plus douloureux. Depuis, bien sûr, il y a eu comme un dérapage dans l'application de cette Loi.
12 juin 2019, 19:46   Re : Journal
Scientifiquement, je ne saurais dire, mais, juridiquement, dire qu'une victime de la Shoah a pu avoir du ressentiment à l'égard de ses bourreaux et de leur peuple, ce n'est pas la même chose du tout que de dire que cette victime avait pour programme que les Françaises aillent "se faire charcuter l'utérus par des hommes en blanc dûment autorisés (sécu, ordre des médecins, etc.) afin de laisser [la place] à d'autres, les femelles du tiers-monde qu'on va bientôt importer", "politique d'élimination (ne parlons pas de "génocide" cela donnerait des vapeurs à certains)", véritable "exploit de refaire l'Europe comme avaient ambitionné de la refaire les exterminateurs de sa famille" dans le but de faire advenir "l'Eurogermanie", parce que cette victime de la Shoah souffrait d'un syndrome de Stockholm , etc. etc.

Francis Marche : "Cette trahison, celle de cette famille juive, républicaine et patriote, par des Français délateurs, exécutants zélés des politiques de l'exterminateur, appelait sa rétribution et la rescapée des camps de la mort (Simone 2 en fut rescapée par une Kapo – ce qui aiguisa son syndrome de Stockholm : si votre bourreau vous épargne, si, à lui, vous devez la vie par la grâce qu'il vous accorde, il en devient votre père de substitution et vous l'aimez et prolongez ses actes comme vous le feriez d'un père) entreprit de mener à son terme cette cause, cette entreprise, sans jamais se départir de son regard de tigresse sur le monde auquel elle infligeait son programme intime.".

D'ailleurs, la Justice le dira bientôt, Francis Marche ayant décidé de porter plainte contre moi si je maintenais, comme je le fais à nouveau, que ses propos ne sont pas "fleuris", mais délirants, racistes et antisémites.
12 juin 2019, 20:52   Re : Journal
Citation
Trystan Dee
Après avoir visité et décrit de façon détaillée deux maisons éventuellement habitables en Auvergne, et après avoir longuement pesé le pour et le contre de chaque demeure :

« La totale absence d’argent, heureusement, résout la plupart de mes problèmes et clôt la majorité de mes débats. »

Dans la catégorie "juin 2019", j'ai beaucoup aimé :

« Mais pourquoi et comment pourrait-il y avoir encore un “ascenseur social” dès lors qu’il n’y a plus d’étages, au moins culturellement ? »
12 juin 2019, 21:46   Re : Journal
Sur les mots de Rémi Pellet : "… des Suisses (dont on sait au passage l'admirable comportement à l'égard des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale).
Et de Daniel Teyssier : "Dans tous ces exemples, à aucun moment ne se pose la question du «Vrai»".

Je me suis appliqué à transcrire (sans les 23 notes) un des cent petits chapitres d'un des nombreux ouvrages d'un historien, s'attachant à traquer les vérités non dites de la Shoah ; Marc-André Charguéraud, engagé volontaire en 1944 dans la Première Armée française puis entrepreneur :

Marc-André Charguéraud, éditions Labor et Fides, Genève 2013

– Cinquante idées reçues sur la Shoah T II
90. Suisse, refoulements.

25 000, 40 000, 100 000 Juifs refoulés de Suisse vers une mort certaine !
1940-1944

Pourquoi exagérer une réalité qui accable la Suisse ?

L'éminent historien Saul Friedländer déclare à la presse que24 000 à 30 000 Juifs ont été refoulés par la Suisse pendant la guerre. Greville Janner, britannique, vice-président du Congrès juif mondial dans le magazine le Point porte ce chiffre à 40 000. Dans un livre paru en 1998, Gerhart Riegner, représentant à Genève du Congrès juif mondial pendant la guerre – une personne bien informée – se fait l'écho de son collègue britannique. Il écrit : " On sait aujourd'hui qu'au moins 30 000 à 40 000 Juifs ont été refoulés." Jean Ziegler, le célèbre parlementaire suisse, professeur d'Université, conseiller de l'ONU, assure dans un livre que "l'hypothèse la plus généralement admise, c'est qu'au moins 100 000 réfugiés juifs ont été refoulés ".
En 1957, sur demande des autorités fédérales suisses, une liste nominative de 9571 personnes refoulées aux frontières suisses est établie. Quarante ans plus tard, un historien commis par les Archives fédérales recense 15 000 refoulements supplémentaires anonymes " sur la base de statistiques administratives et d'autres indications". Le nombre des demandeurs d'asile refusés à la frontière suisse passe ainsi de 9 517 à 24 500. C'est ce chiffre plus approximatif qui sert aux estimations de Friedländer, Janner et Riegner à un détail fondamental près. Ils affirment sans justification que les refoulés sont juifs, ce qui n'est absolument pas le cas. Les dénombrements de refoulés par les chercheurs suisses concernent les Juifs et les non-Juifs. Les Juifs ne sont, comme on va le voir, qu'une faible minorité.
Une étape supplémentaire est franchie en affirmant, comme Janner, que "les Suisses ont refoulés 40 000 juifs, renvoyant l'énorme majorité d'entre eux à une mort certaine". Pour Riegner, "des dizaines de milliers de Juifs furent refoulés de Suisse et en grande partie remis entre les mains de la Gestapo". Friedländer, lui, conclut de façon définitive : "Il faut être clair, les Juifs refoulés sont déportés et assassinés."
Non seulement d'après eux, 25 000, 40 000 ou même 100 000 Juifs ont été refoulés de Suisse, mais ils ont été envoyés à une mort certaine dans les camps d'extermination nazis. L'information, au moment de sa publication, fait les gros titres de la presse, de la radio et de la télévision du monde occidental. Un mythe est né. "Il résulte d'un double amalgame : entre réfugiés en général et réfugiés juifs et entre Juifs refoulés et Juifs déportés vers la mort." Même si l'information demeure précaire, il est indispensable au nom de la vérité historique de rechercher l'importance réelle des refoulements et ce qui est arrivé dans les faits aux Juifs refoulés dans les pays où ils été renvoyés.
Genève est le seul canton suisse où l'ensemble des archives a été conservé. Ici les analyses se basent sur des certitudes. On liste nommément la liste de 884 Juifs refoulés à la frontière genevoise. Sur ce total, 117 ont été arrêtés et déportés vers la mort ou exécutés. On sait que 21 500 Juifs ont été accueillis en Suisse pendant la guerre. Les archives genevoises en recensent 10 000 arrivés à Genève, soit 46,5% du total. Si l'on utilise ce pourcentage pour extrapoler sur l'ensemble de la Suisse, les chiffres des refoulements, arrestations, déportations et exécutions de Genève, on trouve un nombre de refoulements ne dépassant pas 2 000 personnes. Ces chiffres doivent être considérés avec prudence et comme un indice. Ils sont basés sur l'hypothèse qu'il existe un parallèle entre les Juifs admis et ceux refoulés, et que les consignes de refoulement appliquées dans les autres cantons sont aussi sévères qu'à Genève.
Serge Klarsfeld, le fameux avocat juif chasseur de nazis, place la barre plus haut en ce qui concerne les refoulements lorsqu'il conclut son examen de la question par ces mots : "Oui, 21 000 d'entre eux (fugitifs juifs) ont été acceptés ; non, ce n'est pas 24 000 qui ont été refoulés ; mais un nombre probablement égal ou inférieur à 5 000." Ces chiffres restent atroces, mais sont sans commune mesure avec les 30 000, 40 000, voire 100 000 Juifs dont certains historiens ont fait état.
Les Juifs qui ont été victimes des nazis à la suite de refoulements ont été arrêtés au-delà de la frontière suisse, presque tous en France. Dès l'entrée en guerre du IIIème Reich, la frontière avec l'Allemagne et l'Autriche est bouclée. Les Juifs ne peuvent pratiquement pas y accéder, encore moins la traverser. L'autre frontière où l'afflux de réfugiés a été important est celle de l'Italie, à la suite de l'occupation allemande du pays en septembre 1943. Une historienne italienne, qui a consacré un ouvrage à la question, estime que 6 000 Juifs ont été acceptés en Suisse, 500 au grand maximum expulsés et moins d'une centaine arrêtés et déportés.
Il faut se tourner vers la France voisine, car c'est bien là que la quasi-totalité des refoulés ont été arrêtés et déportés. Tout Juif, s'il a été déporté de France vers les camps de la mort, figure sur la liste des déportés établie par Klarsfeld dans son Mémorial de la déportation des Juifs de France. On connaît très exactement le nombre de Juifs arrêtés pendant la guerre dans le Territoire de Belfort, le Doubs et le Jura, les principaux départements français de la frontière ouest de la Suisse en dehors de Genève. Il s'élève à 850 personnes dont la moitié environ étaient résidents avant 1939. Klarsfeld estime donc qu'environ 450 fugitifs juifs ont été arrêtés avant d'arriver à la frontière suisse ou à la suite d'un refoulement, Ces chiffres semblent indiquer un niveau d'arrestation certes plus élevé qu'à Genève, mais qui reste faible.
Il y a aussi les refoulés qui sont passés entre les mailles du filet et ont pu rejoindre un département plus éloigné de la frontière. Pour eux, il est impossible de connaître combien furent arrêtés et déportés plus tard. Il ne devrait pas avoir dépassé 25%. Malgré ces arrestations trop nombreuses, on reste loin des estimations affirmées par certains et reprises par les médias étrangers.
Certains diront : "Il est inacceptable que la tragédie humaine de la Shoah fasse l'objet de comptages." "L'histoire ne se résume pas à des statistiques." "On peut manipuler les statistiques d'êtres vivants comme celles des marchandises." Et en filigrane s'inscrit un avertissement grave : attention, "ne cherchez pas à minimiser l'horreur de la Shoah". À ceux-là Serge Klarsfeld répond : "Soulignons une fois encore avec le plus de force possible que chaque fois que nous découvrons que les victimes ont été moins nombreuses que l'on ne pensait, il faut se réjouir des vies épargnées tout en exprimant le plus activement possible notre compassion envers les victimes." C'est pleinement le cas ici.
On ne pourra jamais donner une liste précise, complète et définitive des personnes refoulées de Suisse et de celles qui furent déportées bers la mort. Chaque homme, femme ou enfant qui a perdu la vie dans ces circonstances stigmatise pour toujours la conduite de la Suisse. Mais il reste fondamental que les ordres de grandeur annoncés, ceux sur lesquels la Suisse est jugée, correspondent à une réalité probable, or ce n'a été que rarement le cas ces dernières années. –
12 juin 2019, 22:30   Re : Journal
Mais enfin Monsieur Pellet est-ce que vous pensez qu'un authentique antisémite qualifierait une famille juive française de patriote ?
Y'a quelque chose qui colle pas là !
Francis Marche explique que Simone Veil aurait été victime du syndrome de stockholm et que donc, en conséquence de ce phénomène psychologique, elle aurait en quelque sorte œuvré, par d'autres moyens, à détruire notre civilisation.
Je n'en crois absolument rien mais encore une fois cette approche ne constitue pas une preuve d'antisémitisme. Non et non ! Que je sache ce syndrome existe bel et bien et ne ressort pas d'un simple délire, mais tout au contraire est souvent mis en avant par d'éminents spécialistes en psy. C'est donc bien une explication possible, à défaut d'être plausible. On ne peut pas, en toute logique, l'écarter de façon absolue. Le raisonnement de Francis Marche tient logiquement debout tout seul, sans avoir besoin de l'ingrédient de l'antisémitisme que vous voulez à tout prix y insérer.
Ceci dit je pense que Francis Marche se trompe lourdement sur les intentions belliqueuses et destructrices de Simone Veil. Si Francis avait raison alors pourquoi Simone Veil aurait condamné fermement Le chagrin et la pitié et ainsi réhabilité la France résistante ? Cet épisode montre bien qu'elle ne tenait pas l'ensemble du Peuple Français comme d'infâmes collabos assassins de juifs mais que, tout au contraire, elle louait tous ces gens de peu qui ont sauvé quantité de juifs et donc l'honneur de la France.
13 juin 2019, 00:30   Re : Journal
Pour les nazis, les juifs "tiraient les ficelles" des régimes démocratiques, ils étaient apatrides et ils "déracinaient" les nations (pour Simone Weil, l'autre, avec un W, convertie au christianisme, "les juifs, cette poignée de déracinés a causé le déracinement de tout le globe terrestre") : pour cette raison ils devaient être physiquement éliminés

Pour Francis Marche :
- Simone Veil "a tiré bien des ficelles dans ces années-là. On pourrait presque dire qu'on lui doit le monde européen tel qu'il est" ;
- Simone Veil est la grande inspiratrice de la "politique d'élimination (ne parlons pas de "génocide" cela donnerait des vapeurs à certains)" de la population de la France et de l'Europe ;
- Simone Veil a usé de deux moyens pour accomplir son forfait : l'avortement, "charcutage des Françaises" et "l'importation" de "femelles du tiers-monde", les "politiques d'immigration à vannes ouvertes" ;
- ce faisant, Simone Veil a accompli le projet criminel des nazis : la victime est devenue bourreau de la France et de l'Europe, par ressentiment et attachement à ses bourreaux (syndrome de Stockholm) ;
- ah, certes, Simone Veil avait été patriote mais le drame qu'elle a subi ne pouvait que la conduire à ne plus l'être et à accomplir alors le projet de ses bourreaux : de son fait, l'Union européenne accomplit le projet nazi.

Dans ce délire, M Teyssier, vous ne trouvez pas les éléments d'un antisémitisme pathologique, doublé d'un racisme caractérisé, seulement l'expression "fleurie" d'un raisonnement totalement faux, certes, mais innocent (in-nocent ?) et qui "tient logiquement debout tout seul".

Pourtant, "logiquement", il faudrait déduire du raisonnement de Francis Marche que si les nazis, avant d'être battus par les Alliés, avaient vraiment "réussi" la Shoah et qu'ils n'avaient pas laissé de victimes vivantes, il n'y aurait pas eu ensuite de Simone Veil pour détruire les nations européennes par l'avortement et l'importation de femelles africaines.

Assurément, vous êtes trop "scientifique" pour moi, M. Teyssier.
15 juin 2019, 00:34   Re : Journal
Et pourtant, cher Rémi, si l'on peut intervenir dans la regrettable querelle qui vous oppose, je dirais que je sais pratiquement que Francis Marche n'est pas antisémite, qu'il ne peut pas l'être, eu égard à ce que j'ai pu lire de lui ici depuis le temps que nous nous fréquentons, si l'on peut dire, et ça fait un petit bail...
Certes, les propos sur Simone Veil auraient très bien pu être approuvés par des antisémites avérés, mais ils ne le seraient alors que par haine et obsession du Juif, lesquelles leur suffisent pour conférer à leur hantise calomniatrice un caractère de vérité ; l'analyse marchienne des motivations profondes de Veil ne procède pas d'une telle hantise, il en est totalement exempt, autant que je puisse en juger, mais d'une tentative de description du réel qui lui semble juste, à tout le moins fort possible.
Je crois que ça fait une sacrée différence...
15 juin 2019, 09:46   Re : Journal
« Je crois que ça fait une sacrée différence... » : en effet.
15 juin 2019, 10:54   Re : Journal
Alain Eytan et Marcel Meyer, vous jugez un homme, auquel vous délivrez un brevet d'in-nocence, tandis que je ne fais que de lire des propos de lui très longuement argumentés, réitérés et évidemment antisémites. "« Je crois que ça fait une sacrée différence... » : en effet". En effet.
15 juin 2019, 11:09   Re : Journal
Nous ne sommes donc que les idiots utiles de Francis Marche, si je comprends bien.
15 juin 2019, 18:58   Re : Journal
Rémi, les propos ne se baladent pas tout seuls dans la nature sans le type qui les a exprimés et doués de sens par un vouloir-dire et un état d'esprit particuliers : c'est l'homme qui en l'occurrence teinte ses propos d'antisémitisme par son intention et ses dispositions mentales, en soi les mots et les hypothèses ne peuvent être coupables de quoi que ce soit.
Il est absolument impossible de faire abstraction du bonhomme lorsqu'on entend juger d'une disposition aussi essentiellement subjective et psychologique que la haine raciale caractérisée que traduiraient certains propos.
Ce n'est pas très original, mais je tiens que l'antisémitisme est avant tout une passion et une monomanie qui aux yeux de ceux qui en sont atteints avarient d'emblée toute personne considérée pourvu qu'il y ait du juif en elle, et la transforment instantanément et fatalement en barbaque, c'en est même fascinant, et ce de façon complètement impersonnelle et nonobstant toutes les qualités qu'elle pourrait avoir d'autre part ; sans cela, ce trait psychologique si distinctif qui signe son antisémite véritable et estampille ses propos de l'appellation conforme, les mots et les idées en eux-mêmes ne peuvent être considérés que comme neutres de ce point de vue.
Or pardon, mais force m'est de reconnaître que Francis Marche a aussi fait preuve assez souvent d'un philosémitisme bien plus militant et convaincu que le mien — vous me direz que je ne suis pas nécessairement une référence en la matière, moi que la "question juive" et tous ses dérivés en forme de points d'exclamation indignés ont parfois le don d'exaspérer un peu, mais enfin...
16 juin 2019, 01:14   Re : Journal
Il est absolument impossible de faire abstraction du bonhomme lorsqu'on entend juger d'une disposition aussi essentiellement subjective et psychologique que la haine raciale caractérisée

Il est surtout absolument impossible de faire abstraction du texte en cause.

Vous pouvez trouver toutes les excuses du monde à son auteur mais la formule "laisser à d'autres, les femelles du tiers-monde qu'on va bientôt importer, le soin d'enfanter" a un sens objectif qui n'a rien d'ambigu, d'autant qu'elle s'inscrit dans un raisonnement longuement développé.

Idem pour le reste qui attribue à Simone Veil la responsabilité de l'extermination du peuple français.

Propos d'un bonhomme délirant, assurément, mais propos dont le sens est sans ambiguïté aucune.
16 juin 2019, 10:28   Re : Journal
En ce moment Renaud Camus se promène beaucoup dans le Puy-de-Dôme. Je suis le compte rendu de ses pérégrinations avec intérêt puisque c’est mon pays et que je connais tous les lieux qu’il mentionne.
Il y a peu d’écrivains qui nous parlent des paysages et des lignes d’horizons. Je prends parfois ma voiture pour aller
les revoir où les découvrir. Ainsi j’envisage prochainement une balade du côté de Dauzat-sur-Vodable ou du Gour de Tazenat. L’écrivain Jean-Paul Kaufman m’avait donné envie d’aller visiter les sources de la Marne.
Et ces lectures et ces visites m’ont donné envie de ressortir de ma bibliothèque « Le temps des collines » de Pierre George (de l’Institut). Je vous le recommande.
19 juin 2019, 18:08   Re : Journal
Et puis « Verdure » de Jean-Louis Trassard, un écrivain agriculteur de la Mayenne. Il nous parle du remembrement et de l’arasement des haies, des pesticides, des engrais. Et tout cela contribue à la disparition de beaucoup d’animaux sauvages. Il nous parle de l’enlaidissement des paysages à cause de la disparition des haies mais aussi de ces vastes constructions en parpaings et en tôle appelées « stabul. » qui ont remplacé les étables. Et de l’endettement des agriculteurs, de leur indifférence devant ces méfaits environnementaux et de leurs suicides.
19 juin 2019, 19:02   Re : Journal
Verdure quel titre magnifique ! Et qui nous change des Verdurin. J'ai souvent pensé que R. Camus et Jean-Loup Trassard étaient les deux plus grands écrivains français du jour. Enfin, "plus grands" ne veut rien dire : les plus à mon goût, disons. Plaisir de les voir rassemblés ici.
21 juin 2019, 23:32   Re : Journal
On nous demande d’ouvrir nos frontières, d’accueillir des « migrant.e.s » (je m’essaie à l’écriture inclusive », de promouvoir la diversité, d’adhérer au multiculturalisme, de mettre de la couleur et des quotas, de vanter le métissage.
Mais si vous parlez de « grand remplacement » c’est l’horreur, c’est la haine, le racisme, vous êtes infréquentables.
Il faudrait savoir ce qu’ils veulent à la fin.
C'est peut-être un problème lexical. Il faudrait utiliser le mot « changement » ou « nouveauté » ou « modification ».
Voilà j’ai trouvé: la Grande Modification. Même Edwy Plenel ou Laurent Joffrin aiment les modifications progressistes.
22 juin 2019, 19:24   Re : Journal
Soit dit en passant, "La Modification" tout court est un titre qui est déjà pris, par un auteur à la barbe fleurie qui affectionnait les salopettes, je crois, d'aspect assez champêtre il est vrai...
29 juin 2019, 19:14   Re : Journal
Renaud Camus en visite à quelque événement culturel se demande malicieusement s’il ne souffre pas de paranoïa en constatant que des musiciens ou organisateurs sensés le connaître, le snobent ou l'évitent.
Cela ne doit pas être facile de se promener en public avec une pancarte autour du cou où sont écrits les qualificatifs infamants que vous connaissez. J’admire son courage.
02 juillet 2019, 00:16   Re : Journal
Et moi, je l'aime pour ça (entre autres raisons) : "C’est exactement cela, ce pacte faustien, le Grand Remplacement et tous les autres : vous consentez à l’horreur, à la destruction de votre nation, de votre culture, de votre civilisation, de votre identité même, de votre être et certainement de votre âme ; vous fermez les yeux sur tout ça, vous faites semblant de ne pas le remarquer ; et, en échange, vous bénéficiez de l’État-Providence, d’un réfrigérateur bien rempli, du low-cost généralisé. Ce que le diable ne dit pas, naturellement, mais que son système commence à laisser paraître, c’est que le low-cost n’est qu’un passeport vers le bidonville global. À force de sacrifices et d’aliénations vous allez hériter du monde, mais il ne sera plus que cendres — ou plutôt, car l’image est beaucoup trop séduisante encore, terrain vague, lit d’épandage, champ de détritus, poubelle."
02 juillet 2019, 02:19   Re : Journal
Mais poubelle intelligente.
02 juillet 2019, 07:38   Re : Journal
Un homme qui vit avec le minimum, de façon très simple, loin de l’attitude du consommateur et du désir d’acquérir, fout tout en l’air parce que pour payer son billet de train moitié prix il l’achète deux mois à l’avance. Il deviendrait ainsi aliéné,
soumis et asservi à l’affreux low-cost.
Là, j’ai du mal à suivre.
Je crois qu’on peut s’essayer à une attitude aristocratique, loin du travail aliénant, du pognon, de l'assistance sociale et des intermittents du spectacle mais cela demande quelques concessions au système du low-cost et des formules « all inclusive ».
03 juillet 2019, 11:45   Re : Journal
"une attitude aristocratique, loin du travail aliénant, du pognon", ce serait de ne pas faire dépendre sa vie du "pognon", et, partant, de renoncer à voyager plutôt que de le faire en transport en commun, soit donc partir moins loin ou moins longtemps mais libre des contraintes de temps et de la promiscuité.

Ou ne pas partir du tout : l'aristocrate désargenté risque de faire beaucoup de surplace. Comme on sait, "deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche"
03 juillet 2019, 18:10   Se rafraîchir le cul
Oui, oui, demandez aux premiers bénéficiaires des congés payés, qui purent s'ébattre dans une eau tiédasse de la façon la plus promiscue et se rafraîchir un peu le cul, s'ils trouvaient que les vacances les plus low cost qui soient étaient une "horreur" et une perte dégénérative de qualité d'âme, au regard de ce qu'ils avaient connu auparavant.
06 juillet 2019, 12:18   Re : Se rafraîchir le cul
La page du Journal en date du 5 juillet soutient une thèse qui me paraît fausse :

"Cela dit on pourrait se demander pourquoi les mêmes intérêts (ceux de l’hyper-classe hors-sol) n’œuvrent pas en même temps à la croissance démographique des blancs, et même œuvrent très fort contre elle, ne serait-ce qu’en favorisant l’avortement (et ces temps-ci en le rendant possible de plus en plus tard dans la grossesse)." :

"Le recours à l'avortement a diminué au cours de ces 25 dernières années dans les pays riches pour atteindre un niveau historiquement bas" : l'allongement des délais aura un effet très marginal ; il vise à "régulariser" des pratiques, certaines IVG ayant lieu même lorsqu'elles sont interdites.

De surcroît, les femmes qui ont recours à l'IVG dans les pays riches sont souvent des "pauvres" et donc beaucoup ne sont pas des "blanches"

Concernant les taux de recours " En Métropole, ils varient de 10,2 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 21,4 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils sont souvent plus élevés dans les DROM et atteignent 33,6 en Guadeloupe" : stats officielles
06 juillet 2019, 12:40   Re : Se rafraîchir le cul
M. Pellet, vous êtes, décidément, un épicier. Renaud Camus est un chevalier. Y a pas photo. La page à laquelle vous faites référence me bouleverse, comme quelques autres, ces temps-ci. La vérité est bouleversante, Monsieur l’épicier, les statistiques, non.
06 juillet 2019, 15:10   Re : Se rafraîchir le cul
Bouleversé, fichtre... Que sera-ce quand des journalistes écriront que le chevalier colporte le mythe d'extrême droite selon lequel la "race blanche" disparaît par l'effet de la légalisation et de l'extension de l'IVG par les représentants (on sait lesquels...) de l'hyper-classe hors-sol (d'aucuns l'ont d'ailleurs écrit sur ce même fil, quelques messages plus haut...).

Pour le chevalier Thorez et son écuyère Jeannette Thorez-Vermeersch, l'avortement était le vice de la bourgeoisie instillé par le Grand Capital pour empêcher le développement de la classe ouvrière alors que celle-ci doit croître en nombre pour vaincre le capitalisme.
06 juillet 2019, 18:26   Champions d'exactitude
La passion de la vérité par amour d'elle, quitte à se colleter avec la plus prosaïque factualité, ne me paraît pas être une qualité nécessairement indigne de la chevalerie la plus méritoire et vertueuse...
07 juillet 2019, 09:08   Re : Journal
Tout à fait d’accord avec l’inconvénient majeur inhérent à la privation volontaire de voiture: l’absence de la liberté de partir quand je veux, de prendre le temps et le chemin de mon choix au gré de mes humeurs et de mes détours.
Comme il est doux de s’arrêter une nuit à Salamanque sur la route de Lisbonne ou de prendre le col du Petit Saint Bernard en revenant du lac de Côme.
Bien sûr nous sommes conscient de participer ainsi à la prolifération automobile avec ses nuisances. J’ai trouvé la parade. Je propose à Renaud Camus le co-voiturage et le concept bla-bla car.
07 juillet 2019, 10:34   Re : Journal
Serge Diot : "Je propose à Renaud Camus le co-voiturage et le concept bla-bla car."

Hum... hum... hum...

Pour rejoindre Paris depuis un aéroport, j'en connais qui préfèrent prendre le RER plutôt que de supporter la conversation et/ou la radio d'un chauffeur de taxi ou même sa seule présence dans un espace si réduit que celui d'une voiture (à Londres, les taxis noirs ont l'immense avantage de séparer le passager du chauffeur). La société Uber semble avoir compris une partie du problème, en proposant une option "silence"

Parmi ces ennemis du genre humain, certains préfèrent faire eux-mêmes le ménage de leur appartement plutôt que de devoir supporter la présence d'un employé. D'ailleurs, n'est-ce pas un paradoxe que les "aristocrates" soient contraints, pour tenir leur rang, de vivre dans la promiscuité de "gens de maison".... ? On se souvient des déboires de la pauvre Liliane Bettencourt (d'autant plus dépendante des autres qu'elle était presque sourde, mais c'est un autre sujet)

(C'est peut-être son expérience personnelle de "valet" qui a inspiré à Hegel sa fameuse dialectique du maître et de l'esclave ... Alain, Help !)
07 juillet 2019, 23:08   Forces spéciales
Oh vous savez Rémi, Hegel n'a jamais été ma tasse de thé : ce vers de Saint-John Perse m'a toujours fait penser au mastodonte Hegel : « J'épie au cirque le plus vaste les signes les plus fastes ».
Justement, c'est trop vaste pour ma cervelle étroite, le type engloutit de trop grandes portions d'espace et de temps à la fois, j'y flotte et j'ai l'impression que trop de détails et de singularités passent à la trappe, dans ces engrenages hénaurmes.
Je préfère les cavaliers archers, très précis, qui tirent dans les flancs de la bête (le réel).
07 juillet 2019, 23:39   Re : Forces spéciales
Ah flûte alors, moi qui voulais sortir enfin de mon épicerie pour m'élever au niveau de la vérité bouleversante.

Je me consolerai en lisant du Véron : La Garibaldiade
08 juillet 2019, 10:40   Re : Journal
Oui, j’ai d’ailleurs récemment donné congé à tous mes gens pour avoir la paix et parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
08 juillet 2019, 13:32   Re : Journal
« Il n’y a plus que les Juifs pour continuer à se marier entre eux. »
Cette endogamie me semble plus largement partagée. C’est d’ailleurs pour cela que l’Europe se communautarise, socialement, culturellement, religieusement et racialement. Cette année un gilet jaune n’épousera pas une cadre supérieure. C’est le thème du livre de Jérôme Fourquet, « L’archipel français ».
08 juillet 2019, 13:56   Re : Journal
On parle cependant du mariage de Charles Swann avec une certaine Odette, bien connue sur certains ronds-points.
Vous trouvez que les filles GJ ont des airs de cocottes ?
Elles m'ont fait plutôt bonne impression, à vrai dire, braves, travailleuses, utiles à la communauté, même la médium a fini par dire des choses sensées, après tout ; non, ce sont les mecs que j'ai trouvés assez débectants, niais, communs, mauvais comme des poux, revanchards, jaloux, raisonnant comme des cruches, adorés par les Mélenchon, pas beaux du tout en plus... brutti...
Non, ce n'était pas tout à fait ce que je voulais dire mais ça n'a pas d'importance et les cocottes d'aujourd'hui peuvent s'appeler aussi bien "médium" qu' "auto-entrepreneuses en massage tantrique".
09 juillet 2019, 21:06   Hegélianisme du pauvre ?
Américain et psychologue de profession, G.M. Gilbert publie en 1948 chez Flammarion un fort volume, Le journal de Nuremberg, dans lequel il rapporte tous les entretiens qu’il a pu avoir avec les 23 criminels de guerre, en qualité de « psychologue », du début à la fin du procès de Nuremberg. J’ai feuilleté ce livre aussi instructif que très vivant. En voici un extrait, qui me paraît d’actualité en ce qu’il reflète une certaine tournure d’esprit contemporaine :

- Vous avez eu une vie intéressante, fis-je observer [à Herman Göring, dans sa cellule]
- Oui, elle a été intéressante. Je pense que si j’avais à la recommencer, j’éviterais certaines erreurs. Mais qu’est-ce que cela peut faire ? Nous n’avons pas grand-chose à dire de notre destinée. Les forces de l’histoire et les puissances politiques et économiques sont trop grandes pour être gouvernées. Il est bien entendu que l’Angleterre désirait de tout son cœur voir l’Allemagne se battre contre la Russie, afin de pouvoir elle-même conserver sa puissance et son empire et il est bien certain aussi que les Russes, par conséquent, ne voyaient aucun inconvénient à ce que nous nous battions contre les puissances occidentales. Il ricana encore un peu. « Vous savez, si seulement je pouvais tenir un soir ce bon sir David Maxwell-Fyfe devant un verre de whisky et avoir avec lui une conversation à cœur ouvert, je parie qu’il serait obligé d’admettre que les Anglais désiraient de tout leur cœur que nous nous battions contre la Russie. Eh bien, il en est ainsi ; les forces de l’histoire, la surpopulation, et tout le reste déterminent le cours des événements. Peu importe qui arrive au pouvoir ; il existe une chaîne inévitable des événements. »

G.M. Gilbert Le journal de Nuremberg (1948)
09 juillet 2019, 23:04   Re : Hegélianisme du pauvre ?
Belle ficelle un peu grosse : si même les Göring ont fini par reconnaître que le cours des choses est décidément indomptable, il doit y avoir quelque chose de commun entre les politiciens actuels qui prennent acte des flux migratoires et s'y résignent comme à une fatalité, et les nazis, ça tombe sous le sens.
Mais l'argument est à double tranchant : si la force des choses a été assez forte pour réduire à néant les tentatives nazies de l'infléchir en lui opposant un ordre du monde, le leur, concerté de part en part, peut-être a-t-elle du bon après tout, et ces inexorables mouvements migratoires ne sont pas du mauvais côté de l'histoire...
10 juillet 2019, 09:04   Re : Journal
La lecture d’un article du Figaro me laisse sans voix.
D’après une publication de l’ined, sur 100 naissances en France, 18 proviennent de femmes immigrés (nées hors de France) et sur 100 nouvelles mères, 12 sont immigrées. Je vous laisse imaginer les chiffres si ces statistiques officielles incluaient, mais c’est interdit, la part des femmes françaises musulmanes, noires ou arabes.
Et bien ce constat réjouit les journalistes qui trouvent que ces naissances et ces mères immigrées sont peu, qu’elles n’affectent le chiffre de fécondité (1,88) que d’un dixième de point et que voilà un joli pied de nez aux adeptes de la théorie du Grand Remplacement, chère à Renaud Camus. (Si, si, ils citent son nom, allez-y voir...).
13 juillet 2019, 16:25   Re : Journal
"Vous consentez à l'horreur, à la destruction de votre nation, de votre culture…"
Consentir, sans réagir, à la destruction…
Outre le féminicide, terme inventé par "les milieux gauchistes militantistes universitaires américains", ces gens répandent un autre poison, le racisme anti blancs.
Cette dérive, pour ceux qui ont le courage d'en écouter un extrait, est à voir au lien ci-dessous :
[lesobservateurs.ch]
Malheureusement, cette peste commence aussi à envahir l'Europe et particulièrement la France !
Par ailleurs, mon message sur ce racisme à l'envers et son lien, a été censuré par deux fois sur un site français conservateur et très connu.
13 juillet 2019, 21:04   Re : Journal
Cette vidéo est terrifiante mais ceux qui sont le plus à blâmer sont les profs qui se couchent devant ces crétins.
Ils se laissent insulter, présentent leurs excuses, font leur autocritique et sont mûrs pour un camp de rééducation.
On croit rêver.
14 juillet 2019, 19:25   Cis & sissy
Oh ils sont tous trop cons pour être vrais, c'est pas possible...
Mais j'ai au moins appris quelque chose, je ne connaissais pas le terme "cisgender"... je me suis donc posé la question de savoir si l'on pouvait être à la fois cis and sissy, hey ?
16 juillet 2019, 21:10   Re : Journal
On pourrait facilement se laisser aller à penser que ces gens (les professeurs) méritent tout à fait ce qui leur arrive. le problème est qu'il nous entraînent avec eux dans le gouffre, même si nous ne l'avons pas forcément mérité... Ce film, qui se passerait très bien de la plupart des commentaires et surtout des “animations”, mais c'est un détail, donne, probablement, hélas !, une bonne idée de ce que sera le sort des Blancs aux États-Unis quand, dans quelques décennies, ils y seront devenus une minorité — et ils seront sans doute rapidement suivis par l'Europe occidentale.
17 juillet 2019, 19:57   Re : Journal
On se dit quand même qu'une bêtise de cette envergure est trop caricaturale pour "prendre" réellement sur la majorité des sols, hormis sur quelques terreaux plus propices à son éclosion pour diverses raisons qui peuvent tenir du hasard : après tout, envers et contre ce type de farce il s'agit d'un pays qui a élu un Trump comme président, avec de fortes chances de reconduire son mandat semble-t-il...
17 juillet 2019, 20:19   Re : Journal
Trump a été élu avec une minorité de voix et sera peut-être réélu de justesse. Il représente un raidissement de dernière minute de la population historique des États-Unis et, à moins qu'il réussisse à inverser ou même simplement à arrêter l'évolution démographique de son pays, ce qui me paraît hautement improbable, quelqu'un comme lui n'aura strictement aucune chance de l'emporter dans une ou deux décennies.

Cela dit, en attendant, le spectacle de la rage assez impuissante mais inextinguible de tous ces liberals qui lui foncent dessus, tête baissée et la bave aux lèvres, tous les jours que le Bon Dieu fait, est devenu, à force, quelque chose de hautement comique.
18 juillet 2019, 19:05   Re : Journal
À propos de l'université Evergreen : le phénomène se développe aussi en France où des séminaires « réservés aux racisés » (c'est-à-dire, en français, interdits aux Blancs) sont organisés dans certaines de nos facultés. L'Unef défraie régulièrement la chronique avec ce genre de choses. Vous pouvez aussi faire la connaissance du « raciste notoire Victor Hugo » en écoutant une brillante bachelière martiniquaise, reçue au baccalauréat avec mention bien malgré un 3 sur 20 volontaire en français ici.
19 juillet 2019, 17:23   Re : Journal
Si on exclue des programmes les auteurs racistes européens comme Victor Hugo, par qui va-t-on les remplacer.
Bon, il y a Aimé Césaire et Édouard Glissant mais c’est un peu léger.
La nouvelle intéressante c’est qu’on peut obtenir son bac littéraire avec mention en ayant un 3/20 à l’épreuve de français.
19 juillet 2019, 21:40   Re : Journal
Citation
Serge Diot
La nouvelle intéressante c’est qu’on peut obtenir son bac littéraire avec mention en ayant un 3/20 à l’épreuve de français.

D'accord !
Et quelle mention pour celui qui orthographie et ponctue ainsi sa question : «Si on exclue des programmes les auteurs racistes européens comme Victor Hugo, par qui va-t-on les remplacer.» ?
Sans parler du peu reluisant : «La nouvelle intéressante c’est qu’on...».
20 juillet 2019, 21:18   Re : Journal
Veuillez m’excuser pour cette faute de ponctuation et une expression relâchée.
C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que je n’ai pas reçu de mention au bac comme cette jeune fille.
Mais je vais quand même essayer de porter les valeurs de l’in-nocence qui sont entre autres l’échange courtois, l’amabilité, la gentillesse.
20 juillet 2019, 22:32   Re : Journal
Oui vous avez bien raison de porter de si belles valeurs de l'in-nocence. N'oublions pas non plus l'humour, si rare de nos jours, par lequel, d'ailleurs, débutait votre fil.
Néanmoins, au risque de persévérer dans ma discourtoisie et ma maladresse, il ne s'agissait pas seulement d'une faute de ponctuation et d'expression relâchée mais aussi d'une faute tout court.
21 juillet 2019, 10:57   Re : Journal
Cher Serge Diot je ne voudrais pas que vous vous mépreniez sur mon compte. Il ne s'agissait en aucune façon, pour moi, de vous faire la leçon avec discourtoisie et méchanceté. Aucune excuse, sincère ou convenue, n'était attendue de vous.

Je ne suis pas à l'image de certains qui, dans un passé encore tout récent, hantaient régulièrement ses lieux et, tel un Beckmesser de services, comptabilisaient méticuleusement toutes les fautes de ceux qu'ils avaient dans le nez. Là était leur grand plaisir ! Leur frénésié étant telle qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées n'étaient qu'imaginaires.
Mon intervention, sûrement un peu maladroite — mais non malveillante et inamicale — a été provoquée par le comique de la situation et veuillez m'excuser d'y avoir cédé.
Je suis certain que vous avez la capacité de rire de vous, à l'opposé de tous les sectaires, prétentieux ou autres hautains personnages.
Il s'agissait seulement de partager ce rire en toute in-nocence, d'une petite récréation à des échanges plus sérieux.
21 juillet 2019, 15:14   Re : Journal
À propos du "comique de la situation" (au cube) :

- "tel un Beckmesser de service" et pas "tel un Beckmesser de services" (sans "s" à "service")
- "hantaient régulièrement ces lieux " et pas "ses lieux"
- "qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées ne fussent qu'imaginaires." et pas "n'étaient qu''imaginaires"
- "Leur frénésie" (sans accent sur le e final) et non pas "Leur frénésié"
- "et je vous prie de m'excuser d'y avoir cédé" au lieu de "et veuillez m'excuser d'y avoir cédé."
21 juillet 2019, 18:58   Re : Journal
» - "qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées ne fussent qu'imaginaires." et pas "n'étaient qu''imaginaires"

Pas sûr : si l'on veut insister sur le caractère factuel de l'action exprimée dans la proposition subordonnée, l'indicatif me semble possible, pour autant en principe que cette action se soit déjà produite, donc que les verbes soient au passé : à vrai dire, je crois que le passé simple s'y prête le mieux : « Il arriva que je me définis comme Juif sans savoir ce que cela devait signifier précisément » ne me semble pas incorrect.
Si le verbe de la proposition principale est au présent, cela semble plus compliqué, car l'action de la subordonnée est comme projetée dans le pur inaccompli du futur, l'incertitude de la chose commandant alors naturellement le subjonctif...
21 juillet 2019, 19:10   Re : Journal
L'indicatif me semble impossible dans ce cas… et le passé simple tout autant, dans l'exemple que vous donnez !

Sorry
21 juillet 2019, 19:17   Re : Journal
La relecture de la prose m'a conduit à allonger la liste des pataquès. Toujours pour rire en toute in-nocence, naturellement.
21 juillet 2019, 19:19   Re : Journal
D'après Grevisse...

« Il arrive et les verbes de sens analogue (il advient, plus rarement il survient) se construisent aujourd’hui le plus souvent avec le subjonctif, sauf quand le verbe support est au passé simple.R1 La langue littéraire n’est pas bien fixée.
Ex. du subj. : Il arrive souvent qu’une brebis perde son agneau (Pesquidoux, Chez nous, t. I, p. 237). — Il arrive que le feu vienne à bout de sa besogne (J. et J. Tharaud, Marrakech, p. 12). — Il advient ainsi que nos désirs s’en aillent vers l’Afrique (Bosco, Sites et mirages, p. 22). — Il advient que l’on perde tout ce que l’on a (M. Brion, De l’autre côté de la forêt, p. 130). — Il arrivait qu’on ne rentrât qu’à l’aube (R. Rolland, Jean-Chr., t. II, p. 18). — Il survenait qu’en pleine opération, ses confrères de la « Chirurgie générale » tombassent sur un néoplasme (Van der Meersch, Corps et âmes, t. I, p. 246).

Ex. de l’indic. : Il arrivait que ces festins finissaient par des saouleries (Bordeaux, Déclassés, p. 88). — Il arrivait maintenant que Zeyneb et Mélek relevaient leur voile (Loti, Désenchantées, XXV). — Il arriva que je me sentis malade (Alain, Hist. de mes pensées, p. 52). — Il advenait aussi que souvent le ravage intérieur ne se révélait par aucune balafre au dehors (Hugo, Misér., V, iii, 5). — Il advint que cette cour fut dépavée (France, Livre de mon ami, p. 40). — Où tu es, il fait clair. / C’est pourquoi il arrive que j’ai peur et je voudrais me cacher de toi (Claudel, Échange, p. 215). — Il arrive qu’on ne la comprend pas : il faut la deviner (Jouhandeau, Chaminadour, p. 216). »
21 juillet 2019, 19:41   Re : Journal
Et pan sur le bec !

Pourtant j'avais bien précisé, bon sang de bon sang, qu'il ne s'agissait nullement, pour moi, de singer le personnage de Beckmesser, c'est-à-dire de m'employer à relever patiemment les fautes des uns et des autres.
Je suis, tout au contraire, à l'opposé de ce genre-là. Tous ceux qui me connaissent ici savent mon aversion pour cette pratique.
C'est seulement à cause de la situation un peu comique créée par le thème traité par Serge Diot (Avoir son bac littéraire avec mention en ayant un 3/20 en français) que j'ai cédé, une fois n'est pas coutume, à l'amusement de relever ses fautes.

Par contre, à le voir ainsi tel un diable sorti précipitamment de sa boîte, je ne suis pas certain que ce cher Rémi Pellet soit mû par de mêmes sentiments in-nocents, à mon encontre. Je ne pense pas non plus que l'humour soit un trait saillant de son caractère et qu'il serait prêt à rire de ses propres bévues dont, bien entendu, je me refuse à faire l'inventaire ici.
Quant à moi je trouve tout cela bien rigolo et rafraîchissant, surtout pour le plaisir assez délicieux de voir combien le poisson mord si vite à l'hameçon et avec grand enthousiasme.
21 juillet 2019, 20:54   Cherchez la faute
Au fait, le CNRTL est lui carrément libéral à cet égard : « Il arrive que + verbe au subj. (pour exprimer un fait simplement possible) ou à l'ind. (pour exprimer la réalité d'un fait) ».
Bref, il semble bien que cette tournure n'ait (ou n'a, c'est selon) pas la force coercitive des inflexibles "il faut que" qui n'admettent, eux, aucune dérogation : c'est une petite revanche du sens sur la forme.
Cher Daniel, ne vous en laissez pas compter...
21 juillet 2019, 22:17   Re : Cherchez la faute
Compter ou conter ?
21 juillet 2019, 22:31   Re : Journal
Cher Alain je vous remercie pour vos encouragements mais aussi surtout pour toute l'attention sereine et objective que vous apportez régulièrement à nos débats.
Comme vous devez le savoir je ne suis pas un spécialiste de la langue française, ni d'ailleurs d'aucune autre, et n'ai jamais prétendu l'être. En outre sur un forum, fût-il celui de l'in-nocence, je ne passe pas des heures à me relire, ce qui induit forcément des fautes, y comprises et surtout des fautes d'inattention.
N'y voyez aucun manque de respect à mes lecteurs mais seulement l'expression de mes propres lacunes ou de ma coupable négligence.
Ces débats-là — à savoir si l'emploi de tel ou tel mode verbal est justifié ou pas — sont certainement passionnants (Ne voyez aucune ironie dans ce jugement) mais, avec mes faibles moyens, ne m'intéresseraient que dans le cas où le sens du texte en serait nécessairement affecté, ce qui, à la lecture de votre première phrase, semblerait bien être le cas.
A vrai dire je ne sais pas si la phrase incriminée : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées n'étaient qu'imaginaires.» est réellement fautive. Cependant, conformément à votre judicieuse remarque, c'est bien ce mode-là qui décrit exactement ce que je voulais dire, à savoir l'expression de la réalité d'un fait et en aucune façon je ne consentirai à faire le sacrifice du sens sur l'autel des inflexibles.
Comme vous m'y invitez je ne vais pas m'en laisser conter. Seuls les matheux comptent. Hihi
21 juillet 2019, 22:33   Re : Journal
Tiens je vois que Marcel m'avait devancé.
21 juillet 2019, 23:21   Re : Cherchez la faute
Ex. de l’indic. : "Il advenait aussi que souvent le ravage intérieur ne se révélait par aucune balafre au dehors (Hugo, Misér., V, iii, 5)"

Hugo, le raciste ?! Whallah l'indic. !...

Sinon, plus sérieusement : "Quelques cas d'emploi du subjonctif"
21 juillet 2019, 23:36   Re : Cherchez la faute
Oh je vous en prie, cher Marcel, avez-vous vu le titre du message ?
Eh bien vous l'avez trouvée...
22 juillet 2019, 00:58   Re : Cherchez la faute
Jolie double-détente !
22 juillet 2019, 12:26   Re : Journal
Cher Alain, n'étant pas, à l'instar de tant d'autres, un expert en lettres modernes, je soumets à votre sagacité et à votre science ce qui suit :

Il m'apparaît spontanément, et tout naturellement, que la tournure : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, le plus souvent, que les fautes recensées n'étaient qu'imaginaires.»,
ou encore : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, presque toujours, que les fautes recensées n'étaient qu'imaginaires.»,
sont d'un bien meilleur effet que celles où on appliquerait aveuglement le subjonctif, ce qui donnerait : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, le plus souvent, que les fautes recensées ne fussent qu'imaginaires.», et «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, presque toujours, que les fautes recensées ne fussent qu'imaginaires.».
Dans ces phrases-là j'ai forcé le trait afin de bien marquer le caractère factuel de l'action exprimée dans la subordonnée. Avec l'expression initiale: «bien souvent» il me semble qu'on est à la limite de ce caractère factuel, en équilibre instable, que les deux modes verbaux peuvent s'y empoigner dans une lutte sans merci.
On peut aussi, plus simplement, écrire : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées fussent imaginaires.». Avec le subjonctif la forme affirmative me fait meilleur effet que la négative. Par contre c'est l'inverse pour l'indicatif : «Leur frénésie étant telle qu'il arrivait, bien souvent, que les fautes recensées n'étaient qu'imaginaires.».
Mais ce n'est que mon ressenti et il ne fait bien entendu pas foi en la matière.
22 juillet 2019, 13:59   Re : Journal
J’apprends avec stupéfaction qu’un lecteur québécois a consacré cinq années à la lecture intégrale du Journal.
Un autre lecteur déçu par le communiqué n°78 au sujet de l’affaire de Rugy demande à être radié du CNRE.
Pourriez-vous me dire comment on accède aux derniers communiqués. Sur la page d’accueil ils datent un peu.
Qu’est-ce que le CNRE? Merci.
22 juillet 2019, 15:18   Re : Journal
Citation

J’apprends avec stupéfaction qu’un lecteur québécois a consacré cinq années à la lecture intégrale du Journal.

Le journal en question – si nous pensons bien au même – compte actuellement 35 volumes. Étalée sur 5 années, sa lecture représente donc 7 volumes par an, soit 1 toutes les 7 semaines (plus 3 semaines de congés payés…). Si l'on admet que chaque année de journal compte en moyenne 500 pages, nous arrivons à une lecture d'environ 3 pages par jour, en gardant les dimanches off.

Il se l'est jouée petit bras, votre Québécois…
22 juillet 2019, 15:21   Re : Journal
Erratum et shame on me : j'ai oublié de compter le Journal romain ! Ce qui ne devrait pas influer beaucoup sur le résultat final.
22 juillet 2019, 16:18   Re : Journal
@Serge Diot

Le CNRE est logé ici : [www.cnre.eu]

Le communiqué en cause est ici : [www.cnre.eu]

Il me semble que l'on peut sans contradiction partager l'admiration du lecteur québécois pour le Journal, jusqu'aux volumes les plus récents, et comprendre la réaction de l'autre lecteur quant au communiqué du 17 juillet (quelle bouillie...)
22 juillet 2019, 17:59   Vive le homard !
La bouillie, Rémi, ce sont justement les nouilles molles prises entre le homard et le kebab, parlante image ; de toute façon, à mon avis, le homard n'est pas du tout halal...

Il n'en reste pas moins que ces journalistes procureurs et pourfendeurs sans merci — les nouveaux Justes — des mangeurs de homard et des buveurs de grands crus en chambre sont de sinistres personnages qui font froid dans le dos ; rien que pour ça je me sens un peu solidaire de Rugy, qui ne doit pas être le mauvais gars...
22 juillet 2019, 18:42   Re : Vive le homard !
Pas un mauvais gars, le davocrate gestionnaire du parc humain, producteur industriel de Matière Humaine Indifférenciée (MHI, membre du conseil d’administration du Grand Remplacement et animateur du Theresienstadt gretathunbergien, manifestation du règne du faux, du faussel, du réel de substitution ?

J'me demande ce qu'il vaut faut de plus. Qu'il aime le homard en plus, peut-être ?
02 août 2019, 11:56   Re : Journal
Qu’on me permette de revenir par la présente intervention sur les propos tenus dans ce fil de discussion par Rémi Pellet à partir le 9 juin ICI dans lesquels je me vois accusé d’avoir développé sur ce forum public des thèses antisémites en évoquant la carrière politique de Simone Veil, la femme politique française d’origine juive, née en 1927, qui fut ministre de Giscard d’Estaing et promut un ensemble de lois qui ont marqué l’histoire de la République, la loi dépénalisant le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse en particulier, avant de jouer un rôle d’envergure dans la construction de ce qui devait devenir l’Union européenne. Pour les détails factuels de sa carrière politique internationale on pourra consulter sa fiche Wikipédia.

La thèse que j’ai développée en juin dernier, et qui faisait écho à des interventions miennes plusieurs mois plus tôt dans les mêmes colonnes de ce forum public (re « Considérations sur les deux Simone ») est fort aisée à résumer : Simone Veil fut victime, avec plusieurs des membres de sa famille, dont ses parents, de la Shoah. La famille Jacob, établie à Nice, fut dénoncée par des Français à ses exterminateurs allemands. Le traumatisme subi par la jeune Simone Jacob est un des plus graves qu’une jeune fille puisse jamais subir : assister, dans l’impuissance la plus complète, à l’extermination de ses parents tout en étant soi-même victime de sévices et placée sous la menace permanente d’être conduite à la même mort que ses proches. Les stratagèmes de survie face à cela ne peuvent être que complexes et faire appel à des moyens psychologiques intimes qui ne peuvent pas ne pas mettre en jeu des formes de retournements paradoxaux, dont le fameux « syndrome de Stockholm ». Je n’ai certes pas les compétences pour mettre à jour pareils mécanismes de l’esprit et de l’âme, mais je confirme que tout ce que j’ai pu avancer sur le sujet s’appuie sur cette hypothèse : que la carrière politique ultérieure de cette femme fut programmée en alignement et en prolongement avec les stratagèmes intimes qu’elle dût mettre en œuvre pour assurer sa survie et demeurer saine d’esprit sous le poids de ce traumatisme. Il s’agit, faut-il le préciser, de mécanismes inconscients, qui, s’ils nous sont inconnus ou presque, ne peuvent pas ne pas avoir existé ni avoir inspiré les choix politiques majeurs qui furent ultérieurement les siens. Telle est ma thèse, ma spéculation sur Simone Veil.

Rémi Pellet m’accuse de mettre en cause l’identité juive de Simone Veil dans les choix et partis pris politiques manifestés par l’intéressée dans sa carrière politique française et européenne. C’est peu dire qu’il se méprend : s’il est exact que Simone Veil fut victime de l’horreur des camps d’extermination parce qu’elle était juive (comme le rappelle avec emphase Rémi Pellet), en aucun moment, ni aucun stade de ma spéculation sur sa carrière je n’ai laissé entendre qu’elle avait, par exemple, promu l’accès à l’interruption volontaire de grossesse pour toutes ses compatriotes parce qu’elle était juive. Il ne m’est jamais venu à l’esprit, et mes écrits en témoignent, que l’identité juive de cette femme pût être en cause dans les positions politiques qui ont été les siennes et les mesures sociales qu’elle a pu porter ou prôner dans les années 1970.

Le fait juif, s’il a motivé les Nazis à exterminer sa famille et à lui infliger les horreurs du séjour concentrationnaire, et s’il a motivé des Français complices à la dénoncer à ceux-là, cesse d’être en cause dès lors que je dis que ce sont les traumatismes de la victime qui, saisissant les rênes de son inconscient, ont guidé ses choix politiques ultérieurs.

Est-ce assez clair pour mon détracteur ? Je pense que oui, cela est assez clair et n’a jamais cessé de l’être, depuis mes premières interventions sur le sujet, mais je pense aussi que cette clarté n’ayant pas suffi à inhiber ses critiques injustes et mal intentionnées, et ses accusations diffamatoires, il ne fait pas de doute non plus que ce rappel et ces précisions ne sauraient suffire à calmer ses ardeurs dénonciatrices, quand il est devenu manifeste que la volonté de me nuire en est le seul motif.

Mais un point est désormais acquis : Rémi Pellet ne peut plus, et ne pourra plus, se retrancher derrière une prétendue « bonne foi » dans la mauvaise interprétation qu’il fait de mes thèses s’il se trouve mis en demeure d’exciper de cette bonne foi devant des juges. Il lui sera impossible de se défendre en brouillant davantage ce dossier dans un nuage d’arguties fallacieuses, en brandissant des noms comme autant d’infamies qui auront leur effet sur l’opinion et l’appréciation des juges (Soral, Dieudonné, etc.) en les joignant au mien, procédé grossier mais qui a fait ses preuves, où de moquer chez moi un "délire", comme il le fait déjà (entendre « délire antisémite et pathologique caractérisé »).

Si quelqu’un délire dans ces colonnes, en s’essayant, par des moyens indignes, à détruire la réputation d’un intervenant en jetant sur lui l’anathème d’antisémitisme à tout bout de champ, parce que c’est gratuit, facile, et parce que ça ne peut que passer dès lors que le nom « Simone Veil » a été évoqué autrement que pour émettre à son propos de plates éloges convenues, il est temps d’identifier le délirant comme étant celui-là même qui s’agite à mener à son comble cette maudite besogne.

Que cela soit clair pour lui comme pour tous : Rémi Pellet à toute liberté de contester mes thèses sur la personnalité politique que fut Simone Veil ; il a le droit de les moquer. Il a aussi de droit de railler ma personne, mais il ne peut avec impunité accoler l’épithète d’antisémite à mon nom dans l’espace public, car cela constitue une diffamation.

Par conséquent, je mets en demeure Rémi Pellet de retirer ou de faire retirer dans les plus brefs délais des colonnes du forum public du Parti de l’In-nocence les propos diffamatoires qui me visent et dont il est l’auteur, et ce pour la seconde fois depuis le 9 juin dernier, ayant constaté que depuis cette date il n’en a rien fait.

Et je me réserve d’intenter toute action contre lui devant la justice au chef de diffamation par voie de presse s’il s’en abstient.

Francis Marche
Le 1er août 2019
02 août 2019, 12:57   Re : Journal
Amitié et soutien à Francis.
02 août 2019, 16:46   Re : Journal
À propos du Journal, thème de ce "fil", voici une entrée très récente :

"Plieux, lundi 29 juillet 2019, six heures du soir. Longtemps je me suis targué de n’avoir jamais changé d’avis ; ou même, et ce qui revient au même, de ne m’être jamais trompé, en politique (moi qui n’y ai jamais rencontré le plus léger succès…). Inutile de dire qu’il m’a fallu mettre un peu d’eau dans mon vin, au XXIe siècle (à propos de l’“affaire yougoslave”, par exemple, ou des divers “printemps arabes”)."

Dans la liste de ses revirements ("l'eau dans le vin"), Renaud Camus ne mentionne pas la question du Grand Remplacement. Or, si l'on s'en tient à la chronologie des faits (ici aussi, en fin de message) comme je l'avais noté, il est permis de penser que Renaud Camus a, sur la question de l'immigration de masse, sinon changé d'avis, du moins radicalement changé d'attitude, une apparente complète indifférence au sujet, au moment où celui-ci occupait pourtant toute la classe politique, laissant la place à un engagement radical et retentissant. Pourquoi ne le reconnaît-il pas ? La chronologie des faits et ma lecture du Journal sont-elles erronées, trompeuses ?

Pour être très sincère, parmi quelques autres "travaux", je prépare un texte sur l'évolution de l'attitude des "intellectuels" ("publicistes", écrivains, philosophes, juristes, sociologues, essayistes, historiens, universitaires, etc.) concernant la "question migratoire" au cours des années 1960-2000 et, naturellement, je suis conduit à évoquer les prises de position de Renaud Camus (et ses silences). En intervenant ici, je cherche à "aller aux sources" de l'information, pour éviter des erreurs, en faisant appel aux lecteurs "connoisseurs"...
02 août 2019, 19:14   Re : Journal
Amitié et soutien à Rémi Pellet.

Yapadréson
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