Le site du parti de l'In-nocence

La France Sigmaringen (suite)

Envoyé par Francis Marche 
Ca et là, on observe des frémissements, le réveil est pâteux et incertain mais il a commencé :



Vous avez bien lu: Loin de former un couple avec l'Allemagne, notre pays est désormais à sa remorque, une situation qui n'est pas pour déplaire aux élites complaisantes, qui le gouvernent, et utilisent l'argument allemand pour faire régner en France un certain ordre.

Ben oui. Le fantôme de Laval-Pétain, qu'escortent et annoncent des bruits de chaîne raclée, arpente les ramparts, ceux qui sur les frontières n'existent plus depuis la fondation maastrichtienne. Le Reich IV, "hégémonique malgré lui", avec ses airs de ne pas y toucher, produit les mêmes fruits vénéneux que son prédécesseur, dont on voit en France la progéniture posthume s'auto-investir pour faire régner l'ordre, la doxa économique et idéologique allemands sur notre pays.
Est-il bien certain que l'Allemagne, sous la conduite d'Angela Merkel ("la vengeance d'Eric Honecker", disait drôlement un ami Berlinois) ait œuvré dans le sens de la "préservation des intérêts" du pays ?

Ce qui s'est passé en septembre 2015, c'est-à-dire l'ouverture des frontières allemandes à plus d'un million de transfuges syriens et autres, décidée sans rien demander à des partenaires pourtant liés par les accords de Schengen, à quoi il faut ajouter la volonté claironnée, alors, de pouvoir en recevoir 500 000 par an pendant des années, tout cela a témoigné, en effet, d'une sorte de "folie des grandeurs" hégémonique, d’ailleurs partagée par nombre d’Allemands. On se souvient peut-être qu’à Munich la police a dû mettre un frein à l’afflux de dons que des habitants venaient déposer aux pieds des migrants à leur descente du train. Trop de dons : c’est un cas inédit de « trouble à l’ordre public ».

On peut rapprocher cette spectaculaire séance de bras ouverts d’une caractéristique de l’Allemagne, longtemps servie en forme de rengaine : son génie à redresser son économie et, surtout, à terrasser le chômage. Il n’y a plus de chômage en Allemagne, à ce qu’on dit, ou peu s’en faut. Donc, il est impératif de se procurer au plus vite 800 000 mille paires de bras pour exécuter les tâches que les Allemands n’exécutent plus, sachant qu’ils sont tous au travail... A moins que tous ces Allemands au travail ne se considèrent comme les derniers représentants de leur espèce et qu’il faille se ravitailler au plus vite en futurs travailleurs, non pour être remplacés par eux à proprement parler, mais pour qu’ils prennent le relais. En septembre 2015, on croyait voir débarquer les cohortes salvatrices de « l’aide à la personne ». Les Allemands semblaient impatients d’accueillir ceux qui s’occuperaient de leurs vieux jours – car ils ont prévu de finir centenaires en masse, comme tout le monde. Alors ils apportaient des vivres et des jouets. Cette petite Afghane à qui j’offre une peluche, peut-être veillera-t-elle sur moi quand je serai bien vieille ? (Notons qu’en France, noblesse oblige, on attend plutôt des arrivages d’artistes de sang frais, des chorégraphes, des écrivains, des cinéastes et même des mathématiciens de génie…)

Cependant, quoi qu'on puisse reprocher au laxisme des autres pays européens, cette inimaginable vague de migrants, instantanée, n'a finalement pas débordé autant que pouvait l'escompter les autorités allemandes. Moyennant quoi, les Syriens et autres restent sur place et cela pourrait bien paraître, pour de nombreux Allemands, ne pas aller dans le sens de "la préservation des intérêts du pays". En d'autres termes, l'Allemagne n'est pas à l'abri d'un recentrage sur ses problèmes intérieurs, qui la dispenserait pour un temps de s'occuper de son hégémonie.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter