@ Marcel Meyer
"La discussion n'a plus lieu d'être" :
Elle n'a jamais eu lieu, comme l'a montré la confrontation de Renaud Camus avec Hervé Le Bras : aucune des deux parties ne cherche à répondre à l'adversaire.
Si le résultat était satisfaisant, c'est-à-dire si "les gens croyaient ce qu'ils voient", comme Renaud Camus les exhorte à le faire, il n'y aurait pas de problème mais ce n'est pas le cas, comme le résultat des élections l'a montré. D'ailleurs, je me souviens que même dans les rangs des anti-GR il y eut des voix pour reprocher à Renaud Camus de fuir le débat.
Dès lors deux attitudes sont possibles :
- soit tenir les gens pour des imbéciles ou des aliénés complets ;
- soit se coltiner avec les arguments de l'adversaire, qui servent de filtre au regard de la majorité [j'inclus dans les adversaires, ceux qui, par leur bêtise (la famille Le Pen et toute la famille des prétendus "souverainistes"), servent de faire-valoir aux... adversaires]
@ Alain Eytan
Assurément, les populations d'origines non européennes représentent aujourd'hui une part très importante des principaux pays d'Europe, spécialement en Grande-Bretagne et en France, beaucoup moins en Allemagne et la raison en est évidente.
Il me semble cependant que pour être crédible, il faut expliquer que l'expression GR ne signifie pas que la population européenne est d'ores et déjà devenue minoritaire sur son territoire, comme l'expression GR peut le laisser croire. Parce que l'Ined et la Presse jofrinesque ont évidemment grand intérêt à jouer de cette ambiguïté, il me paraît utile de la lever, comme Tribalat le fait.
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cela ne prend pas en considération un changement toujours possible du comportements des descendants d'immigrés" : certes, mais on peut très bien supposer le contraire et tout aussi bien que les populations "de souche" se mettent à lapiner comme certains "souverainistes" les exhortent à le faire (en promettant de leur réserver les allocations familiales par ex.).
Plutôt que de soutenir que le GR est d'ores et déjà advenu et qu'il ne faut pas tenir compte des données de l'Ined, ce qui rend service à tous les Joffrin de la Presse, il me paraît plus pertinent de souligner combien une minorité importante, quand bien même elle resterait minoritaire, en adoptant le taux de reproduction de la majorité, peut provoquer le changement radical de la société dans laquelle elle s'est implantée : de ce point de vue, un "GR" peut être caractérisé en admettant les résultats de l'Ined et sans spéculation sur les évolutions quantitatives à venir.
Pour reprendre l'exemple de Tribalat, il a suffi de quelques familles pour que Châteauneuf-sur-Cher soit "grand-remplacé".
Imaginez un instant que la population arabo-musulmane se comporte en Europe comme les juifs : je suis certain que nous n'aurions pas cette discussion. Il me semble donc que la dimension "culturelle" du GR est bien plus importante que sa dimension "quantitative".
Bien évidemment, c'est une évolution quantitative, indéniable, qui a contribué à encourager la sécession culturelle de la minorité arabo-musulmane mais ce n'est pas le seul facteur : l'effondrement culturel de la majorité européenne est certainement l'élément déterminant qui a rendu possible la perte de contrôle de l'immigration (en termes camusiens, le Petit Remplacement, PR, a rendu possible le GR)