On peut aussi observer au sujet de "Vanessa Springora - détruite, cassée et, ce nonobstant, devenue directrice des Editions Julliard", aussi devenue
môman peu avant la sortie de son livre:
- Que cette année 2019 aura vu la parution de deux ouvrages du rayon fiction autobiographique narrant des tourments infligés à l'auteur à l'adolescence: celui de Mme Springora et celui de Yann Moix
- Que l'universelle sympathie dont bénéficie la femme "détruite, cassée" par le traumatisme douloureux qu'elle a subi ne se double nullement d'une sympathie, empathie ou compassion comparable pour Yann Moix;
- Que se faire frapper au quotidien par son père à coups de rallonge électrique accompagnés des exhortations et des insultes sauvages de la mère n'est pas jugé par l'agora médiatico-politique comme un traumatisme comparable à celui qu'aura subi une adolescente sodomisée de mauvaise grâce par son amant d'âge mûr;
- Que la "détruite, cassée" a accompli une carrière très honorable dans l'édition et que son équilibre psychologique, aussi compromis qu'il ait pu être entre temps, ne l'a nullement empêchée d'aimer, d'être aimée et de devenir mère
- Qu'il n'en est pas de même de l'ancien enfant battu Yann Moix, incapable d'aimer, d'être aimé et de se reproduire, et dont la carrière semble avoir connu un coup d'arrêt aussi net que radical après la sortie de son livre
Orléans dans lequel il narre les horreurs qu'il a subies;
- Que le récit littéraire des traumatismes subis par Yann Moix est largement contesté par sa brute de père et fortement relativisé par le landerneau médiatique, ce qui n'est évidemment pas le cas de ceux qu'a eu à subir Mme Springora dans sa jeunesse;
- Que décidément, le victimat ne sied pas aux hommes avec le même bonheur qu'aux femmes dans nos sociétés post-modernes.
- Qu'un petit garçon battu comme plâtre et qui, par suite, se montre incapable de mener une vie d'adulte acceptable ne saurait inspirer la même pitié ni aucun sentiment de révolte comparable à ceux qu'inspirent les atteintes sexuelles subies
dans une forme de consentement par une jeune adolescente devenue depuis "femme épanouie" (comme on disait naguère).
- Que la femme victime est, dans nos sociétés, décidément une denrée bien plus prisée que l'homme victime.