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Proposition d'une étude pour trancher un débat d'actualité

Envoyé par Francis Marche 
Hier 1er avril, le journal Le Monde publiait une infographie interactive qui recense les statistiques des personnes hospitalisés atteintes du Covid-19, en donnant le nombre des patients en réanimation et celui des décès du jour pour l’ensemble des départements français. Il s’agit d’une infographie produite par les redoutables Décodeurs du Monde :

[www.lemonde.fr]

Soit le Ratio Décès/Hospitalisés (d/h), qui fournit un bon indicateur de la qualité des soins dans le département pour la journée du 1er avril 2020. Nous allons comparer les résultats obtenus dans les départements du quartile à plus fort taux d’hospitalisation, soit 25 départements, donnés ici par leur code minéralogique (Paris=75), et tâcherons de trouver celui qui réalise les meilleurs résultats, en nous intéressant plus particulièrement au rang que tient le département des Bouches-du-Rhône qui est celui où, au moins dans son chef-lieu (Marseille) est prescrite l’hydroxychloroquine (protocole Raoult) en milieu hospitalier, ce qui rend cette étude particulièrement pertinente à l’évaluation des effets thérapeutiques de ce médicament (Plaquénil) puisque les décès recensés dans cette infographie le sont exclusivement en milieu hospitalier.


Paris et petite couronne
94 : 38/1368 ; d/h =2,77 %
75 : 42/2633 ; d/h =1,59%
92 :24/1638 ; d/h =1,46%
93 :26/1173 ; d/h =2,21%

Grande ceinture
78 : 21/815 ; d/h =2, 57%
95 : 13/730 ; d/h =1,78%
91 : 11/687 ; d/h =1,60%
77 : 18/565 ; d/h =3,18%

Nord Picardie:
59 : 15/613 ; d/h =3,18%
60 :20/293 ; d/h =6,82%
80 :3/270 ; d/h = 1,11% NB : 9 décès pour 254 hospitalisations la veille (31/03) dans ce département
02 : 8/164 ; d/h = 4,87%

Grand Est
51 : 7/329 ; d/h =2,12%
55 : 0/162 ; d/h = 0% NB : 5 décès pour 141 hospitalisations la veille (31/03) dans ce département
54 : 16/411 ; d/h = 3,89%
57 :19/1021 ; d/h = 1,86%
88 : 6/253 ; d/h = 2,37%
68 :26/1083 ; d/h = 2,40%
67 : 26/1005 ; d/h = 2,58%
90 : 3/219 ; d/h = 1,36%

Rhônes-Alpes et PACA
69 : 21/1114 ; d/h = 1,88%
74 : 9/250 ; d/h = 3,60%
42 : 13/414 ; d/h = 3,14%
26 :1/240 ; d/h = 0,41% NB ce département a enregistré 10 décès pour 209 hospitalisations le 30 mars et 7 décès pour 214 hospitalisation le 31 mars

13 : 8/887 ; d/h = 0,90% NB, ce département a enregistré 5 décès pour 811 hospitalisations le 30 mars et 12 décès pour 862 hospitalisations le 31 mars

Trois départements arrivent en tête de ce recensement pour la seule journée du 1er avril:

1. La Meuse (Dépt 55) : d/h =0,00%
2. La Drôme °(Dépt 26) d/h 0,41%
3. Les Bouches-du-Rhône (Dépt 13) d/h =0,90%

On ne peut valider ce classement sans l’affiner sur les résultats d’au moins trois journées, celles du 30 mars au 1er avril
Meuse : 30 mars 15/146 = d/h 10,27% ; 31 mars 16/141 = d/h 11,34%; 1er avril : d/h = 0,00%
d/h sur trois journées pour la Meuse (Dept 55): (10,27+11,34+0,00)/3 = 7,20%

Drôme : 30 mars 10/209 = d/h 4,78%; 31 mars 7/214 = d/h 3,27%; 1er avril : d/h = 0,41%
d/h sur trois journées pour la Drôme (Dépt 26) : (4,78+3,27+0,41) = 2,82%

Bouches-du-Rhône : 30 mars 5/811 = d/h 0,61%; 31 mars 12/862 = d/h 0,13%; 1er avril = d/h 0,90%
d/h sur trois journées pour les Bouches-du-Rhône (Dépt 13) : (0,61+0,13+0,90)/3 = d/h 0,54%

1. Constatation : les Bouches-du-Rhône, où les patients hospitalisés bénéficient le plus (comparativement aux autres départements) de l’hydroxychloroquine dans leur traitement, présente le ratio décès/hospitalisation le plus bas des 25 départements composant le quartile des départements les plus touchés par Covid-1 (nombre d’hospitalisations par habitants, données du journal le Monde du 1er avril). Son ratio de 0,54% est plus de CINQ FOIS inférieur à celui du département réalisant le deuxième meilleur score dans ce classement (la Drôme avec 2,82%)

2. Conclusions : ce phénomène admet deux hypothèses explicatives:
a) le penchant des Marseillais pour la bouillabaisse, le cabanon, combiné au doux ensoleillement qui règne sur la ville en cette saison, baignée par le zéphir iodé qui souffle sur les Calanques
b) l’hydroxychloroquine administrée au IHU Méditerranée Infection sauve des vies

Il faut laisser aux scientifiques le soin de trancher entre l’explication a) et b), mais il faut aussi leur conseiller de TRANCHER VITE !

Je vais essayer de placer le développement supra sur Twitter, mais je n'ai pas l'habitude de leur interface (comment créer un fil et y découper cette page en plusieurs twits, etc.). Si quelqu'un est prêt à m'aider un peu, qu'il me contacte sur la messagerie privée de ce forum, ou, mieux encore : s'il en approuve le contenu et la démarche, qu'il veuille bien s'en charger directement. Merci à tous.

F.M.
Oui. On peut ajouter ceci, par un autre biais plus simple : le bilan du traitement Raoult, tel qu'il est administré dans l'Institut Méditerranée Infection qu'il dirige, est, au 2 avril, de 2 morts pour 1.677 patients traités, soit 0,12%. Or il y a eu jusqu'ici en France, en milieu hospitalier, 4.032 morts pour 57.763 cas recensés, soit environ 7% ou 58 fois plus. Il faut certes se garder de prendre au pied de la lettre cette comparaison grossière mais si j'étais atteint, je ferais tout pour obtenir, immédiatement, le traitement hydroxychloroquine-azithromycine, nonobstant l'absence du “test-parachute” en double aveugle sur six mois et soixante mille patients.
Merci Marcel. Les reproches adressés à Raoult par la médecine dépendante (de Big Pharma comme du gouvernement) semblent se concentrer sur l'absence de cohorte aléatoire ("randomisation") dans ses études, ainsi que le défaut de toute procédure d'administration du médicament "en double aveugle".

Raoult se défend très bien en rappelant que ces méthodes sont celles de l'enquête pharmocologique sereine qui n'a pas pour objet de sauver des vies en situation de crise, que les méthodologistes ne sont pas des soignants, etc. Il souligne aussi que ces procédures et autres "méthodologies" ne sont dominantes que depuis deux ou trois décennies dans les sciences du vivant, et que du temps de sa jeunesse (Raoult est né en 1952), par exemple, rien ne devait être entrepris sans ce qui s'enseignait dans les écoles sous le nom de "montage expérimental". Qu'on l'appelle "montage exprimental" ou "méthodologie d'essais randomisés", la fonction est la même : faire obstacle à l'empirisme et nier l'intuition du savant (la médecine est un art dit Raoult, et non une science !). Raoult fait observer que sa méthode observationnelle porte sur des séries chronologiques, aussi valides que les cohortes synchrones des méthodologistes qui le décrient.

Il pourrait aussi rappeler que sans empirisme ni intuition pas de découverte scientifique, intuition et empirisme qui ne cessent d'agir même recouverts par les "procédures" des méthodologistes car les spécialistes de la connaissance n'en ignorent rien et ne sont pas dupes : il y a une hypocrisie fondamentale et systémique à "faire semblant" de découvrir un mécanisme, de comprendre un phénomène à l'issue d'un "montage expérimental" ou d'une méthode de tests randomisée qui se trouve lui-même (le montage) ou elle-même (la méthode) conçus en se fondant et en se guidant sur des résultats attendus ou espérés ! Attendus ou espérés ou encore redoutés, comme pour l'étude Discovery qui intègre l'HCQ avec un biais manifeste.

C'est le syndrôme du serpent qui se mort la queue, vice épistémologique trop fréquent dans les sciences du vivant (cf. les explications darwiniennes de la survie du plus apte, dogme tautologique et vicieux qui se vérifie ...en constatant l'aptitude à survivre chez le survivant ! L'opium conduit au sommeil car il possède des vertus dormitives, déclaraient les médecins de Molière)
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