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Il me semble que je souffre mille fois plus du négationnisme d’aujourd’hui que l’une des victimes d’Oradour ne souffre des inscriptions négationnistes de la semaine dernière...
Je crains que même si vous aviez un léger mal de tête, un simple rhume, la plus mineure des contrariété, vous souffririez toujours infiniment plus que les brûlés vifs d’Oradour ; alors vous pensez, être remplacé vif…
Personne ne peut plus toucher à un seul cheveu d’un mort, ils sont tranquilles.
Même l’ignominieuse atteinte à leur mémoire laisse les morts indemnes, car ce sont les vivants qui se les remémorent, s’imaginent des choses et se racontent des histoires : n’être plus, voilà qui est absolument hors de leur portée.
C’est essentiellement pourquoi je n’ai cure de "défendre la mémoire des victimes d’Oradour", il ne
s’agit pas de ça, ils n’ont plus besoin de moi : je n’ai que le souci modeste de la plus juste approximation dans la présentation des choses, une certaine correction des dimensions et de la perspective dans la description d’un réel donné qui n’a pas besoin d’être systématiquement distendu à l’extrême pour qu’on en rende compte.
Une fois de plus, c’est très simple : la population française dans son ensemble — c’est elle qui est censément graduellement remplacée et subit, en tant qu’entité collective "peuple", le génocide par substitution — cette population n’est pas du tout, du moins je le pense, dans la situation horrible, pratiquement inconcevable de brutalité et de violence nue, qui fut celle des habitants d’Oradour en train de se faire mitrailler, brûler et déchiqueter par les SS ; cela ne veut pas dire que son sort soit en tout point édénique et exemplaire, que ponctuellement certaines personnes, voire certains groupes de personnes, n’en bavent et ne maudissent leur sort, et leurs élus, et les davocrates, les immigrés & descendance, et l’Union européenne, et Merkel, et le monde entier, le progrès, le transhumanisme, l’IA, le port obligatoire du masque, la déperdition des valeurs, la défiguration des paysages, le temps qui passe, le simple fait d’être né, que sais-je, mais concrètement, réellement, humainement, les états de fait mis en regard sont incomparables, pour les raisons dites plus haut, et ne sont comparés que par une sorte de dialectique perverse du retournement systématique d’argumentation selon la bonne veille tactique de la réplique en cour de récré : toi-même !
Quant à la question de la négation des attentats terroristes, il me semble bien que très peu de monde, ou alors quelques taupes éparses dans le décours du cheminement d’une taupinière à l’autre, ne conteste qu’il y en eut, qu’ils furent le fait de musulmans violents et vindicatifs qui de surcroît avaient, ce fut même déclaré de la façon la plus officielle, déclaré la guerre à la France en particulier et au monde occidental dans son ensemble : là non plus, pardonnez-moi, je ne vois guère de point de comparaison avec tout ce qui a trait au négationnisme relatif aux événements de la Seconde guerre mondiale.