Vous connaissez la dernière formule, devise, à valeur de slogan ou de simple élément de langage de Davos :
You will own nothing and you will be happy !
La formule dit que la transmission d'un patrimoine ne sera plus possible (car plus de patrimoine individuel ou familial) que toute transmission de biens intangibles (savoir-faire professionnel ou familial) sera tout aussi impossible (d'où l'acharnement ces jours-ci du délégué général de Davos en France à faire crever l'artisanat par asphyxie); elle dit aussi que Davos prend en main votre bonheur, et qu'il s'engage à "vous livrer le produit", qu'il en fait son affaire.
Elle dit aussi que, ne possédant plus rien, vous ne serez plus porteurs d'argent en espèce, que, sur ce plan, l'égalité sera totale, comme votre nudité face aux dispositifs de surveillance. Elle dit aussi la circularité économique : plus d'accumulation, ce qui rend la circulation des valeurs sans reste, sans plus le moindre progrès cumulatif ni voie de sortie de la matrice "par le haut". Elle dit donc aussi la circularité du recyclage des élites, sans rivaux puisque, comme le souligne Bill Gates, lorsqu'il y a guerre, ce n'est plus contre des humains mais des virus, ce qui épargne à l'élite l'éventualité de devoir céder sa place à une élite concurrente qui l'aurait défiée avec succès à l'issue d'un affrontement ou d'un grave conflit entre humains.
A présent, reconsidérez cette formule et identifiez-en la doxa : c'est tout le programme du
Parti communiste chinois, version 2.0, qui s'engage à faire le bonheur des citoyens "quoi qu'il en coûte" et malgré eux s'il le faut, en veillant à ce que les richesses disponibles soient concentrées entre ses mains et échappent aux citoyens, (cf. le sort aujourd'hui très préoccupant du milliardaire chinois Jack Ma), de même que les moyens de surveillance et de contrôle des individus.
Davos est totalitaire. On pourrait penser que "ça ne date pas d'hier" et sur ce point, on serait dans l'erreur : ça date d'hier, justement, d'il y a à peine six mois (le Great Reset, le livre, est sorti en juillet). Davos s'est mis à l'école chinoise et a pris des cours accélérés. Davos apprend vite.
Nous vivons une époque, non pas de transition, mais de violente bascule.