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Une pandémie, disent-ils

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
Comment peut-on encore utiliser ce mot alors que l'ASEAN, dont la population totale des 10 pays d'Asie qui la composent est de 620 millions d'habitants, annonce avoir enregistré 44 000 décès liés au Covid en une année ? Pourquoi persiste-t-on à dire que l'Europe, sous-entendu l'Europe tout entière, est le premier continent touché quand seule l'Europe de l'Ouest, en certaines de ses régions, a été durement frappée ?
Et puis il y a l'Afrique... Se livrant à un forcing prodigieux, le New York Times assurait récemment que l'épidémie avait tué bien plus que les moins de 40 000 morts recensés et ce parce que les pays du continent comptabilisent et consolident mal les chiffres ! Le parangon de l'antiracisme pris en flagrant délit de mépris envers des pays rompus à la lutte contre les pires infections... (Le Monde, toujours au sujet de l'Afrique, avait réglé la question l'an dernier avec la finesse d'esprit qui le caractérise : en substance, il n'y a que des jeunes en Afrique !.. un argument insane -- abstraire les vieux d'un continent d'1,2 milliards d'habitants -- qui rappelle celui d'un anti-Raoult d'après lequel l'IHU ne prendrait en charge que les cas les moins graves, en oubliant que l'Institut est chevillé à la Timone, où donc peuvent être accueillies en quelques minutes les personnes nécessitant une hospitalisation après avoir été préalablement testées, diagnostiqués et traitées à l'IHU voisin). L'Inde, qui s'est remise assez vite, avait elle aussi été pour ainsi dire accusée de dissimuler ses morts du Covid -- une sacrée gageure dans un pays où les pauvres, qui sont aussi de loin les plus touchés, incinèrent en plein air les corps des défunts...
Ce feu roulant et sans répit de contrevérités et d'intox ravage toutes les couches du discours sur l'épidémie. (Je passe sur le franco-français « nos voisins ne font pas mieux que nous », alimenté à grands coups de mensonges qui sont autant de lamentables cache-misères.)
Outre Raoult, qui pose de vraies questions, seuls l'ancien DGS, un certain William Dab, et le grand Philippe Sansonetti s'interrogent au sens noble du terme, c'est-à-dire en « rendant » l'épidémie intéressante et mystérieuse (Dab, par exemple, note que la mortalité élevée en France est d'autant plus surprenante que les Français sont parmi les Européens qui souffrent le moins d'hypertension, de diabète et de surpoids). Raoult, qui en bon Marseillais dit beaucoup de conneries, a cent fois raison quand il brandit un droit à l'intelligence, intelligence dont les fers de lance de Pasteur et de l'INSERM semblent privés (comment peut-on prêter attention plus de 2 minutes à ce que raconte un Caumes ou une Lacombe, par exemple ?).
Fontanet qui, tel un perroquet, paraphrase le Raoult d'octobre : "Avec ce variant, c'est une autre épidémie qui commence", et France 2 qui montre des images de l'unité séquençage de l'IHU sans prononcer le nom du charlatan et maître de ces lieux... Enfin, depuis ce matin Paris tire son chapeau aux marins-pompiers de Marseille qui suivent à la trace le virus dans les eaux usées pour casser localement les chaînes de transmission.
Les marins-pompiers, le laboratoire d'analyses départemental et l'IHU/Timone forment un trio vraiment remarquable qu'on commence à saluer du bout des lèvres. Le meilleur de la singularité marseillaise, souvent éclipsé par le pire, est parfois encore source de fierté. Je vais fêter ça d'un ou deux Pernod hors saison, tiens...
Sur les variants qui pourraient contourner les défenses immunitaires, naturelles ou conférées par les vaccins : [www.google.com]

Très logiquement, Raoult en parlait dès octobre, un minet de l'Institut Pasteur, dont j'ai oublié le nom et que l'on entend plus, lui riait alors au nez par médias interposés : Mais ça mute les coronavirus, rien que de très normal, et ces mutations sont sans danger...

À n'en pas douter, les magiciens de Pfizer vont nous pondre un communiqué de presse de 20 lignes affirmant que la parade au variant sud-africain est sur le point d'être trouvée. Avant la clôture des marchés ?
Le communiqué de Pzifer en quatre mots:

Comme vous y allez, Francis ! Le dealer Big Pharma et l'Union européenne, sa junkie post-nazie préférée, ne nous veulent que du bien :

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Le Monde

Vaccins : le manque de transparence perdure sur les contrats passés entre l’Union européenne et les laboratoires
Seul l’allemand CureVac a accepté de montrer ses documents aux eurodéputés qui le souhaitent, mais de nombreux éléments ont été masqués.

Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen)
Publié hier à 11h40, mis à jour hier à 15h03
Temps deLecture 3 min

Un bureau de la direction générale de la santé, au cœur du quartier européen à Bruxelles, a été transformé en salle de lecture, cette semaine. Les eurodéputés qui le souhaitent – en ces temps de télétravail, ils ne sont pas nombreux à être dans la capitale belge – pourront s’y rendre, jusqu’au vendredi 15 janvier (les retardataires pourront néanmoins demander un rendez-vous ultérieur). Ils ont droit à quarante-cinq minutes, pas une de plus, pour consulter l’un des six contrats que la Commission a signés avec des laboratoires afin de réserver, au nom des Vingt-Sept, des vaccins contre le Covid-19. Les téléphones portables sont interdits, on peut néanmoins prendre des notes. L’allemand CureVac est, à ce jour, le seul à avoir accepté de se prêter au jeu – les cinq autres (AstraZeneca, Johnson & Johnson, Sanofi-GSK, Pfizer-BioNTech et Moderna) ont pour l’instant refusé –, mais dans des conditions qui laissent largement à désirer.

CureVac « a décidé de cacher des éléments mineurs de son contrat », a commenté Sandra Gallina, la négociatrice européenne auprès des laboratoires, lors d’une audition par le Parlement européen, mardi 12 janvier. En réalité, « beaucoup de questions-clés restent sans réponse, alors que des paragraphes entiers ont été raturés et sont illisibles », commente l’élu Renew Pascal Canfin, qui a consulté le contrat CureVac. Même le prix que la Commission a négocié reste caché, alors qu’en décembre, la secrétaire d’Etat au budget belge, Eva De Bleeker, avait publié sur Twitter un tableau donnant cette information pour les six contrats négociés par la Commission… avant de le supprimer. Les laboratoires n’avaient, en effet, pas tardé à lui en rappeler la nature confidentielle.

« C’est inacceptable »
Le régime de responsabilité juridique, ou encore les lieux de production du vaccin CureVac, ont également été masqués. Tout comme le calendrier de livraison, dont on apprend seulement qu’il est trimestriel. « C’est inacceptable », juge Eric Andrieu, qui s’est aussi rendu sur place. « L’intérêt des multinationales ne peut passer avant l’intérêt général », poursuit l’eurodéputé socialiste.

Alors que les campagnes de vaccination contre le Covid-19 ont commencé partout en Europe (Pfizer-BioNTech et Moderna ont déjà obtenu une autorisation de mise sur le marché), la Commission et les laboratoires entretiennent donc savamment le secret sur les conditions qui entourent cet exercice. Quitte à alimenter le procès qui est fait à l’Europe d’avoir acheté en trop faibles quantités ou selon un calendrier de livraisons trop lent, comme en ce début d’année, notamment en Allemagne, sur fond de course à la succession d’Angela Merkel à la chancellerie. « Une entreprise a déjà accepté de publier son contrat. J’espère que cela en incitera d’autres à en faire autant », a commenté Sandra Gallina.

Les parlementaires européens de tout bord ont bien l’intention, à l’occasion d’un débat prévu lundi 18 janvier en plénière, d’interpeller la Commission sur le manque de transparence qui entoure les contrats qu’elle a signés et qui pourraient permettre aux Européens, si les vaccins en question devaient être autorisés, de se trouver en possession de 2,3 milliards de doses. Comme l’a dit le président du groupe des conservateurs du PPE, l’Allemand Manfred Weber, mercredi 13 janvier, « la transparence est capitale pour renforcer la confiance » des citoyens dans les vaccins, qui dans certains pays, comme la France, laisse à désirer et peut, in fine, freiner la lutte contre la pandémie.

Clauses de confidentialité
« La Commission n’aurait pas dû accepter ces clauses de confidentialité, elle était en position de le faire, juge pour sa part Philippe Lamberts, le président des Verts. Dans cette histoire, le donneur d’ordre, c’est le contribuable européen, et il doit savoir ce qu’il a. »

« La divulgation d’informations confidentielles compromettrait nos négociations encore en cours », a expliqué Stella Kyriakides lors d’une audition au Parlement européen, le 7 janvier, alors que Bruxelles discute encore avec deux laboratoires, Novavax et Valneva. La commissaire à la santé a, toutefois, promis de « partager les informations après la conclusion de toutes les négociations ».

Pour l’heure, la Commission tente donc de respecter à la lettre les clauses de confidentialité qu’elle a signées. Quand bien même elle se retrouve dans une position ubuesque. Ainsi a-t-elle assuré à plusieurs reprises la semaine du 4 janvier ne pas être au courant que Berlin avait, en septembre 2020, cherché à acheter des doses supplémentaires en dehors des négociations en cours entre Bruxelles et les industriels, alors même que le ministre allemand de la santé avait confirmé avoir alors conclu un protocole d’accord avec les deux laboratoires allemands Pfizer-BioNTech et CureVac…

« En vertu des contrats que nous avons signés, aucun pays européen n’est autorisé à négocier ni à conclure de contrat en parallèle » de ce que fait la Commission, a fini par commenter Ursula von der Leyen, sa présidente, lors d’une conférence de presse d’une demi-heure à peine, le 8 janvier, au cours de laquelle elle n’a accepté de prendre que quelques questions. Un peu de transparence, donc, mais pas trop quand même.
Des doses, des doses ! Vite bordel, je suis sur le point de craquer là...

"Le Marseillais Stéphane Bancel était l'invité de la matinale de RTL. Le PDG de Moderna, qui produit notamment un vaccin contre le Covid-19, alerte sur le besoin essentiel d'anticiper l'hiver prochain pour faire face à la crise sanitaire.

"La grosse question qui est importante à gérer dès aujourd’hui, c’est l’hiver prochain, l’hiver 2021-2022. Est-ce qu’il va falloir donner des rappels aux personnes à risques et aux personnes âgées ? Nous n’aurons pas le recul pour savoir la protection d’une personne âgée, a-t-il souligné. Je prends comme exemple mes parents qui habitent en France qui ont 72 et 80 ans. J’aimerais qu’ils aient un rappel avant l’hiver pour s’assurer que leurs anticorps restent à des niveaux élevés pendant tout l’hiver 2021-2022 de façon à ce qu’ils ne soient pas malades. Il faut gérer cela dès maintenant car si certains gouvernements se réveillent en septembre prochain en disant ‘j’ai besoin de doses’, il n’y aura plus aucune dose disponible. C’est des accords et des commandes qu’il faut prendre maintenant"."
[www.google.com]

Et en guise de bande-son à cette actualité très... stupéfiante : [youtu.be]
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