La mixité sociale ! Voilà le remède proposé pour une parfaite assimilation de nos
jeunes de banlieue, dont la plupart sont musulmans, immigrés de fraiche date ou descendants d'immigrés. Il semble que ce remède-là fasse véritablement consensus, tant personne, ou peu s'en faut, dans la classe politique et médiatique, n'a d'objection à formuler à son sujet.
Encore ce matin, sur CNEWS, Pascal Praud lui-même ne trouvait rien à redire à ce que cette mixité sociale soit parée des plus belles vertus républicaines et assimilationnistes en faveur des mahométans.
Le consensus est quasiment total puisque, d'une part, ceux qui ont toujours considéré l'Etat français administré comme seul responsable du déficit d'acculturation chez ces populations, n'ont bien entendu aucun effort idéologique à faire et acceptent donc sans sourciller un tel remède, qui a l'énorme avantage à leurs yeux d'exonérer toute responsabilité individuelle chez ces
jeunes et, d'autre part, ceux qui ne s'aveuglent pas idéologiquement à ce point et ne montrent pas un si vif engouement à ce remède; ne trouvent pourtant pas ce qu'on pourrait raisonnablement opposer à cette mixité sociale, tant celle-ci leur apparaît inattaquable sur le plan des idées républicaines.
Et pourtant...Etrangement tout le monde semble avoir oublié que cette mixité sociale existait bel et bien déjà dans les banlieues des années 60-70 et qu'on en a vu les effets délétères, à savoir la fuite éperdue des de souche vers des contrées plus paisibles.
En fait la mixité sociale est très souhaitable quand elle concerne des personnes, certes très différentes socialement, mais désireuses de faire nation et pour lesquelles le
Vivre ensemble a une consistance charnelle et ne s'apparente pas à un simple slogan politique.
Par contre si cette mixité sociale est synonyme de trafic de drogue, de voitures brulées et d'environnement soumis à la violence et au délabrement; je ne vois pas très bien comment on peut la rendre aimable à Monsieur tout le monde et la souhaiter à tout le territoire.
J'ajoute enfin que cette mixité sociale n'est nullement désirée par les jeunes délinquants et criminels qui tiennent le haut du pavé dans leurs cités, alors que pourtant c'est bien à eux qu'on pense quand on en parle. Bien au contraire ils veulent rester entre eux, faire tranquillement leur business ou, pour d'autres, vivre selon les préceptes de la charia.
Les autres, ceux qui veulent bien s'assimiler, partent de ce foutoir dès qu'ils le peuvent.
Il est surprenant de voir tant de gens se précipiter avec grand enthousiasme sur ce remède magique de mixité sociale, comme si cette expression, connotée très positive en soi, arrivait comme par magie à faire oublier les dures réalités têtues et triviales du terrain, à savoir qu'une bonne partie des populations musulmanes vivant sur notre sol n'a aucunement le désir de s'assimiler à nous ni à quoi que ce soit, mais que, tout au contraire, nous sommes perçus par eux comme une civilisation ennemie et décadente, à détruire ou à convertir. Tout le reste n'est que mauvaise littérature, voulant prendre ses désirs pour des réalités.
De façon similaire, à propos du port du voile, on a vu l'ensemble de la classe politique et médiatique buter sur une autre expression connotée très positivement, à savoir l'expression :
C'est mon choix.
Copie/collé d'un message antérieur
C'est mon choix disent-elles, ou c'est leur choix ânonnent d'autres à leur place, tout le monde ou presque devant s'agenouiller devant cette liberté-là, de se voiler ou pas. Qui oserait s'opposer à une chose si belle et si sacrée que la liberté ? Qui plus est la liberté de choix !
Nombre de débats voient s'écharper des protagonistes, dont les uns revendiquent la liberté de ces femmes à se voiler si tel est leur choix, tandis que les autres nient qu'un telle liberté existât, ces femmes-là étant forcément instrumentalisées et sous emprise.
Je pense que de tels débats, pris sous cet angle, sont complètement faussés, stériles et ne peuvent déboucher sur rien, car bien entendu il est impossible, en ce domaine, de produire autre chose que des assertions dénuées de toute démonstration irréfutable.
En effet, bien qu'a priori on puisse penser que nombre d'entre elles soient contraintes à son port, on ne peut exclure que d'autres s'y montrent enthousiastes, ces dernières étant certainement les plus militantes et les plus combatives d'entre elles. Celles dont c'est effectivement leur choix sont, à part entière, de véritables petits soldats engagés pour la cause islamiste.
Que ce soit donc bien clair, le débat ne doit pas être celui-là. Que ce soit par contrainte ou par choix, le port du voile doit être interdit pour toutes ces
mamans accompagnant bénévolement les enfants lors d'une sortie de classe.
En ces occasions ces femmes-là ne sont plus dans la sphère privée car elles participent à une activité scolaire. Il est incontestable que le seul fait de se présenter voiler dans l'espace public exprime en soi un prosélytisme, une façon de se stigmatiser par rapport à tous les autres, de se montrer, de s'afficher, et surtout d'imposer à des enfants la vue d'un accoutrement religieux lors d'une sortie scolaire, d'une signalétique vestimentaire, comme on le ferait d'une publicité, d'une marque. La laïcité s'en trouve immanquablement blessée.
Les ennemis farouches de la liberté s'emploient grossièrement à opposer la laïcité à la liberté de choix. Il faut le dire sans détour : il ne peut y avoir de liberté de choix en régime laïque. C'est d'ailleurs une lapalissade. Toute liberté est encadrée dans un domaine strict déterminé par le politique, la culture, les traditions, la démocratie même. Il n'y a pas de liberté de tuer, de voler, de violer, ni non plus de sortir à poil ou d'accompagner une sortie scolaire avec un uniforme nazi. La dictature du
C'est mon choix doit ici être dénoncée sans égard et rendre gorge.
C'est leur choix de se voiler ? La belle affaire !
Si c’est leur choix d’imposer, à nous et à nos enfants, tel un panneau publicitaire, leur tenue militante de l’islamisme politique alors c’est notre choix à nous de leur interdire de le faire et de préserver notre cadre laïc de stricte séparation entre le public et le privé. Seule une Loi pourrait le faire.
Mais, une fois de plus, comme il y a 30 ans pour les filles voilées de Creil, on botte en touche et on se montre pusillanime, appelant cela calmer le jeu ou ne pas dresser les Français les uns contre les autres. Soyons sûr que le message sera reçu 5 sur 5 par tous les islamistes.
N’en doutons pas, si ces derniers ne sont prêts à aucun compromis avec la République, par contre, ils savent combien les dirigeants actuels sont prêts, eux, à élargir inexorablement la liste des soi-disant accommodements raisonnables, au risque de se renier eux-mêmes. Les descendants des célèbres et intransigeants bouffeurs de curés sont bien prompts à se déculotter à la vue du premier voile.