L'artiste Beeple vend une oeuvre numérique 69,3 millions de dollars chez Christie's

L'art se porte aussi bien que la science : [www.francetvinfo.fr]

Et qu'on ne vienne pas crier à l'oeuvre désincarnée, une des images qui composent cette merveille montre le vomis que son auteur a recueilli un jour d'ingestion. De plus, Beeple se fait également appelé Beeple Crap...(Au passage, Winkleman est informaticien de formation.)

Parfait signe des temps : hier, au même moment ou presque, une œuvre de cette pipe de Van Gogh se vendait à moins de 10 millions. Ouste, l'art de papa !

Je poste de nouveau cette causerie de JL Nancy sur le passage des lettres aux nombres, de la culture des humanités à l'ère numérique, laquelle, pour prospérer et faire place nette, annule ("cancel culture"), supprime/delete chaque jour, culture, histoire, pensée, beauté, style, syntaxe... [akadem.org]

» une œuvre de cette pipe de Van Gogh se vendait à moins de 10 millions. Ouste, l'art de papa !

On s'en fout, du Beeple : du coup, les Van Gogh et autres en deviennent beaucoup plus abordables.


« Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil. »

Joseph Joubert - Pensées

L' acquéreur parfait pour compléter un premier délire dominant, le délire numérique, par un autre, le délire identitaire : "Le millionnaire indien Vignesh Sundaresan a révélé être Metakovan, le mystérieux acquéreur d'une œuvre d'art numérique vendue la semaine dernière à 69,3 millions de dollars (58,2 millions d'euros), afin de montrer que "les gens de couleur peuvent également être des mécènes".

La semaine dernière, la maison d'enchères Christie's avait annoncé la vente de l'œuvre d'art, "Everydays: the First 5 000 Days", un collage de 5 000 images numériques, signée par l'artiste américain Beeple, de son vrai nom Mike Winkelmann, à un collectionneur répondant au pseudonyme de Metakovan."