"Mais justement, non : ici, on ne célèbre strictement rien qui ait trait à quelque révolution que ce soit, parce qu'il n'y a plus rien à célébrer, tout motif supposément révolutionnaire s'étant censément évaporé dans les airs."
D'accord, je veux bien concéder que mon exemple de la fête de la Fédération puisse être capillotracté. J'imaginais simplement un marquis de l'Estang, rentrant chez lui au soir du 14 juillet 1790, tout convaincu que, ma foi,c'était fini cette histoire de révolution,
un an tout juste après les têtes sur les piques de la prise de la Bastille qui avaient "foutu les chocottes", quand même. On avait eu chaud.
La comparaison avec la révolution industrielle, en revanche, j'aurais tendance à la maintenir. Il n'a pas dû manquer de braves gens pour regarder les premières manifestations de la machine à vapeur en faisant des tss tss dubitatifs, les chevaux ne sont pas prêts d'être remplacés, allez ! Et, de fait, les chevaux n'ont pas été remplacés en
un an !
Que les vaccins et tout leur train donnent l'impression passagère, très passagère, d'un "retour à la vie d'avant", pourquoi pas ? Cela ne lève pas, à mon avis, l'hypothèse, je dis bien l'hypothèse, d'une révolution anthropologique majeure commencée en 2020 avec la coronade party.