Communiqué de l’In-nocence n° 2048 : Sur la Chine et la croissance démographique

Communiqué de l’In-nocence n° 2048, samedi 28 septembre 2021
Sur la Chine et la croissance démographique

Le gouvernement chinois, dont le peuple est un des deux plus nombreux du monde, s’inquiète de sa décroissance démographique. C’est témoigner une rare inconscience de la situation de la planète, de l’espèce humaine et même de l’avenir de la vie en Chine. Après avoir très sagement, des années durant, limité à un enfant par couple la reproduction familiale, Pékin a d’abord aboli cette disposition — première erreur —, et voici maintenant qu’il interdit à peu près, ou qu’il rend impossible, l’interruption volontaire de grossesse. Il dit s’inquiéter du vieillissement et met en avant, pour expliquer sa nouvelle et indéfendable position, le souci des retraites. La préoccupation des retraites, dont l’humanité s’est passée des millénaires durant, aura décidément, à l’époque moderne, amené bien des désastres. En Europe elle a servi longtemps de prétexte au Grand Remplacement, ou génocide par substitution, mais même les plus ardents immigrationnistes n’osent plus aujourd’hui l’invoquer pour la cause remplaciste. Voici qu’elle est à présent convoquée pour servir en Asie, et sans doute ailleurs, de légitimation à la croissance démographique, cette première des causes du réchauffement climatique, comme de la plupart des maux de la Terre. Certes, l’absence de croissance, et a fortiori la décroissance, même mesurée, impliquent inévitablement un vieillissement de la population, avec les inconvénients, mais aussi les avantages, que peut impliquer cette évolution ; cependant c’est là peu cher payer la sauvegarde de ce qui reste d’espace libre et de terres épargnées par l’urbanisation, l’artificialisation et la culture intensive. Les gouvernements doivent faire porter leurs efforts sur les manières de prendre soin de la vieillesse et de la grande vieillesse chez les humains, et certainement pas infliger à leurs territoires une prolifération également fatale à la faune, à la flore, à la beauté des paysages, à la santé de l’âme et à la paix civile.

"Après avoir très sagement, des années durant, limité à un enfant par couple la reproduction familiale, (...)"

Du peu que je sais de la civilisation chinoise, il me semble que c'était là une fausse bonne idée typiquement maoïste, du genre, pour ne citer que celle-là, de "la campagne des quatre nuisibles" lors du "Grand bond en avant"... La baisse de la démographie ne peut en aucun cas dépendre de décisions autoritaires mais d'une prise de conscience "informulée". Voir à ce sujet le cas de l'Italie, pays qui a réduit son taux de reproduction, nonobstant son héritage catholique. La politique menée par le Parti communiste chinois a multiplié les aberrations mais si demain le bon docteur Xi décrétait que chaque famille chinoise doit comporter quatre enfants faute de voir fondre son "crédit social", hop là, ce serait "le Grand engrossage".

"La préoccupation des retraites, dont l’humanité s’est passée des millénaires durant, (...)"

On se demande bien pourquoi. Il est vrai que, "des millénaires durant", la quantité des octogénaires ne risquait pas de "poser question". La préoccupation des retraites, c'est la préoccupation de l'allongement de la durée de la vie. Autrement dit, pour ne pas se préoccuper des retraites, le plus simple est qu'il n'y ait pas de retraités. La question n'est pas "les retraites" mais l'allongement de la vie, dans un monde de fonctionnement capitaliste où "on n'a rien pour rien".

"Certes, l’absence de croissance, et a fortiori la décroissance, même mesurée, impliquent inévitablement un vieillissement de la population, (...)"

L'absence de croissance, "la décroissance, même mesurée", impliquent inévitablement la diminution des services médicaux qui servent précisément au maintien du "vieillissement de la population", sauf à considérer que les services gériatriques se multiplient, au détriment des services de maternité... C'est bien ce qui est contenu dans cet autre extrait du communiqué :

"Les gouvernements doivent faire porter leurs efforts sur les manières de prendre soin de la vieillesse et de la grande vieillesse chez les humains,"

Quant à cela, on peut dire que c'est un ressort de propagande qui a fait ses preuves dans la "gestion" de la "pandémie", au moins dans les pays développés. On réclame la "vaccination" d'enfants de 12 ans pour sauver des nonagénaires... (et, soit dit en passant, on se demande bien quels jeunes gens "des millénaires durant" et aujourd'hui, se seraient engagés ou s'engageraient à soutenir certains termes de ce communiqué.)

Cela objecté, on n'a rien objecté. Le désir d'avoir des (et non pas UN) descendants est constitutif de l'écrasante majorité des humains (sans compter ceux qui ne se posent pas la question des conséquences du coït avec le sexe opposé, lequel désir est, lui aussi, un peu là) Moyennant quoi, ce qui "des millénaires durant" a empêché la prolifération de l'espèce humaine, c'est simplement la mortalité infantile et une espérance de vie globalement médiocre, à cause du peu d'efficacité de la médecine. Celle-ci étant désormais capable de maintenir en vie des prématurés de quelques mois ou des centenaires, et les désirs sus-mentionnés n'ayant pas changé, comment faire ?