Un tracteur expert en métaphore

« Et il y a le fait qu'il y a quand même une réussite française qui est d'arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. » Gilles Pialoux (infectiologue)

"pousser à" eût été inconvenant, eût connoté "manipulation". Alors que "tracter vers" est sexy et management-speak en diable. Et ce "versus" est parfait, je trouve: "par rapport à" ou "en opposition à" eussent été pour le premier banal et insipide, pour le second dangereusement clivant. Non je le trouve parfait notre petit Pialoux. Et ce redoublement de "il y a" en tête d'énoncé vous a un effet peuple des plus chics.

Psychopathologie de la vie covidienne.

Je précise que ce Pialoux (et Caumes également), se rend ainsi masqué sur les plateaux télé pour y dire, reconnaître et répéter que le masque ne protège de rien à l'extérieur et de pas grand-chose à l'intérieur.

"Tracter les gens" est une façon de dire tout simplement ignoble. On se figure immédiatement des bétaillères. Quant au choix de la ligne Maginot pour exprimer l'idée d'une défense efficace, ça se passe de commentaires.

L'excellent Poiloux est infectiologue, pas historien...

Au reste, j'ai remarqué une chose curieuse : dans aucun des films récents que j'ai vus tout du moins, l'épisode covid n'est de quelque façon abordé et ne figure dans la représentation du réel qu'on prétend donner, comme s'il y avait là pour l'instant un point aveugle, un bandeau sur les yeux...

A moins qu'il n'ait étudié que "l'infectiologie" depuis l'école maternelle, a-t-il besoin d'être "historien", à son âge, pour avoir une vague idée de l'histoire de la ligne Maginot et se dispenser de proférer une ânerie ?

Sur la production cinématographique, je me suis fait la même réflexion. Vous semblez me tendre la perche et je la saisis sans problème : à mon humble avis ce n'est pas une question de bandeau sur les yeux, mais une question de masque sur la gueule qui empêche, dans le cadre d'un film, la représentation du fameux réel, véritablement pas montrable tel qu'il est.

Masque et bandeau, c'est kif-kif, évidemment... Mais montrer l'immontrable réel, par un bon réalisateur, ce serait du vrai cinéma...

Sans doute parce que le réel est déjà du cinéma.

L'excellent Poiloux est infectiologue, pas historien...

L'excellent "Poiloux" est un enfermiste qui n'a, en tête, et il ne s'en cache d'ailleurs pas, que la sauvegarde de l'hôpital public. Il est comme ces principaux de collèges qui rêvent de fermer les écoles au premier éternuement. Ah un hôpital sans patient, des écoles sans écolier... Ce covid, quelle pompe à fantasmes des haineux de leur sujet/objet...!

Cette obsession de "sauver l'hôpital", "préserver l'hôpital", dans la bouche des gouvernementaux ne laisse de me rappeler l'obsession vichyste de l'Amiral Darlan qui, dans les années sombres, n'avait qu'un but, qu'un objectif, qu'une idée en tête : "préserver sa flotte" des combats.

C'est un penchant constant, un biais immuable du fonctionnaire français quand les temps sont difficiles: "préserver" l'outil qui devrait servir, dans ces moments, à sortir de la crise.

Certains médecins sauvent l'honneur, en continuant de se revendiquer d'Hippocrate et en refusant de s'assermenter à l'Etat. Ils ressemblent décidément à ces "prêtres non assermentés" que persécutait la Convention en 1792-1793 donnant la primauté au culte de l'Etre suprême.

Ci-dessous, une lettre ouverte adressée par une femme médecin, le Dr Zineb Deheb, à l'Ordre qui vient de la suspendre (on notera au passage cette phrase, d'apparence naïve mais chargée de sens -- l’Etat veut faire des médecins des techniciens médicaux sans âme -- la question du corps indissociable de l'âme est posée, encore et toujours, de manière têtue et incontournable):

Le 18/12/2021

Messieurs et chers confrères : rendons-la médecine aux médecins

Messieurs et chers confrères,

Je vous adresse cette lettre ouverte pour vous exhorter à réagir face à l’incurie gouvernementale. Cette mascarade de politique prétendument sanitaire que nous, français, vivons n’a que trop duré et je pense que le conseil national de l’Ordre des Médecins a toute sa place pour rappeler à l’Etat le rôle du médecin.

Je tiens tout d’abord à vous rappeler vos devoirs envers les médecins. Vous avez pour mission de « défendre l’indépendance et l’honneur de la profession médicale auprès de l’ensemble de la société française ». Vous êtes les « garants de la relation médecin-patient ».

Depuis la loi honteuse du 5 août 2021, vous acceptez que l’agence régionale de santé outrepasse ses fonctions et soumette les médecins libéraux. Pourquoi acceptez-vous que cette entité administrative boursouflée interdise aux médecins d’exercer ?

L’Etat français s’est arrogé, en opposition complète avec le serment d’Hippocrate, la déclaration de Genève de 1948, l’article 36 du code de déontologie médicale, les articles R4127-36 et L1122-1 du code de santé publique, l’article 16-1 du Code civil français, le code de Nuremberg de 1947, l’article 25 de la déclaration d’Helsinki de 1996, les articles 5 et 16 de la convention d’Oviedo sur les Droits de l’Homme et la biomédecine de 1997, l’article L1111-4 de la loi Kouchner de 2002, l’arrêt Salvetti de 2002, l’article 3 de la directive européenne 2001/20/CE, le droit d’imposer lâchement un traitement expérimental à base d’ARN messager au peuple français.

Un confrère du conseil m’a obligeamment indiqué en août dernier qu’il était de son devoir de me convaincre d’accepter cette « vaccination ». Je vous rappelle qu’en vertu des textes de lois cités et en tant que personne majeure, non soumise à tutelle ou curatelle, j’ai le droit de décider de mon intérêt à participer ou non à des essais de phase 3 dont la fin est prévue le 27 octobre 2022 pour le laboratoire Moderna et le 15 mai 2023 pour le laboratoire Pfizer. Si l’Etat français me refuse ce droit, pourquoi m’a-t-il donc donné des diplômes de docteur en médecine et de spécialiste en dermatologie et vénéréologie en 2016 et m’a donc par ce biais autorisé à prendre des décisions pour la santé de mes patients ? Serais-je devenue, sans que personne ne m’en ait informé, une mineure perpétuelle ?

La situation est grave car le gouvernement actuel, qui n’a pas conscience des limites de son pouvoir, cherche à nous retirer, à nous, médecins, notre capacité de décider des traitements que nous administrons à nos patients. Il a également émis une liste limitative des contre-indications à l’injection d’ARN messager. Cela signifie-t-il que les médecins n’ont plus de légitimité à faire valoir leur art et leur expérience ?

Un médecin a-t-il le droit d’injecter un traitement expérimental à une personne alors même qu’il a conscience que le consentement de cette personne a pu lui être extorqué par l’Etat ? Notre serment d’Hippocrate ne nous enjoint-il pas à ne pas exploiter « [notre] pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences » ? Qu’en est-il alors des corps ? Le médecin aurait maintenant le droit de forcer les corps ? Jamais vous ne me convaincrez de cette ineptie.

Alors que les pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique ont laissé l’hubris présidentielle se déchaîner et l’ont même parfois encouragée, je pense que le médecin, conscient qu’il est des limites de son art, doit affirmer le principe de sacralité du corps humain.

Sommes-nous encore des médecins si nous acceptons d’être les instruments de cet Etat ? N’avez-vous pas conscience que l’Etat veut faire des médecins des techniciens médicaux sans âme ?

Avez-vous conscience que le gouvernement qui utilise actuellement l’autorité des médecins pour imposer des restrictions de tous ordres utilisera demain, dès que le vent tournera, les médecins comme boucs-émissaires ?

Je pense que nous risquons de perdre définitivement la confiance des Français.

Nous avons collectivement montré notre refus de traiter dans les meilleurs délais les personnes atteintes de la maladie à SARS-CoV-2.

Nous avons abandonné les patients non atteints de la maladie à SARS-CoV-2.

Nous nous sommes réfugiés derrière nos écrans, avec la téléconsultation, alors même qu’une nouvelle maladie inconnue était à définir.

Nous avons montré notre incapacité à nous opposer au viol du consentement des Français.

Nous avons montré notre incapacité à évaluer correctement les bénéfices et les risques de l’injection d’ARN messager.

Nous avons montré notre mépris du principe de précaution, notamment pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes alors même que l’histoire de notre discipline regorge d’exemples sordides incitant à la prudence.

Nous avons montré notre incapacité à rapporter efficacement les effets indésirables de l’injection d’ARN messager aux services de pharmacovigilance.

Nous avons montré notre incapacité à défendre les infirmières, les aides-soignantes et tous les autres soignants.

Quel exemple donnons-nous aux jeunes étudiants en médecine ?

Que ferons-nous demain quand l’étendue des complications de l’injection d’ARN messager sur les enfants, les adolescents, les jeunes adultes, les personnes âgées et surtout les femmes enceintes sera révélée ? Que dirons-nous durant les procès qui s’annoncent pour les décennies à venir ? Pensez-vous réellement que les hommes politiques nous protégerons ?

Enfin, je pense qu’il est temps pour le conseil de l’Ordre des médecins d’exiger du gouvernement le respect qui nous est dû et de retirer du code de la santé publique la loi n°2021-1040 du 5 août 2021 dont l’article L3136-1 menace d’emprisonnement les médecins et soignants qui exercent sans avoir au préalable participé aux études de phase 3 des laboratoires Pfizer et Moderna.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie d’agréer, Messieurs et chers confrères, l’expression de ma considération distinguée.

Docteur Zineb Deheb



[lesakerfrancophone.fr]

Le retour à une certaine France. Je suppose que le terme "animaux" n'inclut pas les chiens policiers dressés pour flairer et attaquer les non-vaccinés:

Citation
Francis Marche
Cette obsession de "sauver l'hôpital", "préserver l'hôpital", dans la bouche des gouvernementaux ne laisse de me rappeler l'obsession vichyste de l'Amiral Darlan qui, dans les années sombres, n'avait qu'un but, qu'un objectif, qu'une idée en tête : "préserver sa flotte" des combats.

C'est un penchant constant, un biais immuable du fonctionnaire français quand les temps sont difficiles: "préserver" l'outil qui devrait servir, dans ces moments, à sortir de la crise.

D'où toute la signification que revêt aujourd'hui la transformation quasi hérétique de l'IUH en un véritable hôpital militaire. On peut, avec le recul, penser ce que l'on veut de Raoult mais le fait restera qu'il a réorganisé en un temps record son institut, y compris en réquisitionnant l'entièreté de la Timone et en mobilisant tous les jeunes internes de la place, pour faire la guerre au virus. Deux ans après, j'attends toujours que se plaignent celles et ceux qui participèrent jours et nuits à la première bataille, la vraie, celle du printemps 2019 où l'on a accueilli, testé et traité en masse comme nulle part ailleurs en France.

Et qu'en dit-il, Raoult, de l'omicron ? J'ai eu vent qu'il avait relayé au début de la vague une analyse d'un biochimiste de sa boîte (un certain Fantini, si je ne me trompe), qui avait conclu que ce variant serait finalement bien moins contagieux que le delta ; décidément...

Toujours est-il que force m'est de reconnaître qu'ils perdent complètement la boule, ici, avec cette histoire d'O...

C'est un doux dingue, de ses amis, un franc-tireur comme je les aime qui avait même annoncé la mise au point d'un traitement contre Alzheimer !
Lisez cela, c'est très intéressant : [www.linkedin.com]

Intéressant, le mot est lâché : à l'instant, la sommité Éric Caumes, étendard de notre belle et vigoureuse recherche publique vient de déchirer le ciel des idées : "Euh, je pense que dès décembre, il aurait fallu prendre des mesures plus strictes. Par exemple, je plaidais pour qu'on ne soit pas plus de 6 les soirs du 24 et du 31".
La puissance cérébrale et cogitavive, le style, les visions et les analyses profondes de Cuvier, Bichat, Claude Bernard et Jacob s'expriment encore à travers les Pialoux, Caumes et Lacombe, c'est indéniable et heureux !

Oui j'ai lu, fort intéressant : l'O était censé être moins transmissible que le D, si comme il se doit on prenait en compte le T-index des deux ; bien bien.

Quant à Caumes, j'ai souvenir d'une émission mémorable (animée par Pujadas je crois) au tout début des événements, quand on suivait de France, médusé et incrédule, l'atmosphère de fin du monde régnant en Italie, lors de laquelle, contre l'avis général plutôt porté aux blagues sur des Italiens sanitairement peu performants, il avait correctement annoncé que ce qui se passait en Italie arriverait rapidement en France : je ne l'ai du reste pas entendu proférer trop d'énormités, en règle générale, et avoir tout de même gardé un certain souci de précision, de sérieux et de prudence dans ses interventions, mais je me peux me tromper.
Quoi qu'il en soit, pas vraiment le genre doux-dingue, lui, en effet...

C'est un coutumier de ces fadaises qui font sortir de leurs gonds les jeunes Turcs type Blachier, lesquels sont en guerre contre cette science de papa qui n'a même plus pour la sauver un certain classicisme, une certaine allure. L'Inserm et Pasteur, les Costagliola et Fontanet, ne produisent rien, ne disent rien, ils se contentent d'affreuses platitudes quand ils ne se plantent pas complètement dans leurs prédictions. Mais vous savez tout cela... Ces chèvres, on les retrouve à la tête de la plupart des chaires du Collège de France, y compris celle de métaphysique et de philosophie de la connaissance (mon dieu Claudine Tiercelin et ses PowerPoint...). Bref, me hérisse que l'on pense et parle aussi médiocrement dans tous les établissements publics jadis prestigieux. Mais cela vous indiffère, je crois.

Le petit placard a été rajouté par des “antivax”. C'est cependant assez parlant, malgré l'orthographe et la typographie douteuses...
Voir ici.