Le site du parti de l'In-nocence

Sapiens tel qu'en lui-même

Envoyé par Roland Destuves 
22 janvier 2022, 00:02   Sapiens tel qu'en lui-même
"Moi ce que j'aimerais c'est perdre la Terre de vue. Ca n'est jamais arrivé. Avec l'ISS on reste toujours dans le voisinage de la Terre. Il serait intéressant de voir ce que ça nous fait en tant qu'espèce humaine de voir notre berceau s'éloigner de plus en plus jusqu'à disparaître. J'aimerais bien vivre cette sensation, voir ce que cela provoque dans mon cerveau. Ca doit être terriblement angoissant mais à la fois excitant." Thomas Pesquet

Il veut voir son "berceau s'éloigner".
La Terre hors de la vue de l'Homme auto-effacé, décentré, remplacé... L'ultime désir de cet homme corpusculaire flottant dans l'espace serait de voir s'évanouir au loin sa terre natale... Même les nietzschéo-blanchotiens et autres latouro-descoliens trouveraient qu'il y va un peu fort, le Thomas !
Thomas Pesquet a lu des extraits de Un Barrage contre le Pacifique de Duras, à bord de la station spatiale. Il me semble qu'il les a lus à un public à terre. Le Pacifique est la plus massive des choses visibles sur la planète, depuis là-haut, il est l'étant le plus volumineux du berceau.

Brave petit gars, qui nous la joue "Chèvre de Monsieur Seguin" aspirant à l'espace véritablement infini.

La station spatiale est dans un entre-deux, qui se tient entre le berceau et l'éther indifférent à soi. Se tenir ainsi entre l'ennui du vieux pucier natal usé jusqu'à la trame et la perte définitive de soi dans l'avaloir spatial doit constituer une forme de supplice qui ressemble à la vie.
22 janvier 2022, 21:16   Silence éternel
Ne vous bercez pas d'illusions, le berceau est tout aussi indifférent à soi.




Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter