Le site du parti de l'In-nocence

Le point de vue du physicien JP Luminet

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
À tout le moins, ça se discute :


"J’ai préféré ne pas m’exprimer sur le sujet de la guerre en Ukraine, tant tout ce que je lis et entends en Occident sur la question, que ce soit chez les politiques, dans les médias adoubés, les milieux dits culturels et les réseaux sociaux, me donne l’impression de vivre dans un gigantesque asile d’aliénés. Or, comme le disait un professeur marseillais tombé quelque peu aux oubliettes, « je ne parle pas avec les fous ».
Je me contenterai de remarquer que, pire encore que lors de l’hystérie covidiste, la panique est sciemment entretenue pour nous faire croire à une troisième guerre mondiale, nouvelle occasion rêvée d’accélérer le projet pervers du Grand Reset, à savoir le contrôle absolu de nos vies publiques et privées.
Ceci dit :
1) Malgré son absence de scrupules, de respect pour les droits de l'Homme et son mépris du droit international (mais il est loin d’être seul dans ce cas), Vladimir Poutine n'est pas en train de massacrer aveuglément la population ukrainienne. Il ne tapisse pas les villes de bombes comme il le pourrait et comme les Américains l'ont fait des dizaines de fois depuis la seconde guerre mondiale, continuant d’ailleurs de le faire aujourd’hui en Somalie, en toute impunité et sans que personne ne réagisse vu qu’il n’y a pas d’intérêts économiques derrière.
Il y a certes des victimes civiles, ce qui est déplorable, mais bien moins que ce que le régime ukrainien a perpétré dans le Donbass depuis 2014. Cela n’excuse évidemment rien, mais relativise l’indignation à sens unique. La propagande, plus que jamais active en temps de conflit, se trouve des deux côtés, aucune n’est plus crédible que l’autre
2) Les pays de l'OTAN ne veulent pas d’une guerre – qu’ils seraient d’ailleurs et heureusement bien incapables de mener, malgré les déclarations grand-guignolesques de leurs dirigeants à la botte des intérêts américains. Ils ont donc baissé d'un ton. L'Allemagne insiste pour continuer à recevoir le gaz et le pétrole russes. Si elle a fait mine de livrer des armes aux Ukrainiens, en fouillant un peu on trouve qu’il s'agit de vieux stocks de munitions moisies datant de la RDA, obsolètes depuis 35 ans.
3) Tous les médias, tous les politiques, nombre d’artistes et de sportifs, même des sites censés être d’information scientifique, font des déclarations fracassantes et/ou débilement alarmistes (que donnerait la plus puissante bombe thermonucléaire sur Paris, comment faire tomber dessus la Station spatiale internationale, comment la guerre en Ukraine va rebooster la pandémie Covid, etc.). Au-delà de vouloir faire preuve de bonne conscience, c’est manifestement pour ces derniers l’occasion d’attirer l’attention, de faire du « buzz », alors que le Covid ne faisait plus recette. Tout est donc déformé et exagéré, dans l’ignorance de qui se passe réellement sur le terrain. Exemple entre cent, la pseudo-attaque contre une centrale nucléaire concernait en réalité un bâtiment annexe vide, servant pour la formation continue. Le reste à l’avenant.
4) Il reste heureusement quelques exceptions. Je tire notamment mon chapeau à l’excellent chef d’orchestre russe Tugan Sokhiev. Sommé de choisir entre son poste à l’Orchestre du Capitole de Toulouse et celui qu’il occupe au Bolchoï de Moscou, il a préféré démissionner de ses deux mandats, jugeant insultant le fait qu’on puisse douter de son désir de paix.

Le « spectre » d’une troisième guerre mondiale est aussi fantomatique que ce qu’indique l’expression. Néanmoins on peut voir cette affaire comme un rappel que la paix n'est jamais définitivement acquise. C’est évidemment l’inassouvissable orgueil et la soif de pouvoir de la nature humaine qui sont en cause. Qui vis pacem, para bellum."
Sinon, annuler la culture classique russe, ça va s'arrêter quand cette connerie ?! C'est décidément un truc très occidental d'abêtir les autres pour en faire des écervelés à notre image...

"Délire (suite)
Un jeune pianiste de 20 ans, Alexandre Malofeev, voit son récital annulé à Vancouver parce que russe. Il n'est pas un sbire de Poutine, il joue juste du piano.
Qui sont ces journalistes bien au chaud qui se permettent de lui demander de prendre position alors que la vie et l'entourage des artistes qui le feraient sont menacés (voir les propos du Président de la Douma, rapportés par le magazine Diapason) ?
Horrifié par l'invasion russe en Ukraine. Mais plus qu'attristé par ce genre de décision qui se multiplie, réplique lâche, pitoyable, honteuse, de responsables qui ont perdu tous repères. Comment ne pas voir qu'ils agissent de la pire façon, censurent des artistes comme cela se fait du côté de Moscou." (Fred Pougeard, poète et conteur public)
J'ai fait un tour à la page de la Johns Hopkins, cela faisait longtemps ; d'aucuns disent que ces chiffres sont en réalité très sous-évalués, d'autres à peu près le contraire ; en tout cas le nombre de morts "officiellement" recensés du covid a dépassé les 6 millions, d'une petite vingtaine de mille.
La clique de Schwab a-t-elle fait mieux ?
Ah...

La question n'est pas de savoir si l’hypothèse d'un conflit mondial est fantasque, incroyable ou inimaginable, mais bien de tenter d’établir si dans certaines circonstances cet incroyable peut advenir et sa probabilité s’accroître : nombre de généraux français que j'ai entendus (Vincent Laporte etc.), mais aussi des généraux israéliens réputés avoir des couilles en béton armé et un flegme légendaire, s'accordent à dire que cette probabilité s'est accrue, et même dangereusement.
Ce ne sont pas les Occidentaux qui ont évoqué cette possibilité, mais bien Poutine, qui en lançant les hostilités a tout à trac promis des conséquences "encore jamais vues" à quiconque tenterait de contrecarrer ses intentions, avec une tête et des yeux de poisson-ballon fulminant des imprécations.
Il n'est pas déraisonnable de réagir avec quelque effarement.

« Peut-on vraiment connaître le bilan humain de la guerre en Ukraine ? Les chiffres varient fortement selon qu’ils proviennent de sources ukrainiennes, russes ou internationales, et rendent incertain le nombre de victimes.
S’agissant des civils, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) publie chaque jour le décompte des pertes en Ukraine. Le dernier fait état de 474 civils morts, dont 17 enfants, et de 861 blessés entre le 24 février et le 7 mars. Les chiffres réels sont « considérablement plus élevés », précise le HCDH.
Si le nombre de morts civils est recensé par les ONG, ce n’est pas le cas des pertes militaires qui sont publiées par les États eux-mêmes. »

Je ne serais pas surpris si le nombre de civils ukrainiens tués dépassait d'ores et déjà, après 2 semaines d'une guerre dont on ne voit pas du tout la fin, les quelques 3350 civils tués en 7 ans de combats dans le Donbass, morts qui comprennent du reste des civils dans les deux camps. Le "brouillard de guerre" étant pour l'instant si opaque qu'on ne peut tout simplement pas évaluer le nombre réel total de victimes jusqu'à présent, soldats compris.
En tout état de cause, cette phrase : « Il y a certes des victimes civiles, ce qui est déplorable, mais bien moins que ce que le régime ukrainien a perpétré dans le Donbass depuis 2014 » est invérifiable, et a grande probabilité d'être fausse, pour ne rien dire du bilan définitif d'un conflit qui n'en est peut être qu'à ses balbutiements.

Pardonnez-moi, je trouve que ce scientifique raisonne comme une casserole.
L'hypothèse d'un conflit mondial n'est évidemment pas à écarter. Les conflits mondiaux, comme les rixes d'ivrognes dans les bars de quartier (d'autrefois) à l'approche de minuit, éclatent parfois pour un rien (attentat de Saravejo, etc.).

Ce qui me paraît raisonnement de casserole est de voir dans le déclenchement de ces conflits l'acte d'un seul homme (ici Poutine, jadis Hitler, etc.) qui agirait comme un possédé, légèrement en perte de ses moyens, et que personne, jamais, ne souhaiterait, par intérêt, voir dérailler complètement.

Si un conflit mondial advient cette année (probabilité qu'il faudrait situer entre 10 et 40 pour cent, le doigt au vent – et si la Chine de Xi fait sur Taïwan ce que Poutine a fait en Ukraine, en escomptant de sa part un renvoi d’ascenseur, on risque de dépasser les 40 pour cent) c'est parce que des forces, certaines d'apparence passive, le souhaitent, pas seulement en Russie mais aussi en Chine, en Amérique du Nord et bien sûr en Europe, en vue d'une redistribution générale des cartes géopolitiques (c'est d'ordinaire la motivation profonde des acteurs des conflagrations mondiales ou régionales).

Les grandes guerres font des perdants qui lâchent des territoires et des zones d'influence. Voilà qui suffit à motiver mille complicités, passives ou actives, qui, en marge du foyer ukrainien, s'emploient à provoquer son élargissement, qui par l'envoi d'armement à un camp belligérant, comme le fait la France de Macron, qui par des revendications que l'on couve longuement avant de les mettre à découvert et de sceller des alliances emplies d'espérance (Mussolini rejoignant Hitler en opportuniste, mais aussi le régime de Prague qui en 1938-39 poussait Hitler à la roue dans l'espoir de happer dans son sillage un minuscule morceau du territoire polonais, avant l'affaire des Sudètes, et applaudissant à l’offensive hitlérienne sur la Pologne avant de se faire soi-même dévorer).

Peu importe qui soutient Poutine et qui s'y oppose activement : l'essentiel est de vouloir l'affrontement, ouvertement comme certains, ou sournoisement comme d'autres (qui sont souvent les plus efficients dans ce rôle, en paraissant jouer l’apaisement, comme le firent les gouvernements britannique et français jusqu’en 1939)

Poutine n'est qu'un instrument de guerre totale, dont certaines puissances se plaisent à jouer, à miser dessus, qui positivement, qui négativement (comme le font les "shorts" à la bourse, qui vendent et achètent à terme et paraissent vouloir faire chuter un titre pour mieux tirer leur épingle du jeu), avec une belle flambée à venir pour combler leurs espérances.
Ursula Von der Leyen qui, sans qu'on nous le dise ou sans que je ne m'en aperçoive, a dû accéder au statut d'impératrice de l'Europe ces dernières semaines, déclare le 7 mars :

"Pendant que nous discutons, la foule est dans la rue devant le bâtiment de la Commission et réclame également l'adhésion à l'Union européenne. L'Ukraine devrait-elle être candidate à l'adhésion à l'UE ?

Nous avons un processus avec l'Ukraine qui consiste, par exemple, à intégrer le marché ukrainien dans le marché unique. Nous avons également une coopération très étroite sur le plan énergétique. Autant de sujets sur lesquels nous travaillons en étroite collaboration et au fil du temps. Il y a un sentiment d'appartenance, ils font partie de nous et nous voulons qu'ils nous rejoignent."


Sous quelles frontières l'Ukraine, qu'il serait urgent d'intégrer à l'UE, nous rejoindra-t-elle ? Si avec la Crimée et le Dombass, la probabilité d'une guerre générale sur le sol européen passe de 40 à 70 pour cent.

Qu'en disent les pays d'Europe concernés par cette éventualité? A peu près rien d'officiel. C'est l'Impératrice qui décide.
Escompter une "redistribution des cartes" après un conflit mondial qui pourrait si facilement virer à la catastrophe nucléaire, après quoi il n'y aurait censément plus de cartes ?
Mais ce serait stupide, et paraît beaucoup trop improbable de la part de Occidentaux, qui auraient trop à perdre... En regard, l'hypothèse d'un Poutine qui extravague semble encore plus plausible, à mon sens...
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