Depuis quelque temps on s'inquiète, avec raison, des dangers que ferait courir à l'Université, un Islamo-gauchisme dont maints étudiants, mais aussi professeurs, en seraient les militants actifs. Je ne vais pas revenir sur la liste des différentes personnes qui ont dû être décommandées en raison de leurs
mauvaises pensées, car non conformes à celles ayant cours dans certains milieux gauchistes, néo-féministes, indigénistes ou autres décolonialistes.
L'Université, supposée être l'incarnation même de la recherche du savoir, de l'échange intellectuel des idées et de leurs confrontations, par lequel s'affinent celles de tout un chacun, serait devenue, par la mainmise de quelques militants sectaires et souvent violents, la chasse-gardée de leurs catéchismes doctrinaires, ne souffrant aucun débat contradictoire.
Ce que je trouve d'absolument remarquable, dans cette actualité-là, c'est que personne, à ma connaissance, n'a relevé qu'on a déjà connu ce genre de traumatisme douloureux dans un passé pas si lointain que ça pourtant. Rappelons-nous la terreur intellectuelle que faisaient régner les sartriens, althussériens, trotskystes et autres chapelles maoïstes dans les universités et Grandes Ecoles, certains élèves de Normale Sup refusant de serrer la main tendue du général de Gaulle, lors de sa venue dans les murs de l'école.
Donc rien de bien nouveau dans ces milieux-là où, dans le sillage des aînés, on use toujours des mêmes pratiques terrorisantes, sectaires et intimidantes au détriment du débat intellectuel. La seule et unique nouveauté est bien sûr la venue de l'islam dans le spectre gauchiste. Bienvenue à celui-ci, solide et fiable ennemi à tout ce que l'on hait : la France des
de souche.