Passons, même si j'ai l'impression que les jours du verbe "égorger" sont comptés. C'est sur la même chaîne où j'ai lu ce titre, BFMTV, qu'un ancien ministre britannique des affaires étrangères a déclaré, dans un français vulgaire, que cette attaque newyorkaise lui rappelle celle qui coûta la vie à...John Lennon.
Parallèlement à ces propos qui m'ont laissé interdit, déjà des informations répétées en boucle qui font froncer les sourcils : une fatwa avait été lancée en Iran en 1989. Pas tout fait, puisque la fatwa contre Rushdie était relancée chaque année depuis cette date. Mais enfin, on nous rappelle aussi à
bon escient ce que l'on avait oublié, à savoir que les attentats consécutifs à l'appel au meurtre firent, en quelques années, des dizaines de morts, dont le traducteur japonais des Versets sataniques et les victimes collatérales, comme on dit, d'une attaque contre le traducteur turc du roman.
Et puis, comme d'habitude en pareils cas, les premières interrogations télévisées quant aux motivations de l'assaillant. (C'est vrai, ça, on se demande ce qui a bien pu se passer, ce que voulait le poignardeur de ce cou-là...).
Si par malheur Rushdie venait à mourir, fort logiquement, les pensées inquiètes iraient aux musulmans. En dépit des festivités et célébrations de ces derniers à travers le monde ? Eh oui.