Fruit d'une longue conversation, dûment arrosée, avec ma "Japonaise de référence":
Qu'il n'y a qu'une portion limitée de l'humanité prête à verser des larmes, en chants, en chansons, en romances, en vers, en musique muette, en long métrage, sérialisé ou non, sur la perte, l'absence irrésolue, l'interrogation éperdue, qui touche l'aimé(e).
Les Blancs du Nord, ceux aussi d'Amérique latine et les Jaunes du Nord (Japon, Corée, Chine, avec une jolie coulure au Vietnam) en sont seuls capables, avec l'Inde du Nord.
Ailleurs, Sud-Est asiatique, Afrique et Madagascar, avec, bien sûr, l'ensemble des mondes islamiques, demeurent royalement, effrontément, admirablement insensibles aux affres de l'amour indicible, que l'on a dit jadis courtois.
Il y a deux
DEUX humanités: celle qui pleure la femme aimée, l'amant en allé, et l'autre, qui viole, prend, se sert sur l'autre sexe, et combat, rapine, et se meut dans la prodigieuse indifférence au chagrin de celle ou de celui qui a son âge, qui n'est pas un enfant, qui n'est pas un membre de sa famille, et qui se meurt peut-être d'être loin et de ne pas être entièrement, résolument à nous comme il ou elle le voudrait.