Avant de quitter ce forum, je tenais à partager mon accablement quant à l'état qui est devenu le sien année après année. Il ne s'est pas seulement réduit à des passes d'armes à deux termes (Marche
vs Eytan), à la longue particulièrement assommantes et sans rapport clair et net avec les vues camusiennes sur l'époque en lambeaux : il s'est transformé en un site d'une inutilité publique totale, d'une laideur incroyable, aux interventions reprises nulle part, un lieu dépourvu de la moindre ligne éditoriale où les uns et les autres déposent au fil de l'eau leurs pensées, répondent à celles des autres ou bien se rentrent dedans. Comme si quelqu'un, là, dehors,
en aurait quelque chose à cirer. J'ai fini par faire partie de ces intervenants aux publications en outre non lues ni commentées, et à en concevoir une certaine honte, honte de l'à-quoi-bon qui a fini par rattraper les inévitables et difficiles sentiments de lassitude et de temps perdu. Il est par conséquent l'heure de lever le camp. J'avoue n'éprouver aucune tristesse. Zéro pincement au cœur au moment d'éteindre la lumière. C'est dire si cet endroit aux dehors lugubres et ridicules est devenu, pour moi, une sorte de désert ayant enseveli tout pathos, étouffé tout cri vital, tout écho véritablement critique. C'est dommage mais compte tenu du constat effaré qui précède, je doute beaucoup que ce soit regrettable. Comment le vent et la nullité (y compris les miens), qui ont chassé les échanges vifs, inspirés et passionnants d'hier (j'en conserve des dizaines de pages copiées et collées dans mes documents), pourraient manquer à quiconque cherche encore un Sils-Maria, une clairière, un sanctuaire, une société ou tout autre demeure de l'esprit ? J'irai batailler ailleurs. Où ? je ne sais pas. Les partisans de Zemmour sont souvent cons comme la Lune. Ceux de Papacito et autres droitards débraillés ne valent guère mieux, sauvés qu'ils sont par leurs fulgurances souvent épatantes. Le parti animé par Camus et Ouchikh ne me semble pas très...animé. Génération Identitaire ? Il a été dissolu, je crois. Enfin, nous verrons bien... Déjà, se tirer d'ici.
Chers In-nocents, bonne in-continuation !
PJC