Commentaire d'une lectrice du journal Haaretz à la suite d'un article consacré au livre du journaliste et analyste Ari Shavit,
Une Guerre existentielle, récemment paru, qui voudrait qu'Israël (re)devienne une sorte de Sparte moderne, par la force des choses...
« Je ne sais ce qu'il en est pour vous , mais je suis pour ma part complètement désespérée. Je ne veux pas vivre ici, je ne suis pas intéressée par cette réalité qui est la nôtre. Je suis plutôt âgée mais je ferai ce que je peux pour aller vivre ailleurs. Je ne vois ici aucun avenir. Je n'ai aucune disposition pour l'Occupation, pour les guerres, et l'idée d'un État juif dont le premier ministre serait juif m'indiffère. Tout cela n'a aucune importance pour moi. Ce qui m'importe, ce sont la loi, la décence, la morale, la civilité. Des notions comme la terre des ancêtres ne me disent rien et m'effraient plutôt. Je suis sincèrement désolée pour mes frères israéliens, pour les Palestiniens opprimés. Je ne crois plus en l'utilité des manifestations ou à quelque solution que ce soit. Dans les années 80 je manifestais pour "La Paix maintenant", nous organisions des marches aux flambeaux, fûmes aspergés de gaz lacrymogènes. Je ne crois plus en Israël ni en la possibilité d'une paix ici. Désolée pour toi, Israël , qui fut un projet prometteur et romantique, mais dont la réalisation a lamentablement échoué. Il n'y a plus ici aucune perspective et avenir sensé. On ne peut fonder un État strictement par la force — un État comme le nôtre, comme une greffe, est condamné à être rejeté par cette région. Notre surenchère perpétuelle de la force n'est plus d'aucune utilité. Je ne veux plus vivre par l'épée. »