Plieux, mardi 7 octobre 2025, dix heures et demie du matin. De l’avis général la crise politique en France est “sans précédent”, et elle est en train de tourner à la “crise du régime” : un troisième gouvernement nommé par Emmanuel Macron depuis sa dissolution de l’Assemblée nationale il y a quinze mois et les élections législatives qui s’en sont suivies jette l’éponge avant même d’être paru devant les députés ; et la seule alternative entrevue par la plupart des commentateurs est une nouvelle dissolution ou bien une démission du président de la République. Sans majorité, la France paraît ingouvernable. Et ce qui fait échouer la constitution de majorités même relatives ou minuscules, ce sont des questions aussi graves que l’acceptation ou le rejet de la taxe Zucman sur les superriches ou la présence ou non de Bruno Lemaire, considéré comme le principal responsable de la faramineuse dette, dans le gouvernement en formation.
Bref il y a crise, certes, mais à mes yeux ce n’est pas la bonne. Ou pour le dire autrement : quelqu’un est fou — ou bien c’est tout le monde, ou bien c’est moi. Statistiquement, il est plus vraisemblable que ce soit moi.
En Angleterre, la situation est encore plus claire, aux yeux des quelques fous de ma sorte. La nouvelle ministre de l’Intérieur, successoresse de ma grande amie Yvette Cooper, est une musulmane propalestinienne qui annonce à la télévision, avec un visage haineux, les pires mesures de répression contre les indigènes anglais qui oseraient dire un mot ou faire un geste contre l’islamisation ou le changement de peuple. Le Premier Ministre lui-même déclare considérer comme ses ennemis personnels et menace d’une guerre à outrance tous ceux qui jugeraient que le royaume ne doit pas être ouvert à tous (sic). Islamisme et remplacisme, bras dessus bras dessous, proclament la lutte finale et affichent leur détermination farouche à en finir avec les derniers réduits de résistance.
Ni ici ni là il n’y a la moindre forme sérieuse d’opposition politique au génocide par submersion migratoire et substitution, serait-ce seulement parce que nulle part il n’est nommé, malgré sa flamboyante évidence et celle de la destruction des Européens et de leur civilisation. Les uns veulent réduire l’immigration ou la limiter à une immigration choisie, les autres organiser un référendum sur l’opportunité de sa poursuite, d’autres encore réclament qu’il soit témoigné plus de rigueur dans le bannissement des criminels récidivistes et des clandestins. Encore ces audacieux sont-ils considérés comme de dangereux extrémistes, qui menacent la démocratie (génocidaire). Une formidable chape d’irréalité paraît recouvrir le monde. Ou bien c’est moi qui y voit tout à fait de travers — j’ai d’ailleurs une écharde dans l’œil.
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