De la nécessité d'une candidature Zemmour

Peut-être réussira-t-il l'Impossible : être élu. Si tel n'était pas le cas, sa candidature, ses prestations, surtout si elles sont aussi renversantes que celle d'hier soir (excité comme une puce j'ai eu du mal à trouver le sommeil pour finalement rêver de Zemmour !), sa présence, etc... auront de toute manière changé la donne politique et discursive de fond en comble.
Pour l'heure, savourons ce petit bout de gras arraché à l'actuelle présidence, déjà contrainte, à la lettre, de "faire du Zemmour" pour exister : [www.google.com]

Étudiant en Lettres, je me lancerais, sous la direction de R. Redeker par exemple, dans une thèse sur l'humour dans l'œuvre tweetée de R. Camus !


"Renaud Camus
@RenaudCamus
Rien n’y fait — j’ai beau soutenir Zemmour de toutes mes forces, il continue de monter dans les sondages."


"Renaud Camus
@RenaudCamus
Bon ben en somme il suffisait que ce ne soit pas moi qui le dise…"

Que c'est pénible, je n'arrivais pas à reproduire l'un des plus drôles... Que voici :

"Renaud Camus
@RenaudCamus
Ah, zut, j’ai pas pu, j’avais karaoké…
@secretshistoire
Vous étiez 1,88 million hier soir sur @france3tv pour traquer à nos côtés la terrible Bête du Gévaudan ! Avez-vous aimé participer à cette chasse insolite avec @bernstephane"

[www.lefigaro.fr] :

La discussion bat son plein, Patrick Weil, historien membre du CNRS, saluant sur BFM cette mesure prise sur le tard par Macron. Tous, à mots couverts ou plus franchement, répètent notamment que les pays du Maghreb, qui écoulent en France soumise depuis des décennies leurs ressortissants ou binationaux les plus détestables, ont, au titre du droit international, l'obligation de récupérer ceux d'entre eux faisant l'objet d'une procédure d'expulsion.
Hier soir, sur ce même sujet, Zemmour a cloué le bec du malfaisant Alain Minc, qui entonnait le refrain atroce d'une remigration impossible : "Mais enfin, nous forcerons les pays d'origine à reprendre ces expulsés ; c'est cela que peut faire et doit faire un État !", a tonné en substance Zemmour.
Je copierai ici plus tard le lien vers l'émission. (À retenir, j'y reviens déjà, la passe d'armes si j'ose dire à sens unique entre Minc et notre champion : quand un chantre historique et toujours actif du GR est éteint en direct par la seule personnalité capable de stopper le mal.)

Il est vrai qu'on suit les tribulations de Zemmour dans ces arènes, où il semble être encore en rodage, avec une sorte d'incrédulité joyeuse ; c'est en tout cas la seule personnalité politique, ou encore pré-politique, de large audience à mettre les pieds dans ce plat-là, nommément, sans détours, avec un courage et un allant déconcertants : le Grand Remplacement ! Ça alors !

Je ne sais pas du tout jusqu’où cela pourrait bien aller... Mais il doit aussi susciter de grandes inquiétudes parmi nombre d'électeurs modernes, les individualistes à tout crin dépassionnés du collectif — ce qui doit constituer un électorat encore très important —, parce qu'il redonne du goût à la chose publique et la rend intéressante...

Alors là, vous m'en bouchez un coin ! Quand j'ai vu que vous étiez intervenu sur ce "fil" de discussion, je ne m'attendais pas à vous entendre parler "d'incrédulité joyeuse", de "courage" et "d'allant déconcertants" à propos de M. Zemmour.

Il me semble qu'on vous a connu généralement beaucoup plus réservé sur le thème du "Grand remplacement", plus encore sur celui de la "remigration" que M. Zemmour semble bien envisager et, généralement, sur ce forum, vous ne manquez jamais de modérer les ardeurs des uns ou des autres, toujours enclin à vous méfier des prises de position tranchées

Cela tient-il au fait que M. Zemmour, de par ses origines, est nécessairement lavé de tout soupçon d'antisémitisme et que, par conséquent, ce qu'il avance est plus recevable que sortant de la bouche d'un autre ? Je ne comprends pas.

Ah bon, vous ai-je donné cette impression, cher Roland ? Pourtant, naguère encore, j'avais tenté d'exprimer mon sentiment sur la justesse du terme "Grand Remplacement", répondant au regretté ("regretté" parce qu'il n'intervient plus sur ce forum) Rémi Pellet, d'une façon qui allait bien dans le sens du discours que tient Zemmour, qui est un peu un compendium camusien : tenez, en voici un court résumé :

« Pour ma part, je persiste dans l'idée qu'un phénomène démographique de cet ordre qui consiste bien dans un remplacement en cours et vraisemblablement allant croissant d'une population par une autre, ethno-culturellement définie, phénomène parfaitement visible et constatable dans des quartiers entiers, voire des parties de grandes villes, peut très légitimement recevoir l'appellation de "Grand Remplacement", pour toutes les raisons que j'ai dites plus haut, quand bien même les populations remplaçantes ne représenteraient (encore, as it's a work in progress) sur le plan national global qu'une forte minorité. »

Je n'ai pas vraiment changé d'avis depuis...

Il y a donc le constat, qui consiste à se faire une idée aussi juste que possible du réel, la détermination et le courage nécessaires pour l'exposer sans ambages dans un environnement qui y est idéologiquement aveugle, puis il y a les solutions politiques qu'on pourrait y apporter, dès lors qu'on considère cet état de fait comme intrinsèquement funeste.
C'est plutôt sur ces deux derniers points que je me défierais des "prises de position trop tranchées" : je n'ai pas trouvé Minc si mauvais que ça, au reste, et serais pratiquement de son avis quand, à propos de la "remigration" justement, il lui avait lancé « Vous vous gardez bien de donner des chiffres, parce que par rapport à la dynamique démographique, il faudrait dire des chiffres qui font peur [plusieurs millions]...», ce à quoi Zemmour n'a pas répondu, et le problème demeure entier, si l'on veut que la remigration soit à la mesure du remplacement pour le pouvoir résorber.

Quant aux origines de Zemmour, franchement...

[www.lci.fr]

Au contraire, Alain, il a apporté un début de réponse quant à la façon de juguler l'infernal problème. Début de réponse traduit très concrètement le lendemain matin par la décision macronienne tonitruante que vous savez. Puis Zemmour l'a très sèchement renvoyé à sa vie hors sol en évoquant ces concessions étrangères et invivables que sont devenus les territoires grands remplacés, territoires dont Minc n'a pas la moindre idée palpable alors même qu'il a œuvré à leur prolifération. C'est bien lui qui était alors sans voix face à un Zemmour pris d'une saine colère.
Minc, de façon générale, vous a plu ? Quand ça,
quand il a expliqué que la France, pourtant largement désindustrialisée, illettrée, fracturée et enlaidie, et qui, on ne sait comment, pointe encore au 6e rang des grandes puissances, était leader dans les secteurs du luxe pour Russes et Saoudiens, de la banque et des assurances ?

Alain, pardonnez-moi, je vous ai confondu avec Rémi Pellet (aussi, on ne voit jamais personne !)

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"Ruth Elkrief propose aux téléspectateurs de suivre cette année politique intense en la traitant comme une série télévisée."

Tout est dit. La série commence aussi sur ce forum, après la Coronade Party (qui se réserve bien sûr quelques rebondissements)

Que Minc m'ait à cette occasion plu, peut-être serait-ce beaucoup dire ; mais enfin, il était dans son rôle... Mais il ne s'agit pas vraiment, face à la réalité qu'on peut juger incontestable du Grand Remplacement, de juguler les flux migratoires entrants, si l'on considère que le plus gros de la population "remplaçante" déjà sur place constitue le problème existentiel majeur : en toute logique, il faut alors promouvoir l'idée d'en renvoyer une partie considérable "chez eux" ; et là, s'il s'agit en effet de millions de personnes, si la notion même d'un "chez eux" désigne désormais quelque chose d'assez flou, et si ce peuple en conquête ne sautera pas sur l'occasion pour déguerpir, là, la question de Minc, question majeure, était à sa place, à quoi je ne vois pas à proprement parler de réponse vraiment envisageable ou formulable.
Mais je peux me tromper...

Cela dit, proposer déjà des mesures concrètes pour diminuer beaucoup, voire stopper l'immigration, c'est déjà très important, bien entendu, et il faut bien commencer par faire quelque chose. Après...

» Alain, pardonnez-moi, je vous ai confondu avec Rémi Pellet

Ah non ! Sur le plan de la pratique des choses, de la "factualité", des détails, des technicalities, au moins, qui sont d'une extrême importance quand on veut changer les choses, il est beaucoup mieux que moi, voyons...

Ah oui, c'est lui qui estimait, l'année dernière, que la crise sanitaire allait "perdurer", ce qui offrait l'occasion de réformer l'Université, sur l'air "à tout chose malheur est bon", et que le "distanciel" allait restaurer un enseignement "à la Socrate". Dans le fond, ce n'était pas complètement faux, ou pouvait contenir un part de vérité, mais supposait l'instauration d'un mode de vie qui me paraîssait, et ma paraît toujours détestable.

Si la vie ne comportait que des côtés charmants et délicieux, ça se saurait, Roland. Quand une tuile vous tombe dessus et menace de vous déstabiliser complètement, c'est détestable, tout le monde en conviendra, alors on s'adapte, ce qui est tout naturel, à moins qu'on veuille absolument imiter l'autruche.
Et tout bien considéré, il existe des choses bien plus éprouvantes et détestables que des études dites "socratiques" par écran interposé, tout de même, enfin, je le crois fermement, d'autant que les méthodes réputées plus naturelles donnent de si piètres résultats.
J'ai relu ledit article de Rémi Pellet et le trouve en définitive vraiment très bien, n'y ayant pas le moins du monde trouvé quoi que ce soit de choquant ou d'insupportable : dès lors que le monde paraît s'écarter un chouïa d'une trajectoire convenue et familièrement vieillotte, qu'est-ce que vous devenez sourcilleux, c'est incroyable !
Plutôt que la maïeutique socratique téléportée qui vous répugne tant, donc, on est en droit de se demander si la démarche péripatéticienne héritée d'Aristote, pouvant s'exercer à l'air libre pour éviter la contagion, eût davantage trouvé grâce à vos yeux...