Guy Millière tient souvent des propos exaltés mais dans cet article il touche un plein dans le mille. A lire.
C’est pure barbarie
(info # 011103/8) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
Cela fait des années qu’Israël vit dans des conditions qu’aucun pays n’accepterait, dans l’impossibilité de tracer des frontières internationalement reconnues et de vivre dans une situation de paix réelle avec ses voisins, sous la menace constante et trop souvent concrétisée d’agressions terroristes. Et pourtant, rien de tout cela ne semble déranger quiconque en Europe. Au contraire, dès que c’est possible et envisageable, c’est Israël qu’on incrimine et qu’on accuse, c’est Israël qu’on harcèle et diabolise.
Il en a été ainsi pendant la première, puis, plus nettement encore, sous la deuxième Intifada : les victimes d’attentats ont vite été passées par pertes et profits, les assassins ont souvent été présentés comme les vraies « victimes », les contrôles de sécurité montrés comme relevant d’un sadisme arbitraire, la construction de la barrière de sécurité, comme une mesure d’ « apartheid ». Il en a été ainsi lors de l’action militaire contre le Hezbollah, au cours de laquelle il a été beaucoup question de « sauver le Liban » et la milice nazislamiste shiite, mais où on n’a évoqué que très furtivement le sort des populations israéliennes victimes de tirs aveugles.
Il en a été ainsi, ces derniers jours, avec Gaza. Depuis de très longs mois, la ville de Sderot subit une agression incessante, qui relève de la persécution, qui a fait des morts, des blessés et des mutilés, mais je n’ai entendu parler de Sderot, peu ou prou, que par le biais de la presse israélienne ou juive. Chaque fois qu’Israël a réagi, les caméras du monde entier, en revanche, étaient présentes, et les journalistes prêts à énoncer leur réprobation. Ces derniers jours, alors qu’Israël a agi davantage, les caméras ont tourné à plein régime, les journalistes n’ont pas eu assez de mots pour s’étrangler de tristesse ou d’indignation. La sempiternelle « communauté internationale » a protesté et fait connaître sa réprobation, Union Européenne et Nations Unies en tête, bien entendu.
L’acte ignoble et barbare commis par un fanatique haineux dans la yeshiva Mercaz Harav, à Jérusalem, contre des enfants et des adolescents a fait taire un instant les pleureurs professionnels occidentaux, mais cela ne durera pas très longtemps. Nul n’a montré, en France, comme d’habitude, les scènes de joie et d’exultation qui ont suivi, à Gaza et chez les « Palestiniens » de la rue, l’acte ignoble et barbare, qui, en cet instant, me serre le coeur.
Quand bien même j’en ai très envie et quand bien même je le pense, je ne vais pas dire une fois de plus que cela suffit : à quoi bon se répéter. Je vais redire, par contre, mon extrême lassitude, voire ma répugnance, face aux indignations très sélectives des médias, qui semblent voir, toujours, la souffrance des « Palestiniens » du fait des Israéliens (pas de celui de dirigeants arabes, ignobles), mais à peu près jamais la souffrance des Israéliens, sauf cas très extrême, comme jeudi dernier. Et je vais clamer, pour le coup, mon extrême répulsion à l’idée qu’on ne montre jamais, en Occident, la joie des assassins et de leurs complices lorsqu’ils tuent des Juifs.
Je vais redire que je n’en peux plus d’entendre parler de « communauté internationale », dès lors que les membres de cette « communauté » ont à peu près autant de valeurs communes qu’une carpe et un lapin, que Hitler et Bouddha, ou que le pont de l’Alma et la main de ma sœur. Je n’en peux plus non plus d’entendre les jérémiades émises par des dirigeants européens, qui disent penser aux « pauvres Palestiniens » et qui versent une larme, un centième de seconde, sur des enfants juifs assassinés, avant, aussitôt, de reparler de paix. Non pas parce qu’il y croient, mais parce qu’ils pensent surtout au cours du pétrole, à leurs contrats d’armements futurs et au calme dans les banlieues. Face aux Nations Unies, je ne redirai même pas que je n’en peux plus : cette institution frelatée a cessé depuis longtemps de mériter autre chose que du mépris.
J’aimerais seulement que l’action menée par l’armée israélienne aille au fond des choses : il ne sert à rien, je l’affirme, de détruire des caches d’armes du Hamas et d’éliminer quelques dirigeants, c’est avec le Hamas entier qu’il faudrait en finir. Il ne sert à rien de désarmer les uns, si c’est pour armer les autres, et j’aurais à peu près autant confiance en un policier de l’Autorité Palestinienne pour respecter ma vie, que j’en aurais envers un serial killer sous amphétamine. L’assassin de la yeshiva n’était même pas policier palestinien, il était chauffeur, et Arabe israélien.
Il ne sert à rien de compter sur l’Egypte pour surveiller la frontière de manière efficace. Quant à Mahmoud Abbas, il a montré lui-même, si c’était utile et s’il restait vraiment quelques naïfs, qu’il était vain d’attendre de lui quoi que ce soit de positif ou de fécond, sinon des mots divers. J’aimerais que le gouvernement d’Ehud Olmert fasse ce qui doit l’être, mais je ne me fais, hélas, aucune illusion. Je sais déjà que les dirigeants israéliens s’arrêteront avant d’avoir pleinement gagné et que, par conséquent, tout continuera. Je sais que les familles enterreront leurs morts et que le jour se lèvera sur d’autres morts.
On reparlera de « paix » très bientôt. On réorganisera des pourparlers et des conférences.
En ce qui me concerne, je persiste signe et prend date plus que jamais. Je réaffirme qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien et surtout pas d’Etat palestinien issu de l’Autorité palestinienne. Je réaffirme que la paix viendra lorsqu’il y aura un vainqueur et un vaincu et donc, lorsque l’Autorité palestinienne, le Hamas et autres groupes terroristes auront été vaincus irrémédiablement et absolument. Je réaffirme que pour que la paix vienne, il faudra que le monde arabe et les franges du monde musulman touchées par l’islamisme sortent de la grande pathologie mentale qui les imprègne très visiblement encore. Et cela ne se fera pas sans intervention extérieure. Je réaffirme qu’à force de choisir le déshonneur et le mensonge, l’Union Européenne se prépare, d’une manière de plus en plus évidente, des lendemains sinistres. Je réaffirme qu’en dehors de l’Union Européenne, seules les kleptocraties du tiers-monde et les diverses tyrannies de la planète continueront longtemps à prendre au sérieux la serpillière sale maniée présentement par Ban Ki Moon, dans un immeuble vertical et vert, à New York, au bord de l’East River.
Je dis que, malgré les fluctuations et les erreurs, les Etats-Unis, aujourd’hui sous George Walker Bush, resteront du côté d’Israël, quelles que soient les manœuvres de Madame Rice, et demain, sous la probable présidence de John McCain. Je pense que le prêcheur frelaté qui répond au nom d’Obama connaîtra le sort général des prêcheurs frelatés et que les Clinton ne réemménageront pas au 1600 Pennsylvania Avenue, j’y reviendrai ultérieurement. Je pense qu’il y faudra du temps et de l’opiniâtreté, mais que le nazislamisme sera vaincu. Je pense qu’Israël sera délivré du mal qui l’assaille et que les populations arabes « palestiniennes » seront, elles aussi, délivrées du mal dont elles sont pour le moment les outils volontaires.
Je pense que dans quelques décennies de nombreux journalistes et politiciens occidentaux auront honte de ce qu’ils disent et font aujourd’hui. Et je leur fais ainsi beaucoup d’honneur : envisager qu’ils auront honte suppose que je leur prête une conscience morale. Pour être totalement franc, à force de les lire, les écouter, les regarder, je me suis souvent demandé, plus encore ces récentes heures, s’ils en ont une.