Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 600, jeudi 13 mars 2007 : Sur le boycott du Salon du livre

Le parti de l'In-nocence se réjouit vivement de la visite en France du président israélien Simon Peres, dont il admire la sagesse et la modération ; et il se félicite qu'Israël et sa littérature soient les hôtes d'honneur du Salon du livre qui se tient actuellement à Paris et qu'inaugure M. Peres.

Le parti de l'In-nocence voit un singulier et caractéristique tournement de table dans le honteux boycott auquel appellent et que pratiquent des États et des écrivains qui souvent ont été eux-mêmes, par le passé, honorés au Salon du livre.

Le parti de l'In-nocence estime qu'Israël, presque quotidiennement victime du terrorisme et d'attaques guerrières sans guerre déclarée, et indéfiniment dépourvu, pour faire la paix, de tout interlocuteur dont la parole soit du moindre poids pour engager l'ensemble du peuple palestinien, devrait bien plutôt être reçu en victime digne d'estime et de soutien qu'en prétendu agresseur, ainsi qu'il est convenu d'appeler l'État hébreu pour la seule raison qu'il défend obstinément son existence et sa population.
Comment, les Arabes vont priver le salon du livre de leur foisonnante production littéraire, philosophique et scientifique ? !
Merci pour cet excellent communiqué.

Je pense qu'il serait opportun de souligner la fermeté du Gouvernement dans cette affaire et l'accueil fait par le Chef de l'Etat à M. Peres.
Pauvre petit Etat israélien si faible, si démuni face à l'ogre palestinien. La lecture de l'émouvant communiqué du PI m'a tiré des larmes. Et Shimon Pérès, ce damné de la terre, cet humaniste, rappelons-nous sa détresse après la mort d'une centaine de civils libanais à Cana en 1996, bombardé, par erreur, par l'humanisme tsahalien.
En revanche, ma chère Cassandre, je trouve que vous êtes injuste avec ces malheureux Arabes. Il existe actuellement en Egypte, en Irak, au Soudan, au Liban une très grande littérature, qui n'a pas de mal à se situer cent coudées au dessus de notre étique production nationale (RC exclu bien entendu).
Quelques noms d'auteurs qui font toutes mes délices :
Janane-Jassim Hillawi, il faut lire son très beau "Pays de nuit", roman de la guerre entre l'Irak et l'Iran ;
Sonallah Ibrahim, le Dos Passos de l'Egypte, notamment "Les années de Zeth", cruel tableau de la société égyptienne ;
Al-Aswany, le caustique et son "Immeuble Yacoubian";
Gamal Ghitany; Elias Khoury; Tayeb Salih. Et j'en oublie, et j'en oublie.
Cher Michel, je n'ai pas résisté. J'admets que c'était un peu facile. Je ne connais de la littérature "arabe" ou arabo-muslmane que Salman Rushdie que j'aime beaucoup. En revanche je n'aime pas ce que j'ai lu de la littérature maghrèbine : je trouve que c'est, en général, mal écrit, verbeux et ampoulé .
Est-ce que les écrivains que vous cites sont publiés dans leurs pays respectifs ?
Chère Cassandre,
Salman Rushdie est plutôt un auteur indien de langue anglaise, il n'a donc rien à voir avec la littérature arabe.
Sinon, tous les auteurs que j'ai cités sont bel et bien publiés dans leur pays d'origine malgré les tracasseries bureaucratiques, je pense à l'Egypte notamment où l'état de siège est régulièrement reconduit depuis 81 (mais Moubarak est un ami de l'Occident et torture très bien les Frères musulmans), dont ils peuvent être victimes.
Je pensais aux écrivains issus du monde arabo-musulman et pas seulement aux écrivains arabes.
Oui mais Rushdie, ce serait plutôt, je pense, le monde indo-musulman. Bernard Lombart allo ?
Utilisateur anonyme
14 mars 2008, 12:50   Re : La sardine qui a bouché le Vieux-Port
Il existe actuellement en Egypte, en Irak, au Soudan, au Liban une très grande littérature, qui n'a pas de mal à se situer cent coudées au dessus de notre étique production nationale

Je sais bien que M. Petit Détour est le roi de la galéjade, mais là, je trouve qu'il pousse un peu loin le bouchon !
Cher Alexis,
vous êtes sûrement un immense spécialiste de la littérature en langue arabe, et de sa nullité. Je voudrais donc que vous m'expliquiez pourquoi je pousse un peu loin le bouchon.
Cher Michel, quand je parle de monde arabo-musulamn, je veux dire, peut-être à tort, arabe et/ou musulman.
» Oui mais Rushdie, ce serait plutôt, je pense, le monde indo-musulman. Bernard Lombart allo ?

Certainement. Et tout le monde sait comment il adore le Prophète. Il est né à Bombay en 1947, au moment donc où la partition se préparait, et sa famille est allée vivre au Pakistan. Il est certain qu'il est dans la sphère musulmane, et non hindouiste (dont la philosophie m'intéresse davantage).
14 mars 2008, 16:45   Pour Rogemi
Cher ami,
si vous voulez vous familiariser avec les thèses de la nouvelle histoire israélienne, que vous expédiez trop vite dans le néant de la nullité, je me permets de vous suggérer ce débat :

DÉBAT AU SALON
Soirée-débat au Salon du livre salle Haïm Nahnan BIALIK

organisée par les éditions de l’Atelier, Buchet Chastel, La Découverte, La Fabrique et Fayard

le mardi 18 mars de 19 h 30 à 21 heures

Vingt ans de « nouvelle histoire » : Israël face à son passé

avec Alain Dieckhoff, Amira Hass, Ilan Pappé, Avi Shlaim, Idith Zertal et Michel Warschawski

débat animé par Dominique Vidal
Disons que je trouve votre style hyperbolique, en tout cas par rapport à ce que j'ai pu lire de la littérature arabe qui m'a parfois intéressé mais ne m'a jamais transporté d'admiration. Je me souviens par exemple d'un de mes professeurs de faculté qui ne cessait de vanter les mérites de Kateb Yacine et Nabile Farès qui m'ont paru l'un et l'autre assommants.

(Si vous me permettez de revenir sur la première partie de votre message, je remarque que vous ironisez à plaisir sur Israël et sur le communiqué du PI, avec ce ton délicieusement persifleur que nous commençons à bien connaître, mais que vous ne nous dites pas si vous approuvez l'appel au boycott du Salon du livre.)
Citation
avec Alain Dieckhoff, Amira Hass, Ilan Pappé, Avi Shlaim, Idith Zertal et Michel Warschawski
Cher Michel alias Petit-Détour,

Croyez-vous que cette brochette de progressistes anti-sionistes ait la moindre crédibilité historique?

A part Amira Hass je les considère tous comme des "ennemis d'Israel". Il est déplorable que la haine de soi sévit en Israel comme dans tout l'occident.

Par contre on attend toujours un début de remise en question historique dans les pays arabes... mais je crois que nous allons attendre très très longtemps.
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