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Racisme des anciens, racisme des modernes

Envoyé par Jean Robin 
Difficile à imaginer aujourd’hui que le racisme au 19ème siècle ou dans la première moitié du 20ème était naturel, évident. Pourtant c’était bien le cas. On ne regardait pas de travers celui qui exprimait publiquement une idée antisémite ou négrophobe, on regardait de travers celui qui exprimait publiquement l’idée que les Français juifs étaient des Français comme les autres, ou les Français noirs étaient des Français comme les autres.
On a tendance à oublier que ce qui est évident et naturel à un moment donné peut devenir choquant voire illégal peu de temps après, dans la même société. Les revues négationnistes étaient en vente libre dans les kiosques à journaux à la fin des années 70, de sorte qu’un enfant pouvait en acheter. Pourtant nul ne considère la société de la fin des années 70 comme négationniste. De même, tous les leaders politiques des années 1900 seraient considérés comme racistes selon les critères actuels du racisme. Pourtant leur racisme était celui de leur époque, pas de la nôtre. Il y a fort à parier que les Français de 1900 considèreraient comme racistes les Français de 2000, selon la même logique.
De nos jours, il est naturel et évident de parler de Barack Obama comme d’un Président noir, ou de la nomination par Nicolas Sarkozy du premier préfet noir. La logique d’un tel discours est pourtant raciste, puisqu’elle réduit l’individu à sa couleur de peau. Pourtant ce racisme-là n’est pas condamné par la société actuelle, dite antiraciste, car l’antiracisme prône la valorisation des discriminés, la discrimination positive des minorités dites visibles. C’est toute la différence entre le racisme des anciens, une discrimination négative, du racisme des modernes, une discrimination positive.
Ainsi le racisme a évolué, il a muté, il s’est adapté aux nouvelles contraintes de la société moderne, mais il reste le racisme. De sorte qu’avant 1945 et après 1970, le racisme a toujours été accepté dans la société, et jamais réellement combattu. Quand le racisme des anciens était majoritaire, la lutte contre lui était peu nombreuse, mal organisée, et faible. La gauche et la droite prônaient le colonialisme à outrance et l’éducation des races inférieures par les races supérieures. Aujourd’hui les racistes modernes, de gauche comme de droite, sont tous d’accord pour favoriser la diversité, la mixité, le multiculturalisme en dénonçant prioritairement les discriminations liées à l’appartenance ethnique (alors qu’il en existe tant d’autres, sexe, âge, beauté, etc.) quitte à en gonfler artificiellement l'importance.
Evidemment de nos jours les racistes anciens cohabitent avec les racistes modernes, les premiers étant classés à l’extrême-droite et les seconds couvrant le reste du spectre politique. Et les racistes anciens dénoncent le racisme moderne, et les racistes modernes dénoncent le racisme ancien. Les deux ont raison, et les deux ont tort.
D’où une certaine incompréhension de la population quant au racisme, comment lutter contre lui, comment l’identifier, quelles sont les politiques efficaces contre lui. Donc elle se range, comme toujours, derrière la vision dominante. Derrière le racisme des anciens avant 1945, derrière le racisme des modernes après 1970. La foule parisienne acclame le maréchal Pétain en mars 1944, elle acclame le général de Gaulle en avril 1944.
L’expression « antiracisme » ne signifie donc pas grand-chose tant qu’on n’a pas précisé si le racisme dont on parle est celui des anciens ou celui des modernes.
Est-ce un extrait de votre prochain livre, Cher Jean Robin ?
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 08:36   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
La logique d’un tel discours est pourtant raciste, puisqu’elle réduit l’individu à sa couleur de peau.

Mais justement, le racisme ne se réduit pas à cela : il considère surtout qu'il existe une hiérarchie entre les êtres humains selon leur race, certaines étant considérées comme supérieures par rapport à d'autres. En laissant de côté cet aspect fondamental, vous aboutissez à un sophisme ; si vous voulez critiquer le communautarisme et le recours à la discrimination positive, trouvez un autre terme mais n'employez pas le mot "racisme".
Mais, que s'est-il donc passé entre 1945 et 1970 ? une parenthèse enchantée ?
13 novembre 2008, 08:53   Prémonition
On ne dira jamais assez le sens de l'anticipation de la foule parisienne : elle a courageusement acclamé le Général en avril 1944 (représenté sans doute par un hologramme).
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 10:15   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
"le racisme ne se réduit pas à cela : il considère surtout qu'il existe une hiérarchie entre les êtres humains selon leur race, certaines étant considérées comme supérieures par rapport à d'autres"

Mais ce racisme-là, enfin cette acception-là du racisme n'a plus cours désormais (elle est d'ailleurs historiquement bien datée), et elle ne compte plus aujourd'hui qu'un nombre d'adeptes dérisoire. Le racisme dont vous parlez, M. Alexis, s'est depuis longtemps dissous dans l'ethnocentrisme, la xénophobie, le nationalisme, termes avec lesquels il n'avait, au départ, rien à voir, car l'expérience historique montre en effet que toutes les idéologies politiques peuvent s'imprégner de xénophobie, de nationalisme, d'ethnocentrisme (l'idéologie "républicaine", par exemple). En clair, ce mixte d'universalisme scientiste et d'évolutionisme social auquel vous vous référez ne veut plus rien dire aujourd'hui (sinon dans la grotesque fantasmagorie antiraciste).

"La logique d’un tel discours est pourtant raciste, puisqu’elle réduit l’individu à sa couleur de peau"

Oui, si l'on considère le racisme dans une acception plus large, plus "moderne", un racisme redéfini par la doxa antiraciste : un racisme antiraciste.
Faut r'connaître que ça d'vient plutôt compliqué...
La notion de racisme devient si extensible, si embrouillée, si opportuniste, si "à la tête du client" qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits et que même les bobos ne descendent plus dans la rue pour manifester contre lui, comme ils le faisaient fut un temps, pour un oui pour un non, de peur que même leurs manifs ne soient condamnées par plus antiracistes qu'eux.
J'ai entendu un jour je ne sais plus quelle belle âme dire courageusement qu'il fallait interdire le racisme comme l'inceste. Plût au ciel que cela fût fait, car alors il eût fallu donner à la notion de racisme le même genre de définition stricte, précise et restrictive que pour l'inceste.
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 12:06   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Citation

Est-ce un extrait de votre prochain livre, Cher Jean Robin ?
Dans ce cas, m'est avis qu'il devra creuser encore un peu le sujet et lire le fil tout-à-fait éclairant ou jmarc et Alexis avaient démontré l'ineptie d'assimiler la race à la couleur de la peau.
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 12:28   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Oui, si l'on considère le racisme dans une acception plus large, plus "moderne", un racisme redéfini par la doxa antiraciste : un racisme antiraciste.

Pour ma part, je continuerai à employer le terme dans le sens qu'il a toujours eu et que les dictionnaires continuent de lui donner et je vous laisse volontiers à vos acrobaties verbales et à vos sauts périlleux sémantiques.
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 14:15   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
"pour ma part, je continuerai à employer le terme dans le sens qu'il a toujours eu et que les dictionnaires continuent de lui donner

Mais c'est absurde ! Comment voulez-vous comprendre quelque chose à la spécificité du racisme hitlérien si vous ignorez, par exemple, que l'idéologie nazie combinait des courants très hétérogènes, allant de la science biomédicale la plus conventionnelle aux groupuscules racistes les plus mystiques ? Et peut-on mettre dans un même sac le racisme mussolinien ?, sachant que pour Mussolini, la "pureté raciale*" n'existe pas, la race étant "à 95% du sentiment" et "non une réalité", d'autant que "la fierté nationale n'a absolument pas besoin du délire de la race"...

Ne pas prendre en compte ces différences-là (qui sont fondamentales !), c'est se condamner à déballer des inepties !


* Extrait du journal "CV Zeitung" (publié par une organisation juive allemande de lutte contre l'antisémitisme), juillet 1932.
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 14:25   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
« employer le terme dans le sens qu'il a toujours eu »

Je me demande bien comment on peut écrire ce genre de choses, surtout aujourd'hui…
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 14:31   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Oui, lire ceci sur ce forum...
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 14:38   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Ô fil, suspends ton vol...
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 14:49   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Ecoutez, si on ne peut plus assimiler la couleur de peau, des traits particuliers à une race, alors moi je démissionne !
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 15:01   Dé-mis-sion !
Démissionnons tous ! (De quoi, au fait ?)
"Mais, que s'est-il donc passé entre 1945 et 1970 ? une parenthèse enchantée ?"
le gaullisme, cher ami, le gaullisme. Avec ou sans De Gaulle d'ailleurs.
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 18:01   Re : Inepties
Ne pas prendre en compte ces différences-là (qui sont fondamentales !), c'est se condamner à déballer des inepties !

Hé oui, c'est mon triste lot sur ce forum ! Heureusement que vous êtes là pour relever le niveau...
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 21:00   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Pascal Orsoni écrivait:
-------------------------------------------------------
> "pour ma part, je continuerai à employer le terme
> dans le sens qu'il a toujours eu et que les
> dictionnaires continuent de lui donner
>
> Mais c'est absurde ! Comment voulez-vous
> comprendre quelque chose à la spécificité du
> racisme hitlérien si vous ignorez, par exemple,
> que l'idéologie nazie combinait des courants très
> hétérogènes, allant de la science biomédicale la
> plus conventionnelle aux groupuscules racistes les
> plus mystiques ? Et peut-on mettre dans un même
> sac le racisme mussolinien ?, sachant que pour
> Mussolini, la "pureté raciale*" n'existe pas, la
> race étant "à 95% du sentiment" et "non une
> réalité", d'autant que "la fierté nationale n'a
> absolument pas besoin du délire de la race"...
>
> Ne pas prendre en compte ces différences-là (qui
> sont fondamentales !), c'est se condamner à
> déballer des inepties !
>
>
> * Extrait du journal "CV Zeitung" (publié par une
> organisation juive allemande de lutte contre
> l'antisémitisme), juillet 1932.


Cher ami, Mussolini n'a jamais été raciste, et encore moins antisémite (voir ses maîtresses...). La Fascisme Italien est une Doctrine de la Nation et de l'Etat, non une Doctrine de la Race... Le Duce méprisait Hitler... Mais il a été poussé dans les bras de l'Allemagne, comme l'on sait. Tragique méprise, pour nous qui sommes italophiles...


PS : à tous ceux qui visitent notre soeur latine, discutez un peu avec la population, vous serez étonnés ! Chez eux, Le Duce est un genre de "Napoléon", ou de Garibaldi bis, dont ils n'ont absolument pas (plus?) honte... aucunement un croque-mitaine......Et quant on sait la force que fut le PCI, cela est encourageant. Après, j'entends les belles âmes hurler à l'infâmie.... Mais que voulez-vous.....la réalité n'est pas un repas de bobos au Flore ou je ne sais où...
Utilisateur anonyme
13 novembre 2008, 22:37   Re : Florilège pour Obi Wan
Permettez-moi, cher Obi Wan, de soumettre à votre sagacité ces quelques extraits d'un récent fil à propos de la race, qui me semblent particulièrement éclairants et devraient vous aider à reconsidérer une décision hâtive (les auteurs que je pille largement voudront bien faire preuve d'indulgence : je crois me tenir dans les limites autorisées de la citation):

Citation
jmarc
Les Anglais utilisent le mot "race" dans le sens "d'espèce" ("the human race").

Les Français l'utilisent communément dans le sens "race animale" (labrador, berger allemand).

L'application à l'homme du second sens est, que vous le vouliez ou non, techniquement, scientifiquement, infondée. Cela a été une de mes grandes découvertes de ces dernières années. Il y a des blancs, il y a des noirs, c'est un fait, mais dire qu'il y a telle ou telle race, c'est une inexactitude.

Prenez le cas de M. Obama. Sa mère est blanche du Kansas, son père est noir du Kenya. Quelle est sa race ? natif Hawaien ?

Citation
Marcel Meyer
La définition d'une espèce est relativement claire, du moins dans le règne animal : unité morphologique et interfécondité, toutes deux transgénérationnelles et fermées. C'est plus compliqué pour les sous-ensembles, les subdivisions. Les biologistes parlent, ou parlaient indifféremment de race ou de sous-espèce. C'est plus compliqué, parce qu'il peut y avoir des étages de différenciations et surtout parce que c'est mouvant : ces sous-ensembles (et les sous-ensembles des sous-ensembles) naissent d'isolats qui donnent une évolution différentielle ; cette différenciation, qui peut-être rapide, est d'abord réversible : l'interfécondité est conservée avec les autres sous-ensembles et la différenciation morphologique disparaît au fil des générations si l'isolation cesse ; si l'isolation perdure, l'évolution peut donner naissance à une nouvelle espèce. Comme ce "paysage" est à la fois complexe (parce qu'étagé) et très mouvant, il est difficile et assez vain d'établir des descriptions taxinomiques détaillées et incontestables.

Cette difficulté est encore renforcée chez l'homme par les facteurs culturels et historiques que l'on sait. Il vaut donc mieux, peut-être, parler d'ethnies, d'origines ethniques, d'identités ethniques : tout le monde sait de quoi l'on parle et personne ne fait une crise de nerfs anti-raciste.

Citation
jmarc
Donc, la race n'existant pas, elle ne risque pas d'expliquer grand chose.

Citation
Francis Marche
Le fait que les races humaines n'existent pas au sens canin du terme deviendrait contestable si l'on nous présentait un humain dalmatien ou si, dans une famille où le père et la mère sont l'un Noir d'Afrique, l'autre de type scandinave, chaque enfant de leur descendance serait soit Noir comme le père (solid black comme on dit aux E.-U.) , soit Blanc strictement comme la mère. Ce qui n'arrive jamais.

Croisez un chien Labrador noir avec une chienne Labrador blanche; vous obtiendrez des chiots tout noir ou tout blanc: jamais des Dalmatiens, jamais des Labradors café-au-lait: c'est la race canine qui a parlé, étrangère à l'espèce humaine.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 00:53   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Comme par hasard vous "oubliez" l'incontournable (autant que salutaire) intervention de Renaud Camus, sorte de mise au point... Pas très honnête intellectuellement.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 01:11   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
"Cher ami, Mussolini n'a jamais été raciste, et encore moins antisémite (voir ses maîtresses...). La Fascisme Italien est une Doctrine de la Nation et de l'Etat, non une Doctrine de la Race... Le Duce méprisait Hitler... "


"Mussolini n'a jamais été raciste" ? Oui enfin là c'est un peu rapide, et un peu court... car certains de ses proches l'étaient, et l'étaient même au sens hitlérien du terme (désolé, mais pas le temps de développer).

"Le Duce méprisait Hitler"

Et l'inverse est encore plus vrai d'autant que le Duce, lui, était fasciné par la machine de guerre nazie.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 08:37   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Mais le terme de florilège dit très clairement qu'il s'agit d'un choix !
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 11:01   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Merci cher Corto de relancer le débat, ne fusse que pour ne pas en rester là, ce qui serait dommage entre personnes de bonne volonté.

Je n'ai rien contre les toutes les recherches de l'esprit, elles peuvent aller pour moi dans tous les sens et me donnent d'ailleurs bien du plaisir.
C'est quand elles aboutissent à nier la valeur d'un mot, de mots, de concepts essentiels à l'intelligence et à la raison que je me rebiffe. Exactement comme quand, à force de discours enthousiastes et abscons on devrait appeler art un tableau non peint ou un homard pendant.
A force d'envisager les choses à 11.000 pieds, sur une durée de mille ans, au gré de la science à un moment donné, on perd la conscience de l'existence réelle des gens, fourmis d'en bas, fourmis comme nous.
Donc si j'ai rencontré un monsieur et qu'un peu plus tard on me demande comment il était, je dirai pour faire court noir, sous-entendu de race noire, comme je l'ai compris grâce aux traits, nez souvent épaté, cheveux crépus, peau noire. Il en ira exactement de même si ce monsieur était blanc : de race blanche, brun de cheveux etc...
Pour tous Français ou Belges c'est ainsi que les choses se comprennent, et certains devraient en prendre bonne note. Je me vois mal désigner ce monsieur selon son ethnie !
Ethnie : société humaine réputée homogène, fondée sur la conviction de partager une même origine et sur une communauté effective de langue et plus largement de culture.
Ne plus prononcer le mot race procède donc de l'amputation de notre langue au gré des idéologies et des modes. Le mot race est indispensable parce qu'il représente une réalité incontestable.
D'autant plus que le mot race signale le plus souvent une personne de culture différente, très différente actuellement et qui est un résumé très approximatif mais essentiel pour une pratique courante du discours de toute une série de choses sous-entendues. Une généralisation nécessaire, première, sujette à précisions si on a le temps et suivant les nécessités. Ce monsieur est de race jaune, a l'air d'un chinois, âgé, instruit...
Personnellement je regrette amèrement que la réflexion pour beaucoup s'arrête déjà sur d'infinies discussions à propos de ce mot alors qu'il est si urgent de le dépasser et d'aller plus loin.
Ostinato, qui place des textes pertinents et qui touchent plus au réel, avait signalé mais sans succès (peut être parce que long) un texte de Malika Sorel si éclairant pourtant.
J'ai pris la peine de la taper pour y réfléchir tout à loisir parce qu'il me semble contenir des solutions dans le réel aux problèmes de l'immigration.
Par exemple elle dénonce l'erreur d'appeler français un immigré parce qu'il a des papiers alors qu'il n'est qu'à peine inséré et pas du tout intégré. C'est nier cette personne au nom d'un idéologie, c'est à dire son identité et par conséquent sa race qu'il y associe bien entendu intimement, comme chacun de nous. Alors si on commence par nier l'existence de la race !
Elle prône donc la suppression du droit du sol, décision que le Parti de l'In-nocence devrait encourager et propager à mon humble avis.
J'en reste là pour ne pas être trop long, et vous encourage fermement à lire attentivement de ce texte, vous ne le regretterez pas.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 12:23   Re : Faccetta nera
Cher ami, Mussolini n'a jamais été raciste, et encore moins antisémite (voir ses maîtresses...). La Fascisme Italien est une Doctrine de la Nation et de l'Etat, non une Doctrine de la Race...

Je me demande s'il est vraiment nécessaire de relever de telles énormités, mais rappelons tout de même au passage la politique de la défense et de l'hygiène de la race mise en place par Mussolini dès 1937 et la promulgation par Mussolini, le dix-huit novembre 1938 à Trieste, des lois raciales. Citons également ce passage du "Manifeste des savants" (juillet 1938), lu et approuvé par le Duce (qui l'aurait même presque entièrement rédigé, si l'on en croit le témoignage de son gendre Ciano) : "Les races humaines existent ; il y a des races inférieures et supérieures ; le concept de race est purement biologique ; les Juifs n'appartiennent pas à la race italienne."
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 14:03   Re : Faccetta nera
Oui, il est probable que ce corsaire de Rackham Le Rouge ne sache rien de tout cela et connaisse encore moins le très beau livre de Giorgio Bassani, Le jardin des Finzi Contini qui s'achève par la déportation de tous les italiens de confession juive de la ville de Ferrare.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 14:34   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Oui Alexis... sauf que même si Mussolini, à cause de son alliance avec Hitler, adopte officiellement à partir de 1938 un programme raciste (bien peu appliqué dans la réalité), le fascisme italien ne débouchera pas sur les stérilisations, euthanasies et exterminations. "Tant que le Duce demeura au pouvoir, il ne pouvait pas y avoir de déportation", rappelle Léon Poliakov. "Le commandement militaire italien entreprit en 1941-1942, dans les territoires étrangers contrôlés par lui [...], une action de sauvetage systématique, non seulement en interdisant l'entrée à Eichmann et à ses sbires, mais allant jusqu'à arracher des "non-Aryens" aux gendarmes français ou aux tueurs croates *".




*L. Poliakov, "Histoire de l'antisémitisme", p. 105.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 19:13   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Ah oui, c'était vraiment chouette, alors !
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 19:24   Re : "Bien peu appliqué dans la réalité"
Oui, la manière dont M. Orsoni réécrit ici l'histoire des lois raciales en Italie ne manque pas de pittoresque... Voici par exemple ce que Ciano écrivait dans son Journal en novembre 38 : "Le Duce est de plus en plus monté contre les Juifs. Il approuve inconditionnellement les mesures de rétorsion adoptées par les nazis. Il dit que, dans une situation analogue, il en ferait encore plus."
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:13   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Et alors ?... Je ne vois pas en quoi ce que j'ai écrit précédemment se verrait infirmé par les déclarations de Ciano... ? Y a-t-il eu, pendant la période mussolinienne, des stérilisations, des euthanasies, des exterminations, des déportations en masse... ?

Que cela vous dérange ou pas, que cela vous fasse ricaner ou pas, le cas du nazisme est et restera absolument unique dans l'histoire ! Mais bon, si vous vous obstinez à "employer le terme (racisme) dans le sens qu'il a toujours eu", cet échange risque vraiment de s'éterniser... (trop peu pour moi, sorry).

Saviez-vous (non, je pense que vous ne le saviez pas), par exemple, que dans le système nazi les médecins possédaient davantage de pouvoir que les juges, et que, à juste titre, certains ont affirmé que le nazisme ne fut pas un Etat de droit mais une "biocratie" ? Par ailleurs je m'étonne, sachant tout le pouvoir qui fut confié aux scientifiques, et en particulier aux médecins, que cela n'ait pas suscité davantage votre réflexion... (?)
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:26   Re : Les nerfs à vif
Que cela vous dérange ou pas, que cela vous fasse ricaner ou pas, le cas du nazisme est et restera absolument unique dans l'histoire ! Mais bon, si vous vous obstinez à "employer le terme (racisme) dans le sens qu'il a toujours eu", cet échange risque vraiment de s'éterniser... (trop peu pour moi, sorry).

C'est curieux comme ces sujets vous mettent aussitôt dans tous vos états... Je ne sais pas ce que vous voulez exactement démontrer ici ; pour ma part, je me contentais de relever l'absurdité de la remarque d'"Arthur le Rouge" et je n'ai vraiment aucune envie d' éterniser cette discussion avec vous.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:27   Re : Une découverte fantastique !
Citation

certains ont affirmé que le nazisme ne fut pas un Etat de droit
La découverte est d'importance ! Est-ce le bon Carl Schmitt qui l'a découvert dans ses vieux jours ? Quand Kelsen a dû fuir l'Autriche et se réfugier à Genève (dans cette médiocre république centriste qui lui a permis d'enseigner à l'Université), il avait déjà une petite intuition à ce sujet...
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:47   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
"Je ne sais pas ce que vous voulez exactement démontrer ici"

Bah... que d'employer le mot racisme à toutes les sauces ou, inversement (et c'est tout aussi absurde), de l'employer "dans le sens qu'il a toujours eu", ça ne permet pas d'en saisir toutes les" nuances" (pour le dire très euphémiquement). Par exemple, le racisme hitlérien et le racisme mussolinien, ça n'est pas tout à fait la même chose... Faut-il que je recommence ? (J'espère que non...)
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:54   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
D'ailleurs, ce n'était pas du racisme, mais de l'antisémitisme, de l'homophobie, etc.
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 21:57   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Mais oui Corto... mais oui... mais oui...
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 22:31   Re : Y mettre du sien
Je suis bien content que nous soyons enfin d'accord, cher Pascal. Vous voyez quand vous y mettez un peu du vôtre !
Utilisateur anonyme
14 novembre 2008, 22:36   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Entre lecteurs de Carl Schmitt, c'est tout à fait naturel...
Utilisateur anonyme
15 novembre 2008, 09:28   Re : Racisme des anciens, racisme des modernes
Auriez-vous chers amis la bonté de revenir au texte de Malika Sorel qui mérite, j'en suis sûr, cet honneur ?
Utilisateur anonyme
19 novembre 2008, 17:19   Re : Faccetta nera
Corto écrivait:
-------------------------------------------------------
> Oui, il est probable que ce corsaire de Rackham Le
> Rouge ne sache rien de tout cela


Oui, je suis un imbécile fondamental.


...Ceci-dit, P.Orsoni a très bien répondu, je n'ai rien à ajouter. Ciao !
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