Le site du parti de l'In-nocence
Une analyse très pertinente (et qui sort vraiment des sentiers battus) du résultat des dernières élections municipales.

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Polémia, EDITO du 17 Mars 2008


Municipales 2008 : l’abstention des électeurs de droite sanctionne l’UMP sarkozyste


Les élections municipales de mars 2008 ont été marquées par une abstention exceptionnellement forte, la poursuite de l’affaiblissement du Front national et la défaite naturelle de l’UMP sarkozyste ; dépourvu d’arguments pour mobiliser ses électeurs, le parti majoritaire a été condamné à céder des dizaines de grandes villes aux socialistes et aux communistes.
Explications.


1/ Une abstention exceptionnellement forte due à l’absence de vrais enjeux de fond et à une idéologie municipale unique

Contrairement à la désinformation pratiquée, le dimanche 9 mars au soir, par les journalistes et les instituts de sondage, les Français n’ont pas retrouvé le chemin des urnes. Bien au contraire. Le chiffre de participation du premier tour – 66,5% – est en retrait de 1% par rapport à 2001 et c’est le chiffre le plus faible enregistré depuis 1959. L’abstention a même atteint 39% dans les communes de plus de 3.500 habitants et 44% au-dessus de 100.000 habitants. Et les votes blancs et nuls ont, pour la première fois, dépassé 4% dans les communes de plus de 3.500 habitants.

Au deuxième tour, – dans l’attente des totalisations définitives – l’institut de sondage CSA évaluait à 35% l’abstention, soit 5% de participation en moins qu’en 2001, marquant là aussi un record d’abstention depuis 1959. Sur Paris, de 2001 à 2008 la participation au deuxième tour a baissé de huit points. Dans les communes de plus de 3.500 habitants, l’abstention a atteint 38%, concernant plus d’un électeur sur trois.

Cette forte abstention s’explique aisément par l’absence d’enjeux de fond et l’adhésion des principales listes PC/PS/MODEM/UMP à une idéologie municipale unique : la « gauche » ayant fait mouvement vers la « droite » sur les questions de sécurité et la « droite » vers la « gauche » sur les questions de société. Le vocabulaire « pipo » de la communication a envahi tous les programmes qui se devaient d’être « solidaires » et « éco-citoyens ». (Voir Les municipales à l’ère post-démocratique : [www.polemia.com]).

Comme le note justement « Le Monde », dans un article du 16/17mars : « Qu'il s'agisse de logement, de transport, de sécurité ou de petite enfance, l'analyse des bilans et des projets des élus des villes (…) met en évidence des approches souvent similaires dans des communes pourtant dirigées par des maires de bords opposés. Ce pragmatisme explique que la plupart des délibérations examinées par les conseils municipaux soient votées à l'unanimité. Cela explique aussi pourquoi des élus de droite et de gauche réussissent à s'entendre dans le cadre des communautés urbaines et communautés d'agglomération – là où sont mises en œuvre les politiques les plus importantes. »

Les listes elles-mêmes étaient composées à l’identique : la loi « chabadabada » a imposé la parité hommes/femmes ; la mode de l’ouverture a conduit à placer des hommes de « gauche » sur des listes de « droite » (mais rarement l’inverse !) ; la dictature du Politiquement Correct a débouché sur l’abandon du mérite républicain au profit des quotas ethniques et des représentants des minorités sexuelles. Ainsi au nom de la « diversité » les grands partis ont proposé aux électeurs des listes quasi identiques. De quoi inciter les plus blasés ou les plus lucides à rester chez eux !


2/ Têtes de listes « ethniques » : la discrimination positive rejetée par les électeurs

A la seule exception de Samia Ghali élue dans les quartiers nord de Marseille dès le premier tour, les têtes de listes issues des « minorités visibles » réalisent généralement des contre-performances.

A Paris, Seyba Dagoma, candidate socialiste dans le Ier arrondissement, a été battue, au deuxième tour, malgré un potentiel de voix de gauche supérieur de 3% à celui des voix de droite au premier tour. Toujours à Paris, le responsable du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), Jean-Claude Beaujour, qui se présentait comme le « futur leader des Afro-français », a subi une humiliante défaite : investi par l’UMP dans le XXe, il a été battu par un candidat dissident, Raoul Delamare, et n’a rassemblé que 7% des suffrages. La très « people » Rachida Dati a été mise en ballotage dans le VIIe arrondissement et n’est pas parvenue au second tour à faire le plein des voix de droite du premier ; au final, elle n’est élue qu’avec 57% des suffrages, là où Nicolas Sarkozy en avait recueilli 74%. A Colombes, la médiatisation de Rama Yade, troisième de liste derrière le maire sortant UMP, n’a pas empêché la défaite de ce dernier.

Ces résultats ne sont pas l’exception mais la règle : face à l’octogénaire Gaston Viens, à Orly, Razzy Hamadi, chef des jeunes socialistes, sort vaincu du premier tour avec 13%. Tout comme Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin (24%), Bagdad Ghezal à Etaples (9,9%), Hussein Mokhtari à Garges-lès-Gonesse (28%) et Rachid Mammeri à Evreux (14%).

L’UMP aligne aussi son lot de battus : Nora Berra à Lyon (24%), Khader Abdellai à Stains (36%), Leïla Bouzidi à Bobigny (24%), Rachid Kaci, conseiller du président de la République à Nanterre (14%), Aminata Konate à Montreuil (9%), Six Emmanuel Njoh à Vitry-sur-Seine (9%), Karim Boudjema à Rennes (26%), Linda Asmani à Paris Xe (16%), Kamel Hamza à La Courneuve (16%), Nouredine Nachite à Creil (15%) et Fayçal Menia à Aubervilliers (12%).

Un simple regard suffit pour se rendre compte que ces candidats « divers » font des scores inférieurs à ceux des candidats placés dans des conditions électorales comparables mais choisis pour leur mérite, et non pour leur couleur.


3/ Front national : poursuite de l’affaiblissement sur fond de désorganisation de l’appareil et d’ « aquoibonisme » des électeurs

Le Front national a rassemblé 0,93% des électeurs au premier tour des municipales, 1,08% si l’on y agrège les résultats du MNR et des Identitaires (chiffres à comparer à 1,98% pour le FN et 1,60% pour le MNR en 2001).

Ce recul s’explique d’abord par la diminution du nombre de listes : deux fois moins (MNR compris) qu’en 2001, quatre fois moins qu’en 1995. Cette baisse de l’offre électorale s’est accompagnée d’une désertion des électeurs : 13 listes FN seulement ont été en mesure de se maintenir au deuxième tour en 2008, au lieu de 41 en 2001 et 103 en 1995.

Il y a deux explications à cette situation : la désagrégation de l’appareil militant à la suite de l’exclusion des mégrétistes en 1999 et des départs postérieurs et la démoralisation qui s’est ensuivie ; l’ « aquoibonisme » des électeurs qui se lassent (« à quoi bon ?) de voir que leur vote n’est jamais pris en considération puisque toute alliance est refusée au Front national et qu’il ne peut pas gagner tout seul. A cet égard, le Front national n’a pas fini de payer le deuxième tour désastreux (et comment pouvait-il en être autrement ?) de l’élection présidentielle de 2002. En perdant « la mère des batailles », Jean-Marie Le Pen a tué l’espoir de ses électeurs.


4/ Extrême gauche : une vigueur nourrie par la crise mondiale et servie par la complaisance médiatique dont bénéficie Besancenot

Bien aidée par les excès de la superclasse mondiale, bénéficiant indirectement du déclin du Front national et mise ainsi en mesure de capter un électorat populaire et protestataire, l’extrême gauche a rassemblé 1,79% des suffrages exprimés et obtenu 70 sièges au premier tour. Un score, somme toute, assez voisin de celui de 2001, mais bien valorisé dans les médias grâce à la connivence de la trotskyste Sylvia Zappi dans « Le Monde » et la complaisance avec laquelle le « gentil facteur » Besancenot est accueilli sur les tréteaux de télévision. Cela créant des conditions favorables à un bon report des voix à gauche malgré les inévitables querelles d’appareil.


5/ MODEM : beaucoup de bruit pour rien

Le MODEM a fait l’objet de nombreux commentaires durant la campagne électorale : il est donc inutile d’en rajouter. L’exercice solitaire de François Bayrou a débouché sur la constitution de listes hétéroclites, rassemblant souvent des laissés-pour-compte et adoptant pour le deuxième tour des stratégies à géométrie variable, consistant à tenter de voler au secours de la victoire. Au final les 3,7% du MODEM au premier tour ont peu changé la physionomie du second.


6/ Le krach médiatique de Sarkozy provoque le krach électoral de l’UMP

L’échec de l’UMP sarkozyste est manifeste dans les chiffres et dans les symboles. En 2001, les listes d’union RPR/UDF/Divers Droite avaient recueilli au premier tour 30,5% des suffrages ; l’UMP n’en retrouve que 25,05%, sept ans plus tard.

La chute de Nicolas Sarkozy dans l’opinion plombe ses candidats : le krach électoral municipal fait écho au krach médiatique du président (Voir Polémia : Sarkozy : un krach médiatique est-il possible ? [www.polemia.com]).

Symboliquement les mieux élus sont ceux qui sont suffisamment éloignés du pouvoir sarkozyste pour échapper à son discrédit : Alain Juppé écarté du gouvernement en juin 2007 (56% à Bordeaux) tout comme Jean-François Coppé (68% à Meaux), le souverainiste Dupont-Aignan battant tous les records (80% à Yerres).

Au deuxième tour, les personnalités les moins sarkozystes tirent, là encore mieux, leur épingle du jeu que les autres : ainsi François Goulard sauve sa mairie de Vannes pendant que Xavier Darcos abandonne Périgueux et que Manuel Aeschlimann, conseiller en opinions de Nicolas Sarkozy, perd la mairie d’Asnières ; à Paris, Pierre Lellouche est battu dans le VIIIe arrondissement au profit du dissident François Lebel.

Certes, l’image de François Fillon reste bonne et les dissidents de droite réalisent de beaux scores ; pourtant le total « droite/divers droite » baisse, au premier tour, de plus de deux points : il passe de 46,81% en 2001 à 44,4% en 2008, alors même que le quasi-effacement du Front national du paysage municipal aurait dû apporter des réserves.


7/ Premier tour : gauche et extrême gauche (49,25%) passent devant l’ensemble des droites (45,48%) pour la première fois depuis vingt ans

Il est clair que le krach médiatique de Nicolas Sarkozy a pesé lourd sur les résultats de l’UMP et sur l’ensemble de ceux de la « droite » : en moins d’un an de présidence, il a réussi à rendre la droite minoritaire. Pour la première fois depuis plus de vingt ans le total des droites, droite nationale et identitaire comprise, tombe, avec 45,48%, en dessous de celui de la gauche qui culmine à 49,25% ; là où sept ans plus tôt, toujours au premier tour, la droite rassemblait 50,39% des voix contre 47,13% à la gauche. Un écart positif de quatre points a cédé la place à un écart négatif de trois points : en dépit du suspense artificiel entretenu par les médias, dès le premier tour la messe était dite…

Car ce n’est pas la gauche qui a gagné, c’est l’UMP qui a perdu ; les électeurs de gauche ne se sont pas du tout surmobilisés pour protester contre la politique gouvernementale ; ce sont les électeurs de droite qui se sont réfugiés dans l’abstention pour traduire leur déception. Le « silence des urnes » évoqué par Valérie Pécresse est un cri de douleur des électeurs de droite !


8/ Deuxième tour : le « silence des urnes », conséquence inévitable de la stratégie sarkozyste de tromperie électorale

Nicolas Sarkozy a gagné l’élection présidentielle en dominant la scène audiovisuelle et en tenant un discours musclé sur l’identité nationale, ce qui lui a permis de capter et de mobiliser l’électorat le plus à droite. Mais il a très rapidement déçu et donné aux électeurs l’impression de les avoir trompés.

D’une part, en se refusant « d’habiter la fonction présidentielle » (voir : La désacralisation de la fonction présidentielle précipite la chute du président-ludion dans les sondages : [www.polemia.com]).

D’autre part, en pratiquant une ouverture politique à l’inverse de son discours de campagne. A peine élu avec des voix de droite, Sarkozy a imposé à ses partisans un casting gouvernemental déstabilisant : ouverture à gauche avec six ministres socialistes, dont Fadéla Amara de SOS Racisme, et quotas ethniques avec la promotion artificielle de ces deux mannequins de la « diversité » que sont Rachida Dati et Rama Yade.

Après avoir perdu sept villes de plus de 25.000 habitants dès le premier tour, l’UMP s’est engagée dans le second tour dans des conditions difficiles.

Les candidats UMP ne disposaient pas de réserves de voix à droite alors que les listes de gauche pouvaient bénéficier de reports de l’extrême gauche comme à Toulouse. Et surtout ils étaient sans argument pour mobiliser les abstentionnistes de droite : d’abord, parce que beaucoup pouvaient légitimement ressentir le sentiment d’avoir été trompés ; ensuite, parce que les ressorts habituels de la mobilisation de la droite au deuxième tour étaient cassés.

Comment évoquer le « péril communiste », vingt ans après la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, alors même que, face au Front national qui « a empoisonné la vie politique » (selon la formule de Nicolas Sarkozy à Toulon le 11 mars 2008), le parti communiste a été intégré à « l’arc républicain » ? et que, contre toute vérité historique, le président de la République a fait de Guy Môquet une icône de la Résistance ?

Comment évoquer le « péril socialiste » alors que les socialistes siègent au gouvernement de François Fillon et que c’est à Jacques Attali, l’ancien sherpa de François Mitterrand, qu’a été confié le soin de tracer des plans d’avenir ?

Comment évoquer les dangers des listes municipales d’Union de la gauche alors que bien souvent, à l’image de ce qui s’est passé à Paris et à Marseille, leurs programmes étaient très voisins de ceux des listes UMP dans le cadre de ce qu’il faut bien appeler une idéologie municipale unique ?

Plus généralement, comment convaincre de l’utilité de leur vote ce gros quart de l’électorat de droite qui a voté Le Pen en 2001 et Sarkozy en 2007 (au moins au deuxième tour) ? Le double message qui leur a été envoyé par le système politique est le suivant : en 2001, votre candidat Le Pen n’a aucune chance de finir un jour par être élu ; en 2007, votre candidat Sarkozy est élu mais c’est pour conduire une politique inverse de celle que vous attendiez ! Bel exemple de post-démocratie peu propice à la mobilisation électorale.


9/ La perte de 34 villes de plus de 30.000 habitants par l’UMP : prix de neuf mois de présidence sarkozyste

Au final ? Le prix pour l’UMP de neuf mois de présidence sarkozyste est lourd : elle ne pèse plus qu’un quart des électeurs, la droite est redevenue minoritaire parmi les votants, 7 des 10 premières villes de France lui échappent et 37 villes de plus de 30.000 habitants ont été perdues (4 seulement étant gagnées).

Nicolas Sarkozy aurait déjà tiré les premières leçons de cette défaite : il renoncerait au style « bling-bling » et réinvestirait la fonction souveraine en se rendant dès le lendemain de l’élection municipale aux Invalides et au Plateau des Glières.

Ces gestes théâtraux suffiront-ils pour faire oublier aux Français que le spectacle politique n’a guère plus d’importance que le spectacle sportif ? et qu’à l’heure de la post-démocratie, leur participation aux décisions est devenue fictive ? La tyrannie du statu quo politiquement correcte s’imposant de toute façon. Jusqu’à quand ?

Polémia
17/03/08
19 mars 2008, 00:41   Point 7
On nous écrit (point 7) :

7/ Premier tour : gauche et extrême gauche (49,25%) passent devant l’ensemble des droites (45,48%) pour la première fois depuis vingt ans


On se demande comment on arrive à 100%...


Il ne me semble pas très honnête de compter le Modem avec la droite autrefois, sans la droite maintenant.

Si on prend la seule droite dite "modérée", elle atteignait (en comptant le Modem) à peine 36,5 % en juin 1997, contre 40,40 d'après l'auteur lors de ces dernières élections.

Si on prend les chiffres du 6, c'est à dire 25,05 %, on se demande où sont les 15 % qui manquent !


En réalité, ces élections sont un échec pour la droite, c'est un fait, mais pas orcément un échec plus grave que celui d'une élection intermédiaire.

Le "pic historique" de la gauche a été atteint lors des élections de 1977, suivi par un échec législatif en 1978. La gauche a ensuite "écrasé" la droite en 2004 lors des régionales(20 régions sur 22) pour perdre en 2007.

Donc, pour tous ceux qui n'aiment pas M. Sarkozy, attendez 2012, et vous verrez, dans le cadre de l'élection présidentielle, l'opinion exacte des Français sur son action.
19 mars 2008, 00:52   Polemia
Une question à poser aux rédacteurs de Polemia : comment expliquer que les zones de résistance de la droite se superposent presqu'exactement avec les zones de force du FN au temps de sa puissance (littoral méditerranéen) et ses zones de faiblesse avec celles du FN (ouest) ?


Notez qu'entre Bordeaux et Nice, si on compte les préfectures ou les villes de plus de 40000 habitants, la droite :

- perd Toulouse, Périgueux et Narbonne ;

- gagne Agen ;

- conserve Bordeaux, Montauban, Tarbes, Albi, Castres, Beziers, Carcassonne, Perpignan, Sète, Nîmes, Alès, Avignon, Aix, Marseille, Orange, La Ciotat, Hyères, Toulon, Cannes, Antibes, Nice.

En revanche, les pertes sont lourdes en Normandie où elle perd, par exemple, Rouen, Caen et Evreux.
(Mais qu'est-ce qu'il est pointilleux le Jmarc ce soir...)
Il est fascinant de constater une fois de plus que les régions de type familial égalitaire (littoral méditerranéen) votent à droite tandis que les régions de type familial souche/autoritaire comme le grand ouest (Normandie, Bretagne, Vendée, Sud-Ouest) votent à gauche.

Autrement-dit les régions qui étaient anciennement très catholiques sont passées, en se sécularisant, dans le camp progressiste alors que les régions très tôt déchristianisées cad de traditionnellement de gauche sont maintenant majoritairement à droite.
19 mars 2008, 21:48   Deux France
Ce n'est pas tout à fait vrai :


Le vote de la France de l'ouest est largement un vote de centre droit, il glisse plutôt vers le centre gauche, avec une droite qui se durcit.

Les terres très conservatrices (Vendée, pays de Vannes, partie du massif central, Pays basque, campagne d'Alsace) restent à droite.

Par ailleurs, contrairement à ce que dit l'article, le score de la droite "non extrême" est plutôt en hausse, la grande cause de chute des voies de la "non gauche" (je ne sais comment dire autrement tant cette partie est hétéroclite) étant l'effondrement du Front National qui se reporte, dans le sud, sur la droite, et ailleurs se réfugie dans l'abstention.
Afin de partir sur des bases incontestables, voici :

- le total des voix de la droite (hors MODEM hors FN) pour les communes de plus de 3500 habitants : 44,40 %

- le total des voix de droite (hors FN) pour la France entière aux régionales de 2004 : 34,47%, avec un FN à 14,70 %.

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