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Langage

Envoyé par Marcel Meyer 
21 mars 2008, 10:35   Langage
On m'a communiqué ce matin le texte d'un message envoyé par courrier électronique dans le cadre d'un très sérieux échange professionnel. Les protagonistes de cet échange sont des ingénieurs hautement qualifiés discutant dans le cadre d'un contrat pour une très grande et très célèbre entreprise française.

Je reproduis ici le message in extenso (à un nom propre près).

Citation

Après réflexion nocturne, il n’est pas garanti de toute façon qu’une transformation automatique s’appuyant sur les méta-modèles de l’éditeur et de Jraf soit réalisable, automatisable et intéressante.
En effet, après avoir componentisé l’application Cobol source, il faut réaliser une modélisation objet du code componentisé et refactorer à la « sauce » orienté objet le code COBOL. Cette modélisation objet n’est actuellement effectuée par aucune des solutions du marché : que ce soit Sodifrance, IBM, Blue Phoenix. Elle est effectuée avec le support des experts métiers, architectes,… Le modèle objet est donc construit manuellement en rassemblant/réorganisant les différentes méthodes, fusionnant les classes issues de l’analyse Cobol. Les transformations ne sont donc pas automatisées.
Faisant état de ce constat, dixit Sodifrance : « Chaque migration Cobol vers Java est un cas particulier », il n’est donc que difficilement imaginable et réaliste d’automatiser la chaine de transformation complète du modèle refactoré vers le modèle Jraf. Par contre, le concepteur/architecte, pourra stéréotyper les classes du modèle issu du refactoring, par import des profiles Jraf en créant une copie du modèle d’origine refactoré pour lui appliquer ensuite directement sur ce modèle la génération de code.

Qu’en penses-tu ?
Utilisateur anonyme
21 mars 2008, 10:43   Re : Langage
Perso, j'en pense qu'Allah est grand, j'vois pas mieux.
Utilisateur anonyme
21 mars 2008, 10:46   Re : Langage
(Message supprimé à la demande de son auteur)
21 mars 2008, 11:02   Re : Langage
Je pense, cher Marcel, que vous portez un coup dans l'eau. Ce message est de la mauvaise langue, de la bien mauvaise langue, mais pas plus, après tout, que celle de l'équipe de France Culture ou celle de l'Élysée moderne. Seulement voilà : il faut connaître le domaine avant de se gausser, car ce message est compréhensible pour les gens du secteur, et en particulier pour les gens attachés au projet en question. Imaginez le dialogue entre deux chirurgiens neuropsychiatres... Trop facile, cher Marcel, alors que la langue va si mal...
21 mars 2008, 11:03   Re : Langage
J'en suis un peu componentisée...
21 mars 2008, 11:55   CPJ
Et ben, moi, j'pense que l'émigration des Cobol est une chance pour Java.
21 mars 2008, 12:06   Re : CPJ
Bien dit, bien ri !
(Comme quoi ce charabia avait un sens !)
21 mars 2008, 12:12   Re : Langage
Les ennuis (et les sueurs froides) commencent quand les auteurs de ces messages demandent qu'on en produise une traduction en anglais pour des Japonais ou des Indonésiens, ou tout autre destinataire non anglophone. Plus nombreux qu'on ne croit sont les traducteurs de domaines techniques spécialisés qui ne comprennent strictement rien à ce qu'ils traduisent mais traduisent quand même, plus au moins mot à mot. Plus étonnant encore: les destinataires s'en satisfont, y trouvent leurs petits.

La possibilité de modes de traduction entièrement automatisés découle de ce phénomène. On ne parle ni n'écrit plus aucune langue: on encode et décode comme des machines dans un substrat qui n'est plus de la langue, seulement un véhicule d'informations spécialisé.

Chez les autres, les non spécialistes, les sans-métiers, reste le babil porteur d'aucune implications, la bouillie non signifiante, elle aussi vidée de syntaxe et de pensée. En un bout comme à l'autre, chez ceux qui ne parlent pas pour rien dire comme ces ingénieurs comme chez ceux qui parlent en n'ayant rien à dire de réel: la langue s'est évanouie.
21 mars 2008, 12:24   Re : Langage
Très juste.
Et l'on imagine immédiatement les dizaines de milliers d'euros en cause derrière ce message presque angoissé rapporté par Marcel Meyer. Non, ce n'est pas parler pour ne rien dire. (Mais est-ce vraiment parler ? C'est toute votre question...)
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