De Gaulle et Baden-Baden

En cette période commémorative de Mai 68, des dizaines de livres sortent ou vont sortir sur le sujet. Parmi eux, un seul scoop, ou en tout cas sans doute le plus gros : pourquoi De Gaulle est-il allé à Baden-Baden.
Une de mes sources vient de me parler du livre du petit-fils du Général Giraud (qui gérait l'Algérie en 1943 quand il rencontra De Gaulle, on connaît la suite) qui lève une partie du voile sur cet épisode importante de l'histoire de France.
D'après ce qui m'a été dit, et sachant que je n'ai pu me procurer le livre, l'histoire serait la suivante : De Gaulle serait allé à Baden-Baden pour négocier avec le Parti Communiste soviétique le fait que le PC français ne s'allie pas avec le mouvement étudiant, afin que tout ça se tasse et ne risque pas de renverser la République.
Si ces révélations étaient fondées, elles seraient de la plus haute importance pour notre compréhension de cette période.
[www.amazon.fr]

Je ne crois pas me souvenir que le général Giraud gérait l'Algérie en 1943. De Gaulle et lui ont été réunis (en tordant un peu le bras du premier nommé...) par les Anglais et les Américains, à Anfa, pour former le CFLN, afin de gérer conjointement ce territoire reconquis. En suite de quoi, le général à deux étoiles a eu tôt fait d'avaler l'autre...

Si vous préférez...

Je ne préfère pas, espèce de cuistre inopérant, j'essaie juste de me souvenir de la vérité historique.

Puisque personne ( tout le monde étant plus ou moins ligoté par l'In-nocence, sauf moi) ne semble vouloir vous dire à quel point vous racontez n'importe quoi ; puisque vous revenez pour la vingtième fois dans un endroit dont vous fûtes chassé dix-neuf fois (vous n'êtes pas le seul : nous avons également une collection de Francis assez impressionnante), je vous le demande, moi, Didier Goux :

Que cherchez-vous à démontrer ?

De quoi vous en voulez-vous vous-même ?

Que veut dire cette réponse : "si vous préférez...", quand je montre (tout le monde peut facilement le vérifier, à peu près n'importe où), que vous venez de dire n'importe quoi, que probablement le petit-fils d'un petit général a sûrement eu a coeur de défendre son "papy", au mépris d'une vérité historique que tout le monde, à part vous, connaît, depuis environ un demi-siècle.

C'est moi qui ai préféré que Charles de Gaulle ait pris le meilleur sur le petit Giraud ? Lequel avait accueilli, faraud de ses quatre ou cinq étoiles (j'ai oublié et la flemme de vérifier), le chef de la la France Libre en lui disant : "Bonjour, Gaulle", se croyant malin et ne trahissant que son ignorance du maniement du français ?

Jean Robin, pardonnez-moi de vous le dire, vous êtes une sorte de clown triste, pesant en tout cas. J'admets être moi-même un clown, au moins le fais-je exprès - pas vous.

En tout cas, j'espère.

Ecoutez, chacun doit prendre ses responsabilités.
J'ai demandé à être réinscrit ici, on m'a réinscrit.
Si vous n'êtes pas content de ma présence dénoncez-moi auprès de M. Meyer, qui me désinscrira et tout le monde sera content (sauf moi, mais ce n'est pas grave, j'arriverai bien à me faire une raison, même si ce n'est jamais agréable de se faire virer en général, et du forum du PI en particulier, je le sais, ça m'est déjà arrivé).
Je ne demande pas l'aumône, juste à échanger avec des êtres humains cultivés.
Je ne cherche pas à m'inscruster, juste à dialoguer.
Ce forum n'étant pas le mien, je n'en édicte pas les règles, j'essaie de les suivre. Si les responsables du forum estiment que je ne les respectent pas, qu'ils me virent et qu'on n'en parle plus.
Je ferai remarquer que je suis toujours intervenu sous mon nom, que je n'ai jamais insulté personne, et qu'au contraire je me suis fait insulter (encore à l'instant par vous-mêmes), et que je n'ai plus parlé du thème dont on m'a dit de ne plus parler suite à ma première désinscription.
Mais ce n'est pas mon genre de m'imposer, je ne suis pas du genre à revenir sur le forum avec un pseudo ou un autre pour polluer ou je ne sais quoi. Bref, je prends mes responsabilités, chacun prend les siennes.
Quant à l'information que je donnais au forum en avant-première, il me semble qu'elle apportait un plus aux lecteurs du forum, vu qu'on ne la trouvait nulle part ailleurs et qu'elle concerne un événement important de l'Histoire de France récente, voilà pourquoi je l'y ai postée. Et quand j'ai dit "si vous préférez", cela ne signifiait pas "cause toujours, tu m'intéresses", mais "en effet, vous avez raison". J'espère que c'est plus clair comme cela.

Henri-Christian Giraud, chez qui la défense des intérêts familiaux l'emporte souvent sur la rigueur de l'historien, est persuadé que De Gaulle a passé son temps à passer des alliances secrètes avec les soviétiques (selon son volumineux ouvrage De Gaulle et les communistes, la première remonterait à juillet 1941). Je me demande quels documents ulta-secrets il a bien pu dénicher cette fois-ci pour nourrir sa vieille obsession et appuyer une thèse aussi rocambolesque (il me semble tout de même, si l'on admet qu'une telle négociation a bien eu lieu, que le simple bon sens conduirait à se demander pourquoi De Gaulle a choisi de la faire se dérouler de manière aussi spectaculaire à Baden-Baden : il y avait certainement une façon plus discrète de procéder...)

""Bonjour, Gaulle", se croyant malin et ne trahissant que son ignorance du maniement du français "

Son ignorance du maniement du français, peut-être pas, du maniement du nom de De Gaulle suffira, en effet si celui-ci s'était appelé Monsieur de Chevreuse ou Monsieur de Montluc, il pouvait très bien dire et c’est même recommandé dans la mesure ou l'on a choisi cette formule familière : "Bonjour Chevreuse" ou "Bonjour Montluc".

En tout cas, je ne savais pas que l'on pouvait se faire exclure d'ici ? Cela nous donnera l'occasion à tous de dire "Au revoir, Robin".

Oui, Magnus, certains ont été euthanasié avec force, ici-même. Ce fut le cas de Robin et de ce Francis qui, étant repassé plusieurs fois à la cale de radoub, se voit reconverti de sous-marin forcé en bâtiment de surface ... jusqu'à la prochaine bataille navale.

Un conseil: apprenez à naviguer avec les alizés et les courants dominants. C'est plus sûr.

Quant à moi, je suis toujours surpris de voir l'énergie passée par certains historiens à polémiquer sur des points totalement secondaires, et à chercher un sens caché à tout.

Je vous conseille la lecture de l'ouvrage "Le baptême de Clovis", écrit en 1964 par Georges Tessier, membre de l'Institut et professeur à l'Ecole des chartes.

Près de cent pages sont consacrées, en diverses parties du livre, à la destrcution de théories fumeuses.

Georges Tessier fait partie de cette école de pensée qui, plutôt que de dire n'importe quoi, disait "je ne sais pas".

C'est cela que vous appelez "dialoguer", Monsieur Robin ? Me répondre "Si vous préférez...", comme on lâche un os à un chien, une concession mineure à un enfant en bas âge pour qu'il cesse de pleurnicher, alors que je ne faisais que rectifier (poliment, il me semble) une erreur historique de votre fait ?

Dans ces conditions, en effet, il vaudrait mieux que nous évitions le dialogue.

Quant au reste, je ne suis ni juge, ni censeur, ni rien : je me contre-pignole de votre présence ou de votre absence sur ce forum, où je ne suis qu'un visiteur parmi d'autres. Il se trouve que vos interventions ME sont pesantes : on voit au travers, comme de certains tissus dont le rôle est plus de dévoiler que de masquer, vous me comprenez ? Mais c'est sans importance.

Évitez au moins d'énoncer des contrevérités absurdes (absurdes parce que trop faciles à faire voler en éclats, et qui font perdre du temps et de l'énergie (peu : n'allez pas en plus vous vantez...) à tout le monde) et de vous cambrer sur votre cheval de bois.

De plus, affirmer que votre "si vous préférez-points-de-suspension" signifie "vous avez entièrement raison cher ami", c'est vraiment, pardon pour le mot, me prendre ouvertement pour un con - et les autres lecteurs de cet échange avec moi.

Pour la "petite histoire", comme il convient de dire, je noterai en passant que Henri-Christian Giraud fut mon rédacteur en chef durant un peu moins d'un an, lorsque j'intégrai la rédaction du Figaro-Magazine, au sortir du CFJ, en 1979. Il est autant historien que moi nonce apostolique, à ma connaissance.

Vous avez raison, M. Magnus. Sauf en ce qui concerne les noms d'une syllabe, ou de deux dont la deuxième est muette (ce qui est le cas de de Gaulle). On ne supprime pas davantage la particule si elle est «d'», ou «du» ou encore «des».

Premier volume des Trente journées qui ont fait la France, on parle bien du même, cher jmarc ?

C'est cela même.

L'obsession du communisme est telle que certains chasseurs de pédophiles parlent, à propos de prêtres qui pourchasseraient les jeunes servants d'autel ("enfants de choeur" en français ancien), de "soutanes entre les dents".

J'ajouterai qu'on ne perçoit guère l'utilité des enfants de choeur, dans le culte catholique (vu de l'extérieur en tout cas), sinon celle d'émoustiller ces braves curés sans qui la France de nos pères n'aurait jamais pu être ce qu'elle a été.

"De plus, affirmer que votre "si vous préférez-points-de-suspension" signifie "vous avez entièrement raison cher ami", c'est vraiment, pardon pour le mot, me prendre ouvertement pour un con - et les autres lecteurs de cet échange avec moi."

Internet a cette limite que le ton ne s'y entend pas.
Mais ayez l'obligeance de prononcer à haute voix la phrase "si vous préférez" sur différents tons possible, vous verrez que l'un d'entre eux correspond à "vous avez entièrement raison". C'est même une expression plutôt diplomatique pour donner raison à son interlocuteur sans risquer le moindre du monde de le froisser. C'est réussi...

Non, Monsieur Robin.

À l'extrême rigueur s'il s'agit d'opinions, mais pas s'il s'agit de faits. Encore une fois, je ne préfère pas que de Gaulle et Giraud aient été attelés plus ou moins de force par Roosevelt et Churchill, à Anfa (c'est-à-dire, dans les faits, qu'on ait balancé Giraud dans les jambes de de Gaulle, sur insistance de Roosevelt). Je ne le déplore pas d'avantage du reste : c'est ce qui s'est passé, voilà tout.

"c'est ce qui s'est passé, voilà tout"

je vous rassure M. Goux, je ne suis ni révionniste, ni négationniste, si c'est ce qu'implicitement vous voulez dire. Vous voyez, on peut faire dire ce qu'on veut à une phrase. Justement, restons-en aux faits : "si vous préférez" ne signifie pas forcément littéralement que vous préférez que ci ou ça, mais cela peut signifier, et je vous prie de croire que c'était le sens de ma phrase, qu'ayant reconnu mon erreur je vous donne raison, d'une manière la plus polie et diplomate possible.
Le français est une langue riche vous savez, de dénotations et de connotations, ce forum en est la preuve, alors ne nous laissons pas enfermer dans telle ou telle dénotation, telle ou telle connotation. Cela me semble plus raisonnable. Et vu que je ne peux pas, sur ce forum, vous lécher les pieds sinon plus, je me contente de reconnaître mon tort.

Extrait du Trésor Informatisé de la langue française :

"En incise, en empl. adv. à valeur concess. Comme tu préfères/vous préférez, si tu préfères/vous préférez. Au moment où Eugénie Garin, ou, si vous le préférez, la Turquoise quittait, vêtue en ouvrière, son petit hôtel pour aller rue de Charonne, un coupé de remise qui montait la rue de Clichy vint s'arrêter devant la grille du jardin (PONSON DU TERR., Rocambole, t.2, 1859, p.383). Si je lui en veux, c'est surtout pour ça, c'est parce qu'il nous empêche de faire quoi que ce soit pour lui, pour eux, si tu préfères (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p.76)."