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"Les ayatollahs de la prudence"

Envoyé par Jean Robin 
Dans l'émission Répliques d'hier matin, Claude Bébéar a répété à plusieurs reprises une expression qui faisait le titre de l'article du Monde où il soutenait Jacques Attali vis-à-vis du principe de précaution : "Non aux ayatollahs de la prudence".
Je me demande si le mot "ayatollah" doit être mis à toutes les sauces, et je me demande même si le cas de l'ayatollah Khomeiny peut être généralisé à tous les ayatollahs, et être synonyme de terroriste intellectuel. Comme l'a si bien écrit Renaud Camus, "jusqu'en leurs ambiguïtés constitutives ils [les mots] ne font que refléter, avec une assez grande fidélité involontaire, l'évolution de ce qu'il est tentant d'appeler, sur un mode que sa saveur "rétro" ne dépouille pas ipso facto de toute pertinence, je crois, les "rapports de force"."
Notre société est-elle si anti-islamique qu'elle ait forgé un terme comme ayatollah, en amalgamant une réalité bien diverse et complexe avec des terroristes (intellectuels ou physiques) ? Ne sommes-nous pas là en présence d'une propagande sournoise ? Ne pourrait-on pas employer un autre terme plus précis, la langue française n'est-elle déjà pas suffisamment riche ?
On dit bien cela dès lors qu'une attitude est quelque peu "serpentine", ou qu'une personne a un fort ascendant. De même utilise-t-ol le mot "bonze" dans le sens de "vieux bonze", personne murée dans ses certitudes et d'une haute position sociale.

Pour quelles raisons les ayatollahs seraient-ils épargnés ?
Pour ma part je n'avais encore jamais entendu ces expressions, alors qu'ayatollah fait l'objet d'un emploi très régulier dans l'espace public.
23 mars 2008, 17:03   Jésuites
Je me permets d'ajouter que les Jésuites furent souvent soupçonnés de moeurs peu avouables : lorsqu'ils furent expulsés courut la rumeur suivant laquelle "ils devaient être bien aise car tout le monde leur montre le cul".
Je ne retrouve pas la citation exacte, mais sous l'ancien régime existait un petit texte qui commençait par :

"Que cet endroit aux culs me semble dangereux", la suite fasant état de la présence de trois apothicaires et d'un collège de Jésuites.
On est un peu loin du débat me semble-t-il. Permettez-moi de le recentrer quelque peu.
Je doute que les membres du PI, et même ses sympathisants, se réjouissent à l'idée d'être qualifiés d' "ayatollahs de la prudence".
Utilisateur anonyme
23 mars 2008, 17:10   Re : "L'ayatollah de la confusion".
"Notre société est-elle si anti-islamique qu'elle ait forgé un terme comme ayatollah"

Le terme gourou est lui aussi d'usage très répandu (souvent dans une acception négative). - Est-ce à dire que notre société est anti-brahmanique ? Là encore j'ai du mal à démêler les confusions où vous semblez vous complaire.


.
Je ne vous parle pas de gourou, mais d'ayatollah.
Je ne sais pas pourquoi vous cherchez à changer de sujet.
Gourou est un terme qui a été récupéré par les sectes, et le combat très médiatisé contre les sectes a donc influencé très négativement ce terme. Je ne vois rien d'intéressant à le comparer avec ayatollah, vous savez très bien que comparaison n'est pas forcément raison (même sous prétexte de lever mes soi-disant confusions).
"Je ne vous parle pas de gourou, mais d'ayatollah.
Je ne sais pas pourquoi vous cherchez à changer de sujet."

Voyons, Wagner, un peu de discipline !

(Il y a chez cet homme un raffinement dans la recherche des moyens de se rendre insupportable qui me paraît tout à fait unique.)
"(Il y a chez cet homme un raffinement dans la recherche des moyens de se rendre insupportable qui me paraît tout à fait unique.)"

Je prends ça pour un compliment, cher M. Meyer (uniquement pour aller dans votre sens évidemment). Et je cite Baudelaire, à la manière d'Eric Zemmour hier soir qui se faisait huer alors qu'il défendait la position législative actuelle sur l'euthanasie : «Ce qu'il y a d'enivrant dans le mauvais goût, c'est le plaisir aristocratique de déplaire.»
Est agréable à l'esprit.
Utilisateur anonyme
23 mars 2008, 20:42   Re : "Les ayatollahs de la prudence"
"Je ne sais pas pourquoi vous cherchez à changer de sujet"

Et bien, c'est que... on ne sait plus trop si sujet il y a ou il n'y a pas ou si le hors-sujet est un sujet en soi et donc... quel était le sujet déjà ?...
"quel était le sujet déjà ?..."

Je ne sais plus, et vous ?
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