Charles de Gaulle

Je me suis rendu compte aprs une recherche sur la toile que aucun Žtablissement scolaire de la maternelle au lycŽe, aucune universitŽ ou Žcole de l'enseignement supŽrieur ne porte le nom de Charles de Gaulle chez moi en Auvergne ( 4 dŽpartements). Pour la France entire, c'est quatre Žtablissements.
L'homme politique le plus considŽrable du XX¡ sicle qui a participŽ aux deux guerres mondiales, sauvŽ l'honneur de la France en 1940 en organisant la rŽsistance pendant que le parti communiste collaborait (passivement), qui a ŽtŽ PrŽsident de la RŽpublique pendant onze ans, n'a pas rŽussi a donnŽ son nom ˆ plus de quatre Žcoles alors que l'on ne compte plus les collges portant le nom de personnalitŽs politiques, acteurs, Žcrivains scientifiques qui ont chantŽ les louanges de Staline.
Vous trouvez a normal vous?

On passera à Charles de Gaulle, quand on aura notre quota d'écoles Pierre-Perret, patience...

Je trouve scandaleux qu'il existe en France des rues Marat, des rues Lénine, une rue Staline (à Essômes-sur-Marne en Picardie) et moult places Fidel Castro, il existe même une place Che Guevara (97419 La Possession)... Ne parlons pas (mais sans doute est-ce moindrement scandaleux) du collège Michel Colucci de Rougemont-le-Château.

On note aussi avec regrets une troublante absence de squares Renaud Camus.

Pour de Gaulle, c'est peut-être par modestie ? (Je ne suis pas sûr qu'il y ait en Grande-Bretagne une abondance d'écoles Winston-Churchill, il faudrait voir.)

Notez bien que l'autre grand Charles (Trenet) a eu le privilège de résider dans une rue portant son nom de son vivant. J'espère que l'auteur de la Grande Déculturation ne connaîtra pas le même sort le 26/03 (attention à ne pas annoncer avant le vote le don de Plieux à l'Académie, erreur qui fut fatale au fou chantant paraît-il).

Je me relis et je corrige mes fautes d'orthographe : n'a pas rŽussi ˆ donner.
Excusez-moi.

n'a pas rŽussi ˆ donner, c'est nettement mieux, en effet.

C'est effectivement cela, le Général avait voulu que la plus grande simplicité soit de mise après sa mort.

Les seules entorses acceptées par sa famille furent l'appellation de l'aéroport de Roissy et la station RER de l'Etoile (la place n'a jamais vraiment changé de nom) : il s'agissait là de manifester la grandeur de la France. A voir ce qui se passe dans les écoles, le fantôme du Général se trouve fort aise qu'elles ne portent pas son nom.

Quand on constate ce que sont devenus les collèges Pablo Picasso, Robespierre ou Neruda (est dévoilé ainsi, mieux que dans de longs discours, ce que sont réellement les individus qui y ont donné leur nom, comme si l'essence de ces "personnalités", longtemps occultée, se révélait dans la réalité sinistre de ces collèges (je n'ai pas eu le courage d'aller au-delà de la cinquième séquence du film que diffusait Arte hier soir : "La Journée de la jupe", redoutant que cette soirée-là ne soit celles des dupes)), on est en droit de se féliciter qu'il n'y ait ni collège, ni lycée, ni université baptisé Charles De Gaulle (si, celle de Lille III : à vérifier, Lille étant sa ville natale) et que son nom ne soit sali ou éclaboussé par ces "établissements publics d'enseignement secondaire" (ou "supérieur").

"on est en droit de se féliciter qu'il n'y ait ni collège, ni lycée, ni université baptisé Charles De Gaulle (si, celle de Lille III : à vérifier, Lille étant sa ville natale) et que son nom ne soit sali ou éclaboussé par ces "établissements publics d'enseignement secondaire" (ou "supérieur").
Il ne devrait plus non plus y avoir de lieu nommé "France" là où jadis elle existait, pour que ce nom ne soit plus sali ni éclaboussé par la barbarie qui désormais pavoise partout dans "notre" pays.

Il ne devrait plus non plus y avoir de lieu nommé "France"

Ah Michel Sardou...

La douce France est à jamais le pays de notre enfance...

» je n'ai pas eu le courage d'aller au-delà de la cinquième séquence du film que diffusait Arte hier soir : "La Journée de la jupe"

J'avais la même appréhension. La description de ce milieu est sans concession et ne nous apprend rien sur le plan documentaire ou sur celui de l'analyse politique, mais ce n'est que le cadre de l'intrigue...

"Il ne devrait plus non plus y avoir de lieu nommé "France" là où jadis elle existait, pour que ce nom ne soit plus sali ni éclaboussé par la barbarie qui désormais pavoise partout dans "notre" pays."


Oui, chère Cassandre, et lorsqu'un peuple se renie (il me semble que jamais, dans l'histoire des peuples, un peuple se soit autant renié que le peuple français) aucune formule magique ne peut le sauver.

N'exagérons rien. Des élus, des responsables font le trottoir, certes, mais le peuple ne se renie pas. Il y a des imposteurs en grand nombre mais le peuple ne souscrit pas à toutes les lâchetés concédées en son nom. Il n'y a pas que des citadins prétentieux qui se prennent pour le nombril du monde. Il y a la France profonde qui, par sa simple existence, traverse le temps.

Bien cher Florentin,


Je partage totalement votre avis. Cette France profonde, de gauche et de droite, traverse le temps avec ses divisions, ce qui est remarquable.

Il y a la France profonde qui, par sa simple existence, traverse le temps.


Moui... mais politiquement parlant, cette France profonde ferait bien de se réveiller !!! L'image que vous vous en faites me semble quelque peu stylisée, voire idéalisée - non ?

Je la trouve bien silencieuse moi aussi, cette France profonde et éternelle. En admettant qu'elle existe encore autrement que sous la forme de prolétaires empetits-bourgeoisés satisfaits de leur sort matériel et indifférents ou résignés quant au reste, il faudrait qu'elle ne tarde pas trop à se manifester, faute de quoi elle n'aura plus le choix qu'entre la capitulation honteuse et la guerre civile (voir la magnifique et désespérée chute de l'éditorial n° 43 écrit par Renaud Camus il y a trois ans.

A moins que cette France profonde ne devienne le refuge de tous les "déserteurs" fatigués par les grandes villes ouvertes-à-la-Diversité... car là-bas, "à la campagne", on est (encore) entre nous, la nature est généreuse, elle offre ses dons, tout semble promettre un bonheur facile (sans CPF), une vie joyeuse, une existence plus humaine...

J'ai relu ce noir éditorial, grâce à vous. Je me suis fait la réflexion suivante.

Allez dans une église, et restez-y cinq minutes, si la musiquette insipide que vous entendrez ne vous fait pas fuir à toutes jambes. Ensuite, écoutez les mélopées de récitation du Coran, et dites-moi ce qui inspire le mieux le sens du sacré...

Pour ceux qui trouveraient l'expérience irréalisable, il suffit d'écouter quelques passages de l'émission "Islam", qui passe sur France 2 le dimanche matin...

Je rends grâce à Benoît XVI de tenter de récupérer, au moins, le patrimoine occidental du chant grégorien...