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Bassesse au Grand Cabaret

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
29 mars 2009, 11:59   Bassesse au Grand Cabaret
Hier, une marionnette à l’image du Président Sarkozy est apparue cinq ou six fois pendant l’émission : personnage de nain insignifiant et sombre, diablotin à l’air mauvais ; la caricature est présentée comme un intrus stupide, apparaissant la première fois sur scène caché derrière le rideau de gauche. Il en est chassé vertement par le bateleur qui presse le ventriloque qui était alors en scène de le surveiller de près, comme capable d’un mauvais coup. Lorsque soudain le son dans la salle monte exagérément, plan sur la marionnette manipulant méchamment la table de mixage. On le verra encore chevauchant un spot, s’immiscant à la table des invités, à chaque fois le temps de quelques secondes. Tous ces plans sont manifestement montés pour être facilement effacés lors d’une rediffusion car ils apparaissent hors de tout contexte pouvant les justifier (et pour cause) et ne sont liés à rien d’indispensable à conserver.

Personnellement j’étais gêné et indigné par la bassesse du procédé. L’ « amuseur » a voulu se payer la tête du Président, c’est un défi qu’il lui lance, sûr de sa popularité et manifestement couvert par la chaîne. Sébastien, qui avait déjà parlé avec mépris « du nain » lors d’une précédente émission, a franchi une nouvelle étape dans la provocation.

A mon avis il s’agit là d’une attaque personnelle méprisable et d’une grave atteinte à la dignité du chef de l’Etat et par conséquent à la population française.
Utilisateur anonyme
29 mars 2009, 15:31   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Mérite-t-il davantage d'égards... ?



Utilisateur anonyme
29 mars 2009, 17:02   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Existe-il dans l'histoire l'exemple d'un dirigeant qui exigea de son peuple qu'il changeât de peau ? Et sous la menace, comme le fait Sarkozy ?
Et notez, cher Zendji, que ce n'est pas pour une question de volonté de métissage qu'il est accablé par le présentateur.

Pourtant ne devons-nous pas avoir pour lui la dignité qu'il n'a pas envers nous, en n'acceptant pas que l'on traite un homme, quel qu'il soit, en public, avec la lâcheté et la vilénie dont a fait preuve Patrick Sébastien ?
"Pourtant ne devons-nous pas avoir pour lui la dignité qu'il n'a pas envers nous ?"

Bien sûr.
Utilisateur anonyme
29 mars 2009, 17:39   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Existe-il dans l'histoire l'exemple d'un dirigeant qui exigea de son peuple qu'il changeât de peau ?

A ma connaissance, non.
29 mars 2009, 18:14   Re : Bassesse au Grand Cabaret
A voir cette video, on peut constater l'unanimité de la propagande sur le métissage et que Sarkozy comme souvent se sent bien dans l'air du temps. On croirait qu'on nous prend pour des animaux auxquels on applique une méthode vétérinaire censée améliorer on ne sait quel supposé défaut.
Certes, certes... Pensons ce que nous voudrons de Nicolas Sarkozy, mais souvenons-nous que la fonction présidentielle qu'il revêt comme il peut doit être respectée, quand bien même il y échouerait lui-même. Manquer de respect à cette fonction, c'est ajouter son effort personnel au désastre.
La chansonnette qui clôturait l'émission dit assez que nous en sommes à l'état d'esprit de la mazarinade.
Utilisateur anonyme
29 mars 2009, 19:23   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Manquer de respect à cette fonction, c'est ajouter son effort personnel au désastre.

Si heureux d'avoir été compris par vous et par Marcel en tout cas.
Et quel désastre signale ma relation de ce fait ! En parlera-t-on au Figaro, demain ? Cela passera-t-il, comme le reste, comme le reste ?!

Quand il y avait encore une respectabilité française, je veux dire un respect pour soi-même et pour sa société, on aurait demandé la démission immédiate du saltimbanque, payé par le service public, et trop et trop longtemps. Et peut-être que du bout des lèvres, l'opposition l'aurait aussi demandée.
Croyez-moi, il ne faut pas laisser passer cette infamie, c'est la sottise née de leur fatuité qui l'a permise, alertons qui on peut encore alerter.
29 mars 2009, 20:09   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Pourtant Patrick Sébastien, me semble-t-il, a soutenu le candidat Sarkozy. Quant à sanctionner, cela ne me paraît pas une bonne idée. Les critiques ont toujours été virulentes, et souvent bêtes, fréquemment indignes. Ce qui est grave, c'est plutôt l'état d'esprit ainsi révélé. Je n'ai pas vu l'émission, mais si le président Sarkozy s'estime diffamé ou atteint dans son honneur, il lui appartient de porter plainte. Au risque de satisfaire ceux qui tendent à faire croire que les libertés sont en danger.
J'ai cessé de me poser cette question, cher Obi Wan, et je crois qu'il n'y a rien à faire. Combattre frontalement le Désastre, c'est le nourrir, conforter ses auteurs dans leur illusion de rebellitude, endosser l'habit absurde du réactionnaire que les Désastreux, ces actionnaires, ont taillé exprès pour vous, en somme, entrer dans leur show. Il faut, je crois (c'est mon thème, si vous voulez), les laisser dégoiser tout leur saoul, en espérant que le temps fera apparaître leur bassesse et leur ignominie, à moins qu'on ne les oublie. Vivre à côté d'eux comme s'ils n'existaient pas. D'ailleurs, ils n'existent pas.
Manquer de respect à cette fonction, c'est ajouter son effort personnel au désastre. [ ... ] Combattre frontalement le Désastre, c'est le nourrir [ ... ]

Vous avez tous les trois mon soutien sur cette attitude capitale. Nous sommes, bien entendu, nombreux à partager ce point de vue.
Bien chers amis,

Votre position est aussi la mienne.
Oui, en théorie, nous sommes nombreux. L'ennui c'est que pour ne pas manquer de respect à la fonction présidentielle, il faudrait commencer par ne plus retransmettre les paroles de qui en est dépositaire.

On évoquait ce soir, au journal télévisé, le prochain sommet du "G 20", sous quelles auspices il se présentait, quelle était la position de la France vis-à-vis des Etats-Unis etc. Et pour illustrer la délicatesse de ladite position, on diffusait un récent discours du Président de la République, rappelant l'origine de la crise, savoir les Etats-Unis, et ajoutant, le doigt tendu : "Si y'en a qui vont oublier..." (je n'ai pas saisi la suite après une telle entrée en matière.) Le seul respect, ici, serait ne ne plus diffuser cet extrait (et il me semble évidemment perfide qu'on se plaise à le repasser. (mais, dira jmarc, l'important c'est qu'y en a la plupart qui ont compris ce qu'y voulait dire.)
Bein cher Orimont,

C'est exactement cela : le Président parle pour être compris par les gens auxquels il s'adresse.
Cher jmarc,

Il me semble (mais je n'en jurerais pas) que c'est à un parterre de chefs d'état ou de gouvernements européens qu'il s'adressait.
29 mars 2009, 23:07   Parterre
C'est cela même, voyez Madame Merkel qui comprend si mal le Pape, il faut lui expliquer longtemps.
29 mars 2009, 23:10   5 sur 5
Si y'en a qui manquent du respect à la fonction présidentielle, on leur dit qu'y en a des nombreux, et plus qu'on croit, qui n'en sont pas de cet avis et qui feront tout en œuvre pour bien se faire comprendre, c'est clair ?
29 mars 2009, 23:15   Fort et clair
Je commence à vous comprendre... Orimont, encore un effort pour... etc...
30 mars 2009, 08:39   Re : Fort et clair
Arrêtez, vous me faites mal !
Quant à vous, cher Obi Wan, vous ne devriez pas regarder de telles émissions. La vie est si courte !
Utilisateur anonyme
30 mars 2009, 11:01   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Ce qui est grave, c'est plutôt l'état d'esprit ainsi révélé.

C'est le fond de l'affaire en effet, chère Ostinato. C'est la culture de la haine sans cesse nourrie par les responsables de Gauche, quelques-uns exceptés comme Jacques Delors. Et celle de l'envie nourrie sans cesse par la Droite.
Plus généralement j'en arrive a me demander, comme Paul Morand dans Bouddha Vivant si cette guerre incessante d'une moitié de la population contre l'autre n'est pas spécifiquement française, et si elle ne vient pas d'un mécontentement à caractère anthropologique engendrant d'éternels râleurs de tout ou de rien, accablements, manifestations et protestations, tueries verbales et médiatiques, le tout trouvant son apaisement dans le vin ou les benzodiazépines. Astérix le Gaulois et son village en quelque sorte. Il faudrait à la France un dirigeant de grand format.

Si Sarkozy laisse passer cette affaire pour les raisons que vous dites l'infernal
cabotin flagorneur s'enhardira et la situation n'en sera que plus explosive.
Il faudrait être un sot pour ne pas comprendre que seul un homme qui se fait respecter est respectable.
Or...
Utilisateur anonyme
30 mars 2009, 11:22   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Merci cher Henri pour votre sollicitude mais pour moi prendre une telle attitude face à la vie c'est un peu comme si vous me demandiez de changer de peau, si vous voyez ce que je veux dire ?
Utilisateur anonyme
30 mars 2009, 11:59   Re : Bassesse au Grand Cabaret
cette guerre incessante d'une moitié de la population contre l'autre n'est pas spécifiquement française, et si elle ne vient pas d'un mécontentement à caractère anthropologique engendrant d'éternels râleurs de tout ou de rien,

L'art de rendre les gens mécontents de leur sort (Lichtenberg). Aujourd'hui, cet art est parvenu à un degré de perfection inimaginable autrefois.
30 mars 2009, 12:13   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Je pense que peut-être Sarkozy, nonobstant les impressions négatives qu'il a l'art de provoquer, est peut-être justement un "grand format". Mais un grand format qui ne correspond pas à l'idée qu'on s'en fait. Il faut donc du recul pour juger ; seuls les résultats de la politique le permettront. En attendant il est très souhaitable de formuler toutes les critiques que son action suscite.
Utilisateur anonyme
30 mars 2009, 12:32   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Oui, il pouvait être un grand format dans le cadre d'une économie florissante axée sur le toujours plus, ce qui lui correspondait parfaitement. Or il ne faut pas être bien informé pour encore croire au mythe de la croissance. Il se trouve donc dans une position où il doit incarner une tout autre personnalité, celle qui convient à une décroissance douce, modeste, modérée, sage. Les paris sont ouverts...
30 mars 2009, 12:52   Moquerie d'antan
"Lorsque le duc d'Epernon fut nommé gouverneur de Provence, raconte brantôme, il se fit un livre à Paris, par mocquerie de luy, qui se vendoit devant le palais et parmy les rues, comme l'on en voit les cryeurs et vendeurs de plusieurs autres ; il s'intituloit ledict livre : Les hauts faits, gestes et vaillances de M. d'Espernon, en son voyage en Provence. Le titre le chantoit ainsy, et estoit très bien imprimé ; mais, tournant le premier feuillet et les autres ensuivans, on les trouvoit tous en blanc et rien imprimé. Les curieux, tant amys qu'ennemys dudit sieur d'Espernon, accouroient auxdits petits crieurs et porteurs de livres, pour veoyr que c'estoit et en achepter ; lesquels, voyans le titre, desboursoient de leurs gibecières pour en faire l'achat. Aucuns en voyans rien, se courrouçoient contre les vendeurs, disans qu'ils estoient des abuseurs de monstrer par l'apparence du titre du livre, et rien dedans et eux pour excuse respondoient : "Aussy n'a-t-il rien faict, monsieur. Pourquoi voulez-vous qu'on en imprime rien ?"

(Cité par Ludovic Lalanne in Curiosités bibliographiques
Il faut savoir aussi, cher Obi Wan, que Mazarin nous avait si bien compris qu'il touchait un pourcentage sur chaque mazarinade qui paraissait à Paris. Sarkozy s'enrichit peut-être de chaque nouvelle sarkozyde.
Bouddha vivant est le seul livre triste de Morand. C'est même un livre désespéré sur l'impossible fraternité (il a les paupières plates... éloignez-le de moi). Son fil conducteur reste un amour déçu. Les déceptions amoureuses n'inspirent ni à percer la vérité des lois qui régissent dans quelque ciel le respect et les sentiments humains ni à voir le monde avec optimisme.
31 mars 2009, 01:50   Une henriade
"(...) Mazarin nous avait si bien compris qu'il touchait un pourcentage sur chaque mazarinade qui paraissait à Paris."

Il en aurait touché un pour celle-là !
Utilisateur anonyme
31 mars 2009, 11:05   Re : Bassesse au Grand Cabaret
Sous une apparente simplicité, Morand parle avec profondeur de philosophie, de religion, de politique. Il montre aussi, comme Balzac dans tant de ses tableaux, la fatalité de la mésalliance, quelle soit sociale, intellectuelle, ou culturelle. Balzac bientôt à l'index ?
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