Sidaction : apologie du préservatif plutôt que de la fidélité

Nous sommes donc en plein milieu du Sidaction, ce Téléthon qui ne fait pas recette. Pourquoi une telle différence de dons ? Plus d'une centaine de millions dans un cas, à peine une dizaine dans l'autre ? Les personnes concernées par le SIDA sont pourtant bien plus nombreuses...
J'ai peut-être un début d'explication : outre l'absence d'un mattraquage télévisuel pendant 48 heures, et tous les people qui viennent faire leur publicité sur le dos des enfants déformés par la maladie, je vois l'absence de morale. Au moins, dans le Téléthon, on n'incite pas à l'adultère.
Mais dans le sidaction, au contraire, c'est plutôt encouragé... à partir du moment où c'est fait avec un préservatif. Je ne compte plus les déclarations faites par ces personnalités du show-biz, dont une grande partie est cocaïnée, de "sortir couvert" comme on dit. Pas un qui n'explique que la fidélité, ou, rêvons un peu, l'abstinence, ne soit la meilleure protection qui soit. Non, mai 68 a permis de jouir sans entrave, donc il convient de jouir sans entrave. Et la présentatrice du JT de France 3 de nous expliquer, sur le plateau de Canal +, qu'elle a elle-même "fait des écarts" et qu'elle s'est donc faite dépistée.
L'important est donc de mettre le préservatif, et de se faire dépister si on l'a fâcheusement oublié. Ou comment créer exactement l'effet inverse à celui qui était apparemment escompté.

L'important est donc de mettre le préservatif, et de se faire dépister si on l'a fâcheusement oublié.

C'est exactement cela : merci de l'avoir rappelé, Cher Jean Robin.

Vous avez l'ironie mordante, cher Alexis. Dommage qu'elle serve le politiquement correct ultra-dominant de notre société.

« Pas un qui n'explique que la fidélité, ou, rêvons un peu, l'abstinence, ne soit la meilleure protection qui soit. »

Est-ce que l'auteur, ici, ne se serait pas un peu embrouillé dans ses semi-négations et ses "ne" explétifs ? On a un peu de mal à suivre, en tout cas...

En effet, cher Maître, vous avez tout à fait raison. Mon agacement me fait écrire n'importe quoi. Il aurait convenu d'écrire plutôt :
Pas un qui explique que la fidélité, ou, rêvons un peu, l'abstinence, soit la meilleure protection qui soit.

Cher Jean Robin, bien répondu, ne vous démontez pas. Ces attaques grammaticales sont toujours un aveu de faiblesse. Je vous sais gré, ainsi qu'à M. Marche un peu plus bas, de remettre les pendules à l'heure sur la "question homosexuelle" (poil aux aisselles). Est-ce que cet Alexis, par hasard...

C'est toujours le problème, avec M. Robin : comme tout un chacun ne fait rien qu'à l'agacer, du coup il s'emballe, prend la langue française comme une catin médiévale, une fille d'auberge mousquetairienne, et on voit ce que cela donne. Fichez-lui la paix, à la fin, à ce garçon : il connais ses accords de participes, son ortographe, tout bien. Il a juste besoin d'un peu de calme... La paix des cimes...

Pour une fois, je suis globalement d'accord avec Jean Robin.


Je me demande comment, compte tenu de ce qu'on sait du SIDA, des gens sont assez fous pour pratiquer le barebacking avec des inconnus.

Personnellement, l'attitude de "machins" comme Act-Up m'a toujours sidéré.

Les gens sont libres de pratiquer le barebacking avec des inconnus.
Le problème c'est que ce sont souvent les mêmes qui viennent culpabiliser les autres et les inciter à porter le préservatif. Je rappelle qu'Act Up a pu "revêtir" l'obélisque d'un préservatif : tout un symbole.

C'est M. Goux qui essaie de me faire la leçon, alors que son message comporte un caractère sur cinq qui n'est pas lisible ?

Citation

Vous avez l'ironie mordante, cher Alexis. Dommage qu'elle serve le politiquement correct ultra-dominant de notre société.

Allons donc, Alexis ne sert que le bon sens !
Quant à Jean Robin, c'est Radio Vatican. Navrant ! On connaît le résultat de ce genre de discours qui, lorsqu'il est mis en pratique, provoque une augmentation des infections HIV.

Pardonnez-moi d'insister, Cher Professeur Robin, mais, si je comprends bien votre pensée, la phrase devrait être :

« Pas un qui explique que la fidélité, ou, rêvons un peu, l'abstinence, est la meilleure protection qui soit. »


(Remarquez bien que, même quand au fond, ce n'est pas faux. Mais bon...)

Qu'est-ce que c'est que le "barebacking" ?

C'est une pratique vieille comme le monde. Pour en savoir plus, je vous invite à lire le Journal de Travers I et II de Renaud Camus, vous saurez tout (et même plus) de la pratique concernée avant même qu'elle ne porte un nom. Celui de barebacking porte une appréciation sur cette pratique, suite à l'épidémie du sida : c'est, comment dire, non pas sortir couvert, mais entrer dénudé.

JR vous dira qu'il suffit de boire un verre d'eau, non pas avant, ni après, mais au lieu de.

Cher Maître, j'avoue que cette nuance m'échappe un peu, mais je me range à vos compétences en la matière, infiniment supérieures aux miennes comme chacun sait ici (n'est-ce pas M. Goux ?).

Toutefois, ne vouliez-vous pas écrire "même quant au fond" ?

Justement, quant à Radio Vatican, c'est la première fois qu'on m'attribue ce qualificatif, mais il me semble que le Pape interdit l'utilisation du préservatif, alors que je n'ai jamais rien dit de tel...
Je me suis contenté de constater que la solution du préservatif était préférée à celle de la fidélité ou de l'abstinence, mais l'un n'empêche pas l'autre. Le Pape met le préservatif à l'index, comme le veut la phrase désormais célèbre de Coluche, pas moi...

Je vous remercie.
Pour moi, ce sera de la Mont-Roucous.

Pourquoi,? Parce que cette eau minérale est, selon, la publicité ;
"Douce, naturelle, féminine, pure, précieuse" ?
Y a-t- il du bromure dans les composants ?

Je consommais cette eau minérale bien avant sa commercialisation à grande échelle. En fait, il n'y a rien dedans : moins de 20mg/l en minéralisation, et un ph légèrement acide qui lui donne un goût particulier.
Et puis la source se trouve dans la forêt du parc Naturel du Haut Languedoc, ce qui ajoute à son attrait.

En effet, cher Maître, vous avez tout à fait raison. Mon agacement me fait écrire n'importe quoi.

Quant à la nuance entre "soit" et "est" dans :
« Pas un qui explique que la fidélité, ou, rêvons un peu, l'abstinence, est la meilleure protection qui soit. »

Il me semble que le locuteur, si j'interprète bien sa pensée, veut dire que la fidélité et l'abstinence sont bel et bien la meilleure protection qui soit. L'indicatif est le mode de ce qui est, le subjonctif de ce qui pourrait être, de ce qu'on dit qui est.

Vous avez parfaitement interprété la pensée du locuteur!

Il faut dire que je suis un robinologue patenté. On m'invite dans des colloques, des talk-shows, des think-tanks de robinologie. « D'jà d'puis tout gamin, Johnny Robin... », commence-je...

Vous parlez du personnage de Robbe-Grillet ?...

Bien cher Jean Robin,


Etant un lecteur assidu des oeuvres du Maître (surtout, ces temps-ci du "Journal de Travers", que je lis et relis, par morceaux et au hasard), je puis vous confirmer que les problèmes de vapeur et de tuyaux y tinrent par le passé une grande place, quand il ne s'agissait pas des robinets en général.

Y a même une fois un vrai plombier et malhonnête de surcroit. On ne s'ennuie pas une seconde, même si la robinologie est une science sans aucun débouché.

Remarquez, bien chers amis, que le Maître de Plieux n'a pas choisi la voie de la facilité. Au garde-chasse habituel dans la littérature il a substitué le plombier !

Avez-vous revu "Maurice" ce soir à la télévision, cher jmarc ?

Hélas non...


Mais cela me fait penser à la chambre avec vue qui orne la couverture d'un des volumes du journal...