Il ne faut pas confondre les prix Nobel scientifiques et littéraire, attribués par le parlement suédois et qui récompensent une oeuvre exceptionnelle, et le prix Nobel de la paix, attribué par les Norvégiens sur des critères beaucoup plus flous et qui visent autant à encourager des initiatives non abouties qu'une véritable oeuvre.
La liste des lauréats montre en tout cas que ce prix Nobel de la paix n'a plus grand-chose à voir avec ce qu'il était à l'origine, c'est-à-dire la récompense d'une « personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix. »
Si l'on consulte la liste des lauréats récents on y trouve en effet, outre le "banquier des pauvres" musulman intolérant et qui fait l'objet de ce fil, Al Gore, dont la sincérité se mesure à la consommation d'énergie de la maison qu'il s'est fait construire au moment où il tournait son film (vint-six fois, si ma mémoire est bonne, la consommation moyenne par foyer US), Mohamed El Baradei, dont la complaisance à l'égard du régime iranien et des ses efforts nucléaires commence à gêner même ses plus grands fans, Wangari Maarhai, qui a défrayé la chronique avec des déclarations racistes insinuant que le SIDA avait été répandu volontairement par les Blancs pour miner l'Afrique, Jimmy Carter, sans doute le président le plus calamiteux et le plus sottement bien-pensant de l'histoire des Etats-Unis, Kofi Annan, et pourquoi mon Dieu Koffi Annan ?, Kim Dae-Jung, le dirigeant sud-coréen qui a réhabilité la Corée du Nord, la plus obscurantiste de toutes les dictatures du monde et qui affame son peuple.
Quel palmarès ! Le prix Nobel de la paix est devenu une très mauvaise farce.